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8. Cameron (2)

— Aller, viens là, qu'on passe aux choses sérieuses !

Elle roule des yeux, mais s'exécute, alors je poursuis :

— En fait, on devrait s'embrasser avant de commencer les scènes, histoire de se détendre. Avec la langue bien sûr.

Mon attitude et mon air pince sans rire ont le don de la décontenancer. Ses réactions m'amusent toujours autant.

— Je... euh...

— Je plaisante Eden. Mais il va bien falloir y passer. Sérieusement, on devrait commencer par la scène la plus intime. Après celle-là, les autres couleront tout seule.

Si Eden me joue une scène, c'est plutôt celle du lapin pris dans les phares de ma voiture.

Je soupire, légèrement agacé. Et presque vexé. Je la répugne à ce point ?

Elle mordille sa lèvre inférieure en cherchant un point d'ancrage à son regard.

— Imagine que je suis Brad Pitt, j'en sais rien...

L'actrice reprend des couleurs et ses yeux émeraude me sondent avec un sarcasme non dissimulé.

— C'est quoi ces références, t'as quel âge Cam, pour me parler de Brad Pitt ?

J'ignore ce qui m'étonne le plus. Qu'elle me traite de façon plus ou moins clair de naze, ou que pour la première fois, elle vient de l'appeler Cam. Bien sûr, j'en ai l'habitude, mais pas venant d'elle.

Sans me laisser le temps de réagir, elle cherche parmi les feuilles de scénario pour trouver la bonne scène.

— Tu es sûr ? grimace-t-elle.

Je m'installe sur le canapé sans un mot et l'attire sur mes genoux. Elle glapit et perd l'équilibre sous mes rires.

— Si prude..., me moqué-je.

Le regard noir qu'elle m'envoie a sans doute le but de m'effrayer. Il me donne juste l'envie de jouer davantage avec elle. Je saisis sa jambe et la positionne de l'autre côté de mon corps, de façon à ce qu'elle se retrouve à califourchon sur moi. L'actrice s'accroche maladroitement à mes épaules, comme si elle ne savait pas vraiment où poser ses mains.

— Arrête tes conneries, Eden, on dirait que tu as cinq ans. Détends-toi, tu pourrais bien y prendre plaisir, chuchoté-je en plaquant les mains dans le creux de ses reins, afin de la caler plus étroitement contre moi.

Mes doigts effleurent le bas de son dos, que je sens frissonner à mon passage.

— Si prude..., insisté-je grossièrement en dévorant sa bouche pulpeuse du regard.

Etonnement, une petite lueur s'allume au fin fond de ses yeux d'un vert si pur qu'il en devient aussi transparent qu'un lagon. Soudain, j'ai la sensation de m'y noyer. Eden est si proche de moi que je serais capable de compter les paillettes noisette saupoudrées dans ses iris hypnotisants. Je décèle son changement d'attitude, et pourtant, je me laisse prendre au jeu.

— La prude t'emmerde, Cameron.

Elle gigote et je déglutis. Collée serrée, elle en rajoute des tonnes, et moi, je sens la situation m'échapper. Ou plutôt... mon corps.

Eden se redresse et se rapproche, ses lèvres frôlent le lobe de mon oreille, diffusant au passage les effluves d'un parfum envoûtant.

— J'ai envie de toi...

Mon cœur loupe un battement, et mon sang se dirige droit vers un organe qui semble déconnecté de mon cerveau : ma queue durcit contre son entrejambe.

Putain, ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas baisé, moi...

— ... Matthew.

Je lâche un léger soupir, entre la frustration, le rire et le soulagement. Sentiments clairement parsemés de désir.

OK, Eden a décidé de jouer, et ma troisième jambe la trouve moins agaçante que mon cerveau.

Je rive mon regard au sien, alors que je sens la commissure de mes lèvres s'incurver.

— Tu n'imagines pas tout ce que je pourrais te faire... Gaby. Tout ce que j'aimerais te faire...

Mon souffle s'écrase contre sa bouche, qui capte à nouveau toute mon attention, tandis que sa respiration devient anarchique.

Ce n'est pas du tout dans la scène. Je le sais, elle le sait.

Qu'est-ce qu'on fout, bordel ?!

Je n'ai jamais été aussi conscient de sa présence. De chacun de ses battements de cils. De sa poitrine qui se soulève et s'abaisse dans un silence presque oppressant. Mes yeux détaillent ses lèvres bombées et entrouvertes d'où s'échappe un souffle ténu, avant de dévier plus au sud. Puis je relève doucement le menton pour capturer à nouveau ses iris. Et la réalité me percute. Je crève d'envie de l'embrasser. De la toucher. De m'abandonner à cette pulsion aussi brusque qu'irrationnelle. À la place, j'avance mes doigts vers ses tempes et dégage son visage des quelques mèches dorées qui l'encombrait. Mon pouce dessine les contours parfaits de son visage, se délectant se la douceur de sa peau d'opaline, avant de terminer sa course contre ses lèvres, que je frôle sans m'y attarder.

Une sorte de duel dont l'issue semble incertaine s'instaure entre nous, l'atmosphère est chargée d'électricité. Les secondes s'étirent, l'air crépite et l'oxygène se raréfie.

Mon bras retombe sur sa cuisse et ma main remonte le long de sa jambe alors qu'Eden se rapproche inexorablement de mon torse.

Je ne peux pas ne pas l'embrasser. Lutter se révèle surhumain.

Alors qu'il devient évident qu'elle sent la force de mon désir, elle se penche à nouveau vers mon oreille pour me souffler :

— C'est pas toi qui me disais avant les flashs de paparazzis l'autre soir que je ne te faisais aucun effet ? s'amuse-t-elle. C'est toujours le cas ?

Je passe ma langue contre mes lèvres et saisis ses épaules, avant de déposer un baiser dans son cou. Mon nez se perd dans sa chevelure soyeuse et je me demande soudain comment je m'appelle. Elle lâche un léger gémissement, si furtif que je me demande si je l'ai rêvé, mais suffisant pour m'exciter davantage.

Eden est finalement putain de dangereuse !

— Y'a que les cons qui ne changent pas d'avis, paraît-il, plaisanté-je.

Sans la lâcher, je me redresse et décide de céder à la vile tentation qu'elle représente. Elle se mordille la lèvre lorsqu'elle comprend mon intention et, troublée, elle n'esquisse pas le moindre geste. Nos bouches ne sont plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre quand elle saute sur ses jambes pour m'échapper. Elle recule sans rompre notre contact visuel, jusqu'à buter contre le mur, puis elle tente de reprendre une respiration normale.

Je pourrais me moquer, la chambrer, mais force est de constater que je suis dans le même état et que les battements de mon cœur peinent à se stabiliser.

Puis Eden fronce les sourcils et secoue la tête. Elle reprend de l'aplomb, et son regard va jusqu'à me foudroyer. Je lâche un léger rire face à son revirement de situation.

— Ça..., m'accuse-t-elle, son index faisant l'aller-retour entre elle et moi. Ce... truc entre nous... C'est non. C'est redflag. GROS redflag !

Je me lève à mon tour pour faire face à son air déterminé.

— Il me semble qu'on était deux dans... ça..., indiqué-je de façon ironique.

Son attitude outrée m'amuse, mais je n'ai pas rêvé ce qui a failli se produire. Et elle en avait autant envie que moi.

— Je suppose que c'est le risque quand on n'a pas l'habitude de jouer des scènes d'amour, enchaîne-t-elle comme si je n'étais pas intervenu.

Je lève les yeux au ciel, tandis qu'elle reprend :

— Plus jamais, Williams !

— Étant donné qu'il ne s'est rien passé, ça ne devrait pas être trop compliqué, grogné-je, de mauvaise foi.

Elle fait la moue, et je dois avouer que son expression est bien trop sexy pour ma libido, qui n'est pas encore redescendue.

Je lâche un soupir désespéré et me frotte le crâne.

— Bien sûr que c'est une très mauvaise idée, et ça ne nous mènerait nulle part !

— Bien d'accord !

Je sens mes lèvres s'ourler tandis que je m'apprête à la provoquer un peu plus. J'avance nonchalamment vers elle, sentant à nouveau la tension grimper en flèche. Eden s'humecte les lèvres sans même s'en rendre compte avant que je ne me penche vers elle.

— On sait tous les deux que ça deviendrait hors de contrôle. Je te baiserais entre deux portes, et te donnerais les meilleurs orgasmes de ta vie, mais tu deviendrais carrément accro, et tu tomberais même amoureuse de moi, chuchoté-je, mon regard s'échappant vers son décolleté aux formes affriolantes.

J'ai bien du mal à résister à mon besoin de toucher le velouté de sa peau pour la voir se couvrir de frissons.

Loin de la réaction que j'attendais, Eden ricane.

— Oh, mais toi aussi tu aimerais ça, Cameron. De nous deux, je ne suis pas si sûre de celui que ça obséderait le plus.

Encore une fois, elle est si proche que je me perds à nouveau dans la contemplation de ses magnifiques orbes émeraude. Elle soupire, puis incline la tête en fronçant les yeux.

— On se cacherait dans les loges, t'aurais envie de me culbuter dix fois par jour, parce que, tout le monde le sait : l'interdit, c'est jouissif. Mais tout le monde finirait par l'apprendre. On ferait la une des magazines, les fans seraient dingues. Mais tu me briserais le cœur, parce que t'es pas le gars des relations sérieuses, alors que moi...

Mes mains s'enfoncent dans les poches de mon jean et je fais un pas en arrière, ébranlé par ses paroles.

Évidemment qu'on ne peut pas céder...

— Alors que toi, tu crois au grand amour... On se déchirerait, la série imploserait..., enchaîné-je.

— Ta relation avec ta sœur, mon amitié avec elle. Putain, Cameron, il y a des milliers de raisons pour lesquelles ce serait une putain d'erreur, cette... ce truc entre nous.

— Quel truc, Eden ?

Il faut croire que je ne peux pas m'en empêcher. Je la cherche, et j'ai envie de la trouver.

— Ce truc. Point. Tu fais chier, ronchonne-t-elle.

— Aller, un petit effort. Dis-le.

Je laisse mon sourire s'épanouir, et je suis étonnée lorsque je réalise qu'elle me rend la pareille.

— Cette attirance... C'est bon, t'as gagné ! Non, stop !

Elle me coupe d'un doigt levé au moment où j'entrouvre la bouche, avant même que lui envoie ma pique.

— Tais-toi, sérieusement ! De toute façon, il y a des milliers de femmes qui ne rêvent que de te mettre dans leur lit. Je suis navrée de te dire qu'il va falloir m'oublier ! conclut-elle avec un clin d'œil.

Je porte les mains à mon cœur comme si elle venait de le briser. Son rire résonne en moi. C'est doux, c'est chaud et bien trop agréable.

— T'es trop coincée pour moi, Princesse.

— Tu ne me connais pas, Cam Cam.

Je grimace en entendant ce stupide surnom. Il va falloir que je fasse la morale à Hailey.

— On a juste répété une scène Eden, ça ne va pas plus loin. Je suis attirée par pleins d'autres filles, tu es attiré par d'autres mecs. Il y a des milliers de poissons dans l'océan, donc on ne va pas se compliquer la vie pour un coup d'un soir.

— Et puis, c'est pas comme si tu m'appréciais. Tu me détestes.

— Tout de suite mélodramatique, soupiré-je. Je ne te déteste pas. Au final, t'es un peu comme une petite sœur ultra chiante qui me colle aux basques et dont je n'arrive pas à me débarrasser.

Ma collègue mime un haut-le-cœur.

— Petite sœur + attirance. T'es trop louche comme mec.

Beurk.

Je me frotte les yeux d'agacement, et décide d'ignorer sa remarque.

— On va reprendre nos chamailleries, et oublier cet interlude.

Eden hoche vigoureusement la tête.

— Alors on est d'accord, ça ne se reproduira plus jamais !

— Alors on est d'accord, confirmé-je.

Au moment où elle attrape sa veste pour quitter l'appartement, je la retiens.

— Soit dit en passant, tu penses que ça foutrait en l'air ta relation avec Hailey, mais tu essaies de me convaincre que ce ne serait pas le cas si ça concernait Hailey et Lane.

Je la regarde chercher quelque chose des yeux, avant de saisir un magazine et de se rapprocher pour m'asséner une tape sur le crâne.

— Mais, aïe !

— Abruti ! Tu t'enfonces, crétin !

— Tu comptes me sortir tout ton vocabulaire d'insultes ?

— Si seulement ça me laissait l'espoir de te mettre du plomb dans la cervelle ! Mais c'est peine perdue ! Si ce truc entre nous devait se produire, reprend-elle comme si elle s'adressait à un demeuré, ce ne serait pas sérieux, et cette pseudo relation ne pourrait que mal finir. Mettre en jeu mon amitié avec Hailey pour ça, ce serait une grosse connerie qu'on regretterait forcément. Et ça n'a rien à voir avec ton Bro-code de merde !

— Oh ! Un peu de respect pour le Bro Code. En tant que fille, tu ne peux pas comprendre, soufflé-je, exaspéré.

Eden me fusille du regard, et pour une fois, je baisse la tête et me fais tout petit. J'ai trop peur de m'en reprendre une. On sous-estime le pouvoir d'un magazine entre les mains d'une furie.

— Pour ta sœur et Lane, ça n'a rien à voir ! Ils s'aiment, Cam ! Laisse-leur une chance ! Toi et moi, on sait que cette colère en toi, elle n'est pas dirigée contre ton meilleur pote. Alors digère, et arrête avec ces conneries !

Elle balance soudain le magazine sur le bar de façon théâtrale et s'apprête à franchir la porte d'entrée. Contre toute attente, elle se retourne, l'air hésitante.

— À défaut de coucher ensemble, on pourrait peut-être être amis ? Et les amis, ça ne couche pas ensemble, donc ça règle le problème.

Sa voix devenue fluette montre des signes d'une fragilité que je trouve plutôt attendrissante. Je garde pour moi la définition des sex-friends, et décide de calmer le jeu.

— On l'est déjà un peu, non ? lâché-je du bout des lèvres.

Son sourire éclatant me répond, avant qu'elle ne claque la porte derrière elle. Je la fixe un long moment après son départ, songeur.

Tout a failli déraper ce soir, c'était complètement idiot. Et inattendu.

Choisir le versant de l'amitié peut être une bonne idée, finalement. Après tout, on s'est pas mal rapprochés ces derniers temps, et ça nous facilitera aussi la tâche pour le tournage...

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