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Chapitre 32 - « C'est un abruti, le pire qui existe. »

Ce chapitre contient des scènes matures (sans détails évidemment) et des sous-entendus explicites qui peuvent choquer les plus jeunes. Si vous n'aimez pas, ne lisez pas. Vous êtes prévenus.


Vous savez qu'il est dit que malgré sa taille, New York est une des villes les plus sûres du monde ? Et bien j'y croyais, mais maintenant je n'en suis plus aussi sûre.

« J'y vais. » M'écriais-je à personne en particulier en mettant mes chaussures.

Ma mère sortit de la cuisine avec un paquet de papiers dans la main. « Tu vas où ? »

J'attrapai mes clés et la regardai. « À la bibliothèque avec Percy pour réviser. »

Elle se contenta de hocher la tête sans rien dire de plus.. « D'accord, révise bien. »

Je lui fis un petit sourire et m'en allai en marchant en direction de l'appartement de Percy. Depuis l'incident de l'aquarium, on essayait de ne pas trop parler de lui. À chaque fois que j'avais le malheur de le mentionner, elle trouvait un moyen pour s'enfuir, ce qui n'était pas une si mauvaise idée puisque ça évitait que notre nouvelle relation soit entachée. On aurait pu penser qu'au bout de six mois de relation elle aurait pu se faire à l'idée, mais apparemment elle avait encore du mal.

Je soupirai. Il faillait que j'arrête d'y penser donc je me concentrai plutôt sur ce qui m'entourait. Le mois de mai était certainement celui que je préférais car il annonçait l'été, mais la chaleur était encore soutenable. Le temps semblait s'arrêter de tourner et la nature reprenait ses droits. Tout était paisible et contribuait à ma bonne humeur.

J'étais à quelques mètres de ma destination puisque je pouvais voir Percy, les yeux rivés sur son téléphone et en train d'attendre vers sa voiture, quand une main se plaqua sur ma bouche et m'entraîna dans une petite ruelle adjacente. Un homme d'une quarantaine d'années m'accula violemment contre le mur.

« Salut toi. » Son haleine sentait l'alcool et son regard portait une lueur folle que je préféra ne pas identifier.

Je me débattais tant que je pouvais, mais mes efforts semblaient vains. Je savais me défendre pourtant, j'avais pris des cours de self-défense, mais cet homme était bien plus fort que moi et je ne pouvais pas bouger.

Je commençai sérieusement à paniquer quand ses mains se mirent à explorer mon corps. J'étais à moins de cinquante mètres de Percy, comment est-ce que tout avait pu dégénérer à ce point là en si peu de temps ?

Deux sentiments m'avaient envahie, la terreur et le dégoût. J'étais terrifiée parce que je ne savais pas comment me sortir de cette situation et j'étais dégoûtée par tout ce que pouvais me faire cet homme. Ses mains se baladaient sur mon corps comme si je n'étais qu'un simple objet. Quand Percy me touchait, il était doux et on sentait le respect et l'amour dans ses mains, alors que cet homme était seulement demandeur et désireux.

Il commença à m'embrasser le cou alors qu'une de ses mains remontait le long de ma cuisse. Je fermai les yeux, ne voulant pas voir ça, l'espoir m'ayant quitté, et je ne pouvais pas parler, ma voix semblait m'avoir lâchée.

J'étais désespérée quand l'homme recula abruptement, me laissant ainsi tomber par terre. Je n'ouvris pas les yeux pour voir ce qui se passait et remonta mes genoux contre ma poitrine pour y enfouir mon visage.

« Annabeth ? »

En entendant cette voix familière, je fus incapable de retenir mes larmes plus longtemps alors je me mis à pleurer sans pouvoir arrêter. Percy passa ses bras autour de moi, mais je ne pouvais pas bouger.

« Allez viens, suis-moi. » Dit-il après quelques minutes sans bouger.

La seule chose dont je me souviens ensuite c'était qu'il me fit asseoir sur son lit. Il essaya de me prendre la main, mais je sursautai et m'éloignai de lui. Je résumai ma position et essayai désespérément de refouler les souvenirs qui menaçaient sans cesse de m'envahir. Je me sentais sale, comme si on m'avait traînée dans la boue.

« Tu devrais aller prendre une douche. » Murmura-t-il en me tendant un de ses t-shirts.

J'avais l'impression de ne plus pouvoir réfléchir, mon cerveau s'étant mis en attente pour ne passer que les événements en boucle et en boucle. Je regardai sa main tendue pendant quelques secondes avant de prendre le t-shirt et de me diriger lentement vers sa salle de bain. Je commençai à me déshabiller tout en écoutant ce qu'il se passait dans la pièce d'à côté, Percy était au téléphone avec sa mère.

« Maman, viens vite s'il te plaît. » Sa voix tremblait et un tumulte d'émotions en transparaissait. « Elle ne veut pas que je la touche, je.. je ne sais pas quoi faire. »

Après ça, le silence s'installa alors j'entrai sous la douche, évitant soigneusement de me regarder dans le miroir. Même après m'être savonnée plusieurs fois, j'avais toujours l'impression que ses mains avaient laissé des traces sur ma peau et je ressentais encore la sensation qu'elles y laissaient après leur passage. Je restai de longues minutes sous l'eau à essayer de me vider la tête, mais sans grands succès.

Je me rhabillai avec le t-shirt de Percy qui m'arrivait au milieu de la cuisse. C'est à ce moment là que je regardai pour la première fois dans le miroir. J'avais les yeux rouges et bouffis, mais ce n'était pas ce qui était le plus visible. Une marque violacée s'étendait dans mon cou que je m'empressai de recouvrir de la main, ne voulant pas la voir ou que quiconque d'autre ne la remarque.

J'allais ouvrir quand des voix me parvinrent de l'autre côté de la porte.

« Percy calme-toi. » Disait Sally avec douceur.

« Non je ne peux pas me calmer, » le ton de sa voix était frénétique et agité, « c'était comme dans mes cauchemars Maman. J'étais inquiet parce qu'elle était en retard ce qui ne lui ressemble pas et j'ai entendu du bruit alors je suis allé voir. Et puis c'était là, juste devant mes yeux. Cet enfoiré l'avait bloquée contre le mur et promenait ses sales mains sur son corps comme si elle lui appartenait. Elle était terrifiée, ça se voyait sur son visage et je ne l'avais jamais vue terrifiée avant. » Plus il parlait, plus sa voix devenait basse. « Qu'est-ce qu'il se serait passé si j'étais arrivé plus tard ? Elle aurait perdu sa pureté de la pire façon qui soit et ça aurait été de ma faute. »

« Mais ce n'est pas le cas. » J'entendis Sally soupirer. « Tu es arrivé au bon moment et tu l'as sauvée. »

« Et pourtant... » Chuchota-t-il avec tristesse. « Je l'ai vu dans ses yeux quand j'ai essayé de lui prendre la main, elle avait peur que je lui fasse du mal, elle a eu peur de moi. »

J'étais dans une sorte d'état second où j'entendais ce qu'on disait, mais j'étais incapable de comprendre. Mon cerveau refusait d'enregistrer les informations qui m'étaient donnée alors je n'eus aucune réaction quand il dit ça. Je me sentais vide.

« Écoute-moi bien Percy, » commença Sally avec une voix ferme, « elle est en état de choc et n'est certainement pas dans son état normal. C'est une expérience très dure pour une jeune fille de son âge, pour n'importe qui d'ailleurs, et il faut lui laisser le temps de s'exprimer. Maintenant, laisse-moi seule avec elle, j'aimerai lui parler. »

Il y eut du mouvement et une porte claqua, me donnant ainsi le signal que je pouvais sortir de la salle de bain. Je refermai doucement la porte derrière moi et me retournai vers Sally qui était assise sur le lit. Contrairement à ce que je pensais, elle ne me regardait pas avec pitié, mais de la tristesse se lisait dans ses yeux bleu. J'allai m'asseoir à ses côtés, toujours la main dans le cou cachant l'atrocité qui s'y trouvait, et je posai ma tête sur son épaule alors qu'elle me caressait gentiment le dos en signe de réconfort. Elle ne dit pas un mot, mais sa présence sembla déclencher quelque chose en moi et tous mes sens revinrent d'un seul coup.

« Je ne pouvais pas bouger. » Murmurais-je en commençant à trembler. « J'ai essayé de m'enfuir, mais je ne pouvais pas. Personne ne m'avait jamais touché comme il l'a fait et c'était horrible car il n'avait pas le droit de le faire. Il n'y a qu'une personne qui y est autorisée et ce n'est pas lui. J'ai rejeté cette personne, j'ai eu peur de Percy sans le vouloir Sally. »

Je la regardai et quelques larmes m'échappèrent. Je détestais pleurer, je n'aimais pas montrer signe de faiblesse, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je savais pertinemment que Percy ne me ferait jamais de mal, mais c'était un reflex. Je m'en voulais tellement.

« C'est normal Annabeth, » me dit-elle en me coinçant une mèche de cheveux derrière l'oreille, « il y a toujours des conséquences à ce genre de situations et si tu as eu peur de Percy une fois, ça ne veut pas dire que tu l'en aimes moins. Je veux que tu saches que ce qui s'est passé n'est pas de ta faute, il y a des trucs dans la vie qu'on ne peut pas contrôler et le comportement d'autrui en fait parti. Tu n'as rien à te reprocher. » J'hochai la tête et baissai les yeux vers ma main libre puisque l'autre était toujours sur mon cou. Sally sembla le remarquer et elle fronça les sourcils. « Qu'est-ce que tu caches ? »

Je me mordillai la lèvre. Je n'étais pas sûre de vouloir enlever ma main, même si c'était Sally qui me le demandait. Je décidai quand même d'ignorer ma raison et je déplaçai lentement ma main, là laissant ainsi voir la seule trace visible physiquement du passage de cet homme.

Elle soupira et me fit un petit sourire en me prenant la main. « On la cachera avec un peu de correcteur et du fond de teint. Il faut que j'emmène Estelle chez ses grands-parents avec Paul, on ne sera pas de retour avant demain, mais Percy est là pour s'occuper de toi et tu peux rester autant de temps que tu veux. »

J'acquiesçai une nouvelle fois et la pris dans mes bras avant qu'elle ne sorte et ne ferme doucement la porte derrière elle. Je me mis en tailleur et m'emparai d'un des coussins que je posai sur mes genoux. Je commençai à jouer avec mon bracelet et resta seule avec mes pensées pendant quelques minutes. Quand la porte s'ouvrit, je ne levai pas les yeux du cœur de mon bracelet que je traçais du bout des doigts, une habitude que j'avais prise quand je me sentais triste. Percy s'assit à côté de moi, mais ne dit pas un mot.

« Percy ? »

« Oui ? » Il parlait à voix basse et de manière incertaine.

« Est-ce que tu peux m'embrasser ? » Lui demandais-je en le regardant enfin.

J'avais besoin de me souvenir ce que c'était d'avoir un contact physique avec une personne qu'on aimait et qui nous aimait en retour. Un contact régit par les sentiments et non un besoin animal.

Il parut confus, mais fit quand même ce que je lui avais demandé. Ce baiser me rappela un peu le premier qu'on avait partagé. Il était hésitant, mais doux et agréable. Cette sensation familière me fit du bien et me permit de me relaxer complètement, de me libérer de la prison mentale qui s'était formée autour de mes émotions.

« Je t'aime. » Murmurais-je contre ses lèvres.

Il se recula et posa son front contre le mien. « Moi aussi. » Sa voix était à peine plus haute qu'un chuchotement comme s'il avait peur que quelqu'un vienne et ne lui vole son moment.

Ses yeux inspectèrent mon visage jusqu'à ce qu'ils se posent sur mon cou. Une vague de tristesse et de colère passa dans le vert de ses iris quand il l'effleura du doigt. Je ne fis aucun commentaire et continuai à l'observer.

« Percy ? Je peux te poser une question ? » Il hocha la tête et la pencha légèrement sur le côté en me regardant. « Pourquoi est-ce que tu n'as jamais essayé d'aller plus loin avec moi ? Est-ce que c'est parce que tu ne me trouves pas attirante ou quelque chose comme ça ? »

Cette expérience, aussi triste soit-elle, m'avait permise de réaliser certaines choses. Je ne m'étais jamais retrouvée dans une situation où je devais dire non tout simplement parce que Percy n'avait jamais essayé de passer à l'étape supérieur. Certes, on s'embrassait et les choses arrivaient à devenir plus intense, mais il n'avait jamais montré aucun signe de vouloir faire plus.

Il écarquilla les yeux et commença à rougir. « Quoi ? Non, c'est juste que je ne savais pas vraiment comment m'y prendre et je ne voulais pas te brusquer. » Il se passa une main dans les cheveux avant de secouer la tête. « Crois-moi, parfois tu peux être vraiment distrayante et me rendre fou juste en restant assise, comme maintenant par exemple. Dans un de mes t-shirts trop grand pour toi, les cheveux détachés et tes jambes... » Il cligna des yeux et détourna le regard. « Arrête de me regarder de cette façon, je ne devrais pas penser comme ça, pas maintenant en tout cas. »

Pourtant je continuai à l'observer. S'il y avait un moment où il devait penser comme ça c'était bien maintenant justement. J'avais besoin de me sentir désirer par quelqu'un qui m'aimait vraiment et non juste par des hommes qui ne répondaient qu'à leurs envies. Je décidai de prendre l'initiative et le pris par surprise en l'embrassant et me mettant à califourchon sur ses genoux. Les mains de Percy glissèrent dans mon dos jusqu'à se poser sur ma taille.

« Tu es sûre de toi là ? » Me demanda-t-il en se reculant, ayant très bien compris le message que j'essayais de lui transmettre.

Comme je l'avais déjà dit, j'avais réalisé beaucoup de choses durant mon agression. Pendant que cet homme me touchait, une pensée m'obsédait et, depuis, je ne pouvais me l'enlever de la tête. J'avais eu la très désagréable impression de trahir Percy parce que, s'il y avait une chose dont j'étais sûre, j'avais envie de lui offrir ma virginité. Et j'étais prête. Ça faisait quelques temps d'ailleurs, mais je ne m'en rendais pas compte.

J'hochai la tête et attrapa le bas de son t-shirt pour lui l'enlever, me laissant ainsi une bonne vue sur ses abdos bien dessinés, et recommençai à l'embrasser. Je me retrouvai bientôt sur le dos sans savoir comment et on laissa nos mains inexpérimentées explorer le corps de l'autre. Percy me demandait à chaque étapes si j'étais sûre de vouloir continuer ce qui le distinguait de l'homme qui m'avait agressée. Ça et la douceur et l'amour dont il pouvait faire preuve.

Et c'est ainsi qu'on expérimenta de nouvelles choses dans notre relation bien plus agréables que je n'aurais pu imaginer.

_________

Je me réveillai à cause de la lumière du jour qui s'infiltrait par les rideaux ouverts. La respiration de Percy à côté de moi était calme et régulière, signe qu'il était toujours endormi. J'avais le visage enfoui dans le coin de son cou et il avait passer un bras autour de ma taille d'un geste protecteur. Je tournai la tête pour voir quelle heure il était et sautai pratiquement du lit quand je vis qu'il ne nous restait qu'une demi-heure pour se préparer et aller en cours.

Je me redressai et Percy grogna en se retournant sur le ventre pour serrer son coussin au lieu de moi. Je le secouai machinalement pour le réveiller. « Lèves-toi, on va être en retard. »

« Mon réveil a pas sonné. » Maugréa-t-il sans bouger.

« Je lui fais pas confiance, » grimaçais-je en regardant cette espèce de boite toute rafistolée qui lui servait de réveil, « si t'es toujours en retard c'est de sa faute. »

« On demandera à Paul de nous emmener. » Soupira-t-il en s'enfonçant un peu plus dans son coussin.

Sa mémoire de poisson rouge commençait à me désespérer. « Il n'est pas là, il est chez ses parents avec ta mère et ta sœur. »

« Ah ouais, c'est pour ça que j'ai bien dormi. » Il parlait de moins en moins fort comme s'il se rendormait.

Je le secouai par l'épaule. « Lèves-toi ou je te quitte. »

Il lâcha un petit rire qui était étouffé par son coussin. « Alors ça, ça m'étonnerait. »

« Je te déteste Percy. »

Un autre petit rire. « C'est pas ce que tu disais hier. »

Je pris deux teintes de rouge et le frappai avec un coussin avant de me lever et d'aller me préparer dans la salle de bain. J'avais pratiquement terminé quand j'entendis un bruit sourd venant de la chambre. Je m'arrêtai sur le seuil de la porte pour voir Percy sur le sol en train de se frotter la tête.

« Tu vois, ça c'est le karma. » Me moquais-je avec un sourire satisfait.

« Et qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? » Demanda-t-il en se relevant et s'approchant.

Je fis la moue. « Tu es méchant avec moi. »

« Aw, » décida-t-il de rentrer dans mon jeu, « un petit bisou devrait te réconforter. »

« Ah non, » l'arrêtais-je avant qu'il ne puisse aller plus loin, « tu as une très mauvaise haleine du matin. »

Il fronça les sourcils avec les bras toujours écartés et une de mes mains sur la bouche. « Et toi tu as une haleine de poney en permanence. »

J'ouvris la bouche et le frappai dans le ventre, qui était dépourvu de t-shirt, mais il ne broncha pas et son sourire ne fit que s'agrandir. Je tournai les talons en entendant ses rires et allai finir de me préparer.

Par chance, on arriva au lycée juste à temps. La matinée passa et je ne pus me concentrer qu'un cours sur deux, mon esprit divaguant sans cesse sur les événements de la veille. Je les repoussais le plus possible, n'ayant vraiment pas envie d'y penser.

Le déjeuner arriva bien plus lentement que je ne l'avais espéré. Tout ce que je voulais, c'était que les profs arrêtent de nous rabâcher les oreilles avec les examens et nous mettre encore plus de pression que nécessaire. Comme si nous n'étions pas au courant que tout notre avenir en dépendait.

« Où sont Léo et Connor ? » Demanda Hazel en observant les chaises vides autour de la table.

« En retenue. » Répondit Travis la bouche pleine. « Apparemment, ils auraient fait explosé le labo de sciences. De vrais génies. »

Je secouai la tête. « Non, mais qui a eu la stupide idée de leur mettre des cours en commun ? Physique-chimie en plus de ça. »

« Je vous assure que ces deux-là ont fait exploser plus de choses que moi. »

Je me tournai vers Percy avec les sourcils haussés, mais il ne me fit qu'un sourire innocent. Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Avant que je ne puisse lui poser la question, Piper posa son plateau sur la table avec force.

« Vous ne savez pas ce que je viens d'apprendre ? »

« Non, mais je suis sûre que tu vas nous le dire. » Répondit Rachel.

Piper leva les yeux au ciel, mais l'ignora. « Buck et Jessica vont au bal de promo ensemble. »

« Ils se sont bien trouvés au moins. » Commentais-je et tout le monde acquiesça.

« Mais vous savez pas la meilleure. » Continua-t-elle d'un ton excité. « Elle a enfin décidé de laisser tomber sa quête pour conquérir Percy. »

« Enfin ! » S'exclama-t-on tous les deux en même temps.

« J'ai vraiment cru qu'elle n'abandonnerait jamais. » Ajouta Percy en soupirant de soulagement.

J'haussai les épaules. « Je ne pense pas qu'elle est vraiment un mauvais fond. » Tout le monde me regarda comme si j'étais devenue folle. « Apparemment, ses parents ne sont jamais là, donc je pense juste qu'elle est triste et blessée et qu'elle gère vraiment mal ses émotions. »

« Ça ne justifie en rien ses actions. » Rétorqua Percy en secouant la tête et en prenant son verre d'eau. « Tes parents à toi-aussi n'ont pas toujours été présent et tu n'es pas devenue une mauvaise personne pour autant. »

« Tout ça pour dire que ça nous fera des vacances. » Dit Piper avec un sourire. « C'était quoi le surnom qu'elle t'avait donnée déjà, Annabeth ? »

« La reine des vierges. »

Percy, qui était en train de boire, commença à s'étouffer et j'écarquillai les yeux en le regardant avec horreur. C'est un abruti, le pire qui existe. Tout le monde le regardait avec curiosité.

Il toussa pendant quelques secondes avant de relever la tête. « Ah bah- » Je lui donnai un coup de pied sous la table pour qu'il se taise. Il me regardai d'abord avec confusion avant de sembler comprendre ce que je lui disais. « Euh... c'est un surnom ridicule. » Tenta-t-il de se rattraper avant de reporter son attention sur son verre.

Je continuai à le maudire intérieurement quand je croisai le regard de Piper. Elle me fixait sans ciller comme pour m'arracher les mots de la bouche et j'étais persuadée qu'elle savait. Elle arrivait bien trop à lire en moi pour son propre bien.

« Travis ! »

On se tourna tous pour voir approcher une Katie Gardner qui semblait furieuse, rendant Travis aussi pale qu'un fantôme.

« Et c'est le moment où vous me dites adieu. » Et sur ce, il partit en courant.

« On devrait peut-être aller l'aider ? »

Les garçons soupirèrent et se levèrent pour aller le retrouver. Dès qu'ils passèrent la porte, Piper se glissa sur la chaise à côté de moi et me regarda avec insistance. J'essayais désespérément de trouver un moyen de m'enfuir, mais les Parques devaient être contre moi.

« Vous l'avez fait, n'est-ce pas ? » Demanda-t-elle à voix basse pour qu'il n'y ait que moi qui entende.

Je grimaçai. Je ne pouvais pas lui mentir, pas quand elle me regardait comme ça avec ses grands yeux multicolores. Alors j'hochai la tête en l'évitant du regard.

« Et qu'est-ce qui a changé maintenant ? »

Je penchai légèrement la tête sur le côté. « Et bien, rien de spécial. Je suppose qu'il n'y a juste plus de barrières entre nous. »

Et c'était le cas, je ne me sentais pas changée. La seule chose que je pouvais qualifier de différente, c'était que je faisais désormais plus attention à Percy. Je remarquais des choses auxquelles je n'avais porté aucune attention avant, comme le fait que sa mâchoire était bien définie, qu'il avait un grain de beauté près de l'oreille gauche ou alors une fossette du côté droit quand il souriait.

« Mais comment ça se fait ? » Dit enfin Piper en me sortant de mes pensées.

Je fronçai les sourcils et la regardai dans les yeux. « Qu'est-ce que tu veux dire ? »

« Tu m'avais dis que vous n'en aviez jamais parlé, pas même une allusion ou un geste, alors pourquoi maintenant ? »

Je me crispai. Je n'avais vraiment pas envie d'en parler, ça allait m'obliger à me repasser les images dans la tête et je ne le voulais pas.

Elle dut sentir mon changement d'humeur car elle s'empara de ma main. « Qu'est-ce qu'il y a Annabeth ? »

Je cédai et lui racontai tout ce qu'il s'était passé la veille. Plus j'avançais dans l'histoire, plus Piper restait interdite. Elle avait cette expression qui traduisait un mélange d'horreur, de dégoût et de colère.

« Dis-moi que tu te moques de moi, ça ne peut pas être vrai. » Déclara-t-elle à la fin de mon récit, puis cligna des yeux. « Il faut faire quelque chose. »

« Non, » je secouai la tête, « pas besoin, ce n'est pas grave. »

« Quoi ?! » S'exclama-t-elle avec de grands yeux avant de baisser à nouveau la voix. « Bien sûr que c'est grave Annabeth, c'est très grave même. C'est une agression sexuelle et c'est punit pas la loi. Tu as failli te faire violer non d'un chien ! »

Je frissonnai en entendant sa dernière phrase. « Écoute, pour l'instant, je veux juste penser à autre chose alors ne dis rien, je t'en supplie. »

« Uniquement si tu me promets d'en parler à ta mère. » Dit-elle avec une légère pointe d'espoir.

Je grimaçai, mais acquiesçai tout de même. « Promis. »

Piper soupira et me prit dans ses bras.

_________

Je me tenais sur les marches à l'entrée de Goode sans savoir trop quoi faire. Il fallait que je rentre chez moi à pied, mais je n'osais pas. Quelque chose au fond de moi m'en empêchait. Je restais donc debout sur les marches à ne pas bouger, comme geler sur place.

« Annabeth ? » Hazel et Frank apparurent à mes côtés et m'observaient avec précaution. « Tu n'étais pas censée être déjà partie ? »

Je déglutis et regardai la rue que je devais emprunter, l'angoisse me nouant le ventre. « J-je crois que je vais attendre Percy. Vous savez où il est ? »

« La dernière fois que je l'ai vu il était à son casier. Tu es sûre que tu te sens bien ? Tu es un peu blanche. » S'inquiéta Frank en lançant un regard à Hazel qui essayait de savoir ce qui n'allait pas.

J'hochai faiblement la tête et me retournai quand j'entendis une voix m'appeler. Un léger flux de soulagement se répandit dans mes veines quand je vis Percy s'approcher. « Tu m'as pourtant dis que tu partais. »

« Oui, je- » Je regardai un bref instant la rue avant de fixer mes yeux dans les siens. « Est-ce que tu pourrais me raccompagner ? »

Un flash de tristesse passa dans son regard en entendant la détresse qui se trouvait dans ma voix et il me prit la main, salua Frank et Hazel et m'entraîna à sa suite. Tout le trajet se passa dans le silence, Percy caressant ma main de son pouce et moi qui regardait chaque coin de rue avec appréhension.

C'est quand on s'arrêta devant chez ma mère qu'il prit enfin la parole. « Annabeth, je suis dé- »

Je le coupai en le serrant dans mes bras. « Merci pour tout. » Et je ne parlais pas seulement de m'avoir raccompagnée.

Il me rendit mon étreinte avec tout autant de force et je l'embrassai une dernière fois avant de rentrer.

J'étais soulagée et rassurée d'enfin me trouver dans un endroit familier que je commençais à considérer comme ma maison. Je ne savais pas où était ma mère, mais j'entrai dans le salon pour pouvoir poser mes affaires et tomba nez à nez avec un homme d'âge mûr. Il me salua et, malgré sa gentillesse et bienveillance apparente, une boule d'angoisse se forma dans ma gorge. C'était peut-être ridicule, mais me retrouver seule dans une pièce avec un homme plus âgé que moi me rendait vraiment très mal à l'aise et la crise de panique n'était pas loin.

Je reculai de quelques pas jusqu'à me retrouver dos au mur au moment où ma mère entrait dans la pièce. J'avais conscience qu'on me parlait, mais c'était comme si nous étions sous l'eau. Je me rendis à peine compte que l'homme s'en allait après que ma mère lui ait dit qu'elle le rappelait et me laissa glisser contre le mur. Elle s'accroupit en face de moi et commença à me parler d'une voix douce pour calmer ma respiration qui s'était accélérée.

Je réussis éventuellement à me détendre et repensai à la promesse que j'avais faite à Piper. Alors, sans même prévenir, je me mis à déblatérer toute l'histoire. En omettant certains détails comme ce qu'il s'était passé après avec Percy évidemment. Ma mère était visiblement prise de court.

« Mon dieu Annabeth, » dit-elle à voix basse, « c'est pour ça que tu n'es pas rentrée hier soir ? »

J'hochai la tête. « J'étais chez Percy. »

Elle ne sembla même pas m'en vouloir d'avoir dormi chez lui et me prit dans ses bras. Après quelques minutes, elle me guida vers le canapé et on résuma notre position. Bercée par son parfum et ses mouvements de réconfort, mes paupières commencèrent à se faire lourdes. Je somnolais quand ma mère m'allongea sur le canapé en me recouvrant d'un plaide. Je l'entendis ensuite au téléphone. Bien sûr, je n'avais accès qu'à une partie de la conversation.

« Bonsoir Mme Blofis ? C'est Athéna, la mère d'Annabeth. Oui, elle m'a racontée ce qu'il s'est passé, elle est en train de se reposer. Est-ce qu'il serait possible de parler à votre fils ? Merci. »

Elle voulait parler à Percy ? J'étais bien trop fatiguée pour m'en soucier.

« Persée ? Oui, je voulais savoir s'il était possible que tu fasses un portrait robot de l'homme qui a agressé Annabeth. Non non, tu as bien fait, la priorité était de s'occuper d'elle. Percy ? Merci de la protéger au quotidien. »

Et sur ces paroles, je sombrai dans un sommeil profond.

La moral de cette histoire est que personne n'est à l'abri de rien. Il existe beaucoup de criminalité dans le monde, quelle soit sexuelle, environnementale ou encore financière. Beaucoup de vies sont détruites à cause de ces actes et, même si nous ne pouvons par contrôler les décisions d'autrui, nous pouvons toujours agir à notre niveau pour rendre le monde meilleur par des actions au quotidien ou alors en transmettant simplement de la bonne humeur. Tout le monde est concerné.

Les conséquences qu'ont certains actes ne s'effacent jamais, on apprend juste à vivre avec.


Nombre de mots : 4804

Hey hey hey !

Bon ben voilà le fameux chapitre, j'espère juste avoir été soft. À tous ceux qui s'insurgent quand il voient le mot 'sex' et qui vont crier au scandale parce qu'ils sont trop jeunes, alors désolé de vous décevoir mais c'est l'âge moyen pour perdre sa virginité. C'est la vraie vie les gars !

En ce qui concerne l'agression, c'est un sujet qui me tient beaucoup à cœur. Ces comportements sont malheureusement encore trop nombreux et en constante augmentation, ils nuisent à beaucoup de personnes, que les victimes soient des femmes ou des hommes. Alor, si vous êtes victime d'un quelconque harcèlement sexuel, ne le gardez pas pour vous et parlez-en.

Bref, n'hésitez pas à commenter, dire ce que vous en pensez, donner des idées et poser des questions.

Peace Out 🤙🏼

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