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• prologue

Sur les toits du château de Lustris, fondait la beauté de l'hiver sous les rayons chauds et réconfortants d'un soleil qui reprenait peu à peu vie.

La saison avait été rude cette année, elle n'avait eu aucune pitié pour les plus faibles et les moins fortunés. Les paysans avaient dû se serrer les coudes pour faire face au vent glacial et inattendu provenant des contrées de Boream. Ils avaient dû partager leurs denrées et leurs feux. Fort heureusement, le peuple était solidaire pour pallier le manque d'investissement du gouvernement.

À la capitale, et plus précisément à la cour, personne ne manquait jamais de rien. Les nobles avaient de quoi se nourrir en quantité et possédaient de grands poêles à bois dans chaque pièce de leur habitation. Ce fut avec sérénité que le sang bleu put passer l'hiver, sans se soucier du manque de nourriture ou du froid qui faisait rage à l'extérieur.

Hyunjin enfourna une dernière bûche dans l'insert de sa chambre avant de repartir s'installer à son bureau. Il attrapa la plume qui reposait sur l'encrier avant de loger le menton dans le creux de sa main. Il laissa son regard se perdre sur la vue que la fenêtre lui offrait. Une vue qu'il ne connaissait que trop bien puisqu'elle était le seul décor qu'il avait connu en vingt-deux ans d'existence. Il soupira, une fine fumée s'échappa d'entre ses lèvres, signe que les températures à l'intérieur n'étaient pas bien hautes malgré la cheminée qui tournait à plein régime. Il n'avait pas la meilleure chambre de la bâtisse, elle se trouvait au bout d'un long couloir et il ne pouvait pas compter sur les pièces alentour pour la chauffer davantage. Mais il s'en contentait, comme il avait appris à se contenter de tout ce qu'il avait obtenu depuis sa plus tendre enfance.

Il se détourna de la fenêtre et plongea le bout de sa plume dans l'encre noire. Le papier devant lui s'assombrit au fur et à mesure qu'il écrivait tandis que les flammes dans la cheminée s'atténuaient. Par chance, les rayons du soleil filtraient par la fenêtre et venaient réchauffer son visage pâle. Il avait hérité de la couleur de peau de sa mère, une femme à l'élégance et à la grâce qui ne laissait personne indifférent. Son teint de porcelaine faisait parler depuis des années à la cour, et même le roi n'avait pas été capable d'y résister. Elle avait désormais quarante printemps et pas une ride. Sa beauté ne cessait de fasciner la cour. Les gens parlaient d'elle comme d'une déesse, d'autres comme d'une opportuniste qui avait usé de ses charmes pour séduire le souverain. Elle avait eu une aventure avec ce dernier, une histoire secrète et idyllique entre un homme de pouvoir et une fille de noble. Le genre d'histoire qui faisait rêver les jeunes femmes qui souhaitaient trouver un bon parti, un époux riche et instruit. Si Hiwon avait eu l'occasion de vivre cette expérience hors du commun, elle n'en était pourtant pas très fière. Devenir la maîtresse du roi à dix-huit ans et tomber enceinte n'avait pas été vu d'un très bon œil, bien au contraire.

Et pour cela, Hyunjin en avait payé le prix de sa liberté.

Il avait toujours su qu'il était différent, qu'il appartenait à un monde à part entière. Depuis tout petit, il vivait au château de Lustris, ou tout du moins sur le domaine qui appartenait à la famille royale. Sa mère et lui avaient élu domicile dans une bâtisse au bord d'un lac, un ancien moulin qui n'était plus utilisé depuis bien longtemps. Il avait grandi là, entre ces murs de pierre et à proximité de la nature. Il n'avait jamais trouvé sa situation étrange, bien qu'il ait réellement pris conscience de son histoire à l'adolescence. Hyunjin avait toujours été un enfant conciliant et calme. Il ne posait jamais de questions et faisait ce qu'on lui demandait de faire. S'il devait étudier, alors il étudiait. S'il devait s'entraîner, alors il s'entraînait. S'il devait travailler, il ne rechignait jamais. Il était un garçon malléable et prêt à tout pour satisfaire les autres, quitte à s'oublier lui-même. Il n'avait d'ailleurs jamais vraiment eu de temps pour lui ou pour se découvrir. Il s'était laissé façonner par les désirs des autres, ceux de sa mère, mais surtout ceux de son père.

Le roi Hwang avait permis à Hiwon de rester prostrée au château avec son fils, à condition qu'ils travaillent pour la famille royale. Elle avait accepté, consciente qu'il s'agissait du mieux à faire pour eux deux. Ils ne manqueraient de rien, ils seraient à l'abri des regards et Hyunjin pourrait obtenir les meilleurs enseignements. Même s'il n'était qu'un bâtard, il pouvait s'estimer heureux d'être encore en vie. S'il avait vu le jour dans un autre pays, son sort aurait sans aucun doute été différent. La clémence des époux royaux lui avait sauvé la vie.

Mais puisqu'il était issu d'une union considérée comme taboue, il n'avait jamais eu aucun contact avec l'extérieur. Il se contentait de réaliser quelques travaux au château, sous les ordres de son père le roi qui venait de temps en temps lui rendre visite. Il tentait chaque fois d'obtenir des compliments de sa part car, au fond de lui, il avait envie qu'il l'accepte et l'aime comme un fils. Il savait que ce n'était pas possible, qu'il ne serait jamais un prince à ses yeux et qu'à jamais il resterait son bâtard. Il se voyait parfois comme une sorte de parasite qu'il gardait sous la main pour faire des tâches ingrates, qu'il pouvait utiliser quand bon lui semblait. Sa mère ne le considérait par forcément bien mieux ; ils entretenaient d'ailleurs une relation peu saine où elle ne cessait de lui reprocher ses malheurs, mais lui répétait combien elle était heureuse de l'avoir. Elle en voulait à Hyunjin pour avoir vu le jour, mais sans lui elle se sentait seule.

Après deux longues heures d'écriture, Hyunjin reposa sa plume et passa une main dans ses cheveux ébène qui tombaient légèrement sur son front. Il lâcha un râle, ils étaient déjà bien trop longs à son goût et il ne supportait pas de les sentir titiller sa peau sensible. Il demanderait à sa mère de les lui couper dès qu'elle serait de retour.

— Hyunjin ?

Des bruits retentirent contre la porte de sa chambre, il sursauta d'un petit bond avant de se lever afin d'aller ouvrir. Aussitôt, un petit sourire fendit ses lèvres pulpeuses, parfait reflet des traits de la jeune fille qui se tenait face à lui. Elle était bien plus petite que lui, des cheveux de la même couleur, un visage allongé, mais des joues encore bien pleines. Ses yeux étirés en amandes et le grain de beauté sous l'un deux rappelaient point par point les caractéristiques de Hyunjin. Personne ne pouvait se tromper sur le lien qui les unissait, ils étaient bien trop similaires. Mais les vêtements qu'elle portait étaient de bien meilleure facture, bien plus travaillés et couteux. Et l'épaisse fourrure qui lui couvrait les épaules devait à elle seule valoir une petite fortune.

— Tu étais occupé à étudier ? demanda-t-elle alors qu'elle jetait un coup d'œil au bureau.

— J'avais terminé. Tu veux entrer ? Où alors tu veux aller au salon ?

— Un thé ?

Hyunjin acquiesça et quitta sa chambre pour emmener la jeune fille dans une autre pièce de la bâtisse. Ils traversèrent le long couloir austère et froid qui menait au reste de la maison. Là, il y faisait bien plus douillet, la grande et large cheminée permettait de maintenir des températures agréables durant l'hiver.

— Pourquoi n'étudies-tu pas ici ?

Hyunjin, affairé à faire chauffer de l'eau sur le feu de la petite cuisine, tourna la tête vers son invitée.

— Je n'aime pas vraiment rester seul dans cette grande pièce.

— Tu aurais moins froid.

— Je n'ai pas froid.

— Tes lèvres étaient bleues et tes mains sont abîmées. Elles sont si sèches qu'elles donnent l'impression de partir en miettes.

Pour seule réponse, Hyunjin leva les yeux au ciel. Il n'était pas étranger à la répartie de la jeune fille, elle avait un caractère bien trempé, mais surtout, elle s'inquiétait toujours pour lui. Elle remarquait le moindre détail, le moindre changement d'humeur chez lui. Elle était même plus alerte que sa propre mère, comme si elle cherchait constamment à le protéger. Mais Hyunjin ne voulait pas perdre la face devant une adolescente de seize ans.

— Je suis assez grand pour savoir ce que je dois faire, marmonna-t-il comme pour lui-même.

— Assez grand, mais pas assez responsable visiblement.

Il grimaça en servant le thé, puis il amena les deux tasses bien fumantes à table. Il prit place devant la jeune fille, cette dernière ne le lâchait pas des yeux.

— Pourquoi tu me regardes comme ça ?

— Je t'ai ramené quelque chose.

Elle posa sa sacoche sur ses genoux et en sortit un petit pot en verre, ainsi qu'une boîte en bois peinte de fleurs bleues. Les deux objets posés sur la table, elle afficha un large sourire en les présentant à Hyunjin, les mains fièrement tendues vers eux.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Un onguent que j'ai acheté chez le meilleur apothicaire de la ville. Ça te sera utile pour hydrater ta peau. Son parfum est assez subtil, parfait pour tes narines sensibles.

Hyunjin la remercia à demi-mot, touché qu'elle se souvienne qu'il n'appréciait pas les odeurs trop intenses.

— Et ça, dit-elle en poussant la boîte, tu n'as qu'à l'ouvrir.

Les sourcils froncés, il saisit l'objet pour découvrir ce qu'il y avait à l'intérieur. Il s'agissait d'une broche ronde en or finement travaillée avec, en son centre, une pierre bleue qui scintillait à l'en éblouir.

— Où as-tu eu ça ?

La jeune fille soupira, son expression joyeuse s'était soudainement envolée et ses épaules s'affaissèrent.

— À ton avis ? Je l'ai volée !

— Yeji !

Elle se mit à rire et se pencha par-dessus la table pour asséner une tape sur le bras du jeune homme.

— Je plaisante, tu sais bien que ce n'est pas mon genre !

Hyunjin se renfrogna et contempla le bijou avec davantage de précision. Il devait valoir une petite fortune, et il s'en voulait presque de savoir que la jeune fille s'était encore ruinée pour lui apporter des présents.

— Père m'a dit de prendre tout ce qui me ferait plaisir, alors…

— Pour toi. Pas pour moi.

— Oui, mais te faire plaisir me fait plaisir, dit-elle d'un ton déterminé.

Hyunjin leva les yeux au ciel avant de la remercier d'une voix incertaine. Il attrapa la broche entre ses doigts et la leva face à lui ; elle était sublime, un véritable travail d'orfèvre. Il en avait obtenu des cadeaux de la part de Yeji, mais sans doute jamais d'aussi splendide et intrigant. Il se demandait toujours pourquoi elle faisait tout ça pour lui, pourquoi elle se montrait si gentille et si disponible. Elle souhaitait sans cesse le voir, lui parler, passer du temps en sa compagnie. Peut-être s'ennuyait-elle au château. Peut-être le voyait-elle comme un moyen de pimenter sa vie de princesse trop parfaite. Peut-être était-ce une façon de défier l'autorité de son père. Ou alors, elle pouvait simplement avoir envie d'être là.

— Je vais te l'accrocher si tu veux !

— Non, je préfère la ranger précieusement. Je la sortirai pour une grande occasion.

Yeji afficha une grimace. Prête à se lever, elle se ravisa et se cala contre le dossier de sa chaise. Un silence s'installa dans la pièce, et Hyunjin attrapa sa tasse de thé pour en boire quelques petites gorgées.

Il savait qu'il ne vivrait pas de « grande occasion » de si tôt. Il n'était jamais convié à aucun bal, aucun événement. Il passait son temps enfermé là ou à errer dans le château à la recherche d'un service à rendre. Il ne connaissait rien des activités récréatives des nobles de la cour ou des soirées mondaines qui avaient lieu. Il était à part à cause de son statut qui faisait jaser. Moins il se montrait, mieux c'était. Moins il faisait parler de lui, mieux il se portait. Il pouvait être utile parfois, mais il était aussi pointé du doigt. Tout comme sa mère. Il ne le vivait pas mal, il n'avait toujours connu que cela, et ce quotidien était devenu la norme. Sa norme.

La jeune fille face à lui ne cessait de le fixer avec insistance, elle arbora à nouveau un petit sourire attentionné et Hyunjin tenta de répondre de la même façon.

— Tu ne devrais pas étudier ? demanda Hyunjin.

— Tu as décidé de jouer les grands frères sévères ?

— Arrête avec ça, marmonna-t-il d'un ton las.

Il se détourna de Yeji pour perdre son regard çà et là.

— Pourquoi ça te dérange autant ?

— Parce que je te l'ai déjà dit, je ne suis pas vraiment ton grand frère.

— À partir du moment où nous avons le même père et que tu es plus âgé que moi, alors tu es mon grand frère.

Hyunjin soupira lourdement. Il avait toujours eu beaucoup de difficulté à accepter ce lien qui l'attachait à Yeji et ce même s'il l'appréciait. Elle était la princesse d'Ausra, l'héritière du trône, elle vivait au château avec ses parents et était vouée à un avenir resplendissant. Lui, il était né d'une relation extra-conjugale qui ne faisait de lui qu'un bâtard, un enfant qu'il fallait dissimuler ou tout du moins, ne pas trop mettre en avant. Il n'avait pas de privilège, il ne pouvait pas espérer être aussi bien considéré que sa demi-sœur. Même s'il vivait sur le domaine royal et qu'il réalisait quelques travaux pour la couronne, il n'était rien aux yeux de son père. Il avait pourtant toujours agi comme il le désirait, il ne s'était jamais rebellé ou ne s'était jamais plaint. Mais quelle récompense avait-il obtenue ? Parfois, il enviait Yeji. Mais en venant lui rendre visite aussi souvent, en lui offrant tous ces présents couteux, il avait aussi la sensation qu'elle culpabilisait pour des actes dont elle n'était en aucun cas responsable.

— Pourquoi tu continues à faire tout ça ?

Hyunjin croisa les bras sur la table.

— Parce que je t'aime bien. Et que tu es mon frère.

— Tu devrais passer ton temps à faire autre chose de plus intéressant. Des trucs de princesse.

— Non, j'aime bien venir te voir. Même si tu n’es pas très bavard.

Elle lâcha un rire qu'elle dissimula derrière une main. Elle n'avait pas tort, Hyunjin n'était pas le plus loquace, mais il n'avait pas grand-chose à raconter. Son quotidien se résumait toujours aux mêmes activités, rien de très passionnant. Il s'enfermait souvent dans sa chambre pour étudier, il rangeait la maison, il se rendait à des cours dispensés par de bons professeurs, il suivait un entraînement physique, ou réalisait des travaux pour la cour. Il tournait en rond dans cette prison dorée, dans l'espoir qu'un jour il puisse obtenir un peu plus de reconnaissance.

— Au fait, j'ai quelque chose à te transmettre.

Hyunjin pencha la tête sur le côté, curieux de découvrir ce dont il s'agissait. Il observa les mains de la jeune fille, s'attendant à ce qu'elle sorte à nouveau un objet de sa sacoche, mais elle resta immobile.

— Père voudrait te voir.

Il eut un mouvement de recul, les sourcils haussés.

— À quel sujet ?

Elle pinça ses lèvres entre elles et déglutit bruyamment. Cette simple action le laissa imaginer que cela n'allait pas lui plaire.

— Alors ?

— Il me semble qu'il a un travail à te confier.

— Un travail ?

Elle hocha la tête sans rien ajouter de plus.

— Tu sais de quoi il s'agit ?

Yeji resta encore muette, et cela avait le don d'agacer Hyunjin qui n'aimait pas les cachoteries. Avec son père, il ne savait jamais à quoi s'attendre. À tout très certainement. Il pouvait lui confier les pires tâches, il savait qu'il ne rechignait jamais. Il avait à cœur de faire les choses correctement, de se rendre utile, même si cela pouvait parfois être à la limite de l'humiliation. Il s'en fichait tant qu'il pouvait obtenir un minimum de gratitude, tant qu'il pouvait se montrer utile. Il était redevable pour ce que la famille royale faisait pour lui, mais aussi pour sa mère. Ils auraient pu être condamnés à l'exil. Ils auraient pu être condamnés à mort. Mais le roi Hwang leur avait offert un toit, un travail, une éducation, et même s'ils n'étaient pas les mieux lotis, ils étaient en vie. Pour cela, Hyunjin était tout de même heureux. 

— Yeji…

— Oui, oui ! dit-elle en secouant les mains. Je sais, mais je pense qu'il est préférable qu'il t'en informe lui-même. En plus, je n'ai pas tout compris.

Hyunjin l'observa, perplexe. Il n'était pas bête, il avait bien saisi qu'elle en savait plus qu'elle ne voulait l'avouer. Mais inutile de lui tirer les vers du nez, elle ne parlerait pas si elle n'en avait pas l'autorisation.

— Quand dois-je y aller ?

— Il t'attend.

D'un bond, Hyunjin quitta sa chaise et se précipita dans la chambre pour se recoiffer et vérifier ses vêtements. Il ne voulait pas apparaître mal apprêté devant son père et d'autres éventuelles personnes du gouvernement. Il tenait tout de même à son image et n'aurait laissé passer aucune anomalie. Chaque mèche de cheveux se devait d'être parfaitement en place. Ses vêtements devaient être lisses, sans aucun pli disgracieux, sans aucune tâche. Il devait être exemplaire dans tous les domaines, ne laisser aucune opportunité pour les critiques.

Il revint dans la grande pièce de vie, Yeji n'avait pas bougé et finissait son thé.

— Allez, lança Hyunjin.

— Hé, calme-toi.

Elle termina sa tasse d'une traite avant de rejoindre Hyunjin pour quitter la maison d'un pas hâtif. Il n'avait pas de temps à perdre, si bien qu'il en oublia de se couvrir davantage pour se rendre à l'extérieur. Être appelé par le roi était chose plutôt rare. Il était souvent convoqué par des conseillers, des gens de la cour, sous ordre de son père, mais très peu directement auprès de lui. Et Hyunjin ne souhaitait pas se faire attendre, il voulait montrer à quel point il lui était dévoué. Il le faisait toujours de bon cœur, il ferait même n'importe quoi, peu importe ce que son père lui demanderait, il était prêt à tout. Les pires besognes comme les plus gratifiantes, ça n'avait pas d'importance à ses yeux, il agissait.

Ils traversèrent le grand parc arboré, empruntant le seul chemin praticable qui menait au reste du château. Depuis la maison où Hyunjin était reclus, il pouvait apercevoir les plus hautes tours de pierre sombre aux fenêtres colorées. Le soleil se reflétait dessus, dispersant mille faisceaux lumineux qui éblouissaient tous ceux qui se dirigeaient vers la bâtisse.

— Tu pourrais marcher moins vite ! se plaignit Yeji.

— Tu n'avais qu'à mettre de meilleures chaussures !

La jeune fille souffla un bon coup et empoigna sa robe pour la soulever légèrement afin de ne pas se prendre les pieds dedans. Elle peinait à suivre le rythme, Hyunjin semblait très pressé de retrouver le château de Lustris. Ils parvinrent aux abords des immenses vergers, là où des jardiniers expérimentés travaillaient d'arrache-pied pour entretenir les extérieurs en cette fin d'hiver. Le sol humide de par la neige fondue rendait les jardins beaucoup moins pittoresques qu'ils ne l'étaient en plein été. Bientôt, ils retrouveraient leur beauté et leur grandeur ; des parterres de fleurs colorés, des arbustes bien taillés, des arbres verts et fournis. Ils traversèrent les lieux, toujours avec hâte, puis Hyunjin grimpa deux par deux les marches qui menaient au château. Des gardes à l'entrée de la grande porte arrière le détaillèrent jusqu'à ce que Yeji n'arrive.

— Nous devons rencontrer mon père.

Ils se décalèrent sur les côtés tout en s'inclinant après que l'un d'eux ait ouvert la porte. Hyunjin déglutit ; il sembla hésiter un instant, le cœur battant, et les mains de plus en plus moites. Il lança un regard à Yeji, elle lui fit signe de la suivre à l'intérieur. Leurs pas brisaient le silence pesant qui régnait dans la bâtisse, ils résonnaient à travers les couloirs qui paraissaient étrangement vides et se répercutaient sur les murs froids et austères.

La tension montait, et montait encore. Hyunjin commençait à sentir des gouttes de sueur perler le long de sa nuque et la sensation désagréable le fit frissonner. Il ne s'était jamais senti aussi nerveux de rencontrer son père. Il sentait que cette fois, c'était différent. Yeji se comportait de manière étrange. Malgré les sourires qu'elle s'efforçait de lui lancer, Hyunjin était conscient d'un changement imminent dans sa vie. Et lorsqu'il arriva face à la double porte en bois qui permettait de pénétrer dans les bureaux royaux, il se résigna. Quoi que le roi ait prévu pour lui, il accepterait.

Il toqua et une voix forte retentit de l'autre côté pour lui indiquer d'entrer. Non pas sans une certaine appréhension Hyunjin saisit la poignée et l'enclencha dans un cliquetis qui fit monter en lui un puissant sentiment d'excitation. Son cœur était sens dessus dessous et sa gorge commençait à se nouer douloureusement. Il fit quelques pas, sans lâcher la poignée comme s'il avait besoin de s'accrocher à quelque chose, comme s'il craignait que ses jambes l'abandonnent. Il aperçut le visage fermé de son père, le roi d'Ausra. Son torse bombé, le menton légèrement relevé, ses yeux profonds et sombres. Même si Hyunjin était intimidé par sa prestance et sa carrure, il ne voulait pas reculer devant cet homme qu'il cherchait à satisfaire par tous les moyens. Il souhaitait se montrer fort. Il souhaitait être audacieux, confiant, pour que son père ne soit jamais déçu de lui.

— Avance donc.

Il obtempéra et finit par lâcher la poignée. Le sol se dérobait sous ses pas au fur et à mesure qu'il approchait de l'imposant bureau en bois derrière lequel son père se trouvait. Il était debout, immobile, impassible. Hyunjin découvrit quatre personnes à ses côtés, trois hommes et une femme. Il en connaissait deux d'entre eux comme étant des membres du gouvernement, et il déduisit que l'autre faisait partie de l'Église de par son accoutrement. La femme était un peu en retrait, le dos bien droit et l'expression imperturbable. C'était la toute première fois qu'il la voyait, il se serait souvenu de son visage dur et de ses longs cheveux blonds qui tombaient en cascade sur ses larges épaules. Elle semblait tailler pour le combat, une femme forte comme il en avait rarement vu. D'ailleurs, il n'avait pas souvent l'occasion de côtoyer des femmes si ce n'était sa mère, et il considérait encore Yeji comme une enfant.

Le roi Hwang toussa pour s'éclaircir la voix et, d'un geste, il demanda à sa fille d'avancer elle aussi. Sans un mot, elle referma la porte derrière elle et se plaça non loin de Hyunjin. Celui-ci déglutit. Toutes ces paires d'yeux braquées sur lui avaient tendance à le rendre quelque peu nerveux. Certes, il était toujours prêt à rendre service, mais devenir le centre de l'attention n'était pas une situation à laquelle il était habitué. Et puis, une certaine appréhension le consumait de l'intérieur. Il avait soudain pris conscience que son père ne le faisait pas venir pour une énième simple tâche ingrate. Il n'aurait pas fait déplacer autant de personnes juste pour lui demander d'aller aider un conseiller à porter des registres dans la bibliothèque du château. Cette fois, il s'agissait d'une mission bien plus sérieuse s'il en croyait leurs visages solennels.

— Merci d'être venu si vite, commença l'homme.

Ses lèvres se pincèrent entre elles, Hyunjin s'inclina légèrement.

— Je t'en prie, installe-toi.

D'un geste de la main, il lui indiqua l'imposant fauteuil de velours pourpre à proximité. Hyunjin ne se fit pas prier, ce fut même un soulagement de pouvoir s'asseoir tant il avait les jambes faiblardes. Les regards sur lui se firent plus pesants, si bien qu'il crut s'enfoncer dans le dossier sous leur poids. Pourtant, il se concentra sur son père plutôt que sur les autres, de peur de perdre le peu de confiance qu'il lui restait.

— Nous t'avons fait venir aujourd'hui après de mûres réflexions. Sache que cette décision n'a pas été prise à la légère et que le gouvernement ainsi que l'Église ont travaillé main dans la main pour en arriver à cette conclusion.

Hyunjin fronça les sourcils. Il ne comprenait pas encore où le roi voulait en venir, et cette manière de tourner autour du pot ne le rassurait pas, bien au contraire.

— Depuis quelques mois, Ausra vit une situation qui ne va pas en s'améliorant. Le peuple n'est pas dupe, il voit parfaitement que quelque chose ne va pas et cela fait un moment que des tensions éclatent aux quatre coins du royaume. Nous craignons qu'une révolte se dresse avant l'hiver prochain si la situation ne change pas.

— Je pensais que tout allait bien, osa-t-il avancer d'une petite voix.

Le roi ferma les yeux un court instant, la tête basse. Il paraissait réellement affecté par l'annonce qu'il venait de faire, Hyunjin ne l'avait jamais vu aussi accablé. Pour lui, un homme comme son père était le représentant de tout un pays, un souverain fort et tenace qui dirigeait tout d'une main de maître. Il avait lu tant de livres sur les différents royaumes durant ses heures d'étude qui vantaient la grandeur d'Ausra qu'il peinait à comprendre comment la situation avait pu se ternir en si peu de temps. Le pays avait peut-être connu la guerre des décennies auparavant, il ne s'était jamais porté aussi bien que depuis l'arrivée du Grand Mage à Manastir' Altin.

Cet homme s'était élevé en sauveur, réincarnation d'un ancien dieu qui avait sauvé les impies de l'obscurité profonde. Il était le représentant de la nouvelle Église, connu pour ses miracles et sa bonté envers les différents peuples du monde. Il était vénéré de tous et offrait aux souverains qui suivaient ses enseignements protection et sérénité face aux ténèbres qui sévissaient encore.

Hyunjin avait également reçu un enseignement religieux, il ne priait que très peu dans sa vie de tous les jours, mais il connaissait l'histoire de ce mage puissant. Il savait qu'il luttait pour que sa bonne parole se répandent aux quatre coins du monde, et plus précisément à Sumrahk, intouchable pays qui ne jurait que par leur roi dépeint comme le pire barbare impie qui puisse exister. Il était le seul à ne pas vouloir se soumettre à l'Église, le seul à refuser que quiconque vienne prêcher la bonne parole à ses sujets. Il était vil et égoïste, et s'imposait comme un dieu. Il se moquait du Grand Mage, préférant demeurer dans ses anciennes coutumes archaïques et s'enfermer dans le péché. Il était d'ailleurs considéré comme une menace car, malgré les différentes alliances passées entre les royaumes grâce à l'Église, Sumrahk restait le plus puissant et le plus redoutable de tous. Quiconque se le mettait à dos pouvait être réduit en cendres. 

— Nous avons réellement besoin de plus de richesses, de nouvelles ressources, afin de rétablir nos finances et de ne pas nous retrouver à la merci d'un voisin opportuniste.

— Ne sommes-nous pas alliés aux autres grâce à l'accord de Manastir' Altin ?

Le roi hocha la tête, mais son visage démontrait une inquiétude particulière. Hyunjin fronça les sourcils.

— L'alliance de Manastir' nous protège, mais nous ne devons faire confiance à personne, c'est un principe fondamental. Malgré tout, nos voisins demeurent de potentiels ennemis. Et puis, oublies-tu que la menace de Sumrahk pèse sur nous ?

— Non, je ne l'oublie pas. Mais puisqu'ils préfèrent rester prostrés dans leur pays avec leurs traditions primitives, je pensais que nous n'avions rien à craindre d'eux tant que nous ne cherchions pas à les conquérir.

Un des hommes du gouvernement s'avança d'un pas afin de prendre la parole.

— Certes, nous ne souhaitons pas nous frotter à ces gens, mais ils sont imprévisibles et ne respectent aucunement les lois qui régissent l'alliance. Leur souverain se croit au-dessus de tout ça. Et si Ausra vient à faiblir, ils n'auront aucun scrupule à venir nous envahir comme les sauvages qu'ils sont.

— Mais l'Église nous protégera ?

Le roi jeta un regard en direction du religieux. Ce dernier fit un petit mouvement de tête pour acquiescer, mais il jugea bon d'apporter à son tour quelques précisions.

— Oui, bien entendu l'Église sera toujours là pour porter main forte à ses adeptes, mais nos moyens ne sont pas illimités. Et avec le déclin auquel doit faire face Ausra depuis un temps, nos forces ici sont réduites. Nous ne pouvons pas tout porter sur nos épaules. Manastir' ne doit pas être votre seule et unique solution de repli.

— Voilà pourquoi nous devons trouver une nouvelle source de richesses pour nous relever avant qu'il ne soit trop tard.

Hyunjin hocha lentement la tête ; il ne comprenait pas encore où cette discussion menait et ignorait pour quelle raison il était là, mais tout ce dont il était sûr était que son père craignait pour l'avenir du royaume. L'alliance de Manastir' Altin pouvait bien régir le monde en lui assurant paix et sécurité, le peuple n'était pas forcément prêt à respecter les dogmes s'il se sentait abandonné par le gouvernement et par l'Église. Une révolte pouvait vite arriver et renverser un pays. La priorité était donc de sécuriser et d'apaiser les habitants d'Ausra tout en s'assurant une bonne trésorerie ainsi qu'une bonne armée.

— Et comment allons-nous nous y prendre ?

Il était curieux de découvrir la suite, même si une sensation étrange se répandait en lui. Dans le fond, il avait conscience que son père avait une demande particulière à lui formuler, mais il était encore dans le flou. Il ne pouvait même pas imaginer quelle serait l'ampleur de cette mission qui allait lui tomber sur la tête. Il n'était qu'un bâtard, un enfant illégitime qu'il valait mieux garder dans l'ombre le plus possible. Comment pouvait-il aider le gouvernement à s'en sortir face à cette crise qui ne faisait que commencer ?

— La montagne Tarakona qui sépare notre royaume de Sumrahk regorge d'un minerai précieux et couteux, il serait fort intéressant pour nous de pouvoir exploiter une partie des mines. La frontière est imprécise et nous pourrions revendiquer un passe-droit pour y accéder.

Hyunjin déglutit et balaya la pièce d'un regard inquiet.

— Et qu'ai-je à voir là-dedans ?

Le religieux joignit les mains au niveau de son torse. Il esquissa un mince sourire qui, au lieu de le rassurer, lui glaça le sang.

— Nous désirons que vous preniez part à ce voyage diplomatique pour Sumrahk.

Il se figea, ses mains se crispèrent sur le tissu de son pantalon et son cœur se mit à battre avec frénésie. Il le percevait dans sa gorge, dans ses tempes, dans ses poignets, dans chaque parcelle de son être. Il n'avait jamais mis un pied hors de ces remparts, il ne connaissait que cette prison dorée, ce paysage familier et rassurant, une routine bien huilée où il étudiait et effectuait des petits travaux. Il n'avait rien de spécial et il ne comprenait pas pourquoi il était demandé pour une mission d'une telle ampleur. Se rendre dans un royaume voisin n'avait rien d'anodin, surtout pour un jeune homme comme lui.

— Mais je ne suis qu'un… un bâtard, marmonna-t-il.

— Hyunjin, tu restes mon fils. Le fils du roi d'Ausra, rétorqua son père.

Sa voix était empreinte d'une douceur qu'il n'avait jamais connue jusqu'alors. Et son regard avait changé. Il était plus affectueux, bienveillant. Hyunjin se tourna vers Yeji qui, depuis leur entrée dans cette pièce, n'avait prononcé aucun mot.

— Ce devrait être à la princesse de s'y rendre. À l'avenir, elle sera à la tête du royaume et elle le représente bien plus que moi. Je ne suis rien, personne ne me connaît à l'extérieur de ce château et…

— Je ne peux décemment pas envoyer ma chère et tendre fille, seule héritière, dans ce monde de sauvages, l'interrompit le roi. Yeji n'est encore qu'une enfant, qui sait ce que ce sauvage pourrait faire d'elle.

— En effet, il est préférable de garder la princesse en sûreté ici plutôt que de l'envoyer directement dans la gueule du loup. Le roi de Sumrahk n'est pas ce que l'on appelle de plus distingué, ajouta l'un des conseillers.

Hyunjin tenta d'avaler une énième fois sa salive, mais impossible, sa bouche était un véritable désert. Il jeta un autre regard en direction de Yeji, ses sourcils abattus et ses lèvres affaissées montraient qu'elle était désolée. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir et il comprenait parfaitement qu'un tel voyage fut trop risqué pour la jeune fille. Même si son père déployait de grands moyens pour assurer sa sécurité, elle n'en restait pas moins vulnérable dans un pays comme Sumrahk. Ils étaient connus pour leurs mœurs légères et leurs rites barbares.

— Et que devrais-je faire ?

Le roi Hwang toussota.

— Convaincre le seigneur Bang de nous permettre de miner la montagne. Tout du moins, la partie qui se trouve de notre côté.

— Je n'ai aucune idée de comment m'y prendre, père.

— Séduis-le.

Il manqua de s'étouffer à cette annonce. Lui ? Séduire le roi de Sumrahk ? C'était complètement insensé. Il n'avait aucune expérience en matière de relations amoureuses, alors réussir à charmer un souverain si puissant relevait de l'impossible.

— Mais père…

— Je serais honoré que tu acceptes cette mission, elle est capitale pour notre royaume et de surcroît, elle te permettrait d'obtenir un rang bien plus noble que celui auquel tu es assigné depuis ta naissance.

L'homme venait de toucher une corde sensible, et il le savait parfaitement. Hyunjin ne pouvait rien refuser à son père si cela signifiait qu'il obtiendrait de la reconnaissance de sa part. Il voulait qu'il l'accepte, qu'il le voit comme digne d'être son fils. Se voir confier une mission de cette envergure devait être une véritable fierté pour un enfant illégitime comme lui. Enfin son père lui accordait de l'attention. Enfin il lui faisait confiance. Il ne devait pas le décevoir et prouver qu'il avait eu raison de lui faire confiance.

— Tu sais, le roi de Sumrahk est réputé pour ses nombreuses aventures, il a même un gigantesque harem de femmes et d'hommes, il ne sera pas en mesure de résister à ton joli minois. Nous n'avons pas grand-chose à leur proposer en échange, nos ressources ne sont rien comparées à ces minerais précieux. Alors l'amadouer de cette façon est la meilleure stratégie pour le faire capituler et signer ce traité. Tu n'auras qu'à mettre tes atouts en avant, je sais que tu en es capable. Tu lui plairas, c'est certain. Il verra en toi une sorte de défi, une pointe d'exotisme. Après tout, ta mère a bien réussi à me charmer et je pense que tu peux en faire tout autant avec le seigneur Bang.

— Il ne saurait se soustraire à cette tentation, s'amusa la femme qui n'avait pas parlé depuis le début de l'entrevue.

Hyunjin porta l'attention sur elle. Elle fit un pas et sembla sortir de l'ombre tel un félin dissimulé silencieusement depuis de longues minutes.

— Et tu ne seras pas seul, je t'ai dégoté une escorte digne de ta mission. Dami t'accompagnera à Sumrahk, elle s'assurera que tout se déroule selon notre volonté et elle se chargera de ta protection. Deux guerriers seront également en charge de vous convoyer jusqu'à la capitale. J'ai choisi les meilleurs éléments de notre armée pour te guider dans ce voyage. De plus, un consultant sera toujours présent pour t'aiguiller si tu as des questions à poser.

La proposition, bien qu'elle lui parut dangereuse sur certains points, l'enchantait. Certes, séduire un si puissant souverain ne serait pas une mince affaire, mais il n'avait rien à perdre en acceptant. Bien au contraire, il avait tout à y gagner, et s'il pouvait éviter à Ausra de tomber dans des mains peu honnêtes, il n'allait pas hésiter. Il s'agissait de son pays, de ses racines. Il avait conscience que c'était un risque à prendre, il n'avait aucune idée de ce qui pouvait se trouver hors de l'enceinte du château, il ne connaissait que des histoires dépeintes dans ses livres d'études, mais jamais il n'avait expérimenté la vie dans un autre lieu.

— Quand le voyage est-il prévu ?

— Après moult discussions avec le seigneur Bang par lettres interposées, il se dit prêt à vous accueillir dans trente jours.

Hyunjin fit un petit signe de la tête. Cela lui laissait du temps pour se préparer à cette opportunité qui s'offrait à lui. Il aurait besoin de conseils avant de s'en aller, et il mettrait à profit le temps qu'il lui restait.

— Très bien, dit-il d'un ton résigné.

— Dois-je en conclure que tu acceptes ?

— Oui, père. Je serai le représentant d'Ausra. Je me montrerai digne de cette mission et ne vous décevrai pas.

•••

Bonjour, bonsoir ☀️
Je suis très heureuse de vous présenter le prologue du Roi du crépuscule ! Qu'en avez-vous pensé ? En tout cas j'espère qu'il vous aura mis l'eau à la bouche et que vous avez hâte de suivre l'aventure à Sumrahk en compagnie de Hyunjin.

Je n'ai pas encore terminé la carte du monde, mais c'est en cours. Je la posterai dans une partie spéciale quand elle sera finie.

Pour le rythme de publication, je ne peux rien vous garantir pour l'instant, ça dépendra de beaucoup de choses mais je ferai une annonce globale en temps et en heure sur mon compte.

Je vous dis à bientôt, que ce soit sur cette fiction ou sur une autre 💜
Prenez soin de vous !

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