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Chapitre 24 - « Tu agis comme Piper. »

Deux mois étaient passés depuis l'élection de ma mère. Comprenant bien que je ne pouvais rester chez Percy éternellement, même si Sally avait tout fait pour m'en dissuader, j'avais fini par retourner chez mes parents au bout d'une semaine. Les conversations avec ma mère étaient brèves et polies, aucune de nous n'avait reparlé de ce qui avait pu se passer. Même si je ne ramenais pas le sujet sur la table, ça ne voulait pas dire que j'avais oublié et que je lui avais pardonnée. Je n'avais aucunes nouvelles de Luke et je n'avais pas spécialement envie d'en avoir. Le seul point positif, c'était que le père de Percy ne semblait pas lui en vouloir puisqu'ils avaient fini par s'expliquer et tout était redevenu comme avant.

L'histoire avait fini par se tasser dans la presse, même si je recevais toujours quelques regards de biais et des messes basses. La réaction des autres lycéens était ce qui m'avait le plus choquée. Ce n'était un secret pour personne que nous étions ensemble avec Percy, nous ne nous cachions pas, et pourtant, tout le monde agissait comme s'il n'était pas au courant. Jessica avait profité de cette histoire pour devenir encore plus insupportable et était venue plusieurs fois me prendre la tête. J'avais failli lui expliquer à maintes reprises les choses de manière un peu plus violente, mais quelqu'un était toujours là pour me retenir. Les choses étaient peu à peu redevenues comme avant, me laissant respirer plus sereinement.

J'étais actuellement assise à la table du salon chez mon père en train de plancher sur le travail que la prof d'art plastique nous avait donnés la veille, malheureusement je ne savais pas par où commencer. Le bruit constant qui m'entourait ne facilitait pas ma concentration, les jumeaux couraient de partout et Hélène ne faisait rien pour les en empêcher. Quant à mon père, il était installé en face de moi à corriger un tas de copies.

Je soupirai, frustrée par la feuille blanche qui se trouvait devant moi. « Les garçons stop ! » M'exclamais-je en les toisant d'un regard sombre. « Je n'arrive pas à me concentrer alors allez courir ailleurs. »

« On aimerait bien. » Commença Bobby en croisant les bras.

« Mais personne veut nous emmener au parc. » Se plaignit Matthew.

Je levai les yeux au ciel et reporta mon attention sur ma feuille sans pour autant savoir quoi y dessiner. « C'est pas mon problème. Maintenant, si vous le voulez bien, déguerpissez. »

« Annabeth, emmène-nous au parc. » Dirent-ils en même temps, le caprice n'étant pas bien loin.

Je secouai la tête. « J'ai du travail. »

Ils continuèrent à me casser les oreilles, mais je ne cédai pas pour autant. J'avais des choses plus importantes à faire que de les emmener au parc.

Après quelques minutes, mon père leva les yeux de sa copie et enleva ses lunettes. « Annabeth, accompagne-les au parc. »

Je redressai rapidement la tête et le regardai avec sidération. « Quoi ? Mais j'ai- »

« Ça fait une demi-heure que tu es devant cette feuille à ne rien faire, » me coupa-t-il d'un geste de la main, « la prochaine fois, trouve une meilleure excuse. »

« Ce sont tes fils il me semble, vas-y toi-même. » Soufflais-je en tapant mon crayon contre la table.

« Annabeth. »

Au son de sa voix je compris qu'il n'y avait pas lieu de discuter, je me levai en lui lançant un dernier regard noir et en prenant mon cahier de dessin au cas où une idée me viendrait, alors que les monstres couraient mettre leurs chaussures en criant.

J'essayai de les canaliser pendant tout le trajet, mais sans grand succès puisque je ne faisais que leur courir après et les empêcher de traverser la route sans regarder et de bousculer les autres passants. À peine arrivé au parc, j'avais déjà envie de rentrer le plus vite possible. N'étant pas d'humeur, je m'assis sur un banc en regardant ce qui m'entourait pour trouver un peu d'inspiration, tout en jetant fréquemment un regard à Bobby et Matthew qui jouaient dans l'air de jeux.

Depuis février, les arbres avaient revêtu de nouvelles feuilles, rendant le paysage plus joyeux et moins terne qu'il pouvait être en hivers. Un rayon de soleil arrivait parfois à percer l'épaisseur des nuages gris foncés, ceux-ci pouvant paraître menaçants pour certaines personnes, mais magnifiques pour d'autres. Une légère brise soufflait sur New York, mais pas le genre de brise qui irritait. Le genre relaxant.

J'ouvris mon cahier et posai la mine de mon crayon sur la feuille, sentant l'inspiration venir, mais, à mon plus grand malheur, fus interrompue par les jumeaux.

« Annabeth, ce ne serait pas Percy là-bas ? » Demanda Matthew en pointant du doigt le banc qui se trouvait à l'opposé du mien.

« Mais qu'est-ce que tu racontes ? » Je levai les yeux au ciel. « Pourquoi est-ce que P- »

Je me stoppai quand mes yeux se posèrent sur l'occupant du banc. Et effectivement, Percy s'y trouvait les coudes posés sur les genoux, les yeux rivés sur son portable et un pied sur son skateboard. Il portait un jean avec un t-shirt blanc accompagné d'une veste bleu marine, un sac dans le dos, une casquette de la même couleur vissée sur la tête et un Starbuck posé à côté de lui. Je ne savais pas ce qu'il pouvait bien faire dans cette partie du parc, mais je ne me posa pas plus de questions en me tournant vers mes petits frères.

« Vous savez ce qu'il vous reste à faire. »

Deux sourires malveillants me répondirent avant qu'ils ne s'élancent en sa direction. Je les regardai sautiller vers lui en criant, le faisant sursauter si fort qu'il en fit tomber son téléphone. Je me levai et m'approchai discrètement pour entendre leur discussion.

Quand Percy se fut un peu remis de son choc, il regarda les deux monstres avec de grands yeux. « Bobby, Matt ! Mais qu'est-ce que vous faites ici ? Où sont vos parents ? »

« On s'est enfuis. » Déclara Bobby alors que Matthew pouffait derrière sa main.

Il fronça les sourcils. « Comment ça vous vous êtes enfuis ? »

« Anna nous a accompagnés, mais on est partis en courant sans qu'elle nous voit. » Expliqua Matthew en sautant sur place.

« Alors ça c'est pas bon, c'est pas bon du tout. » Marmonna Percy en se passant une main dans les cheveux et observant autour de lui.

Je décida de mettre fin à son supplice. « Franchement Cervelle d'Algues, tu penses vraiment qu'ils auraient réussi à m'échapper ? Je ne suis pas irresponsable. » Je lui pris sa casquette et la mis sur ma tête alors qu'il se retournait pour me regarder. « Vous pouvez aller jouer les monstres. »

Ils partirent une nouvelle fois vers les jeux et je m'assis à côté de Percy sans qu'il ne me lâche des yeux.

« Tu sais que j'ai failli faire une mini crise cardiaque en les découvrant tous seuls ? » Me dit-t-il, un sourire permanent sur les lèvres.

« Il va falloir que tu t'y habitues. Quand ton petit frère ou ta petite sœur sera né, tu ne vas pas arrêter de t'inquiéter. » Je pris une gorgée de sa boisson et le regardai à travers mes cils. « Comment va ta mère ? »

« Elle est fatiguée, elle a hâte que ce soit terminé. » Il haussa les épaules, puis son sourire s'élargit. « Tu es magnifique aujourd'hui. »

Je baissai les yeux sur ma tenue. Je ne portais qu'un simple sweat-shirt blanc, bleu et rose avec un jean tirant sur le noir, rien de spécial. J'ouvris la bouche pour lui répondre, mais il commença à rigoler.

« Poisson d'Avril ! »

Je plissai les yeux, bien décidée à le taquiner. « Est-ce que tu viens de dire que tu ne me trouves pas jolie ? »

Il écarquilla les yeux et commença à rougir. « Quoi ? Non ! Je voulais dire que tu es magnifique tous les jours, pas seulement aujourd'hui. »

Je rigolai et passai mes bras autour de son cou. « Tu es un idiot Percy Jackson. »

Il leva les yeux au ciel et me fit un sourire en coin. « Je suis peut-être un idiot, mais en attendant, tu es toujours avec moi. »

Je considérai cette option. « C'est vrai. Au fait, qu'est-ce que tu fais ici ? »

Il haussa les épaules. « J'allais justement t'envoyer un message pour voir si tu pouvais venir, Grover aimerait bien que tu rencontres quelqu'un. »

Ceci attisa ma curiosité. « Qui donc ? » Il leva les mains pour me dire qu'il ne dirait rien, mais je pouvais très bien voir dans ses yeux que ça le rendait heureux. « D'accord, alors quand ? »

« Plus tard cette après-midi ? » Son affirmation ressortie davantage comme une question.

J'haussai les sourcils, amusée par la situation. « Alors pourquoi m'aurais-tu demandée de venir aussi tôt ? »

« Pour passer du temps tous les deux. » Répondit-il tout enjoué en me souriant comme un enfant. « Il me semble que je dois t'apprendre à faire du skate. » Il me fit un clin d'œil avant qu'il ne redevienne sérieux, un changement d'humeur déroutant si je puis dire. « Sauf que tu as les jumeaux avec toi alors tu vas devoir rentrer. »

Il était adorable avec ses sourcils froncés à essayer de trouver une solution.

« C'est pas un problème ça, » je détachai un de mes bras d'autour de son cou pour prendre mon portable, « je vais envoyer un message à Hélène pour qu'elle vienne les chercher. »

Et c'est ce que je fis. Je lui expliquai que j'allais rester plus longtemps en ville et que je ne pouvais pas repasser poser les jumeaux, ce à quoi elle a répondu qu'elle arrivait. Une quinzaine de minutes plus tard, elle repartait avec eux après m'avoir remerciée de les avoir sortis et nous avoir souhaités une bonne après-midi.

Percy se retourna vers moi avec un sourcil haussé. « Ça va mieux entre vous ? »

J'haussai les épaules en jouant avec mon crayon. « Ça fait quelques mois qu'elle me laisse tranquille et qu'elle fait tout pour me faciliter la vie. Je pense que je lui fais pitié, mais bon, je vais pas me plaindre. »

Il acquiesça et essaya de reprendre sa casquette qui était toujours sur ma tête, mais je l'en empêchai.

« Tu es au courant que c'est la mienne ? » Me demanda-t-il en essayant de cacher son sourire.

« Peut-être, mais je trouve qu'elle me va plutôt bien. » Rétorquais-je en inspectant mes ongles pour le snober.

Il soupira dramatiquement en jetant la tête en arrière. « Pourquoi faut-il que tu me voles toutes mes affaires ? Tu as déjà mon sweat de natation. »

Je le pointai d'un doigt accusateur. « Dois-je te rappeler que c'est toi qui me l'a passé ? Et puis je te l'ai rendu plusieurs fois. »

« Uniquement parce que tu te plains qu'il n'a plus mon odeur et que tu me forces à le porter pour me le reprendre après. » Répliqua-t-il avec un regard entendu.

« Tu connaissais les risques en me le passant, je t'avais prévenu que s'il était confortable je le gardais. »

Il fini par craquer et rigola en secouant la tête. Je souris. J'aimais le voir rire. Il était tellement heureux et insouciant que ça me mettait du baume au cœur. Je l'embrassai sur la joue avant de reprendre mon cahier, toujours vide de dessin. Je jetai un regard mauvais à la page blanche.

« Qu'est-ce que tu fais ? » Demanda Percy en regardant par dessus mon épaule.

« Et bien, comme peut en témoigner cette feuille vide de sens, absolument rien ! » Grommelais-je en fermant d'un geste brusque ce foutu cahier. « La prof d'art nous a donnés carte blanche pour le prochain projet, mais je ne sais pas du tout quoi dessiner. »

« Pourquoi tu ne dessines pas ce que tu fais de mieux ? Tu sais, tous ces monuments que tu me décris, mais auxquels je ne comprends rien. »

Je souris légèrement en pensant aux efforts qu'il faisait pour me comprendre quand je parlais architecture, mais que ça se voyait dans ses yeux qu'il était perdu.

J'haussau les épaules. « Je sais pas, j'ai envie de faire quelque chose de différent cette fois-ci. »

Il sembla réfléchir avant que son visage ne s'éclaire de nouveau. « Très bien. Pour avoir de l'inspiration, il faut que tu t'amuses. C'est ce que ma mère dit à chaque fois qu'elle ne sait plus quoi écrire. » Il me prit mes affaires des mains et les rangea dans son sac avant de se lever. « Et pour s'amuser, quoi de mieux que d'apprendre à faire du skateboard ? »

Je rigolai face à sa détermination nouvelle, mais acceptai tout de même la main qu'il me tendait.

Pendant l'heure qui suivie, il prit un malin plaisir à me donner des cours, ce qui était généralement l'inverse. Moi la prof et lui l'élève. Même si le skateboard était un sport de glisse, c'était très différent du patinage et j'étais déjà bien assez heureuse d'avoir un bon équilibre, sinon j'aurais terminé bien plus d'une fois sur le sol. Je pouvais désormais dire que j'étais capable de faire du skate en ligne droite sans tomber.

« Je crois que c'est comme toi avec le patinage, je ne serais jamais capable de faire du skate. » Rigolais-je après un énième échec pour contourner Percy et avoir terminé dans ses bras après lui être rentrée dedans.

« On ne peut pas être parfaite à tout Miss Chase. » Se moqua-t-il gentiment en s'approchant un peu plus.

Je levai les yeux au ciel en m'avançant également, jusqu'à ce que nos nez se touchent, et m'apprêtais à répondre quand il commença à pleuvoir. Malheureusement pour nous, ce n'était pas la petite pluie que l'on ressentait à peine, c'était la grosse averse pendant laquelle des litres d'eau se déversaient sur toi sans que tu comprennes d'où ça sortait.

Percy réagit plus rapidement que moi et ramassa son skateboard avant de me prendre par la main et de m'entraîner en courant vers un endroit où l'on pourrait s'abriter. Le temps qu'on entre dans le premier café qui se présentait à nous, nous étions trempés jusqu'aux os.

« Tu ne voulais pas tenté le fameux baiser cliché sous la pluie ? » Riais-je en lui dégageant ses mèches dégoulinantes d'eau des yeux.

« Nah, je veux bien être romantique, mais pas à ce point-là. » Contra-t-il en se passant une main dans les cheveux et sortant son portable. « Je vais dire à Grover de nous rejoindre ici. »

Pendant ce temps là, je nous emmenai vers une table près des vitres. Il s'agissait d'un petit café, très cosy avec un mur lambrissé et le reste dans des couleurs clairs. Des tables se trouvaient un peu partout dans la pièce, un coin uniquement composé de canapés et de fauteuils. Des plantes étaient disséminées au plafond et au sol, une odeur de chocolat chaud, mais aussi de crêpes, flottait dans l'air. Je n'étais jamais venue ici, mais l'ambiance qui y régnait me donnait envie d'y venir faire un tour plus souvent.

« Ils arrivent. » M'informa Percy, me sortant ainsi de ma contemplation. « On commande ? »

Je grimaçai en pensant à toutes mes affaires que j'avais laissé chez mon père. « Je n'ai rien pour payer. »

« J'allais payer de toute manière. » Répliqua-t-il en levant les yeux au ciel, une habitude qu'il avait pris en me côtoyant autant.

« Tu sais, tu n'es pas obligé de faire ça à chaque fois qu'on se rend quelque part. » Le regardais-je attentivement alors qu'il appelait un serveur.

« Je suis bien élevé, que veux tu ? » Dit-il d'un ton grave qui me fit rire.

Il commanda des pancakes avec du sirop d'érable accompagné d'un White Moka, alors que je pris une crêpe au coulis de framboise et un chocolat viennois. Quand le serveur revint avec notre commande, Percy commença à verser son sirop d'érable.

« Tu les noies, là, tes pauvres pancakes ! » M'exclamais-je avec un sourire en regardant la piscine qui s'était formée dans son assiette.

« Hé, je suis un excellent nageur, je ne peux pas me noyer, et mes pancakes non-plus. » Protesta-t-il cette lueur dans ses yeux encore plus présente.

Je rigolai et c'est à ce moment-là que Grover arriva avec une fille à ses côtés. Comme à son habitude, ses cheveux bruns se trouvaient coincés sous son bonnet rasta. La jeune fille qui l'accompagnait était petite et menue avec des cheveux d'ambre et des traits délicats qui la rendaient vraiment jolie. Elle portait une robe verte qui mettait en valeur ses yeux de la même couleur. Ce qui m'étonna le plus fut qu'ils se tenaient la main.

« Hey G-Man. » Le salua Percy avec un high-five avant de serrer brièvement la fille dans ses bras et de se glisser sur la chaise à côté de la mienne.

Je souris à l'amie de Grover avant de faire aussi un high-five à ce dernier, attendant qu'il fasse les présentations. Ils s'installèrent face à nous et commandèrent.

« Genièvre, voici donc Annabeth, » commença Grover quelque peu mal à l'aise, « Annabeth, voici Genièvre, ma petite-amie. »

Mon sourire s'élargit, mon hypothèse était bien juste donc. Après une petite conversation, leur commande arriva.

« Comment ça se fait que personne ne soit au courant Grov' ? » Demandais-je en penchant la tête légèrement sur le côté, remuant la cuillère dans ma boisson.

« Je n'ai pas envie d'en parler à tout le monde, seuls mes amis très proches sont au courant. » Rougit-il en baissant les yeux.

J'étais contente qu'il me fasse assez confiance pour me mettre au courant. Nous nous étions beaucoup rapprochés depuis que je sortais avec Percy puisque c'était son meilleur ami, c'était un peu comme un quatrième frère pour moi. J'avais l'impression de l'avoir connu toute ma vie.

Je me tournai vers Percy qui avait un bras sur le dossier de ma chaise. « Et toi tu le sais depuis quand ? »

« Le début, tu sais quand tu es venue chez moi quelques semaines après la première compétition ? » Il parlait du jour où j'avais débarqué chez lui complètement dévastée à cause d'un stupide rêve pour pleurer dans les bras de sa mère. J'hochai la tête, me demandant où il voulait en venir. « Et bien, si j'étais en retard c'était parce qu'il me l'a présentée ce jour-là. »

Et en effet, je me souvins qu'il avait dit que Grover voulait lui présenter quelqu'un. Je reportai mon attention sur les deux concernés.

« Comment vous vous êtes rencontrés du coup ? » Les questionnais-je, curieuse d'entendre leur histoire.

« C'était lors d'un camp militant pour la protection de la nature. Au départ, cet idiot ne savait pas comment venir me parler. » Pouffa Genièvre en jetant un coup d'œil à Grover qui essayait de trouver un endroit pour se cacher. « Éventuellement, et après beaucoup de bégaiements, il a réussi à me demander mon numéro. Après le séjour, on s'est revus plusieurs fois et ça a fini par se faire tout seul. »

« Oh, c'est trop mignon, vous partagez la même passion en plus. » M'émerveillais-je en posant mon menton sur ma main et souriant bêtement.

Percy rigola. « Tu agis comme Piper. »

Je le regardai, faussement outrée. « Alors ça c'est pas vrai. »

Toute la table éclata de rire alors que je frappais gentiment Percy sur le bras. On continua à parler pendant plusieurs heures à rigoler et à raconter des histoires. Dire que je passais un bon moment serait un euphémisme.

________

« Est-ce que tu seras là ce soir ? » Me demanda ma mère sans lever les yeux de ses papiers. « Un architecte vient travailler sur un projet, je me suis dis que ça pourrait peut-être t'intéresser de le rencontrer. »

« Certainement pas. » Répondis-je en levant les yeux au ciel et m'emparant de mes clés et de mon Starbuck que j'étais allée chercher au coin de la rue plus tôt dans la journée. « Je vais aller chez Percy. » Ajoutais-je juste pour l'énerver alors qu'elle se levait pour prendre le courrier.

Elle ne broncha pas et ne fit aucun commentaire à ma plus grande déception. Toujours sans me regarder, elle me tendit une lettre. « Pour toi, c'est arrivé ce matin. »

« Merci. » Je la pris, mais n'y portai pas plus d'attention et sortis.

Coach Hedge ayant décidé de faire un entraînement en ce samedi matin, je me dirigeai vers Goode où nous avions décidé de nous retrouver avec les autres pour passer le reste de la journée ensemble. Le Coach rajoutait ces entraînements parce que l'attribution des bourses sportives commençait. Les sélectionneurs des universités allaient assistés aux compétitions à venir, ce qui expliquait pourquoi Percy était autant sous pression. À ma plus grande surprise, il la gérait plutôt bien et gardait le sourire en toute occasion.

Par chance, il faisait beau pour un mois d'avril et le trajet à pied fut très agréable. Apparemment, nous n'étions pas les seuls à avoir eu l'idée de nous retrouver au lycée car, quand je passai le seuil des portes, quelques élèves circulaient dans les couloirs. J'allai directement jusqu'à mon casier et y déposai un livre que j'avais oublié chez moi avant de me souvenir que je n'avais toujours pas ouvert la fameuse lettre.

Je fermai mon casier en sirotant ma boisson et commençai à m'éloigner doucement dans le couloir. Je retournai la lettre pour voir l'expéditeur et me figea sur place. J'écarquillai les yeux en voyant le logo d'Harvard et m'empressai de l'ouvrir. Je scannai le texte des yeux plusieurs fois, ma dyslexie me faisant douter de chaque mots que je pouvais y déchiffrer. J'avais la tête qui tournait, n'arrivant pas à y croire, plantée au milieu du couloir alors que ceux qui passaient à côté de moi me regardaient avec confusion.

« Annabeth ? »

Je me retournai, toujours la même expression plaquée sur le visage, et tombai nez à nez avec Piper qui tenait Jason par la main.

« Ça va ? » Me demanda ce dernier, les sourcils froncés.

« Percy, » Murmurais-je avant des les regarder chacun leur tour. « Où est Percy ? »

« À la piscine, l'entraînement vient tout juste de commencer, pourquoi ? Tu es sûre que tu vas bien ? »

Sans répondre, je fourrai mon Starbuck à moitié plein dans les mains de Piper et m'élançai en courant jusqu'à la piscine, évitant de justesse toutes les personnes qui se trouvaient sur mon passage. Je fis irruption dans la salle à peine essoufflée et peu consciente de ce qui m'entourait.

« Percy ! » M'exclamais-je alors qu'il s'apprêtait à plonger.

Il eut juste le temps de descendre du plongeoir avant que je ne me jette dans ses bras, passant mes bras autour de son cou, la lettre toujours à la main. Heureusement, il n'était pas encore mouillé.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? » M'interrogea-t-il en passant ses bras autour de ma taille, l'inquiétude dans sa voix très claire.

« J'ai réussi ! » Je me reculai et le regardai dans les yeux avec un immense sourire. « Je suis prise ! »

Voyant très bien qu'il ne comprenait pas de quoi je parlais, je lui collai la lettre sous le nez qu'il prit dans la main pour lire. Lettre qui certifiait qu'Harvard avait pris en compte ma candidature et m'annonçait que j'avais été acceptée, le dossier d'inscription m'étant envoyé par mail.

Percy leva vers moi des yeux brillants de fierté. Il me souleva du sol et me fit tournoyer, me faisant par conséquent rire. « Je le savais, j'étais sûr que tu pouvais le faire. »

« Je t'aime. » Murmurais-je dans son oreille.

J'étais tellement heureuse que je ne réalisai qu'après coup ce que je venais de dire. Percy me reposa sur le sol et m'observa avec sérieux alors que je rougissais violemment en ne sachant plus où me mettre. Ce n'était pas quelque chose que l'on disait à la légère et, même si je savais que c'est ce que je ressentais, je ne savais pas ce que lui ressentait. Il allait peut-être trouver que c'était trop tôt ou alors me dire qu'il ne m'aimait pas en retour. L'inquiétude me tordait désormais l'estomac.

Je m'éclaircis la gorge. « Euh... Je- Enfin... »

Je n'arrivais plus à trouver mes mots, mais n'eus, heureusement, pas besoin de continuer puisqu'il plaqua ses lèvres contre les miennes et ce pendant plusieurs secondes.

Il se recula et posa son front sur le mien sans me lâcher des yeux. « Moi aussi je t'aime. »

Un millier d'émotions s'empara de moi, mon estomac ayant apparemment décidé d'embarquer sur un grand huit sans mon autorisation, le cœur battant la chamade. Je me contentai de regarder Percy dans les yeux, sidérée, ne sachant absolument pas quoi dire de plus. Je n'avais pas conscience de ce qui m'entourait, bloquée dans mon petit monde avec juste les mots qu'il venait de prononcer résonnant dans mes oreilles.

Des sifflets, ainsi que la voix du Coach, brisèrent ce moment, me faisant cligner des yeux à plusieurs reprises en me détachant de Percy. Je regardai autour de moi pour voir les autres membres de l'équipe de natation et les quelques personnes présentes sur les gradins siffler et jouer des sourcils à l'intention de Percy.

« Jackson, quand tu auras fini de jouer au Roméo tu nous feras signe. » Grommela Coach Hedge de sa place près de la piscine.

Un énorme sourire reprit sa place sur son visage quand il leva ma lettre. « Mais c'est Harvard Coach. »

Ce dernier leva les yeux au ciel. « Si tu ne t'entraînes pas, tu ne sera même pas pris dans une université au fin fond de l'Arizona. »

Je rigolai et arrachai la lettre de ses mains en le poussant vers le plongeoir, m'éloignant à reculons vers les gradins.

Il grimpa dessus et écarta les bras, me faisant toujours face. « Harvard quoi. »

Son sourire ne diminuant pas une seconde, il se retourna et plongea.

Je repérai Jason et Piper qui s'étaient installés, la confusion toujours visible sur leurs traits, et m'approchai d'eux.

« Tu vas nous expliquer ou faut-il qu'on devine ? » Demanda Piper avec impatience.

« Je suis prise à Harvard. » M'exclamais-je en sautillant sur place.

Tous deux sautèrent de joie, du moins Piper sauta de joie Jason se contenta de sourire, et me serrèrent dans leurs bras. On parla activement jusqu'à ce que tout le groupe arrive, la nouvelle se répandant rapidement. Tous me félicitèrent en me prenant dans leurs bras.

J'étais heureuse, vraiment très heureuse. Seulement, je ne savais pas si c'était surtout pour avoir été prise dans l'université que je voulais ou alors à cause de ce que Percy m'avait dis.

Vers la fin de l'entraînement, Piper se pencha vers mon oreille. « Il y a autre chose, il n'y a pas qu'Harvard, n'est-ce pas ? »

Je commençai à rougir et hocha la tête. « Il se peut que j'ai dit à Percy que je l'aimais et qu'il m'ait répondue que lui aussi. » Murmurais-je en baissant les yeux.

Elle commença à frapper dans ses mains et sautiller sur son siège. « Je vous ship trop ! Vous êtes mon plus bel accomplissement, tu peux même pas savoir à quel point je suis émue. »

Elle essuya une fausse larme de sa joue et imita Hazel en s'éventant de la main. Je rigolai face à cette scène. Piper était une excellente amie et une excellente comédienne.

À la fin de l'entraînement, et une fois que Percy s'était changé, nous étions tous sur le parking à décider où nous allions manger.

« Mexicain ! » S'écria Léo en jetant les poings en l'air, vite rejoint par Travis et Connor.

Tout le monde grogna ou rigola face à leur comportement.

« On devrait peut-être laisser Annabeth choisir non ? » Intervint Frank avec un sourire timide.

Je les regardai tous, voyant bien qu'ils attendaient ma réponse. « Euh, va pour mexicain. »

Le trio commença à courir vers le restaurant qui se trouvait au coin de la rue alors que nous les suivions en marchant, Percy et moi à l'arrière.

« Ils vont te mettre sur un piédestal tout le reste de la journée. » Commenta Percy avec un sourire moqueur en entrelaçant ses doigts avec les miens.

« Attends que ce soit ton tour, je me ferais un plaisir de le leur rappeler. » Contrais-je avec un sourire malicieux.

Il rigola et me bouscula doucement, mais je m'emmêlai dans mes propres pieds et tombai sur le sol.

« Merde ! » S'exclama Percy en essayant de me rattraper, mais il ne fut qu'entraîner avec moi dans ma chute.

C'est comme ceci qu'on se retrouva tous les deux par terre à rigoler comme des fous échappés d'un asile, lui tentant de s'excuser en même temps. Il se redressa et m'aida à me relever alors que les autres s'étaient arrêtés et nous regardaient en rigolant.

« Annabeth, chérie, tu es censée marcher avec tes pieds, pas trébucher. » Commenta Piper avec une lueur folle dans les yeux.

« Merci Pip's pour cette explication. » Répliquais-je en levant les yeux au ciel.

On reprit notre route et arriva quelques minutes plus tard. Tout le monde s'installa à la table, Percy à ma gauche et Reyna à ma droite, et nos boissons arrivèrent en un temps record.

« Je crois qu'on peut tous dire que c'est pour Annabeth pour avoir été acceptée à Harvard ? » Déclara Piper en levant son verre ce que tous imitèrent en acquiesçant avec de grands sourires.

Je rigolai nerveusement en me mordillant la lèvre inférieure. « Il faut déjà que je réussisse les examens de fin d'année avant de me réjouir. »

Percy secoua la tête en levant les yeux au ciel. « Voyons Annabeth, si toi tu ne réussis pas, alors moi je peux retourner en maternelle. »

Tout le monde explosa de rire, les conversations allant de bon train. Percy m'embrassa sur la tempe avant de me regarder les yeux brillants de fierté. Je lui rendis son regard, vraiment très heureuse pour la première fois de ma vie.


Nombre de mots : 4895

Salut les gars !

Un long chapitre 24 que j'aime beaucoup ! Vraiment, je trouve qu'il rend heureux eheh. Depuis le temps que j'évite d'utiliser le verbe aimer quand Percy et Annabeth parlent l'un de l'autre, je suis contente que ce soit enfin terminé mdrrr.

Enfin bon, n'hésitez pas à commenter, dire ce que vous en pensez, poser des questions et donner des idées.

Peace Out🤙🏼

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