Eh ouais un petit moment qu'on m'a pas vu dans ce randbook. Donc aujourd'hui voilà un nouveau numéro de mes réflexions d'auteurs.

Je l'ai dit dans le premier numéro mais est-ce que j'écris vraiment pour moi ?

Parce que oui j'ai toujours pensé que c'était le cas, pendant des années je n'ai même jamais montré une ligne à qui que ce soit. Et d'ailleurs je n'écris que pour le plaisir que ça me procure, je n'ai pas pour but de me faire publier ou lire, encore moins de gagner ma vie ainsi.

Alors oui j'écris pour moi.

Pourtant, depuis que je suis sur Wattpad, que j'ai vraiment des lecteurs qui commentent et donne leurs avis, la réponse ne me semble plus aussi simple. Même si j'écris pour moi j'ai quand même envie que mon histoire plaise, que mes lecteurs soient heureux à la lecture. Avant cela globalement je ne me posais même pas la question. Si l'histoire me plaisait elle finirait bien par plaire à d'autres. Mais maintenant je suis bien plus ouvertes aux remarques, peut-être trop.

D'ailleurs je n'ai jamais et j'espère ne jamais changer une intrigue à cause de mes lecteurs. Pour moi un auteur ne doit pas être esclave de ses lecteurs. Il doit rester le seul maître de son histoire. Et celle-ci ensuite, plaire ou non au lecteur. Parce que c'est l'histoire de l'Auteur avant tout.

Néanmoins, je dois noter que de plus en plus je prends en compte le lecteur. J'ai écrit plusieurs suite de nouvelle qui pour moi se finissait parfaitement tel quel à mes yeux juste parce qu'on me l'avait demandé. Certes je sais toujours ce qui se passe avant et après mon histoire, mais si je n'ai pas intégré cet après c'est que pour moi cela n'était pas vraiment pertinent.

Et puis, il y a quelques semaines je me suis rendue compte en recopiant un chapitre du tome 4 des 12 cités que le lecteur prenait peut-être une trop grosse importance dans mon travail. Juste avant j'avais recopié un chapitre du tome précédent avec plaisir, parce que je savais qu'il plairait à certains lecteurs au vu de leur remarque et je pensais même que j'avais hâte de le publier un jour et d'avoir vos réactions. Mais celui du tome 4, je me suis dit en lisant mon brouillon que ça ne plaira pas et devant mon ordinateur j'ai recopié le tout différemment pour que la pilule passe mieux. Et à ce moment-là je me suis rendu compte que ce n'était plus écrire pour moi. Parce que ce passage est parfaitement logique quand on considère le caractère et le passif des personnages et que jamais avant je ne l'aurais modifié.

Je me suis alors arrêté d'écrire, bien embêtée. Je me suis même demandé si je ne devais pas arrêter de publier sur la plateforme. Parce que qu'est-ce qui me dis que ce n'était pas qu'un début, certes là ce n'était qu'un passage sans grande importance mais qui sait si demain je ne modifierais pas une fin, un personnage, une intrigue en elle-même, parce que ça plairait au lecteur ? Mais est-ce qu'en faisant plaisir au lecteur, je ne me fais pas plaisir à moi comme le montrais le moment où je recopiais le tome 3 ? Alors oui bien sûr mais quel plaisir est le plus important ? Celui des avis positifs ou celui du fait d'écrire ?

Je pense qu'écrire une histoire qui me plait sera plus durable, même si l'appréciation des lecteurs fait un bien fou à l'égo. Mais les deux ne sont peut-être pas incompatibles. Après tout si mes lecteurs me lisent c'est qu'ils aiment mon histoire, une scène leur déplaira peut-être, mais le reste peut leur plaire. Que leurs avis peuvent aussi me faire réfléchir à mon histoire, me questionner sur elle-même et peut-être l'améliorer. Parce qu'au final le passage réécrit n'est pas si loin du passage d'origine tout en étant plus agréable au lecteur peut-être. Comme au final j'ai pris plaisir à écrire ces suites de nouvelles.

Alors non je ne dois pas avoir peur de prendre en compte mon lecteur. Il peut m'apporter des pistes de réflexions, de nouvelles idées, des conseils d'amélioration et un grand plaisir par leurs commentaires. Mais il faut juste ne pas trop les prendre en compte, rester maître de son histoire, écrire ce qui nous plait, pour pouvoir également regarder son histoire avec fierté, comme reflet de nous-même et l'écrire avec plaisir. Il me faut donc simplement un juste milieu.

Et vous quel est votre rapport au lecteur ?