Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 21 - « Oh la ferme stupide conscience. »

Le même rituel chaque matins. Me rendre à mon casier, ranger les livres dont je n'avais pas besoin, prendre ceux utiles et me diriger vers mon prochain cour. Une routine d'un coté rassurante mais d'un autre lassante. Disons que cela dépendait surtout de mon humeur.

Ce jour-là, j'étais plutôt heureuse donc elle ne me dérangeait pas. J'étais en train de me faire un récapitulatif mental de toutes les dissertations que j'allais devoir rendre aujourd'hui. Depuis le retour des vacances de Noël, les profs avaient décidé de nous noyer sous les devoirs et les évaluations. Ils étaient stressés ce qui était étrange parce que c'était nous qui devions être stressés, pas eux.

Des rires attirèrent mon attention et je tournai la tête vers l'entrée pour voir Rachel et Percy rentrer en riant et se diriger vers leurs casiers. Je fronçai les sourcils. Encore ? Depuis Noël, ils passaient beaucoup de temps ensemble, non pas que ça me dérangeait mais je n'aurais pas pensé qu'ils puissent aussi bien s'entendre. Je n'étais pas jalouse ni possessive, plutôt déconcertée. J'allais détourner le regard quand une voix retentit, proche de mon oreille.

« Ils passent beaucoup de temps ensemble, tu ne trouves pas ? Bien trop pour de simples amis. » Je serrai les dents en reconnaissant à qui appartenait cette voix. « Tu devrais faire attention, on ne sait pas ce qui peut se passer. Tu ne voudrais quand même pas qu'il te laisse tomber pour une de tes amies, n'est-ce pas ? » Si elle disait ne serait-ce qu'un mot de plus, j'allais lui faire la peau. « Quoique ça ne serait pas étonnant, t'abandonner comme ton père et ta mère l'ont fait. »

Je me retournai en faisant claquer la porte de mon casier ce qui amena le silence dans le couloir où tout le monde regardait désormais ce qu'il se passait.

« Tu ferais mieux de partir avant que je ne décide de faire quelque chose de mal Jessica. » Grommelais-je en la fusillant du regard.

« Pourquoi ? J'ai touché la corde sensible c'est ça ? » Continua-t-elle en s'approchant un peu plus pour me provoquer. « Ou alors parce qu'au fond de toi tu sais que j'ai raison et qu'il n'hésitera pas à te quitter dès qu'il aura trouvé mieux ? »

Trop c'était trop. J'aurais très bien pu la frapper si ce n'était pas pour deux mains qui m'ont retenue par la taille avant que je ne puisse faire un pas de plus. Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir que c'était Percy qui m'avait empêchée de lui arranger le portrait.

« Qu'est-ce que tu veux Jessica ? » Demanda-t-il d'un ton sec alors que je baissais les yeux.

« Rien de spécial, » répondit-elle d'un ton mielleux, « juste dire à Annie de faire attention. On ne voudrait pas qu'elle soit triste. »

Je lui lançai un regard noir alors qu'elle me faisait un sourire hypocrite avant de s'en aller. J'étais toujours dans ma contemplation quand Percy m'en sortit. « Pourquoi est-ce qu'elle est venue te voir ? »

Je l'observai un instant avant de regarder Rachel à côté de lui qui regardait la silhouette de Jessica d'un air sombre. Ma bonne humeur m'avait quittée.

« Pour me pourrir la vie. » Marmonnais-je en partant, n'étant même pas sûre qu'il ait entendu.

J'allai m'installer dans la salle d'anglais en réfléchissant à ce que Jessica m'avait dis. Je sais que je n'aurais pas dû y prêter attention, mais c'était plus fort que moi. Elle avait réussi à s'insinuer dans mon esprit sans que je ne m'y attende. J'étais assise à ma place en regardant dans le vide quand Monsieur Blofis entra dans la salle.

« Bonjour Annabeth. » Dit-il en souriant. « Comment ça va ? »

Je fis un petit sourire. « Bien et vous ? Et Sally ? »

Il hocha la tête et commença à sortir ses affaires. « Tout va bien, elle est juste un peu fatiguée après avoir dû cuisiner un dîner hier puisqu'une des amis de Percy venait. »

Je fronçai les sourcils ne comprenant pas de quoi il parlait. « Mais, il m'avait dis que l'entraînement allait durer plus longtemps car le coach voulait lui parler. »

« Et c'est le cas, » acquiesça-t-il, « Rachel est arrivée après qu'il ait fini. »

Je me figeai. « Rachel ? Oh. »

Il parut confus mais n'eut pas le temps de s'exprimer puisque les élèves commençaient à entrer dans la salle après que la sonnerie se soit fait entendre. Comment ça Rachel ? Non, il ne fallait que je commence à croire ce que Jessica avait dit. Après tout, Percy avait le droit d'être ami avec elle, ce n'est pas parce qu'ils s'entendaient bien qu'il allait forcément se passer quelque chose entre eux.

Il était ami avec toi aussi au début. Oh la ferme stupide conscience.

« Annabeth ? » Je tournai la tête vers le son de la voix et fus accueillie par l'expression concernée de Percy. « Tu vas bien ? »

J'hochai la tête, peu certaine de la confiance que j'avais en ma voix. Je me concentrai à nouveau sur ma feuille et posa la mine de mon stylo dessus pour prendre des notes sur ce que Monsieur Blofis disait, mais mon esprit en décida autrement. Je restai immobile à regarder dans le vide alors que des centaines de questions se bousculaient dans ma tête. Est-ce que Rachel pourrait me trahir comme ça ? Est-ce Percy me laisserait-il tomber pour une autre fille, une de mes amies qui plus est ? Est-ce que je devais m'inquiéter de leur soudain rapprochement ? Pourquoi est-ce que je réagissais comme ceci ? J'aurais dû leur faire confiance, mais pourquoi est-ce que ce n'était pas le cas ? Tant de questions sans réponses.

Le bruit de la sonnerie me fit sursauter et je regardai l'heure avec désarroi. C'était déjà la fin du cours ? Je donnai un coup d'œil à ma feuille qui était restée blanche avant de voir Percy s'accroupir devant moi avec les sourcils froncés.

« Tu es vraiment sûre que tu te sens bien Puit de Sagesse ? Tu as passé l'heure à regarder dans le vide et à ne prendre aucune note. J'ai essayé de t'appeler tout du long, mais c'est comme si tu ne m'entendais pas. »

Le son de sa voix et l'expression de son visage transcrivaient toute son appréhension et un peu d'affolement ce qui suffit à me rassurer un peu. Peut-être que je me faisais des idées.

« Euh oui, » répondis-je en clignant des yeux et en rangeant mes affaires le plus vite possible, « j'ai juste assez mal dormi cette nuit, rien de grave. »

Il ne sembla pas convaincu, mais n'insista pas. On allait sortir quand son beau-père l'appela pour lui parler alors je le saluai avant de me précipiter vers mon prochain cours. On aurait pu penser que je serais passée à autre chose après qu'il ait montré autant d'inquiétude à mon égard, mais je n'arrivais pas à me résoudre à faire taire cette petite voix au fond de ma tête qui me criait de me méfier.

Je restai dans cet état jusqu'au déjeuner où j'étais assise à notre table habituelle à jouer avec mon plat. Percy avait essayé de me faire parler et de me raconter des blagues pour me remonter le moral, mais il avait préféré me laisser de l'espace en voyant que ça ne fonctionnait pas. Néanmoins, il me lançait des regards encore plus fréquemment que d'habitude. Toute la table s'était rendue compte que quelque chose clochait, mais personne n'osait entamer une discussion.

Piper, qui était assise en face de moi et me regardait avec curiosité et confusion, me donna un coup de pied sous la table, attirant ainsi mon attention. Elle m'interrogea silencieusement du regard, mais un rire à sa gauche me fit sursauter.

« Percy arrête ! » S'exclama Rachel en lui frappant la main avec un énorme sourire qui s'étalait de part et d'autre de son visage.

Je resserrai mon emprise sur ma fourchette et me mordis la langue pour éviter de craquer. Depuis le début du repas, ils n'avaient pas cesser de parler et de se taquiner comme s'ils étaient les meilleurs amis du monde, si ce n'est plus. Cette situation avait suffit à me faire encore plus paniquer.

« Sérieusement Percy, stop ! Tu as vraiment une Cervelle d'algues parfois ! »

Alors là c'était trop. C'était mon surnom, j'étais la seule à pouvoir l'appeler comme ça. Je reposai brutalement ma fourchette sur la table, attirant ainsi l'attention sur moi, et me levai en m'emparant de mon sac.

« Je crois que je vais y aller. » Dis-je en ne regardant personne dans les yeux.

Je m'éloignai avant que quelqu'un ne puisse réagir et allai m'installer dans la bibliothèque. L'endroit était calme et silencieux, sauf qu'au lieu de sortir un livre comme j'avais l'habitude de faire quand j'étais assise à ma place, je m'adossai à la table et posai ma tête sur mes bras. Je me détestais pour penser comme ceci, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas leur faire confiance ?

La chaise d'en face racla sur le sol et quelqu'un s'y installa. J'étais trop dépitée pour lever la tête.

« Percy voulait venir mais je lui ai dis que je m'en chargeais, » me dit une voix que je reconnus comme appartenant à Piper, ce qui ne m'étonnait pas tellement, « tu veux savoir pourquoi ? »

Je grognai pour toute réponse, sans bouger pour autant.

« J'ai la forte impression que c'est de sa faute si tu es comme ça, même s'il ne s'en rend pas compte. Tu sais quoi, en faite je suis sûre que c'est ça. »

Je soupirai en fermant les yeux. « Qu'est-ce que tu veux dire ? »

« Annabeth. » Dit-elle d'une telle douceur que je levai la tête pour la regarder dans les yeux. « J'ai vu comment il se comporte avec Rachel et j'ai aussi vu comme ça t'affecte. Personnellement, je ne pense pas que tu devrais te faire du soucis, mais si tu t'en fais c'est qu'il y a une raison. Qu'est-ce que c'est ? »

Je mordillai ma lèvre et baissai les yeux en jouant avec mes mains. Je ne savais pas quoi lui répondre. « Je ne sais pas Pip's, je sais bien que Rachel ne me ferait jamais ça et que Percy... et bien c'est Percy, mais je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Ça m'obsède ! » Je me frottai les yeux et soupirai une nouvelle fois. « Je ne me faisais pas de soucis jusqu'à ce matin, depuis que Jessica est venue me parler. »

Piper secoua la tête avec incrédulité. « Tu sais très bien qu'il ne faut pas que tu l'écoutes, elle court après Percy depuis des années. »

« Je suis au courant, merci. » Rétorquais-je en levant les yeux au ciel et tapotant la table du bout des doigts. « Je sais qu'elle est jalouse et qu'elle veut juste me retourner le cerveau, mais apparemment le savoir ne suffit pas à s'en protéger. »

« Écoute, tu sais quoi ? » Commença-t-elle en se levant et en me prenant par la main pour que j'en fasse de même. « Les histoires de mecs c'est terminé pour aujourd'hui, ce soir tu viens dormir à la maison et on se fait une petite soirée détente que toutes les deux. De toute façon, je ne te laisse pas le choix. »

Je rigolai face à sa positivité et à sa détermination, c'était bien une des raisons pour laquelle Piper était la meilleure amie que jamais je n'aurais pu espérer. Elle me fit un bisou sur la joue et passa un bras autour de mes épaules en m'entraînant vers la sortie. Plus qu'une après-midi à tenir.

____________

« Donne-moi ton téléphone. »

Nous venions tout juste d'arriver chez Piper et mon téléphone n'avait pas arrêté de sonner pendant tout le trajet à cause des messages que m'envoyait Percy. Je ne l'avais pas vu de toute l'après-midi mais j'en étais soulagée. Je savais que ce n'était pas juste de le laisser dans le brouillard total, même si la situation n'était pas de sa faute, mais j'avais besoin de m'éloigner pour penser à autre chose.

« Qu'est-ce que tu vas faire ? » Lui demandais-je en la voyant taper rapidement sur l'écran.

« J'envoie un petit message avant de l'éteindre, nous n'avons besoin d'aucune distraction ce soir. » Elle leva brièvement les yeux vers moi avant de continuer son message. « Désolé, mais Annabeth est momentanément indisponible suite à un grand besoin de s'éloigner de toute la testostérone que produit une certaine espèce humaine, signé La meilleure amie que tout le monde souhaiterait avoir au moins une fois dans sa vie. » Dicta-t-elle avant de me regarder et de battre des cils avec innocence.

« Tu es un vrai phénomène Piper McLean. » Déclarais-je en souriant et en prenant mon téléphone éteint qu'elle me tendait. Elle dégagea son visage de ses cheveux à la manière Jessica et inspecta ses ongles en me faisant rire. « Bon, qu'est-ce que tu as prévu ? »

Elle reprit son sérieux et commença à me traîner vers la sortie, me rendant ainsi confuse. « Tout d'abord, on va aller faire quelques courses et s'arrêter au Starbuck du coin. »

Et c'est comme ceci que nous nous sommes retrouvées une demi-heure plus tard assises à une table chez Starbuck avec des sacs de courses à nos côtés. Piper s'amusait à relooker tous les garçons qui passaient et à me demander mon avis.

« Et le brun tu le trouves comment ? »

Je suivis du regard la direction qu'elle montrait. C'était un garçon d'environ mon âge aux cheveux bruns courts et aux yeux marron clairs. Il avait les traits fins mais rien d'exceptionnel.

« Passable. » Répondis-je en prenant une gorgée de ma boisson.

« Sérieusement Chase, qu'est-ce que tu as devant les yeux ? » Demanda-t-elle en secouant la tête. « Bon, et celui-ci ? »

Il s'agissait d'un grand blond aux yeux bleu foncés avec un look de surfeur. Je grimaçai et secouai la tête. « Non. »

Elle soupira. « J'avais oublié, les blonds c'est pas ton style. Très bien, celui-là ? »

Le concerné était un peu plus âgé avec des cheveux noir tirant vers le brun et des yeux bleu clairs. « Pas terrible. »

« Annabeth ! » S'exclama-t-elle en posant sa boisson sur la table. « Ils ne peuvent pas tous avoir des cheveux noir de jais en bataille avec de beaux yeux bleu-vert océan et des abdos en fer forgé ! »

Je levai les yeux au ciel sachant très bien de qui elle me parlait. « Aucun rapport. » Elle me regarda avec scepticisme. « Et puis dois-je te rappeler que tu es en couple Pip's ? »

« C'est vrai, » admit-elle en me pointant du doigt, « et je ne quitterais ou tromperais Jason pour rien au monde, mais ça ne veut pas dire que mes yeux ne peuvent pas profiter du spectacle qui leur est offert. »

Je rigolai mais mon rire fut de courte durée puisque deux garçons s'arrêtèrent à côté de notre table en souriant.

« Salut, » commença le plus grand des deux avec un sourire qui se voulait charmeur, « on vous a aperçues d'un peu plus loin et on se demandait si on pouvait vous payer un coup à boire ? Vous savez, pour faire connaissance. »

J'arquai un sourcil et m'apprêtais à répondre mais Piper me coupa avec un soupir dramatique. « Malheureusement les gars, je suis en couple avec une personne merveilleuse et que j'aime de tout mon cœur, et ma copine ici-présente traverse une période tumultueuse. Voyez-vous, son copain est un peu stupide- »

« Hey ! » La coupais-je avec indignation. « Ça c'est pas vrai, Percy est intelligent et intuitif ! »

Elle m'ignora et continua sur sa lancée. « -et il la stresse sans s'en rendre compte. Bien sûr, il n'a pas de mauvaises intentions et est fou d'elle, mais il prend quand même de mauvaises décisions. Alors, malgré tout ça, on peut dire que vous arrivez trop tard les mecs, la place est déjà prise. »

Ils la regardaient comme si elle était devenue folle et s'enfuirent en un claquement de doigt. De mon côté, je l'observais avec ébahissement. Est-ce que ça venait vraiment de se passer ?

« Tu devrais être comédienne Piper. » Rigolais-je en me remettant de mes émotions.

« Nah, » dit-elle en secouant la tête, « le monde de mon père ? Très peu pour moi. »

Et on éclata de rire. Le reste de la soirée fut tout aussi drôle. On dansait jusqu'à en être épuisées, on chantait jusqu'à en perdre haleine et on imitait les personnes qu'on n'aimait pas juste pour notre plaisir personnel. Honnêtement, c'était exactement ce dont j'avais besoin.

____________

"Dans plusieurs civilisations antiques, comme l'Égypte ou la Mésopotamie, l'architecture et l'urbanisme reflètent constamment le divin et le surnaturel. De plus, elles ont recours à la monumentalité dans l'architecture pour symboliser le pouvoir politique des dirigeants, de l'élite, ou de l'État lui-même. L'architecture et l'urbanisme des civilisations telles que la Grèce antique et la Rome antique évoluèrent à partir d'idéaux civiques plutôt que religieux ou empiriques, et de nouveaux types de constructions émergèrent." Cela faisait au moins une dizaine de fois que je relisais ces phrases sans les comprendre. C'était comme si mon cerveau refusait de donner du sens aux mots imprimés sur la page.

J'étais un peu fatiguée dû au fait que nous nous étions couchées tard la veille, mais ce n'était pas la raison de mon manque de concentration. En fait, c'était surtout parce que je n'avais pas vu Percy de la journée, même si je n'avais pas cherché à l'éviter. Ou peut-être que si, mais inconsciemment alors.

La bibliothèque était déserte, mais je m'étais tout de même installée au fond de la salle près des fenêtres sur un canapé. J'avais enlevé mes chaussures pour me mettre en tailleur et ainsi me mettre à l'aise pour faciliter ma concentration et ma dyslexie, mais rien n'y faisait. J'avais l'impression de retomber dans l'époque où j'essayais de lire mes premiers livres, mais que je n'arrivais à déchiffrer qu'un mot sur trois.

Je regardais la page de mon livre d'une expression vide quand quelqu'un s'assit à côté de moi. « Ok, j'ai absolument besoin que tu me dises ce que j'ai fait de mal. Ça fait deux jours que j'y penses, mais je n'ai rien trouvé et j'ai l'impression que mon cerveau va exploser à force de trop réfléchir. Alors, je t'en supplie, dis-moi. »

Je regardai Percy sans comprendre, ses paroles étant rentrées par l'une de mes oreilles pour sortir par l'autre. « Pardon ? »

Ses épaules s'affaissèrent quand il soupira. « Tu m'évites comme si j'étais la peste depuis hier, pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? »

La réalisation s'abattit sur moi comme si je m'étais prise un camion en pleine face. « Non, je ne t'évite pas et ce n'est pas ta faute, du moins pas vraiment, c'est juste que ... » Je ne savais pas comment lui dire, mais j'observai son expression insistante. Ses beaux yeux vert me suppliaient de lui expliquer. « C'est ridicule. Tu vas me trouver ridicule, même moi je me trouve ridicule. »

Je baissai les yeux avec honte mais il me prit le menton pour me forcer à le regarder. « Dis-moi s'il te plaît Annabeth, ça me tue. »

Je soupirai et fermai les yeux pour me donner du courage. « C'est juste que, tu passes beaucoup de temps avec Rachel depuis Noël et, je sais pas trop, je pense que j'ai eu peur que tu me laisses tomber pour elle. Tu vois, je t'avais dis que c'était ridicule. »

J'ouvris les yeux et le regardai froncer les sourcils. « Rachel ? Te laisser tomber pour elle ? » Il secoua vigoureusement la tête. « Rachel est géniale, mais jamais je ne pourrais avoir de sentiments romantiques envers elle. Certes, on a beaucoup de choses en communs, mais je la considère davantage comme une autre de mes cousines, c'est tout. Et puis, pourquoi est-ce que je te laisserais tomber alors que tu es... et ben tu es toi ? »

Je le regardai avec incompréhension. Ce qu'il venait de dire me faisait le même effet que s'il m'avait dit que les dieux grecs existaient. « Enfin Percy, tu as des milliers de raisons de me quitter. »

« Mais qu'est-ce que tu racontes ? » Dit-il en secouant la tête.

« C'est vrai, je ne suis pas belle, je ne suis pas drôle et je suis littéralement l'opposée de ce que tu es. La seule chose que j'ai pour moi c'est mon intelligence, et encore je suis une Miss je-sais-tout ce qui peut être vachement rédhibitoire. J'ai plein de problèmes de famille et j'essaie de paraître sûre de moi alors que j'ai plein d'insécurité et que j'ai une peur bleu de l'abandon. Donc oui, tu peux clairement trouver mieux. »

Il me regardait avec un mélange d'horreur et de stupéfaction. Il avait la bouche entrouverte et cligna des yeux plusieurs fois. « Déjà, laisse-moi te dire une chose, tu n'es pas une Miss je-sais-tout puisque tu te trompes sur toute la ligne. Tu es drôle et tu es magnifique ! Celui qui ose dire le contraire a de la merde dans les yeux. Tu es peut-être l'opposée de moi, mais c'est justement ce qui est génial car tu m'aides à m'améliorer sur tous les domaines. Tu as des problèmes de famille et alors ? Ce n'est pas de ta faute si tes parents ne savent pas apprécier ce qu'ils ont. Que tu ne sois pas sûre de toi ne veut pas dire que tu n'es pas forte et que tu ne vaux rien, c'est bien tout le contraire. Après tout ce que tu as vécu, c'est normal qu'il y ait des conséquences et le fait que tu ai peur de l'abandon te rend encore plus attachante et dissuade n'importe qui de te laisser tomber. » L'entendre dire ça me donnait envie de pleurer et il me prit la main et me fixa droit dans les yeux. « Tu es magnifique et exceptionnelle en tout point Annabeth, ne laisse jamais personne te convaincre du contraire. »

Je cherchai sur son visage la moindre trace qu'il disait ça uniquement pour me faire plaisir mais ne trouva que de la sincérité. Je ne l'avais jamais entendu parler comme ça, avec autant de conviction et de passion. C'était comme si je lui avais brisé le cœur en lui disant ce que je pensais réellement de moi-même. La plupart des gens pensait que j'étais sûre de ce que je faisais et que je ne doutais jamais de moi, mais c'était totalement faux. Ce n'était qu'une image de façade que je me donnais.

Je soupirai et passai me bras autour de son torse pour poser ma tête contre sa poitrine. Le battement de son cœur me rappelait le mouvement régulier des vagues qui s'écrasaient contre le rivage. C'était cadencé et permanent. Percy passa ses bras autour de mes épaules et me serra contre lui en m'embrassant sur le haut de la tête.

« Merci. » Murmurais-je en fermant les yeux pour profiter un maximum de ce moment.

« Ne me remercie pas pour avoir dit la vérité. Tu es bien trop importante pour moi pour que je te laisse penser de telles choses à ton propos. »

Un faible sourire apparut sur mes lèvres et j'enfouis un peu plus mon visage dans son sweat-shirt. Il m'avait manquée.


Nombre de mots : 3834

'Sup Guys !

Il est pas très heureux ce chapitre 21 hein ? Et encore vous avez rien vu baah ! La fin est mignonne en tout cas.

Enfin bon, n'hésitez pas à commenter, dire ce que vous en pensez, poser des questions et donner des idées.

Peace Out 🤙🏼

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro