Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 2

Je sonne une deuxième fois au portail de la jolie maison cernée d'une grille noire luisante sous le soleil ravageur. À travers, un jardin moins impressionnant que je l'imaginais et au centre duquel une allée de gravier mène jusqu'à la porte d'entrée. Cette dernière s'ouvre enfin et laisse apparaître un jeune homme torse nu. Je le reconnais tout de suite. J'esquisse un air blasé, si ce n'est dégoûté alors qu'il vient m'ouvrir.

— C'est toi la remplaçante d'Eléonore ? m'interroge-t-il, surpris.

Je le toise en commençant sérieusement à regretter d'avoir tenu tête à ma prof de français en classe.

— Tout d'abord, bonjour. Ensuite, Eléonore ? Et enfin... tu aurais pu mettre un haut, tu sais. J'ignore si c'est dans un but précis que tu t'es présenté ainsi mais sache ça produit tout l'effet inverse.

Il me dévisage d'un air déboussolé ou indigné mais me laisse quand même entrer.

— La prof qui me tenait avant, Eléonore !

Il accompagne sa phrase de grands gestes comme s'ils étaient censés m'aider à me souvenir d'une évidence.

— Je sais très bien de qui tu parles, ce que je ne comprends pas c'est pourquoi tu l'appelles comme si vous aviez l'habitude de faire de la corde à sauter ensemble.

— Ah... c'est ma tante.

Ah bon ! Tout est plus clair, maintenant...

Je hoche lentement la tête comme quelqu'un qui viendrait de réaliser qu'il est le dindon de la farce. Nous pénétrons dans la salle de séjour, Jordan me désigne une table au coin de la pièce où je vais m'asseoir sur l'une des quatre chaises qui l'entourent. Le garçon disparaît derrière l'entrée d'un couloir recouverte d'un rideau de cauris, puis revient vêtu d'un maillot rouge des lions indomptables. Il tire une chaise en face de moi et y prend place.

— C'est mieux ? J'espère que tu te sens moins mal à l'aise maintenant.

J'esquisse un rictus tiré entre la gêne et le mépris.

— Si à un seul moment je me suis sentie mal à l'aise, c'était pour toi-même.

Il rigole en pensant probablement que c'était un compliment, ce qui ne m'étonnerait qu'à moitié étant donné la triste réputation que traîne son QI. J'émets un petit rire à cette pensée.

— C'est quand même révoltant, l'incroyable facilité que vous les mecs avez à vous pavaner dénudés mais, vous permettez malgré ça de clamer haut et fort qu'une femme respectable doit couvrir son corps.

— Féministe ? a-t-il glissé sur un ton narquois.

Je me redresse, interdite de répondre à sa question que je considère comme réthorique.

— Alors, par où on commence ?

— Comme à l'accoutumée, par les présentations. Jordan, même si je suppose que tu dois déjà avoir cette information. Eh, t'as vu ? J'ai fait une rime !

Je ne peux m'empêcher de me moquer :

— Et comment ! J'espère que c'est le signe qu'il n'y aura pas trop de travail à faire en poésie.

Il sourit de toutes ses dents comme si cette phrase lui donnait un réel espoir.

— Kelly.

— Dis-moi, tu n'es pas un peu jeune pour être professeure ?

— Je ne le suis pas. En fait on est dans le même lycée. Et je ne suis pas vraiment la remplaçante de ta tante, je ne fais qu'effectuer une punition, c'est ma prof de français.

Son expression se fige. Il ne comprend pas, c'est sûr. Je soupire avant de tout lui expliquer depuis le début.

— Ça sous-entend que tu es sacrément douée, alors ?

— Hm hm, loin de là.

Il prend un air paumé.

— Ce n'est pas un sous-entendu, continué-je, c'est une certitude.

Il secoue la tête, amusé.

— Tu pourrais au moins faire semblant d'être modeste.

J'ignore sa remarque et me lève pour faire les cent pas, comme une examination du champ de bataille. La pièce n'est pas spécialement grande mais les lustres et meubles chics suffisent à lui conférer une apparence huppée. Je m'approche de la baie vitrée qui donne sur le jardin, sous cet angle-là il parait plus coloré. Je me dis que ce doit être cool d'avoir ça sous les yeux en se réveillant chaque matin et ce n'est qu'à ce moment que je réalise un détail qui m'a d'emblée échappé. Je fais volte-face et demande à Jordan d'un ton détaché :

— Ils sont où, tes parents ?

— Pas là. Je ne vis qu'avec mon grand frère ici et actuellement il est au boulot.

— Il fait quoi comme boulot ?

— Dans l'immobilier. Pourquoi ?

Je hausse brièvement les épaules puis reviens sur mes pas.

— Bon. Pour une première on va juste établir un programme de travail.

— J'en avais déjà un avec Eléonore.

— Et je ne suis pas Eléonore ! Pour la simple raison que je suis encore élève, moi-même. On ne pourra par exemple pas travailler en semaine, en dehors du mercredi qui est une demie journée au lycée. Le week-end ce sera samedi matin, entre 8 et 11 heures et le dimanche soir, 16-19 heures. Qu'est-ce que tu en dis ?

— Tu n'as pas vraiment besoin de mon avis, n'est-ce pas ?

— Non, en effet.

Il me dévisage avec dédain puis sort son téléphone de sa poche, sur lequel il se met à pianoter.

— Maintenant qu'on a le programme, continué-je, passons aux règles.

Je fais deux pas en avant et lui arrache calmement le portable des mains.

— Pas de ça pendant la séance, excepté pour faire une recherche ou un travail en ligne.

— T'es folle ? s'insurge-t-il. Rends le moi, pour qui tu te prends ?

Je regarde ses grands yeux en amandes se charger de colère. Je ne bouge pas. Je le fixe, puis lâche presque instinctivement :

— Pour celle grâce à qui ta prochaine note en littérature sera au-dessus de 12. Mais si tu veux y arriver, tu vas devoir fonctionner à mon rythme.

Il se rapproche dangereusement. Je sens mon rythme cardiaque s'accélérer. Pourtant je n'ai pas peur, je sais qu'il ne me fera pas de mal. Il n'oserait pas, si ?

Son long corps bouillonnant se plante à quelques centimètres de moi. Je reste statique.

— Petite intello mais en plus audacieuse, dis donc... Tu aurais pu me faire craquer, dommage que tu n'aies pas de grosses fesses.

J'essaye tant bien que mal de garder mon sérieux face à cette révélation qui se voulait sans doute offensante, mais ne parviens pas à me retenir longtemps. Je pouffe :

— Tant d'ignominie et de stupidité dans une seule phrase, woah, je t'apprécie de plus en plus...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro