Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Réalité

Dimitri marchait dans le couloir dont les murs étaient couverts de grandes cuves cylindriques où flottaient de petits corps.

Il s'arrêta devant l'une d'entre elle. Le numéro 621437 s'affiche dessus en lettre rouges.

Le corps qu'elle contient est celui d'un très jeune garçon aux yeux verts.

Le scientifique grimaça.

- Les trucs qui naissent ressemblent à des limaces moles et rouges. Comment on peut finir par obtenir un truc comme ça ?

- C'est la magie de la vie, répondit une voix légèrement ironique. Fascinant n'est-ce pas ?

Celle à qui appartenait la voix était une femme ressemblant fortement à Barbara.

- Répugnant plutôt, directrice du département de croissance...

- Appelle moi Béa comme d'habitude.

- Mais nous sommes au travail.

- Tu sais combien de temps non-stop on passe au travail en moyenne en ce moment, Dimitri ? Un an. D'ici à ce qu'on se revoit hors d'ici, je pense qu'on peut s'attendre à ce que trois ans passent.

- C'est pas si long... soupira t-il. Tiens, au fait, tu as entendus parler du nouveau débat ?

- Celui sur les enfants ?

- Oui. J'arrive pas croire que certains veulent vraiment fabriquer de nouveaux humains, juste pour jouer aux parents.

- Faudrait inviter ces dégénérés à la centrale, qu'ils se rendent compte à quel point c'est pénible les enfants.

- À propos de ça... Un investisseur est venu y a pas longtemps. Il a demandé s'il serait possible de... d'emprunter quelques gamins pour leurs transférer un cœur mécanique. Le directeur a annoncé que ce n'était pas de son ressort mais...

- Les gens sont vraiment tarés, le coupa Béa. Et imbécile. Un milliard.... C'est beau comme nombre. Si on fabrique d'autres humains mécaniques, le nombre d'habitants du monde va changer. Et ce sera moins beau.

- Un nombre aussi parfait, c'est bien. Ça fait bientôt cinq mille ans que c'est comme ça, pourquoi changer ?

- Le changement c'est bien une idée de vivant, ajouta Béa. Ils peuvent pas s'empêcher de changer, grandir, inventer... Moi ça fait 4657 ans que je suis là, j'ai pas changé d'un pouce, et je m'en porte pas plus mal.

- 4657 ans ? Ah, c'est vrai, tu étais l'une des première employées de la centrale. Je suis désolé, j'arrive pas à me faire à l'idée que tu es là depuis le tout début. Moi ça fait que 3987 ans que je bosse ici vu que j'ai fait partit de la dernière génération.

- Je sais. Ironique que malgré mon âge supérieur au tien, j'ai une meilleure mémoire que toi, non ?

-...Tu sais que l'histoire et les dates ce n'est pas ce que je préfère.

- Ce ne sont pourtant que des nombres comme les autres.

- Ouais, je sais. Mais ce qui reste de la conscience originel de ce corps n'aimait pas ça.

- Ah, les jeunes. Ne t'inquiète pas, dans quelques centaines d'années, ça ne sera plus un problème, tout ce qui t'entrave l'esprit en ce moment aura disparu.

- Eh, c'est pas juste. Toi, tu es de la première vague d'humains ayant tronqué un cœur organique contre un mécanique, t'as plus de problème avec ça. J'aimerais déjà être dans ce cas.

- Oui, mais moi j'ai connu la réorganisation du monde. Et ce n'était pas beau à voir.

- C'est vrai qu'affonter une bande de révolutionnaires refusant de se faire greffer des nouveaux cœurs ça ne devait pas être génial.

Un silence pesant s'installa. Malgré la tentative d'humour, aucun des deux n'esquissa de sourire.

Finalement, Dimitri se décida à briser le silence.

- Ils étaient vraiment, vraiment bêtes les humains d'avant, à refuser se laisser guider par la raison

- Ouais. Bon, trêve de bavardages. On doit préparer le terrain pour l'implantation des fils SDR pour celui-là.

Sans d'autres mots, les deux se mirent aux travail.

Après de minutieuses manipulations, le spécimen ferma les yeux et s'endormit.

Quelques instant plus tard, la cuve s'ouvrit.
Le liquide qu'elle contenait ne se renversa pas, mais le corps fut expulsé.

Les deux scientifiques le récupèrèrent et l'attachèrent sur une table roulante.
Puis, ils se mirent en route, transportant le corps hors de la pièce.

‡‡

Autour de la table d'opération, deux personnes s'affairaient.

- Tu vois Celia, c'est comme ça qu'on lui rase les cheveux. Essaye.

Dimitri lui tendit la tondeuse électrique.
La fameuse Celia se figea, semblant confuse.

- Celia ?

- Pardon. C'est juste que j'ai l'habitude qu'on m'appelle la "nouvelle", pas Celia.

Elle s'empara de la tondeuse et se mit à raser, concentrée.

L'opération se déroula ensuite sans accro.

Ils ouvrirent délicatement le crâne et perforèrent la boîte crânienne puis commencèrent à insérer divers tubes dans le cerveau de l'enfant. Par moment, la débutante hésitait ou tremblait, mais Dimitri prenait alors le relais.

- Voilà, c'est terminé, annonça t-il finalement en se lavant les mains. Tu t'es bien débrouillée Celia. Plus qu'à tout refermer. Tu penses que tu pourras le remettre toute seule dans sa cuve ?

- On le remet dans la même ? Je pensais qu'on allait le brancher au SDR. Il était dans une cuve de croissance jusque là, pas dans une de stockage.

- Faut qu'on voit s'il réagit bien aux implants. C'est triste, vu qu'il y a peu de naissance, mais certains spécimens ne supportent pas ces opérations.

-

Oh... Compris.

Elle hésita un instant puis demanda :

- Excusez-moi, mais vous voulez dire quoi par "triste" ?

- Je ne sais pas, annonça t-il en haussant les épaules. C'est un terme ancien qui s'utilise dans ce genre de cas je crois. Considère le comme un expression.

- Je vois.

Ils se mirent à recoudre le crâne, prenant bien garde à joindre la peau aux tuyaux proprement. À la fin, les morceaux de métals étaient si bien intégrés qu'ils semblaient avoir poussé naturellement sur le crâne.

- C'est toi qui va t'occuper toute seule de la mise en capsule. Tu l'as déjà fait sans problème avec une assistance, donc ça devrait le faire.

- Vous allez superviser les opérations ?

- Évidem...

Un bip strident retentit soudainement.
Les deux tournèrent aussi tôt la tête vers la poitrine de Dimitri.

- Oh... Je crois que j'arrive au bout de mes 23 heures d'autonomie. Je vais aller me brancher, je te fais confiance pour le reste.

- Oui. Je vais le faire.

La jeune fille s'empara du lit roulant et le fit sortir du bloc opératoire. Dimitri sortit par la porte opposé.

- Si tu as un problème, appelles Béa... Je veux dire, appelle la directrice du département de croissance, ajouta t-il quand même.

- Bien sûr.

Célia sortit de la pièce et déambula à travers les couloirs.

Elle pénétra dans le département de stockage des spécimens en croissance.

- Alors... Numéro 621437... Ah, c'est ici l'aile des mâles.

Sur la porte on pouvait lire le numéro 620000.

La jeune fille s'enfonça dans le réseaux de couloirs, passant par des portes avec des numéros de plus en plus précis.

Elle déboucha finalement dans un couloir où s'étalaient des centaines de cuve. bleuâtre. Elle s'arrêta devant celle munit du numéro 621437.

Elle plaça la table devant le contenant et détacha le corps. Elle s'approcha du moniteur de contrôle de la cuve et se mit à tapoter avec assurance. Un bourdonnement retentit et la cuve s'ouvrit. Elle s'inclina jusqu'à recouvrir le corps et la table.

- Mince, la table n'est pas tout à fait aligné.

Elle s'approcha et remit la table dans l'axe, remuant accidentellement le liquide la cuve. La cuve baissa alors de quelques degrés supplémentaires, se clipsant dans la table.

- Parfait.

Elle retourna au moniteur, saisissant les donnés nécessaires pour terminer la procédure.

La cuve se referma, emprisonnant le corps puis revint à sa place.

La jeune femme vérifia quelques détails supplémentaires puis quitta la pièce, emportant la table avec elle.

Dans la cube, le garçon flottait exactement comme avant. Ses cheveux bruns avaient disparu, remplacés par des morceaux de métals. S'il fermait les yeux, il devenait la copie conforme des nombreux autres enfants dans d'autres cuves.

Mais dans sa cuve, un tout petit détail était différent.

Une bulle, minuscule, était apparue dans l'uniformité du liquide.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro