26 - Invitation officielle
Chapitre 26 : Invitation officielle
- Céleste, par pitié, dis-moi que tu as rangé ta chambre !
Cette dernière, plongée dans la lecture d'un roman d'aventure, ne répondit que par un grognement. Une habitude ces derniers mois. Ses parents ne savaient jamais quand la patineuse allait se mettre à parler et privilégiait l'utilisation des ordres et des menaces précises, imaginant que c'était ce qui favoriserait le langage. Ils étaient désemparés et réagissaient parfois de manière excessive, son cinéma durait depuis mai. Ils n'avaient jamais essayé de comprendre son comportement, ne lui demandaient pas la cause de son mutisme, et pensaient que c'était une lubie de sa crise d'adolescente. Les mentions de sa soit disant lubie lui arrachaient un sourire narquois, ses parents étaient à côté de la plaque, si seulement cela pouvait être éphémère. Mais depuis sa découverte sur les responsables, elle ne posait même plus le regard sur eux ; comme tous ces autres qui ne pensaient qu'à l'argent, eux étaient cupides de gloire qui s'estomperait un jour. Un sentiment de haine prenait place dans son cœur à chaque fois qu'elle les voyait, dans la même pièce qu'elle. Comment avaient-ils pu être convaincu par le plan ? Comment avaient-ils pu oser laisser faire ce scandale ? Céleste avait toujours eu du mépris pour ceux qui bravaient les règles, elle-même n'était pas innocente, certes, mais sa cheville était une exception, chaque pas la faisait souffrir atrocement. Alors apprendre qu'à son insu, on l'a obligé à briser les limites du monde sportif, c'était une erreur de trop pour eux.
Ses parents nettoyaient la maison depuis la veille pour que tout soit parfait le jour J, la famille de son partenaire étaient conviés à dîner à la maison. Une grande occasion qui réjouissait sa mère et agaçait son père, qui avait dû manquer une réunion de la plus haute importance. Son père avait perdu toute son estime dans le cœur de la jeune fille, elle se souvint que les mois précédents cet incident, elle l'idolâtrait pour sa façon de gérer le foyer et pour son assurance dans toutes les épreuves. Céleste était fière de dire, voilà qui est mon père. Mais depuis la question équivoque du journaliste sur ses agissements suspects à son ancien club, et son implication dans cette histoire, elle ne ressentait que du dégoût. Ses parents, ceux qui étaient censés la protéger de tous les dangers, avaient été sa plus dangereuse difficulté. Ils l'avaient propulsée dans certaines épreuves qu'eux-mêmes n'avaient jamais enduré. Quelques soirs, son père était rentré, un grand sourire aux lèvres, l'affaire de Céleste lui avait amené plusieurs clients paraissant prêt à débourser des sommes astronomiques. Comment pouvait-on arriver à ce stade de déshumanisation ?
Le seul réconfort qu'elle avait trouvé à cette soirée qui ne s'annonçait pas sous son meilleur jour, était la promesse que lui avait faite Conrad. Le garçon lui avait assuré que ses parents ne discuteraient pas de l'affaire, et qu'ils n'hésiteraient pas à couper court si leurs hôtes en parlaient, eux. Elle le remercia, mais savait que ce n'était pas envisageable. Ses parents n'étaient pas du genre à écouter les ordres des autres, ils en donnaient plus qu'ils n'en recevaient, et avaient appris à contourner les règles pour franchir en douceur les limites. Décidant tout de même de faire un effort pour son partenaire et sa famille qui n'avait rien demandé, pas pour la sienne, elle se leva et fit le tour du canapé, pour monter dans sa chambre ranger le désordre qui traînait. Ils les enverraient dans sa chambre pour discuter affaire, et bien que cela ne la dérange pas de ne pas écouter les propos infâmes de ses parents la concernant, elle n'était pas tout à fait prête à dévoiler son intimité à Conrad. Mis à part Esther, Florence et Olivia, elle n'avait jamais montré sa chambre à quiconque d'autres. Beaucoup d'affaires étaient rangées à sa manière, c'est-à-dire en boule et dans le fond de son armoire, mais qui n'était pas visible au premier coup d'œil donc ce qui l'évitait de tout sortir, mais les tenues d'entraînement jonchaient le sol, l'empêchant d'accéder à son lit sans y mettre les pieds.
Dix minutes de rangement intensif plus tard, Céleste redescendit et eut le plaisir de constater qu'un chien gambadait dehors, courant à toute allure. Elle sourit. Conrad lui avait montré des photos sur son téléphone, et bien qu'elle ne soit pas une fanatique de chien, elle dût reconnaître qu'il était fort mignon. Depuis le mois de juin, leur amitié, bien que constituée de beaucoup de disputes anodines, avaient pris un autre tournant. Ils étaient prêts à prendre le risque de mettre de côté leur ego pour aider l'autre, sans qu'aucune contrepartie ne soit exigée. Une première depuis leur connaissance. Même s'ils ne partageaient pas les mêmes centres d'intérêt, ils faisaient des efforts pour s'y intéresser quand l'autre leur parlait d'une célébrité où d'un évènement. C'est ainsi, au détour d'un passage sur les réseaux sociaux, qu'elle avait repéré le compte instagram de son partenaire et le visionnait de temps à autres. Cependant, elle nota qu'il n'avait pas pris le soin de la prévenir que son chien adoré serait là. On peut changer et rester la même, cela n'était pas incompatible.
Sa famille se présenta, et les jumeaux firent l'effort de descendre pour les saluer, ce qui relevait de l'exploit en connaissant leur caractère. Ariane n'était pas renfermée, mais elle avait dû mal lorsqu'il s'agissait de parler d'affaires, et Léandre était quant à lui extrêmement timide. Conrad, perdu parmi tout ce monde qui déambulait chez-elle, tentait de relier les personnes les unes avec les autres.
- Les deux sont jumeaux, Ariane et Léandre. Ils ont un peu plus de trois ans de plus que moi, lui expliqua-t-elle.
Elle resta persuadée qu'il ne retiendrait pas les prénoms mais s'amusa de son air qu'il affichait à chaque découverte. L'air d'un enfant ahuri devant tant de nouveauté.
- Tu ne m'as même pas dit pour ton chien !
- Ma tante s'est désistée au dernier moment, mes parents sont furieux.
Ces derniers, s'excusaient pour la troisième fois de la présence du chien, mais un soir de semaine, personne n'était disponible. Ils promirent qu'il ne fera pas de dégâts, et auquel cas, ils répareraient ceux commis par leur jeune chien. Ses parents ne dirent rien, et se contentèrent d'acquiescer. Si leur travail n'était pas aussi prenant, Céleste savait qu'ils craqueraient pour un berger allemand. Chaque discussion animalière lui confirmait son hypothèse, ils la ramenaient toujours à cette race qu'ils adoraient. Son père prit le manteau de ses invités et pria Céleste de l'apporter dans leur chambre, il se donnait l'air galant alors qu'en réalité, c'était elle qui les rangeait. Comment avait-elle pu idolâtrer cet homme ? Aujourd'hui, elle ne voyait que ses défauts ; imbu de lui-même, hypocrite, complaisant quand il s'agissait d'une grosse somme, alors qu'il restait son père et avait beaucoup de qualité en contrepartie. Elle était passée d'un extrême à l'autre, et le regrettait parfois. Pourquoi n'arrivait-elle pas à le voir comme tout le monde voit son père ? Il n'était ni attentionné, ni affectif, mais se révélait drôle lors de dîner organisé comme celui-ci.
Céleste se glissa au côté de Conrad à table, pour être certaine de ne pas s'ennuyer tout le repas. Ils avaient acquis la faculté de chuchoter presque silencieusement, Félix, lors des entraînements, était intransigeant lorsqu'il ne voulait entendre aucun bruit, et les partenaires avaient trouvé des parades qui semblaient fonctionner.
- Céleste, va chercher Léandre et Ariane, lui ordonna son père.
Elle émit un grognement, son moyen d'expression le plus courant désormais, et posa les yeux sur Conrad. Ce dernier mit quelques instants à comprendre, et la remercia. Il y avait toujours une rivalité pour savoir qui aura le dernier mot ou bien qui embêtera le plus l'autre, mais le laisser seul avec ses parents relevait d'un niveau qu'elle ne donnerait à personne, pas même à son pire ennemi. Il la suivit, perdu dans la maison à un étage qui s'étalait sur trop de mètres pour qu'il puisse voir l'entièreté du bâtiment. Ses parents l'avaient fait construire avant sa naissance, et avait exigé cinq chambres, ainsi, les jumeaux partageaient la leur, mais les autres enfants pouvaient bénéficier de leur endroit personnel. Excepté la chambre des parents, qui se situaient en bas, juste à côté du bureau de son père où il recevait parfois, après un dîner arrosé, ses potentiels collaborateurs, les chambres de toute la fratrie étaient localisées à l'étage. Avec pour autant d'enfants, une seule salle de bain collective, mais avec des toilettes séparées, ce qui était un gros avantage. Chacun de ses invités, auparavant ses amies, avaient trouvé la maison démesurée, le jardin faisait le tour de la résidence et continuait sur plus de soixante mètres, tandis que la maison avoisinait les deux cents mètres carrés. Ils passèrent sous une arche où était punaisée des photos des enfants à leur kermesse, et Conrad s'y arrêta, détaillant chacune d'elle dans l'espoir de l'apercevoir petite.
- Laisse tomber, je ne suis pas dessus.
Son ton ne laissait place à aucune question, et Conrad baissa la tête, honteux de s'être ainsi approprié des souvenirs qui lui paraissaient difficiles au vu de sa réaction. Ils se retrouvèrent devant sept portes différentes, toutes décorées de la première lettre de leur prénom à en juger par les lettres qui pendaient, se balançant dès qu'on l'ouvrait. Elle frappa à celle indiquée par « A&L », et sa grande sœur en sortit, soupirant. Elle était plongée dans une intense séance de visionnage de son film, et Léandre dans de longues discussions avec ce mystérieux inconnu. Son frère était encore plus discret et renfermé qu'à l'accoutumée, ce qui l'étonna. Ce n'était pas une pie, mais il a toujours été régulier. Un certain nombre de phrase la journée, pas moins, pas plus. Les chances que se quelqu'un lui plaise vraiment devenaient de plus en plus sérieuses.
- Man' veut que vous veniez manger.
- Elle avait promis de nous laisser tranquille !
- Dis-lui toi, mais traînez pas trop, elle est tendue.
Le visage d'Ariane se ferma, comme une enfant de cinq ans qu'on aurait privé de son jouet préféré et Léandre éteignit précipitamment son ordinateur. Son histoire était de plus en plus louche, définitivement. Au moment où elle allait claquer la porte en bois de chêne, doucement où ses parents lui tomberaient dessus, un argument lui revint en mémoire en regardant Conrad, qui ne savait pas où se mettre.
- Il y a un chien.
Et les deux partenaires entendirent Ariane presser son frère jumeau, usant du suprême « dépêche-toi où je le dis » pour qu'il ne traîne pas. Céleste voulait quand même être au courant, mais elle jugea préférable de ne pas se faire remarquer alors que tous les adultes les observèrent lorsqu'ils descendirent les escaliers. Léandre se prit les pieds dans une chaussette qui était au sol, et poussa Ariane qui se retint de justesse de ne pas tomber grâce à la rambarde. Conrad, néanmoins propulsé par l'élan qu'elle lui infligea, s'accrocha solidement à l'épaule de Céleste et aussi à la rambarde. Excepté Léandre, qui avait sévèrement glissé et souffrirait d'un bleu au son de sa chute, les trois autres adolescents pouffèrent discrètement de la maladresse collective. Ariane sourit en voyant le chien de loin, et se plaça à côté de Céleste. Conrad à celle qu'il avait occupé avant de monter, en face de ses parents. Ces derniers ne semblaient pas plus accueillants que les siens, enfin surtout son père. Sa mère ressemblait à une femme dévouée et aimante, et dans ses souvenirs, elle était mère au foyer. Un grand sourire ornait son visage, la rendant lumineuse.
- Que pensez-vous du fait qu'ils reprennent la compétition dès la saison prochaine ?
- Je trouve cela précipité, ils n'obtiendront pas d'excellents scores et cela ruinera la réputation de nos enfants, lui répondit aussitôt Mr Schmitt.
La conversation ne tournerait qu'autour de cela, et les enfants le comprirent. Ariane jouait avec le potage préparé la veille, espérant attirer l'attention de sa mère pour qu'elle la renvoie dans sa chambre, Léandre était perdu dans ses pensées et les deux partenaires mangeaient en silence, les joues rougissantes.
- Nous le pensions aussi. Heureusement que le centre nous a déjà fourni des résultats, autrement j'irai voir ailleurs.
Céleste laissa tomber sa cuillère, ce qui résonna contre le bol. Toute la tablée fût pris d'un mouvement synchronisé pour la dévisager, et elle s'excusa, bégayant. Son plat était brûlant et la cuillère avait elle-même chauffée. Seuls les enfants ne furent pas aussi dupes que les parents et lui jetèrent plusieurs regards inquiets.
- Nous avons eu la même discussion hier, n'est-ce pas chérie ?
La mère de Conrad hocha la tête, dégustant la soupe avec précaution.
- Et des méthodes de leur entraîneur ?
- Félix est un brave homme, mais il les ménage trop ces derniers temps. Conrad n'est jamais revenu à la maison épuisé depuis le mois de mai, n'est-ce pas chérie ?
Complaisante, cette dernière dodelina à nouveau de la tête.
- Notre fille a été sélectionnée pour le gala en couple et en individuel, et elle trouve le temps et l'énergie de s'entraîner avant ou après ses entraînements avec lui, du délire.
Les principaux concernés eurent tous deux un sourire de dépit, qui n'échappèrent pas aux adultes, qui les fixèrent longuement. Les séances n'avaient jamais été aussi dures que depuis l'annonce de leur participation au gala, ils préparaient à la fois ce premier évènement commun, mais aussi leur programme pour leur première compétition, qui démarrait dans moins de deux mois. Céleste finissait l'entraînement les joues rouges, les jambes lourdes et le souffle saccadée. Conrad l'aidait parfois à se relever, Félix ne leur accordait aucun répit. Ils les entraînaient au haut niveau, même si ce n'était que le début, comme le faisait Ludmila. Renforcement musculaire, cardio, technique, la finalisation de leur chorégraphie, de la danse et de la souplesse, rien n'est laissé au hasard. En plus du travail sur la glace, qui est évidemment primordial, la préparation physique est tout aussi importante voir plus, pour devenir des champions. Céleste l'a compris dès l'instant où Ludmila insistait davantage pour la voir s'entraîner au sol que sur la glace. Même si ce n'était pas ce qui la passionnait, elle savait que c'était un travail obligatoire pour voir ses efforts payer lors des grandes compétitions.
- Félix nous fait largement assez travaillé. Maman vient me chercher une demi-heure après les entraînements, je me repose pendant ce temps-là, les contredit Céleste.
Sa prise de parole provoqua des réactions diverses. Heureuses et soulagées pour les adolescents, en particulier Conrad, même s'il s'inquiétait des propos de ses parents, qui n'avaient pas l'air commode, et plus furieuses pour les adultes, qu'elle semblait défier d'un regard. Le dos droit, un regard flamboyant, un sourire un coin, jamais la jeune fille n'avait autant été assurée devant ses parents. La confrontation qu'elle avait tant désiré ces derniers jours ne serait pas pour ce soir, puisqu'il y avait des invités, mais cela allait éclater prochainement. Elle le sentait dans son coeur, il ne tiendrait pas plus de quelques jours. Son monde imploserait, il changerait. Elle en rêvait, son monde n'était pas complètement à jeter, seulement quelques éléments avaient besoin d'un radical changement. Sans attendre la décision de ses parents, elle se leva de sa chaise, et invita Conrad à la suivre. Ce dernier était tiraillé, il n'avait aucune envie de rester assis devant ces adultes qui lançaient des poignards par leur yeux, mais l'idée de désobéir à ses parents d'une telle désinvolture ne lui était pas familière. Son père lui accorda l'autorisation d'un signe de tête, et il se leva à son tour. Ariane et Léandre quittèrent la table à leur tour, montant deux à deux les marches.
Céleste lui fit signe de la suivre jusqu'à sa chambre, et elle respira une dernière fois. Elle n'avait vraiment pas envie qu'il découvre son univers, son intimité, sa raison de vivre une fois rentrée chez-elle, le lieu où elle passait tout son temps. Sa chambre ne donnait pas d'indications sur sa personnalité, enfin, pas plus qu'il ne la connaissait. Il y avait des dizaines d'affiches sur les plus grandes célébrités du patinage, des coupes et des médailles rangées dans une vitrine fièrement accrochée au mur par son père, et des meubles qui occupaient l'espace. Un bureau, où ses cours étaient étalés, sa grande armoire elle-même agrémentée de stickers de son sport, et un lit deux places collé au mur, pour lequel elle avait longuement bataillé. Ses parents l'imaginaient encore avec le statut de petite fille, et refusait de céder à la demande de ce cadeau d'anniversaire. Quand elle avait prouvé sa détermination, ils ne purent rien y dire et elle obtint enfin ce meuble dont elle rêvait. Conrad s'imprégnait des détails de la pièce, il observait de loin, regardant de longues secondes le même objet.
- On peut dire que t'aimes le patinage.
- Je ne sais pas, je n'ai connu que ça.
Il fronça les sourcils, interloqué de cette réponse auquel il ne s'attendait pas.
- Je sais que pour toi, c'était vraiment importer de gagner, parce que tu aimes ce que tu fais, mais tu avais d'autres possibilités dans le futur, faire de la guitare, donner des cours de patinage. Mais moi, ce n'est pas seulement important, mais essentiel. C'est pour ça que je vis. Je ne sais faire que ça.
L'aveu lui avait coûté cher, montrer ses faiblesses ne faisait pas partie de ses activités favorites, mais son coeur cachait trop de secrets, le poids devenait trop lourd. Conrad la dévisagea, et à travers le miroir sur pied dans le coin, elle sentit son masque qu'elle enfilait depuis trop longtemps se fissurer, quelques cicatrices retenaient encore le tout pour plusieurs mois, mais des trous se faisaient apercevoir. Elle se jaugea de haut en bas, et le miroir ne lui reflétait que l'image d'une fille faible, lâche de ne pas avoir su, après toutes ces épreuves, endurer cette difficulté de plus.
- Comment tu sais pour la guitare ?
- Les réseaux sociaux. Tu joues bien.
Il ne parut pas entendre le compliment, et tenta d'assembler ce qu'elle venait de dire dans son esprit. Il se répétait ses propos en boucle.
- Tu n'as pas d'autres passions ? D'autres choses qui te font vibrer ?
Elle secoua négativement la tête.
- On a du pain sur la planche, je t'invite officiellement chez-moi pour te trouver une nouvelle activité !
Céleste ne savait pas comment réagir. Devait-elle sembler enthousiaste ? Angoissée à l'idée d'adresser la parole à ses parents pour demander l'autorisation ? Elle opta pour un sourire discret. Conrad avait retrouvé sa bonne humeur enfantine. Son partenaire la fascinait toujours autant. Il alternait entre un comportement d'adolescent distant et froid, et des périodes d'enfance alliant optimisme débordant et joie. Même si, pour avoir fait l'expérience, la première n'était pas agréable, elle l'était toujours plus que l'enfance, période dont Céleste avait horreur, ayant le sentiment d'avoir été privée. Il redevint soudain sérieux.
- Ton masque n'est pas ton meilleur ami, fais-toi confiance, je t'aime mieux sans.
***
Bonjour !
Les choses avancent doucement mais sûrement entre-eux eheh, j'aime bien.
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