Une chaleur oppressante régnait dans la voiturette. Les rideaux occultants empêchaient le soleil de pénétrer à l'intérieur du véhicule, mais les températures élevées de Sumrahk semblaient capable de s'infiltrer n'importe où. Installé sur la banquette en cuir, Hyunjin restait droit et imperturbable malgré les gouttes de sueur qui perlaient sur son front pour glisser sur son visage lisse. D'un revers de la main, il s'essuya les joues, puis saisit à nouveau l'éventail posé à ses côtés. Il gardait les yeux fixés droit devant lui, sur Dami, la femme que son père avait élue pour l'escorter jusque dans le pays voisin. Ses longs cheveux blonds avaient fini attachés en un chignon haut et au fil du voyage, elle s'était dévêtue. Un peu trop au goût de Hyunjin. Elle s'était délestée de ses épais gantelets de cuir et de son veston côtelé  pour n'arborer qu'un corset qui dénudait ses épaules robustes. Elle n'avait cependant pas abandonné son pantalon taille haute et les bottes qui montaient jusqu'à ses genoux pour les protéger d'une couche de métal argenté. À sa ceinture, elle gardait une sacoche et plusieurs armes blanches, elle restait à l'affût d'une attaque.

Hyunjin avait beaucoup étudié l'histoire de Sumrahk dans des livres que son père lui avait fournis et il n'était pas sans savoir que ce territoire était peuplé de malfrats, de pilleurs, de violeurs et d'assassins. Il n'était pas franchement rassuré de voyager à travers ce pays barbare et encore moins d'être contraint à mener une mission aussi périlleuse que celle qui lui avait été confiée. Depuis que le convoi avait passé la montagne de Tarakona, il ne cessait d'imaginer le pire. Mais en même temps, il le faisait pour le bien d'Ausra — et aussi pour obtenir la reconnaissance de son père. Lorsqu'il avait accepté, il avait pu voir dans son regard toute la fierté qu'il avait toujours espérée. Pour la première fois, cet homme si froid et distant à son égard s'était montré satisfait. Désormais, il n'avait plus qu'une idée en tête : conquérir le roi de Sumrahk pour qu'il accepte de signer un traité afin de partager les richesses de la montagne. Ainsi, Ausra serait sauvé et ne risquerait pas de tomber entre de mauvaises mains.

Il soupira et épongea son front, le tapotant du bout de ses doigts gantés. Le trajet vers Karanlik s'avérait plus épuisant qu'il ne l'avait imaginé. Il n'avait jamais quitté l'enceinte du palais de Lustris avant d'entamer cette mission diplomatique. Il avait toujours été habitué à son confort, au domaine où il était confiné depuis sa naissance. Il n'avait jamais quitté sa mère, bien qu'il l'ait tant désiré parfois, lorsque cette dernière se montrait dure envers lui. Leurs au revoir avaient été déchirants, malgré le fait qu'ils entretenaient une relation quelque peu toxique. Il espérait qu'à son retour, leur entente soit meilleure. Il aimait sa mère, et il savait qu'elle l'aimait également, mais elle ne pouvait s'empêcher de le tenir responsable de ses malheurs.

— Vous pourriez retirer quelque chose.

Hyunjin se redressa et papillonna des yeux face à la suggestion de Dami. Hors de question. Il détestait se dévêtir et laisser ne serait-ce qu'une parcelle de sa peau pâle apparaître.

— Non, ça ira.

— Hyunjin, dit-elle d'un ton ferme. Vous suez à grosses gouttes, votre visage est écarlate, rendez-vous à l'évidence, vous mourez de chaud.

Il détourna le regard, déglutit, et activa davantage son éventail. Il avait beau brasser de l'air, cela ne le rafraichissait même plus.

— Prenez au moins ça.

Dami lui tendit une gourde en cuir et après l'avoir considérée un instant, il l'accepta. Il but quelques gorgées d'eau sans pour autant réussir à étancher sa soif. Ce maudit pays allait avoir raison de lui. S'il réussissait à revenir vivant à Ausra, cela relèverait du miracle. Et pourtant, il ne voulait pas regretter sa décision, il l'avait prise en connaissance de cause. Il savait que le désert de Sumrahk ne serait pas clément. Il savait que le roi était un homme odieux et sanguinaire, un homme qui ne jurait que par l'abondance et le péché. Il était à l'image de son pays : dans la démesure. Plus les jours passaient, plus l'étau se refermait, et plus Hyunjin commençait à appréhender leur rencontre. Il pouvait tout imaginer, il avait conscience qu'il était sans doute loin de la dure réalité qu'il devait affronter. Jusqu'où devrait-il aller pour le séduire ? Saurait-il se contenter de quelques compliments, d'un simple batifolage ? Ou désirerait-il bien plus que cela ?

Il secoua la tête et grimaça. Il était loin, très loin de savoir comment s'y prendre en matière de séduction. Il n'avait jamais eu de relation sentimentale, il n'avait d'ailleurs aucun ami, comme aurait-il pu espérer vivre une histoire d'amour ? Et puis, cela ne l'avait jamais intéressé. Le seul exemple qu'il avait eu était sa mère, et ce n'était pas vraiment le meilleur. Mais son père avait tout prévu et avant qu'il ne doive s'en aller, il lui avait fait rencontrer une enseignante un peu spéciale. Cette dernière était chargée de s'occuper des jeunes femmes de la cour pour leur apprendre l'art du paraître et de la séduction. Grâce à elle, il avait appris à faire des compliments, à sourire de manière ambiguë, à jouer de son regard vif et perçant. Chaque soir, il s'était entraîné face à son miroir, mais il se trouvait tout simplement ridicule. Ce n'était pas naturel, tout était faux et forcé. Il savait que le seigneur Bang était un être vicieux et intelligent, il ne se ferait pas duper aussi facilement. Il allait devoir redoubler d'efforts pour sembler crédible. Il allait devoir ruser.

La voiturette se stoppa tandis qu'il se perdait dans ses pensées. Dami se leva et tira lentement l'épais rideau pour jeter un coup d'œil à l'extérieur.

— La cité est à portée de vue, déclara-t-elle.

Hyunjin sentit son estomac se tordre et sa gorge se nouer. Après s'être une nouvelle fois débarrassé de la sueur qui dégoulinait dans sa nuque, il but et décida de regarder par la fenêtre. D'une main tremblante, il écarta le rideau et retint un cri de stupeur. Les murs de la cité de Karanlik se fondaient dans le désert sans fin qui l'entourait. Ils semblaient démesurément hauts et épais, et de là où le convoi se trouvait, on pouvait apercevoir un immense rocher s'ériger au centre de la capitale qui déversait une eau claire et limpide. Hyunjin écarquilla les yeux, subjugué par la grandeur du lieu, par sa beauté et sa richesse incontestable.

— C'est…

Il fut incapable de trouver un adjectif adéquat pour décrire ce qu'il ressentait. Le palais de Lustris était un endroit déjà somptueux à ses yeux, mais bien loin de la grandeur de Karanlik. Dami pouffa de rire en le voyant si émerveillé.

— Cela se voit que vous voyagez pour la toute première fois. Un rien vous éblouit.

— Vous aviez déjà vu quelque chose pareil ?

La femme reprit place lorsque le convoi se remit en route.

— Manastir' Altin est de loin plus beau que ce tas de pierres et de sable, se moqua-t-elle.

Hyunjin acquiesça d'un petit mouvement de tête pour ne pas la contrarier, mais il ne pouvait pas réellement confirmer ses dires. Il n'avait entendu que des éloges à propos du monastère qui trônait fièrement en haut d'une imposante montagne et qui semblait veiller sur les royaumes alentour. Il s'agissait d'un endroit sacré où les plus grands noms de l'Église résidaient. Il avait vu quelques dessins dans ses livres, avait lu quelques descriptions, mais il n'avait jamais rien vu de tel de ses propres yeux. Le seigneur Bang Chan devait être un homme affreusement puissant et riche. Mais rien d'étonnant s'il pillait et tuait sans vergogne. Il avait fondé son règne sur des crimes ignobles, et Hyunjin en savait assez sur son passé pour affirmer que tout ce qu'il avait obtenu était souillé du sang d'un roi qu'il avait éliminé avec froideur.

— Ne vous fiez pas aux apparences, elles sont trompeuses, lui conseilla Dami. Il pourra se montrer aimable à votre égard, mais n'oubliez jamais qu'il est vil, féroce et brutal. Ne vous laissez pas amadouer par ses belles paroles et ses bijoux clinquants. Il n'est qu'une âme pourrie, un démon.

— Il n'y a pas de risques.

La femme haussa un sourcil.

— Je m'en assurerai personnellement.

— Pourquoi me dites-vous cela ? Je sais comment il est, je suis préparé.

Elle lâcha un rire concis qui résonna dans le véhicule.

— Hyunjin, nous sommes parfois faibles face à ce que nous ne connaissons pas. Nous pourrions être séduits par la nouveauté, par de jolies promesses.

— Je sais pour quelle raison je suis ici. Je ne dérogerai pas à la mission qui m'a été confiée. Ce que je veux, c'est le bien du royaume de mon père. Je veux rentrer victorieux et qu'il soit fier de moi.

— J'aime entendre cela de votre bouche.

Elle croisa les bras contre sa poitrine, le regard vif et le sourire large. Dami était chargée de veiller sur Hyunjin, de s'assurer qu'il reste sur le droit chemin, elle ne l'autoriserait pas à dévier de l'objectif que le roi d'Ausra avait fixé. Séduire Bang Chan et lui faire signer un traité pour qu'ils puissent eux aussi miner la montagne afin d'obtenir les minerais rares et coûteux qu'elle renfermait. Hyunjin savait que tout cela était d'une importance capitale, ils devaient assurer leurs arrières, gagner en puissance et surtout, sympathiser avec celui qui s'avérait être l'ennemi de tous. Un faux dieu, un menteur, un pécheur. Il était une menace pour le monde, un monstre manipulateur bien plus redoutable que tous les autres royaumes réunis. Ausra avait besoin de ces richesses car même si Manastir' Altin constituait le fondement d'une alliance contre Sumrahk, chaque souverain avait le pouvoir de se soulever contre un autre pour le faire tomber. Ils étaient unis s'il fallait contrer un même ennemi, mais ils n'hésiteraient pas à profiter de la faiblesse de l'un ou de l'autre. Et puis, Ausra n'était pas à l'abri d'un soulèvement populaire. Si le prochain hiver s'avérait aussi rude, les habitants inciteraient à une révolte. C'était pour cela qu'il fallait se maintenir, qu'il fallait rester fort et riche. Une faille, une faiblesse, et tout pouvait voler en éclat.

Hyunjin trouva le temps long, mais la voiturette avançait toujours, secouée par les routes bosselées qui traversaient le désert. Il ne savait pas s'il avait hâte de passer les portes de Karanlik, mais il avait envie de retrouver un peu de confort. Depuis leur départ de Lustris, ils avaient fait quelques haltes dans des auberges çà et là, mais Hyunjin devait avouer préférer sa maison en pierres et la nature environnante plutôt que des lits inhospitaliers et des repas médiocres. Il voyait du pays, comme jamais il n'en avait vu, mais il ne s'était jamais senti aussi prisonnier, aussi oppressé.

Machinalement, il alla toucher la broche qu'il avait épinglée sur sa redingote noire. Cette mission, il la faisait aussi pour Yeji. Il comprenait pourquoi son père ne l'avait pas envoyée à sa place. Une aussi jeune princesse ne pouvait pas se rendre chez l'ennemi, c'était bien trop dangereux. Quel roi aurait été assez stupide pour envoyer son seul héritier directement dans la gueule du loup ? Même si Hyunjin y avait beaucoup réfléchi, même s'il avait trouvé cela osé de la part de son père, il comprenait pourquoi il l'avait choisi lui. S'il échouait, tant pis, il n'était qu'un bâtard après tout. Mais s'il réussissait, il obtiendrait bien plus qu'il n'avait imaginé. Et rien que pour cela, Hyunjin était déterminé à conclure cette alliance. Il était déterminé à séduire un être aussi abject que le seigneur Bang.

Il sentit que le convoi ralentissait et, impatient, il souleva une nouvelle fois l'épais rideau. Une drôle de sensation l'envahit, mélange d'excitation et d'effroi. Ils s'étaient considérablement rapprochés de la cité pour traverser une somptueuse oasis. Il entrouvrit la bouche quand il remarqua les drapés colorés s'étirer au-dessus d'étals remplis de fruits étincelants, de bijoux sertis de pierres plus chatoyantes les unes que les autres. Il posa les yeux sur une jeune femme à la peau plus brune que le sable et aux vêtements légers. Son corps dénudé obligea Hyunjin à détourner le regard. Il ne pouvait pas se permettre de l'observer ainsi alors qu'elle était à peine couverte. Mais il se rendit compte qu'elle n'était pas la seule dans ce cas. Hommes comme femmes étaient logés à la même enseigne, peu de vêtements mais parés d'or.

— Hm, un véritable peuple de sauvage, lança Dami. Vous n'avez pas fini d'être outré, je pense.

Hyunjin déglutit. Lui qui était plutôt sophistiqué et pudique, qui ne souhaitait rien dévoiler de son corps, il allait être servi. Il ignorait s'il pouvait supporter tout cela. Et encore une fois, malgré toute sa bonne volonté, il douta de lui. Si les habitants de Sumrahk étaient si peu prudes, qu'en serait-il de leur souverain ? Un homme qui pouvait tout avoir, qui ne comptait plus ses richesses et qui possédait une telle influence ne pouvait qu'être le pire des pervers.

— Je vais défaillir, murmura Hyunjin tout en accélérant les mouvements de son éventail.

Dami lâcha un rire et se pencha pour déposer une main sur le genou de son vis-à-vis.

— Vous allez y arriver, j'en suis certaine, l'encouragea-t-elle.

— Sont-ils tous aussi peu… délicats ?

— N'avez-vous lu aucun livre sur Sumrahk ?

— Si, bien sûr que si ! Mais je n'imaginais pas… je ne m'attendais pas à ça.

— Que disiez-vous déjà ? demanda la femme en faisant mine de réfléchir. Ah oui ! Que vous étiez préparé ?

Une nouvelle fois, Hyunjin tenta d'avaler sa salive, mais impossible. La gêne lui nouait la gorge et la chaleur lui asséchait la bouche. Il attrapa la gourde, mais elle était vide.

— Ne soyez pas aussi angoissé, tout va bien se passer. Il vous faudra seulement un petit temps d'adaptation.

— Un petit temps ? Je ne suis pas sûr de pouvoir.

— Hyunjin, vous n'avez pas le choix. Vous devez le faire. Et peu importe le temps que cela prendra, vous rentrerez à Ausra avec un accord signé de la main de ce barbare.

Même si Dami se voulait rassurante, il n'était pas certain d'y parvenir. Plus ils approchaient de la cité et plus ses peurs s'exacerbaient. Il prenait réellement conscience de tout ce que cette mission impliquait, de tous les sacrifices qu'il allait devoir faire. Il serait sans doute obligé de faire des choses dont il ne serait pas fier, des choses qui le dégouteraient de lui-même. Il ne voulait pas revêtir de tenue traditionnelle, apprendre les us et coutumes de Sumrahk, devoir se conformer à leurs mœurs. Il ne voulait pas poser le regard sur un homme comme Bang Chan, lui sourire, le toucher, le séduire. Et il ne voulait pas non plus que ce dernier le considère comme une éventuelle conquête, qu'il le désire, qu'il le convoite de manière indécente.

Le convoi s'arrêta encore et les battements du cœur de Hyunjin s'accélérèrent. Il avait l'impression d'être sur le point de se liquéfier sur place. L'angoisse et la chaleur ne faisaient pas bon mélange, et plus le temps passait, plus Hyunjin se sentait faiblir. Il ne voulait pas succomber à l'envie de soulever une fois de plus le rideau pour regarder par la fenêtre. Il avait bien trop peur de revoir ces gens dévêtus. Mais il ne pouvait pas faire l'autruche indéfiniment. Il allait vivre là durant un moment, combien de temps il l'ignorait, mais il devait séduire le seigneur Bang et cela ne prendrait certainement pas que quelques jours. Même s'il savait qu'il adorait les flatteries et qu'il avait des mœurs légères, Hyunjin n'était qu'un novice, il ne serait pas à l'aise face à lui. Il ne pouvait pas arriver dans son pays et espérer le séduire rapidement pour repartir à Ausra avec un traité. Ce serait un travail de longue haleine, un travail qu'il n'avait plus du tout envie de faire désormais. Mais il n'avait pas le choix, et ce même si cela s'avérait compliqué, même si cela allait lui en coûter. Il aurait souhaité faire marche arrière, oublier cette mission diplomatique, mais impossible. Il s'était engagé, et il devait réussir.

Heureusement, il était bien entouré. Dami n'avait pas prévu de le lâcher des yeux, deux soldats étaient chargés d'assurer sa sécurité et un consultant était disponible pour répondre à ses questions. Son père avait tout prévu, tout préparé. Il l'avait entrainé, il avait profité de ce dernier mois pour apprendre à Hyunjin à parler correctement à un souverain, pour lui dispenser de précieux enseignements sur divers sujets, c'était désormais à lui de faire le reste.

Il inspira à pleins poumons, l'air chaud et sec ne parvint pas à le rendre moins nerveux. Un bruit sourd retentit à l'extérieur et cette fois, ce fut Dami qui prit l'initiative de jeter un coup d'œil à ce qui se tramait dehors. Penchée vers la fenêtre, elle restait silencieuse. Hyunjin attendait un mot, un regard, une réaction, mais rien. Et la voiture ne redémarrait pas.

— Qu'y a-t-il ?

— Les portes s'ouvrent.

Une sensation puissante envahit Hyunjin. Il frémissait d'impatience et de peur. Il n'était plus très loin du but. Les questions tourbillonnèrent dans son esprit, nombreuses et entêtantes. Comment était le roi de Sumrahk en réalité ? Arriverait-il vraiment à lui plaire ? Serait-il en mesure d'instaurer un jeu de séduction avec lui ? Il n'était plus sûr de rien, mais il n'avait plus le temps de cogiter, le convoi reprenait la route pour pénétrer dans l'immense cité de Karanlik et dans peu de temps, il rencontrerait l'homme qu'il devait conquérir.

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Bonjour bonjour !
Maintenant qu'Utopia est terminée, je peux me pencher sur Le roi du crépuscule un peu plus tranquillement 😌 Cette fic est encore un gros morceau de fantasy et j'ai pas envie de faire de bêtises (même si je sais que je devrais retravailler l'histoire par la suite), mais comme ça me demande pas mal de temps et de concentration, les updates seront un peu irrégulières pour commencer.

J'espère que ce premier chapitre vous aura plu et qu'il vous donne envie de découvrir la suite !
Prenez soin de vous et à bientôt 💜