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Chapitre 23 - « Mais quelle égoïste. »

Je déambulais dans les rues de New York sans savoir quoi faire ni où j'allais. Depuis que ma mère avait décidé de m'exposer publiquement la veille, je n'avais pas osé me rendre sur les réseaux sociaux ou même regarder les informations locales, de peur de ce que je pouvais y trouver. J'avais bien compris à travers le regard que Piper me lançait depuis hier soir que j'étais désormais le sujet préféré des New Yorkais.

Et c'était bien ce qui me dérangeait le plus. Partout où j'allais, je me sentais épiée et j'avais l'impression que tout le monde me jugeait. La sensation de devenir paranoïaque était impossible à supporter et j'essayais désespérément de penser à autre chose, mais sans grand succès.

Agacée par les regards que me lançaient constamment Piper, je m'étais glissée dans des vêtements que j'avais oublié plus tôt dans la semaine et j'étais partie avant qu'elle ne se réveille en lui laissant un mot pour ne pas qu'elle panique. Voilà ce qui m'amenait à entrer dans Central Park parce que je ne savais pas où aller et à m'installer sur un banc près d'une aire de jeux et d'un kiosque à journaux que j'évitais soigneusement du regard.

Je mis mes mains dans mes poches pour essayer de me réchauffer et observai une petite fille s'approcher des jeux avec sa mère. Je les regardai jouer toutes les deux pendant quelques instants, jusqu'à ce que cette vue me soit insupportable et que je détourne les yeux. Je ne m'étais jamais rendue au parc avec ma mère et elle n'avait jamais joué avec moi.

Je préférai reporter mon attention sur les arbres qui étaient dépourvus de leurs feuilles, mais qui en revêtiront de nouvelles dans plusieurs semaines. J'aurais donné n'importe quoi pour avoir le sweat-shirt de Percy avec moi, il faisait un froid polaire et j'étais gelée. Malheureusement, il était chez ma mère et je ne sais pas si j'étais prête à y retourner.

Je commençais à me perdre dans un monde fantaisiste et imaginaire où tout était parfait et où j'oubliais tous mes problèmes, mais il a fallut que le commerçant du kiosque mette en route sa radio pour perturber le fil de mes pensées. Et comme j'avais de la chance, il choisit le canal d'informations New Yorkais. J'essayai de bloquer tous les sons qui pouvaient en provenir, mais mon cerveau en décida autrement.

« Hier était une grande soirée pour New York, c'était enfin les résultats de l'élection et nous avons désormais un nouveau maire. » Disait l'un des journalistes.

« En effet, Athéna a surpassé tous ses concurrents et a été élue avec une grande majorité des voix. Ses grands projets d'aménagement pour la ville ont semblé convaincre beaucoup de monde. » Ajouta le second journaliste. « Mais ce n'est pas ce qui a retenu l'attention des New Yorkais, il s'agit plutôt de ce qui s'est passé avant l'annonce des résultats. »

Je fermai les yeux, m'attendant au pire.

« Tout à fait, » continua le premier, « nous avons tout d'abord été étonné de voir que c'était sa fille qui l'a annoncée sur scène, mais au début de son discours, Athéna s'est permis de s'exprimer publiquement sur la vie sentimentale de cette dernière. »

« Je ne sais pas vous, mais je trouve cette situation étrange en sachant qu'Athéna a toujours essayé de protéger la vie privée de sa fille. Elle est présente à tous les événements importants dans la carrière de sa mère, mais nous connaissons très peu de choses à son propos. »

Et c'est très bien comme ça ! Avais-je envie de hurler à l'intention de ces abrutis de journalistes.

« Surtout si c'est pour informer la population de New York que sa fille sort avec le fils de son ennemi Poseidon. Il faut savoir que leurs idées sont très souvent en confrontation et qu'ils ont tous les deux un poids très important dans l'opinion publique. Il est connu qu'ils ne se supportent pas et l'idée de leurs enfants ensemble n'avait pas l'air de les réjouir outre mesure. De plus, la réaction de sa fille a été très commentée puisqu'elle s'est enfuie à la fin du discours et personne ne l'a revue pendant tout le reste de la soirée. Du côté de Poseidon, l'ambiance avec son fils semblait agitée et tendue quand celui-ci est revenu de l'extérieur après y avoir suivi la fille d'Athéna une fois le discours terminé. »

« D'ailleurs, les réactions sont diverses, mais beaucoup pensent que c'était un geste déplacé venant de la candidate qui prônait cependant l'importance de la famille. »

« Alors, d'après vous, est-ce qu'il s'agit de l'histoire moderne de Roméo et Juliette ? » Conclut le premier journaliste et, à cet instant, j'étais prête à lui arracher la tête.

De quel droit osait-il nous comparer avec Roméo et Juliette ? Notre histoire n'avait absolument rien à voir avec la leur ! La colère s'emparait à nouveau de moi.

« Pauvre gamine, » commenta le commerçant suffisamment fort pour que je puisse entendre, « même si ce n'est qu'une histoire de jeunesse, elle ne méritait pas ça. »

Une histoire de jeunesse ? Même si ça ne faisait qu'un mois et demi avec Percy, ça ne voulait pas dire que je voulais que ce soit qu'une histoire de jeunesse. En plus je ne voulais pas de leur pitié, j'étais capable de régler mes problèmes sans l'aide de personne. Ma mère avait décidé de m'exposer sans mon avis ? Pas de soucis, mais qu'elle ne compte pas sur moi pour quoi que ce soit.

La colère dirigeait désormais mes actions alors, sans le savoir, je me retrouvai rapidement devant la porte de chez ma mère. Je fis une pause pour réfléchir, la main sur la poignée. Est-ce que j'étais prête à lui faire face ? De toute manière, je pouvais très bien l'éviter et aller chercher des affaires pour repartir après.

Et c'est ce que je fis. À peine avais-je franchis le seuil de la porte, je fonçai vers les escaliers sans regarder derrière moi. Je m'enfermai dans ma chambre et entrepris de faire mon sac, ne faisant pas attention à ce que je prenais puisque je voulais juste sortir de cet enfer le plus rapidement possible. J'aurais d'ailleurs réussi à sortir sans aucune interruption si ce n'était pas pour ma mère revenue juste à ce moment précis.

Elle me regarda avec surprise pendant un moment avant que son expression ne redevienne froide. « Où étais-tu passée ? »

Je n'avais pas envie de répondre, et le fait que mon père fasse son irruption m'en empêcha. C'était vraiment très étrange de les voir ensemble, même dans mes plus lointains souvenirs, je ne me rappelais pas avoir été une seule fois dans la même pièce qu'eux deux au même moment. Je préférai ne pas demander pourquoi et essayai de les contourner, mais sans grand succès.

« Oh non jeune fille, je t'ai posée une question et tu vas y répondre. Où étais-tu et où vas-tu ? » Demanda-t-elle d'un ton sec.

Je la fusillai du regard en y mettant toute la colère que j'avais pu accumuler ces derniers temps. « Quelque part où je serais le plus loin possible de toi. De vous deux d'ailleurs. »

Pendant un quart de seconde, elle sembla prise de court, mais mon père prit la parole avant qu'elle ne puisse le faire. « Annabeth- »

« Non ! » Le coupais-je en secouant la tête et en lâchant un rire sans humour. « Tu n'as rien à dire, tu ne vaux pas mieux qu'elle de toute façon. Qui laisse sa fille seule le jour de Noël ? »

Il cligna des yeux comme s'il ne s'attendait pas à ce que je le lui reproche, mais ne dit rien de plus. Je fis un nouvel essai pour m'en aller, mais ma mère m'attrapa par le bras pour m'empêcher de faire un pas de plus.

« Je t'interdis d'aller où que ce soit sans t'être expliquée avant. »

J'haussai un sourcil avec incrédulité et croisai les bras sur ma poitrine. « Et m'expliquer à propos de ? Je n'ai rien fait de mal il me semble. »

« Et sortir avec le fils de Poseidon ce n'est pas mal peut-être ? » Elle imita ma position et me toisa d'un regard froid qui n'exprimait que de la pure haine. « Il ne vaut pas mieux que son père, c'est un idiot qui ne sait pas faire la part des choses. Sur tout ceux que tu pouvais choisir, il a fallu que tu prennes le pire. »

Le ressentiment dont elle pouvait faire preuve m'était intolérable. Comment pouvait-elle faire preuve d'une telle cruauté et d'un tel mépris envers un adolescent ? J'étais absolument dégoûtée par son discours.

« Tu n'as pas le droit de dire une telle chose, tu ne le connais même pas. Tu es exactement comme Malcolm, tu le juges par rapport à son père alors qu'il est bien plus que ça. » Ma voix était basse, je n'avais plus la force de me battre contre elle.

« Évidemment. » Dit-elle, le sarcasme dégoulinant de sa voix. « En attendant, tu ne peux même pas savoir à quel point tu as pu me faire honte hier soir. »

Ma colère s'évapora en entendant ces mots, juste pour laisser sa place à de la tristesse. J'étais complètement déboussolée, ne sachant plus où me mettre. « C'est à moi que tu parles de honte ? Dois-je te rappeler que c'est toi qui t'es amusée à parler devant la presse ? Tu m'as exposée comme si je n'étais qu'un de tes pauvres petits projets dont tu voulais faire un compte-rendu à la population. Tu m'as traitée comme un objet sans te soucier une seule fois de ce que ça pouvait me faire. »

Je scrutai son visage à la recherche de la moindre petite réaction.

« Est-ce que ça t'as traversé l'esprit du mal que tu pouvais me faire à cet instant précis ? J'étais tellement heureuse quand tu m'as demandée de t'annoncer sur scène, je me suis dis que tu étais enfin fière de moi, que j'avais enfin une mère. Puis il a fallu que tu gâches tout et que je regarde ma mère rompre la dernière promesse qu'elle m'avait faite et qu'elle avait réussi à tenir. Je t'ai regardée me briser un peu plus sans que tu ne montres un seul signe de remord à ce que tu me faisais subir. Alors non, tu n'as pas à me parler de honte alors que tu viens de faire disparaître la dernière petite once d'espoir que j'avais en moi. » Je déglutis et essuyai les larmes qui m'avaient échappée, seulement pour que d'autres viennent les remplacer. Je regardai droit dans ces yeux gris tellement similaires aux miens et pourtant tellement différents. « Parfois j'en viens à regretter que tu sois revenue dans ma vie. »

Je n'attendis rien de plus, l'expression sur leurs visages parlant pour eux. Je les contournai et sortis de la maison, la fraîcheur de la température me frappant de plein fouet. Et pour la troisième fois de la journée, je laissai mes pas me guider à travers les rues de New York.

_________

Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais je me retrouva devant l'aquarium où Percy avait prit l'habitude de m'emmener. Je n'avais cependant pas la tête à me poser plus de questions, alors j'entrai et saluai Théo, l'employé qui se tenait derrière le guichet et que Percy m'avait présentée il y a quelques semaines. Je m'arrêtai dans la pièce où nous avions l'impression d'être immergés dans l'eau puisqu'elle était entièrement constituée de vitres.

Heureusement pour moi, l'endroit était vide. Je m'assis dans un coin et observa la vie marine qui m'entourait. Plusieurs questions me trottaient dans la tête. Est-ce que ces poissons étaient malheureux de ne pas se trouver dans l'océan à pouvoir nager comme bon leur semblait, à être libre ? Ou alors, est-ce que ça ne leur manquait pas parce qu'ils n'avaient jamais connu une telle chose ? Est-ce que la même chose s'appliquait pour les humains ? Comment quelque chose pouvait nous manquer quand nous ne l'avions jamais connu ? Était-ce juste une idée idéalisée à laquelle on s'accrochait pour alimenter notre espoir ou un manque réel ?

Est-ce que l'amour marchait de la même façon ? Étions-nous prédisposés à ressentir cet amour ou alors est-ce que ça nous était inconnus jusqu'à ce qu'on en fasse l'expérience ? Mais si c'était le cas, comment une personne n'ayant pas connu l'amour quand il était petit pouvait faire preuve d'amour quand il grandissait ?

J'étais tellement perdue dans mes pensées que je remarquai à peine une ombre s'installer à ma gauche. Je n'eus aucun mal à savoir que c'était Percy. Le silence s'éternisa pendant quelques secondes supplémentaires où je gardai les yeux rivés en face de moi.

« Est-ce que tu sais pourquoi les dieux grecs Poseidon et Athéna se détestaient ? » Lui demandais-je sans bouger. Je le vis secouer la tête du coin de l'œil. « Selon les mythes, Athéna et Poseidon se seraient disputés la possession de l'Attique. Pour déterminer le vainqueur, ils auraient organisé une sorte de compétition avec pour arbitre Cécrops, le premier roi du territoire. Poséidon aurait frappé l'Acropole de son trident et en aurait fait jaillir un étalon noir invincible au combat, ou dans d'autres légendes, une source d'eau salée. Athéna, elle, aurait offert un olivier symbolisant la sagesse. Cècrops aurait jugé le présent de la déesse bien plus utile pour son peuple, et c'est elle qui serait devenue protectrice d'Athènes. C'est à partir de ce moment qu'ils se seraient détestés. » Je penchai la tête légèrement sur le côté. « Cependant, je me demande si nos parents se détestent juste à cause de leur prénom. »

« C'est tellement bête que ça ne m'étonnerait pas. » Répondit-il avec une pointe d'amusement dans la voix.

Sa voix était douce et me rappelait le bruit que les vagues faisaient en s'écrasant sur la plage. C'était relaxant.

Je soupirai et posai la tête sur son épaule en fermant les yeux. « Comment est-ce que tu as su que j'étais là ? »

« Mon sixième sens. » Dit-il pour essayer de me remonter le moral.

Un faible sourire apparut sur mes lèvres. « C'est Théo qui t'a prévenu, c'est ça ? »

« Ouais. » Il fit une pause avant de me prendre la main et de jouer avec mes doigts. « Tu lui as parlée ? » J'hochai la tête, n'ayant pas besoin de lui demander de qui il parlait. « Et si j'ai bien compris, ça s'est mal passé. »

J'acquiesçai et soupirai une nouvelle fois. « Pour faire court, mon père était là, je l'ai pas laissé parler, ma mère a dit qu'elle n'était pas d'accord, j'ai rétorqué en pleurant, je ne leur ai pas laissé le temps de réagir, je suis partie. »

Ce fut à son tour de soupirer en passant un bras autour de mes épaules et en me serrant contre lui. Il n'avait pas besoin de parler pour me consoler, sa présence suffisait amplement. On resta comme ceci, sans bouger et sans parler, pendant un long moment, à juste regarder les poissons aller et venir sans se poser de questions sur le sens de la vie. Comme je pouvais les envier.

C'est Percy qui rompit le premier le silence. « Allez viens. »

Il se leva et me tendit sa main gauche que je m'empressa de saisir.

« Tu m'emmènes dans une famille sans problème et aimante ? » Blaguais-je, tout de même à moitié sérieuse.

Il me fit un clin d'œil avec son habituel sourire en coin. « Exactement, dans une famille où tout le monde tient beaucoup à toi. »

Et c'est comme ceci que je me retrouvai sur le canapé de chez Percy alors que celui-ci était allé chercher un plat de cookies. Je le regardai revenir et le poser sur la table.

« Où sont ta mère et Paul ? » Demandais-je, clairement impatiente de revoir Sally.

« Rendez-vous chez le médecin, ils ne devraient pas tarder. »

Il s'empara de quelque chose près de la télé et se retourna vers moi avec un sourire malicieux. Il tenait une manette de jeux vidéo que je lui arrachai des mains. Je pris par la même occasion un des cookies pendant qu'il mettait en route fornite. C'est quand il se rassit à côté de moi que mes yeux tombèrent sur sa main droite où un gros bleu s'y trouvait.

« Percy ? »

« Hmm ? » Marmonna-t-il un cookie entre les dents, concentré sur la mise en route du jeu.

« Qu'est-ce que tu t'es fais à la main ? » Demandais-je le plus innocemment possible.

Il croqua dans son cookie qui, par conséquent, tomba avant de se tourner vers moi et d'avaler. Il me regardait avec de grands yeux qui me faisaient penser à ceux de bébé Dory, dans le film Le monde de Dory. En d'autres termes, il était adorable.

« J'ai fait un peu de boxe. » Dit-il comme si c'était tout à fait normal.

« Laisse-moi parier, » fis-je mine de réfléchir en réprimant mon sourire, « le punching-ball c'était Luke. »

Il plissa les yeux pour se donner un air mystérieux. « Possible. » Je le regardai avec air exaspéré et il leva les mains en signe d'innocence. « Pas ma faute, il avait qu'à fermer sa bouche de rat. Il l'avait mérité. »

Je ne pus garder mon air sérieux plus longtemps et rigolai en lui embrassant la joue. Je me rassis correctement en tailleurs sur le canapé et regardai la manette avec incrédulité. « Alors, comment est-ce que ça se joue ce jeu ? »

Il m'expliqua toutes les règles et les touches et, environ vingt minutes plus tard, j'étais aussi douée que lui.

« Mais comment est-ce que tu as réussi en si peu de temps ? » S'écria Percy en s'avachissant sur le canapé alors que la porte d'entrée s'ouvrait. « J'ai mis des semaines à arriver à un tel niveau ! »

« La stratégie mon cher Percy, la stratégie. » Me moquais-je pendant que Sally et Paul pénétraient dans le salon.

« Annabeth ! » S'exclama-t-elle en venant me serrer dans ses bras. Je l'étreignis en retour avec plaisir. « Tu peux rester autant de temps que tu veux. » Me murmura-t-elle dans l'oreille avant de me relâcher et je la regardai avec gratitude. Elle se tourna ensuite vers son fils qui était toujours étalé sur le canapé à regarder l'écran de télévision d'un air désespéré. « Et bien, qu'est-ce qui t'arrive Percy ? »

« Il n'a pas supporté que je sois meilleure que lui à un jeu vidéo. » Rigolais-je en revenant m'assoir et en lui ébouriffant les cheveux.

Il chassa ma main et fit la moue. « Le problème, c'est que tu es meilleure à tout. »

J'haussai les épaules avec un petit sourire. « Ouais, c'est vrai. »

Il grogna avant de se coucher et d'enfouir son visage dans mes genoux.

Le reste de la journée se passa comme dans un rêve. Nous avions joué à des jeux, regardé des films et je m'étais moquée de Percy à chaque fois qu'il disait ou faisait quelque chose de stupide. Sally profitait de chaque occasion pour me raconter une anecdote sur son enfance, ce qui l'embarrassait encore plus. Après le dîner, qui était excellent comme toujours, Sally et Paul montèrent se coucher.

J'étais en train de bailler au corneille quand Percy me prit la main et commença à m'entraîner vers les escaliers.

« Tu restes ? » J'ouvris la bouche pour répondre, mais il ne m'en laissa pas le temps, répondant lui-même à sa question. « Évidemment, de toute manière je ne te laisse pas partir. »

« Euh, d'accord. » Dis-je en prenant mes affaires.

J'allai prendre ma douche pendant que Percy s'agitait tout autour de sa chambre. Quand je sortis, il était assis sur son lit en train d'observer le stylo de son père qu'il tenait dans la main.

« Percy ? » Demandais-je doucement.

Il sursauta si fort qu'il faillit tomber sur le sol. Il me sourit, même si je pouvais voir que ce n'était pas un vrai sourire puisque ses yeux ne brillaient pas, et partit vers la salle de bain sans un mot, mais pas avant de m'avoir embrassée sur le front.

Je soupirai et pris le stylo en argent sur le bureau avant de m'installer sur le lit en l'observant. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans la tête de Percy ? Anaklusmos, Turbulence Marine... Son père... Bien sûr, Percy était bien plus proche de son père que je ne l'étais avec mes deux parents réunis. Cette histoire devait l'avoir affecté bien plus qu'il ne le laissait paraître et je ne lui avais pas demandé une seule fois comment il se sentait. Mais quelle égoïste.

Je me maudis intérieurement jusqu'à ce qu'il sorte de la douche avec les cheveux mouillés et portant uniquement un vieux jogging. Je clignai des yeux en me disant que ce n'était pas le moment de me laisser distraire. Il s'assit à mes côtés et fixa mes mains dans lesquelles se trouvait toujours le stylo. Son expression avait perdu sa clarté habituelle, ce qui m'inquiétait.

« Percy, qu'est-ce qu'il s'est passé avec ton père ? »

Il me regarda et se passa une main sur le visage en soupirant. « Quand je suis retourné le voir après que tu sois partie, je lui ai demandé s'il était au courant. Il m'a dis que Luke l'avait prévenu, mais qu'il ne savait pas que ta mère allait réagir comme ceci. Il m'a aussi demandé pourquoi je t'avais choisie toi. Je lui ai expliqué, mais il n'a pas eu plus de réaction, il ne m'a pas parlé depuis. »

Je baissai les yeux et pinça les lèvres. « Je suis désolée. »

Il secoua la tête. « Tu n'y es pour rien Annabeth. De toute façon, il fallait bien que ça arrive un jour, j'aurais juste préféré qu'ils l'apprennent d'une autre manière. »

« Elle a honte de moi, elle me l'a dis. » Murmurais-je avec la gorge serrée. « J'ai toujours tout fait pour être parfaite, je me suis privée de beaucoup de chose juste pour elle et maintenant que j'ai enfin quelque chose qui me rend heureuse, elle s'arrange pour que ça s'arrête. Je ne sais plus quoi faire. »

Il encadra mon visage de ses deux mains et me força à le regarder. « À ce stade là, tu n'as plus rien à faire Annabeth, la seule fautive dans l'histoire c'est ta mère et si elle ne peut pas se rendre compte de ses erreurs, alors peut-être que ça ne vaut pas la peine de se battre. »

Il replaça une mèche de cheveux derrière mon oreille et me caressa doucement la joue. Et une fois de plus je me perdis dans le vert de ses yeux à imaginer un océan calme et paisible. Je l'embrassai tendrement en y mettant toute la gratitude que je ressentais pour l'avoir près de moi et il me répondît avec la même douceur. On dut éventuellement se reculer pour respirer.

« Merci. Finalement, on est peut-être bien comme Roméo et Juliette. »

Il secoua la tête. « Nah, Roméo et Juliette c'est dépassé. »

Il me sourit avant de m'embrasser la tempe et de se lever. Je fronçai les sourcils. « Où est-ce que tu vas ? »

« Dormir sur le canapé. » Répondit-il en se frottant les yeux.

« Tu ne vas pas dormir sur le canapé, reste ici. » Je réalisai ce que je venais de dire et sentis le rouge me monter aux joues. « Enfin, si ta mère est d'accord... »

Il rigola nerveusement. « À vrai dire, elle m'a fais la même réflexion. Elle est d'accord pour nous laisser dormir ensemble parce qu'elle sait que nous sommes responsables, même si elle a rajouté qu'elle avait plus confiance en toi qu'en moi. D'ailleurs, je ne sais pas comment le prendre. » Il réfléchit quelques secondes avant de secouer la tête et de commencer à rougir en se passant une main dans les cheveux. « Enfin, c'est moi qui ai insisté, je ne savais pas si tu- »

Je le coupai en lui prenant la main et levai les yeux au ciel. « Allez viens Cervelle d'Algues, t'es plutôt confortable comme coussin. »

Ce soir-là, l'odeur de Percy et la chaleur qu'il dégageait me permirent de dormir sans faire de rêve.


Nombre de mots : 3967

Bonsoir les amis !

Je sais pas trop quoi vous dire mis à part que le chapitre 23 c'est done !

Bon bah je vais pas m'attarder, n'hésitez pas à commenter, dire ce que vous en pensez, donner des idées et poser des questions.

Peace Out🤙🏼

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