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Quand mon regard n'était que pierre
Que ma conscience dormait dans cette pierre
Je voyais le grand feu traverser mon esprit.
De ce jour reconquis j'ai puisé le bruit du monde
nu dans l'ombre qui me conduit.
J'ai senti respirer l'éternelle présence, l'imperfection des cimes.
Il passera encore ce jour enseveli.
Comme j'étais aveugle quand mon regard n'était que pierre
Quand ma conscience s'apprêtait à dormir.
J'entendais les mots alors, ces mots dans ta bouche endormie
Tes mains sur le rivage
Et tes membres grandis par le froid.
J'ai gémi comme la bête, sommée de revenir
J'ai nié aussi la profondeur de l'eau, ce reflet qui ne veut pas mourir.
Mon coeur aura connu la blessure d'aimer
Senti l'épée au plus profond.
Sur ton corps immobile, je nommerai les morts
Dans ce pays que tu aimais.
23/08/2007
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