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2. L'attaque contre-attaque

— « Bonjour, vous vendez des tartes aux concombres ? » qu'il dit ! Et là l'autre type tout content lui répond : « aaaah, oui ! Aujourd'hui, j'en ai ! »

Je regardai la scène sur les écrans de contrôle. Le petit Mathéo – qui était devenu beaucoup moins petit, je le concède – était dans l'ascenseur qui menait à mon appartement. Ascenseur que j'avais bien sûr pris soin de mettre sous écoute. Il était accompagné du fameux Mark Renton auquel il était en train de raconter une blague particulièrement navrante. Le pire dans tout cela étant probablement l'état d'hilarité de Mathéo, état provoqué par sa propre narration de la susdite blague.

— Et là, et là... – le pauvre n'arrivait plus à articuler entre deux rires – le mongolien lui répond : « haaan, c'est pas bon, hein ? »

Et il laissa enfin éclater un rire gras. Renton renifla de manière hautaine. La fine équipe que l'on m'envoyait là... Je soupirai devant l'air satisfait du Grand Chambellan qui se tenait à mes côtés.

— Vous vous rendez compte de ce que je vais devoir endurer ?

— Allons, chère sénatrice, les gardes du corps en politique, c'est comme le peuple : on sait qu'ils sont idiots, on serait sans doute mieux sans eux mais on ne peut pas faire sans...

Nous sortîmes de la salle de contrôle pour aller à la rencontre de mon désopilant garde du corps et de son mentor. J'étais déjà fatiguée alors que cette journée venait juste de commencer. Lorsque Mark Renton nous aperçut, il nous adressa un sourire et se dirigea vers nous promptement.

— Grand Chambellan ! Sénatrice Laxigne ! C'est un plaisir de vous revoir ! Ça fait si longtemps !

— Monsieur Renton, s'inclina le Grand Chambellan.

— Mark, heureuse de vous revoir aussi, mentis-je effrontément.

— Dix ans, poursuivit celui-ci comme si j'avais donné l'impression de vouloir me lancer dans une petite conversation de retrouvailles. Eh béh, ça fait un bail hein ! Souvent, j'me dis, « mon vieux Mark, ça fait longtemps que t'as pas vu Amanda, tu devrais l'appeler pour aller boire un canon ». Et puis le boulot, la famille, tout ça... vous savez ce que c'est, j'oublie et puis j'y pense jamais au bon moment. Enfin du coup voilà, là c'était l'occasion alors vous pensez si j'allais en profiter ! Dix ans, la vache ! Et vous n'avez pas pris une ride !

— Merci ! Votre protégé, par contre, il a poussé ! (J'essayais subtilement de dévier la conversation pour éviter qu'elle ne dure trois plombes.) Boooonjooouuur Maathééooooo ! Alors alors ? On a bien grandi, dis-donc ? On est un grand garçon maintenant ? Mais oui mais oui ?

D'accord, c'était vache de le brocarder comme ça. Mais je lui avais torché le cul, moi, à ce petit prétentieux qui prétendait assurer ma protection. Alors j'avais quand même bien le droit de me marrer un peu... Le pire, c'est qu'il n'avait même pas l'air de saisir l'ironie de mes propos.

— Vous par contre, vous êtes toujours aussi belle, répondit-il. Vous ne devriez pas être sénatrice de la galaxie mais reine des étoiles car vous en avez l'éclat dans vos yeux.

J'avoue que je ne m'étais pas attendue à cela. Je vis Mark lever les yeux aux ciel en secouant légèrement la tête. Devant mon air interrogateur, il soupira en disant :

— Oui bon par contre, vous ferez pas attention, des fois il essaie de faire des phrases comme ça. On pige pas toujours tout mais au bout d'un moment on s'habitue. C'est sa phase *émo-hipster*, si vous voulez. Paraît que ça passe avec le temps. Pour tout vous dire, le plus tôt sera le mieux, parce que moi, ça commence déjà à doucement me les briser.

— Pourquoi vous dites ça ? s'exclama Mathéo en lui jetant un regard noir. Vous faites rien qu'à me rabaisser ! Vous êtes méchant ! JE VOUS DÉTESTE !

Il avait crié ces derniers mots et sa voix avait quelque peu déraillé dans les aigus. Puis, sans prévenir, il quitta la pièce en faisant de grandes enjambés et alla s'enfermer dans les toilettes.

— Ah bah voilà ! se lamenta Renton d'un air dépité. Il boude, maintenant ! Ah les mômes, de nos jours, j'vous jure ! On peut plus rien leur dire.

— C'est-à-dire qu'on devait quand même lui expliquer la mission, soupira le Grand Chambellan. Alors je sais, ce n'est pas bien compliqué, mais quand même.

— Ah non mais je sais, dit Renton. C'est pas pro ! C'est pas pro du tout, ça ! J'arrête pas de lui dire. Mais monsieur a la folie des grandeurs. Je crois qu'il se prend pour un héros de série B, un chevalier rose à l'eau de blanc... ou le contraire.

Le Grand Chambellan se tourna vers moi.

— Je commence à me demander si vous n'aviez pas raison, sénatrice. Ce Mathéo n'était peut-être pas l'homme de la situation.

— Sans blague ?

— Non mais après, poursuivit Renton, faut pas vous inquiéter. Je l'ai briefé, pour la surveillance, la protection, tout ça. Il est un peu borné mais il est plein de bonne volonté.

— Oh, alors tout va bien, dis-je d'un ton acide. S'il est plein de bonne volonté... Il faudra juste espérer qu'il ne *boude* pas la prochaine fois que je me fais attaquer.

— Mais oui, s'excusa encore Renton. Je sais bien, je sais bien... c'est pas pro. C'est pas... et je lui dis, hein ! Mais il a la tête dure, le môme ! Et puis susceptible, pfff. J'vous dis pas.

— Oui, eh bien pendant que monsieur fait sa crise d'adolescence, on pourrait peut-être discuter de la mission, justement ? Qu'est-ce que vous avez prévu pour ma protection ?

— Eh bien, fit Renton, en plus de Mathéo qui vous collera au train toute la journée – QUAND IL AURA FINI DE FAIRE DU BOUDIN, HEIN MATHÉO ? –, pardon... Je disais donc : pour la nuit, comme on ne peut décemment pas vous imposer sa présence...

— Je trouve déjà assez gonflé de me l'imposer la journée...

— Pour la nuit, nous allons faire installer un système de vidéo-plénitude dans votre chambre.

— De vidéo-plé... attendez mais... DE QUOI ?

— Ça, j'me doutais que ça n'allait pas passer, dit le Grand Chambellan en agitant la tête négativement.

— De la vidéo-surveillance dans ma chambre ?!

— On dit vidéo-plénitude.

— Oh, gardez votre novlangue pour vos discours au peuple, Grand Chambellan ! À partir du moment où on branche une caméra et où il y a un mec qui regarde derrière, moi j'appelle ça de la surveillance ! Et qui est-ce qui va me reluquer pendant que je dors ? Mathéo aussi, j'imagine ? C'est bien, ça va lui faire gigoter les hormones de se rincer l'œil !

— C'est pas son genre, dit Renton.

— Vous déconnez ? Tout à l'heure, quand il m'a sorti sa tirade pourrie, j'ai bien cru que j'allais finir à poil juste par la force de son regard.

— De toute façon, il ne va pas vous regarder *toute la nuit*. À un moment, il va bien falloir qu'il dorme aussi.

— Mais c'est encore pire ! À quoi bon mettre une caméra si c'est pour que personne ne surveille en direct ! Si un assassin se pointe au milieu de la nuit, ça va lui faire une belle guibole d'être filmé ! Si personne n'est prévenu immédiatement...

— C'est dissuasif ! Le type entre, il voit la caméra, et paf ! Il se sait identifiable ! Résultat : il renonce à vous tuer !

— Super. Et s'il porte une cagoule ?

— Là j'avoue, dit le Grand Chambellan, c'est *la* faille du dispositif.

— Et sinon, faire dormir Mathéo sur un lit calé devant la porte de ma chambre, ça ne réglerait pas la question ? Comme ça il pourra dormir et un assassin sera obligé de le réveiller pour entrer.

— Ou alors de le tuer en premier, fit remarquer Renton.

— Sans vouloir paraître insensible, je pense que je m'en remettrai.

— BON, dit soudainement de le Grand Chambellan d'une voix forte qui nous fit sursauter, Renton et moi. On ne va peut-être pas épiloguer 107 ans. Si ça vous va, moi ça me semble acceptable. Monsieur Renton ? Un lit devant la porte ? Pas d'objection ?

— Moi non, répondit-il, par contre j'en connais un autre qui pourrait avoir une objection.

— Mathéo ? dis-je. Il aura tout le loisir de me mâter par le trou de la serrure, le petit pervers, ça devrait lui suffire. Et puis il est juste garde du corps, hein. Moi, je suis sénatrice. Au bout d'un moment il va bien falloir qu'il fasse ce que je lui dis sans trop l'ouvrir, hein.

Le Grand Chambellan et Renton réussirent à convaincre Mathéo d'arrêter de bouder et nous passâmes le reste de la journée à définir les modalités de la protection. Je vis la déception passer sur le visage de Mathéo lorsqu'on lui annonça l'absence de caméra dans ma chambre et son obligation de dormir dans le couloir devant ma porte.

Après un dîner copieux, le Grand Chambellan et Renton prirent congé.

— Eh bien Mathéo, bon courage, dit le Grand Chambellan.

En passant me serrer la main, il me glissa à l'oreille, goguenard :

— Et bon courage à vous aussi, sénatrice, vous allez en avoir besoin.

— À bientôt, Mathéo, dit Mark Renton en lui passant la main sur l'épaule. Protège la sénatrice coûte que coûte. Et surtout ne te sépare jamais de ton Épée Vectorielle à Impulsion Lumineuse. C'est ton Épée qui te gardera en vie.

— Je ferai de mon mieux, maître, dit celui-ci.

Renton pouffa un peu.

— « Maître » ? Détends-toi un peu, mon grand. (Il arrêta net ses moqueries en voyant la vexation pointer de nouveau chez Mathéo). Amanda, à bientôt ! On garde le contact, hein ? Allez, je m'arrache, bonne soirée les aminches.

Je me retrouvai seule avec Mathéo mais, comme je n'avais pas spécialement l'intention de tailler le bout de gras, je me retirai dans ma chambre.

Il n'était même pas dix heures du soir lorsque la fatigue eut raison de moi. J'avoue que la présence de Mathéo était presque plus préoccupante que celle d'un éventuel assassin : le môme avait quand même l'air d'être un sacré emmerdeur. Je tombais de sommeil.

Et puis, aux alentours d'une heure du matin, j'entendis un bruit assez suspect. Le genre de bruit qui criait « assassin » à peu près aussi subtilement que mon korrigan de l'avant-veille. Je tournai la tête vers la fenêtre et je croisai le regard d'un type là, dehors, debout sur le rebord. Il était relativement âgé, portait une barbe rousse touffue et était habillé d'un costume vert ridicule et d'un chapeau tout aussi vert (et pas moins ridicule d'ailleurs). Un gros trèfle à quatre feuilles trônait sur son couvre-chef comme la cerise sur un gâteau particulièrement kitsch.

Un leprechaun. J'avais vu juste : le korrigan présageait bien d'autres attaques de créatures mythologiques terriennes. Bon sang ! Et moi qui voulais me reposer avant d'affronter ma première journée complète avec Mathéo...

Le leprechaun me regarda d'un air idiot en s'arrêtant net de bouger. Je vis qu'il venait de faire un trou dans la vitre avec un petit objet qui ressemblait à un découpeur-laser. C'était cela, le bruit qui m'avait réveillée.

Je me redressai sur mon lit en essayant de réveiller mon esprit encore à demi-endormi.

— Bonsoir, lançai-je à la créature.

— Euuuuuh, bonsoir madame. Ce serait pour...

— Pour un assassinat, oui, je me doute.

— Ah non non non non non ! Pas du tout ! Je suis le vitrier.

— Le vitrier.

— Oui.

— Et vous venez pour...

— Pour réparer votre vitre. Parfaitement.

— Mais elle n'est pas cassée.

— Vous plaisantez ? Il y a un gros trou dedans.

— C'est vous qui venez de le faire avec votre laser, là.

— Ah ça, l'origine du sinistre, c'est pas mon problème, faut voir avec votre assureur.

Il cherchait quelque chose dans sa poche. Une arme sans doute. Celui-ci était légèrement moins stupide que le korrigan. Au moins n'avait-il pas révélé sa mission dès ma première question... Pour ce qui était de trouver une excuse crédible, par contre, ce n'était pas encore ça.

— Et le guignol en costume qui vient faire des réparations en pleine nuit, ni bonjour ni merde, c'est mon assureur qui va couvrir le gros pain que je vais lui mettre dans le museau ?

— Madame, dit-il d'un air indigné, je ne fais que mon travail. Si j'arrive à remettre la main sur mon désintégra... je veux dire, sur mon pot de résine réparatrice...

Un désintégrateur. Okay. Là j'étais potentiellement en danger. Notez que si le leprechaun avait eu deux ronds de bon sens, il aurait utilisé son laser pour me découper moi au lieu de la vitre et le boulot aurait été terminé. L'avantage d'être impopulaire chez les abrutis, c'est que c'est sécurisant.

Je me levai et me rapprochai de la fenêtre. J'étais à portée de main de l'imbécile. Je l'aurais bien poussé dans le vide – j'habitais au 523e étage – mais le trou qu'il avait fait dans la vitre ne me permettait pas d'y passer un bras. Et bien sûr, cette satanée fenêtre ne s'ouvrait pas. Bon. Il allait falloir qu'il tombe tout seul alors.

— Dites, vous devriez faire gaffe. À vous tortiller sur le rebord de la fenêtre, comme ça... Ça doit être glissant.

— Vous inquiétez pas, je suis assez chanceux par nature.

— Oh. Par nature. Du coup, ça ne vous fera pas défaut si je vous enlève ça.

Et d'un coup sec, je passai deux doigts dans le trou et arrachait l'une des feuilles du trèfle qu'il portait sur le chapeau. Le leprechaun eut un air horrifié sur le visage et me regarda comme si j'étais le diable – ou ce qui devait faire office de diable dans sa mythologie débile à lui.

— Hééééé ! Mais... non, rendez-moi ça ! Vous n'avez pas le droit ! Vous...

— Et cette nature chanceuse, comment elle se porte ?

Le leprechaun, déstabilisé, trébucha et plongea dans le vide en hurlant à la mort. Encore une fois, rien de très glorieux, mais je commençais un peu à saturer. Que des assassins attardés se bousculent au portillon, ce n'était déjà pas l'éclate, mais alors s'ils commençaient à attaquer au milieu de la nuit, je n'allais pas tenir longtemps.

Soudain, la porte s'ouvrit en claquant contre le mur. Mathéo fit irruption dans la pièce, probablement alerté par le cri du leprechaun.

— Tiens tiens... l'homme qui tombe à pic.

— Amanda ! J'ai entendu crier ! Que se passe-t-il ? Vous allez bien ?

— T'es un poil à la bourre, mon lapin. Je viens d'échapper à un attentat, et pas grâce à toi.

— Quoi ? Mais comment ?

— On surveille la porte, ils passent par la fenêtre. C'est con hein ? Comme ils arrivent toujours à trouver une faille ? Un plan de protection si bien préparé...

— Vous n'avez pas voulu de caméra dans votre chambre alors...

— Alors je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, c'est ça ? Ça va le *victim blaming*, tu gères ? Et puis dis-donc, l'assassin n'est même pas entré dans la piaule, je ne vois pas bien ce que ta caméra aurait changé. En plus, sans déconner, il a fait un boucan du diable à couper la vitre, j'ai parlé à voix haute avec lui pendant au moins une minute. Mais monsieur dormait tranquillement. On t'a pas dit d'ouvrir l'œil ? De ne dormir que d'une oreille ? On m'avait pourtant parlé de toi comme d'un as. Un prince de la défense. Un parangon de la sécurité. Ah !

— Mais d'habitude je *suis* trop fort, sénatrice, me répondit-il avec un petit sourire en coin qu'il voulait sans aucun doute charmeur.

— Ah ouais ? Ça va les chevilles ? Et donc, normalement t'es un caïd mais là ? Il s'est passé quoi ? Une baisse de régime ?

— Non... mais... mais... mais tout ça c'est de la faute de Mark Renton !

— Mark Renton ? Alors là je ne vois pas *du tout* ce qu'il vient faire dans la conversation, celui-là. Je croyais que c'était ton mentor adoré ?

— Je l'aime bien oui... Sauf qu'il n'arrête pas de me rabaisser ! Il me freine alors que je pourrais être trop balèze sans lui ! IL EST MÉCHANT ! IL EST MÉCHANT ! ET JE LE DÉTESTE !

Et voilà, ça le reprenait. Les hurlements de morveux capricieux.

— NON MAIS DIS-DONC ! TU BAISSES D'UN TON, PETIT MERDEUX ! Tu parles à une sénatrice là, sénatrice que t'étais censé protéger, je te le rappelle. Alors t'y vas mollo sur les pleurnicherie, tu m'appelles « madame » et pas Amanda et tu te remets en question deux secondes avant d'accuser la terre entière quand tu fais une connerie.

Il resta bouche bée et je croisai les bras, satisfaite d'avoir cloué le bec à ce petit braillard. Mais il se reprit vite et me lança un regard absolument flippant, le visage baissé et avec son foutu sourire en coin qui m'évoquait les pires psychopathes que la fiction ait jamais engendré. Un jour, quelqu'un devra lui expliquer ce qu'est le charme. Et la subtilité aussi.

— C'que vous êtes sexy quand vous vous énervez... madame, me lança-t-il d'un ton suave écœurant.

Ouh punaise. Alerte à l'obsédé sexuel. Il allait falloir que je songe à prendre un garde du corps pour me protéger de mon garde du corps. Dans l'immédiat, il fallait que je sois claire : Mathéo avait commandé une douche froide, il allait l'avoir.

— Ne me regarde pas comme ça, lui dis-je aussi d'une manière aussi glaciale que possible.

— Pourquoi ?

— Parce qu'on dirait un gros pervers, que c'est dégueulasse et que je vais te balancer mon genou dans l'entrejambe si tu continues à me dévisager façon bout-de-viande. C'est clair comme ça ou il faut que je t'explique à coup de beignes ?

— Amanda ! s'écria-t-il soudain, n'écoutant que son courage. Vous avez arraché mon cœur et je ne soupire que pour vous ! Ah, maudite passion qui me tourmente !

— Ouais ouais ouais, lui dis-je en le poussant vers le couloir. Eh bah tu vas sagement aller te recoucher avant que je t'arrache autre chose. Et je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler Amanda.

— Fort bien, je m'en vais alors retourner à mes rêves de vous, madame, fit-il sur un air de tragédien raté.

Impossible de me retenir, je lui collai une énorme baffe sur la joue gauche. Il recula de deux pas, hors de la chambre.

— Mais qu'est-ce que j'ai dit ?!

— TU CROIS QUE JE N'IMAGINE PAS CE QU'IL Y A DANS TES RÊVES ? VICELARD, VA !

Et je claquai la porte et tournai la clef dedans. Je poussai un soupir de soulagement. Enfin débarrassée. Non mais quel taré ! Cette histoire de garde du corps n'avait que trop duré. Je l'avais dit dès le départ que c'était une mauvaise idée. Encore une fois, j'avais tapé juste, même si je dois admettre que je ne m'attendais pas à ce que ce soit un tel fiasco.

J'avais pris ma décision : le lendemain à la première heure, j'appellerais le Grand Chambellan pour lui dire de se garder ses idées de protection rapprochée pour lui. Et tant pis pour son autorité suprême.

Je me recouchai après avoir pris soin de colmater le trou dans la fenêtre avec un morceau de carton scotché. Dans la chambre d'une sénatrice, c'était d'un tel niveau de classe...

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