Réalité
- Alors, Béa, t'en pense quoi ?
- Je dirais David que pour toi, je m'appelle Béatrice. Et sinon, que ce spécimen est prêt à être transféré dans ta section. Il a parfaitement réagit aux implants.
- Directrice de section, dois-je programmer son transfert dans la zone de stockage ? demanda une jeune femme munit d'un calepin.
David et Béa se regardèrent un instant puis hochèrent la tête.
- Oui, Sophie, fait ça.
- Béa... trice, je penses que j'aurai du temps libre pour surveiller l'opération dans deux jours.
- Parfait. Deux de mes hommes sont disponibles ce jour là. On la programme pour 15h30 ?
- Taylor et Morgane sont disponible sur ce créneau, précisa Sophie. Je les inscrits pour l'opération ?
- Envoie juste Taylor. Lui et David seront suffisant... Ah ! Rajoute aussi Celia. Ce sera une bonne occasion pour elle d'assister à une opération d'installation du SDR.
- Tu veux que je participe à l'opération ? Mais je suis le directeur du département...
- Morgan est occupé avec un autre spécimen en ce moment, tout comme le reste de mon personnel. Toi, tu as de l'expérience et du temps libre.
Un silence s'installa.
Coupé par la voix froide de Sophie.
- Donc, je marque David sur la liste.
- Oui, annonça Béa d'un ton définitif.
David se contenta de baisser la tête.
Sophie s'en alla, accompagné de Beatrice, examiner les autres spécimens ayant subit des opérations récentes.
- Les membres du département de croisance n'ont vraiment aucun respect pour ceux de stockage.
Et il tourna les talons.
‡‡
- Tu vois Celia, expliqua Taylor c'est une des étapes les plus importantes du processus de fabrication. Aujourd'hui, le spécimen va devenir exploitable.
- On va le brancher au SDR c'est ça ?
- Exacte. La difficulté de la manipulation, c'est que le spécimen doit être conscient tout au long de l'opération. On ne peut pas l'anesthésier, pour que toutes les zones du cerveau soit actives.
- Pourquoi actives ?
- Le principe, c'est de plonger l'esprit des spécimens dans un monde artificiels. On doit vérifier que chaques parties du cerveau est connectées, exacerber celles des émotions et déconnecter de façon définitive celle du mouvement. Après tout, les spécimens ne sont plus plongés dans un solution anesthésiante. Il y a donc un contrôle constant de l'état cérébrale du patient, faussé en cas d'anesthésie.
- La surveillance, c'est ce que je vais devoir faire ? redemanda la jeune fille d'une voix mal assuré.
-Exacte. Tu te rappelles de tout ?
- Je pense.
Ils continuèrent d'avancer dans les couloirs vides.
- Dites, vous programmez un univers pour chaque être.
- Non. L'univers manifeste l'incarnation des cauchemars des esprits qui y sont liés. En fait, pour que ce soit plus simple, tous ceux sous SDR sont dans la même dimension virtuelle.
- Tous les humains organiques des sept centrales électriques mondiales ?
- Ouais.
- La technologie des anciens humains était vraiment impressionnante.
Taylor s'arrêta.
- Non. C'est une technologie des humains mécaniques. En fait...
- Ah, vous voilà, le coupa une voix, nous allons pouvoir commencer.
Devant eux se tenait un homme aux yeux gris.
- Nous sommes là, directeur David, répondit Taylor.
- Bien. Le patient a été amené dans mon unité, hier. Aujourd'hui, les anesthésiants doivent avoir été évacué par son organisme. Dépêchons-nous.
Les deux suivirent le directeur jusqu'à une porte massive.
Ils entrèrent. Assis dans un bassin bleu se tenait un jeune garçon. Seul sa tête dépassait. Du plafond pendait d'innombrables câbles.
- Allez commençons.
Taylor et David s'approchèrent du garçon aux yeux bandés et se mirent à manipuler les fils. Leurs doigts agiles n'hésitaient pas, branchant débranchant sans hésitation et sans se gêner.
Pendant ce temps, Celia vérifiait avec concentration les signaux du spécimen.
Cette fois, les battements de cœurs ne la perturbèrent pas, toute entière fixée sur sa mission.
Une heure passa. Puis une deuxième. Finalement, les branchements furent terminés. Les quelques soubresauts qui avaient agité le corps s'étaient calmé.
- Bon. Celia, vient là. Toi et Taylor vous chargez du transfert, je te relais aux moniteurs, annonça David.
Ils échangèrent leur place. Elle attrapa le petit corps et le mit debout. La cuve le contenant se mit à se déformer. Elle engloba bientôt l'enfant, laissant dépasser les fils à son sommet.
Le niveau d'eau monta, jusqu'à la remplir entièrement.
- La nouvelle, pousse ça. Je te regarde.
La jeune fille s'exécuta. Sans effort la cuve se mit à glisser sur les rails et les fils suivirent.
Lors du passage de la porte, Taylor ouvrit une sorte de trappe.
Il manipula quelque chose puis annonça à Celia qu'elle pouvait continuer.
Ils entrèrent alors dans une zone immense, où des centaines dautres cuve ronde et de fils formaient une forêt sans fin.
- Par ici.
Les rails se divisaient en divers chemin. À chaque embranchement, Taylor manipulait les aiguillages sans une seule hésitation.
Celia leva les yeux et vit les câbles se perdrent dans les profondeurs obscures du plafond.
Finalement, ils atteignirent une zone plus vide. Après quelques manœuvres, la nouvelle cuve fut installée.
- Voilà du boulot rondement mené. Allez, la nouvelle, à toi l'honneur.
- Je dois faire quoi ?
- Tu vois ce bouton, en bas de la cuve ? Une fois activé, la collecte d'électricité pourra commencer. C'est la dernière étape du processus.
La jeune fille s'avança maladroitement et appuya sur le bouton. Un vrombissement sonore retentit, avant de décroître lentement, s'accordant avec les bourdonnements ambiants. Le voyant rouge s'éteint.
- Et voilà. Terminé. On est débarrassé du numéro 621437. Félicitations pour le premier spécimens dont tu t'es occupé du début à la fin.
Les deux collègues quittèrent la salle, rejoignant David.
- C'est bon directeur, une nouvelle recrue est sous ta charge. Pas de problème d'adaptation ?
- Hmm.... Non, Taylor, c'est bon. Des battements un peu rapide, mais rien d'inhabituel. C'est bon je vous libère.
- Merci directeur. Allez, Celia, on retourne dans notre département.
- Au fait vous deux, transmettez mes remerciements à Béa... À votre directrice.
- Pas de problème directeur, répondit Taylor.
Et sans d'autre mot, lui et Celia tournèrent les talons.
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