Chapitre 10 - « La fameuse fille d'Athéna. »
Cela faisait trois semaines maintenant que Thalia était partie. Même si son absence se faisait sentir et qu'elle me manquait terriblement, je commençais petit à petit à m'y faire. Aucune des filles n'était au courant du cauchemar et de mon état émotionnel quelque peu bancale. Je ne voulais pas les inquiéter inutilement.
Durant ces trois semaines il y avait une chose à laquelle je ne m'étais pas habituée. Le comportement de Percy. Comme je l'avais prédis, après la conversation qu'il devait avoir eu avec les garçons, il mettait de la distance entre nous et je ne savais pas comment y remédier. À chaque fois que j'essayais de me rapprocher de lui, il me repoussait comme si je lui étais néfaste. Cette situation me ramenait sans cesse aux propos qu'il avait eu dans mon rêve et je n'arrivais pas à me le sortir de la tête.
Hazel et Piper se sentaient coupables et essayaient par tous les moyens d'arranger les choses comme de lui parler, d'envoyer les autres, mais rien n'y faisait. Percy s'éloignait de plus en plus et je ne pouvais rien faire. Je n'avais aucune solution, j'étais impuissante.
La nuit non plus ne me portait pas conseil. J'étais incapable de dormir plus de quatre heures puisque je faisais encore et toujours le même cauchemar, ce qui le rendait impossible à oublier. Heureusement, il n'y avait aucune répercussion sur mes notes mais je commençais petit à petit à prendre du retard dans mes devoirs. Je savais que pour remédier à ces deux problèmes il fallait que j'arrange les choses avec Percy mais je ne savais pas comment faire.
Ce sont ces pensées qui occupaient mon esprit quand j'entrai dans l'appartement de ma mère après une énième journée éreintante de cours. Je m'apprêtais à monter dans ma chambre quand ma mère m'appela.
« Annabeth ! Est-ce que tu peux venir une minute s'il te plaît ? »
Je soupirai. Décidément je n'avais pas le droit à un peu de repos. « Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai beaucoup de choses à faire alors- »
Je m'arrêtai quand j'entrai dans le salon et vis qu'elle n'étais pas seule. Un homme d'une quarantaine d'années et aux yeux bleu était assis sur l'un des canapés. Il portait un costume visiblement de grand couturier mais avait un sourire chaleureux, ce qui cassait l'image de l'homme d'affaire froid.
« Je te présente Hermès, le patron d'une des plus grandes entreprises de transport du pays et aussi l'un de mes collaborateurs. » Me dit ma mère avec son sourire le plus ravissant. « Et voici son fils Luke Castellan, il est ici pour apprendre du métier de son père. »
Je suivis la direction qu'elle montrait pour y trouver une personne que je n'avais pas remarqué, debout dans un coin de la pièce. Luke ressemblait à son père sur certains points. Il avait les mêmes yeux que lui et partageait certains traits communs comme la forme du visage et du nez, sauf qu'il était blond. Une cicatrice s'étendait sur la partie gauche de son visage, effaçant ainsi le cliché du surfeur californien. Il semblait un peu plus âgé que moi.
Je les saluai en leur serrant la main et me tournai vers ma mère. « J'ai beaucoup de travail alors je monte dans ma chambre. »
J'allais tourner les talons quand elle m'interpella. « À vrai dire, j'espérais que tu pourrais tenir compagnie à Luke pendant que nous réglons certaines affaires. »
Je fronçai les sourcils à cette remarque. « Mais, n'as-tu pas dis qu'il était là pour apprendre du métier de son père ? Quelle est l'utilité s'il n'est pas présent quand vous parlez justement d'affaires ? »
Le regard de ma mère se durcit comme si j'avais dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Oups. « Ce n'est pas des sujets auxquels il a besoin d'assister alors ne discute pas s'il te plaît. »
Je ravalai la réplique cinglante que j'avais envie de lui jeter à la figure et acquiesçai comme la petite fille docile que j'étais. Tous deux se levèrent et allèrent dans le bureau de ma mère. Je voyais très bien où elle voulait en venir mais son plan allait malheureusement tomber à l'eau.
Un silence bizarre s'installa entre moi et Luke et je n'étais certainement pas celle qui allait le rompre.
Au bout de quelques secondes, il s'éclaircit la gorge. « Alors c'est toi la fille prodige d'Athéna ? »
Je croisai les bras et leva les yeux au ciel. « Et bien je ne sais pas toi mais je ne vois personne d'autre ici alors je suppose que oui. »
Il lâcha un rire nerveux et se passa une main derrière la nuque. « Oui tu as raison, c'était une remarque stupide. »
Je soupirai. Après tout, je ne pouvais pas rejeter ma mauvaise humeur sur lui, c'était seulement un pion de ma mère et il n'y était pour rien. « Excuse-moi, je suis un peu à cran et je sais très bien pourquoi ma mère t'a laissé ici. »
« Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas. En plus je ne suis pas du tout ici pour le travail de mon père, à vrai dire je fais des études dans la musique. »
Je lui fis signe de me suivre et me dirigeai vers la cuisine. Décidément, ma mère ne reculait devant rien pour me pourrir la vie.
« Alors pourquoi as-tu accepté de venir ? » M'étonnais-je en nous servant un verre d'eau.
Il me remercia et s'en empara. « Je ne sais pas trop, je pense que j'étais curieux et que je voulais rencontrer la fameuse fille d'Athéna. » Me dit-il avec un sourire.
Je serrai les dents, fameuse encore ce mot. « Écoute, je sais que ma mère met tout en œuvre pour m'éloigner de... » Je me stoppai. Je n'allais quand même pas me confier à un étranger. « Enfin bon, elle s'attend à ce qu'il se passe quelque chose entre nous deux mais je ne suis pas du tout intéressée, désolé. »
Je pouvais peut-être paraître froide et directe mais je n'avais pas du tout la tête à jouer aux petits jeux sournois que ma mère pouvait mettre en place.
À ma grande surprise, le sourire de Luke s'élargit. « C'est bien ce que j'avais cru comprendre, mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas mon objectif non plus. » Il rigola face à mon expression choquée. « Comme je te l'ai dit, je suis curieux et peut-être que l'on pourrait devenir de bons amis. En plus je serais prêt à parier que tu penses à quelqu'un d'autre. »
Je me figeai sur place. Je ne pouvais quand même pas être aussi prévisible, non ? Et même si c'était le cas, pourquoi est-ce que je me confierais à Luke alors que je venais tout juste de le rencontrer ? Pourtant il m'inspirait confiance et le fait qu'il ne prêtait pas attention à ce que ma mère voulait jouait en sa faveur.
J'abandonnai et soupirai. « C'est vrai, » admis-je avant de reposer mon verre sur la table et de pencher la tête légèrement sur le côté, « mais c'est compliqué. »
« Alors explique-moi, » dit-il en s'asseyant sur l'un des tabourets, « j'ai tout mon temps. »
Je le regardai dans les yeux. Il semblait sincère et puis qu'est-ce que ça pouvait me coûter de tout lui raconter ?
« Percy. » Commençais-je en prenant place autour de la table. « C'est comme ça qu'il s'appelle, malheureusement c'est aussi le fils de l'ennemi de ma mère alors elle n'apprécie pas trop que je sois trop proche de lui. Elle fait donc tout ce qui est en son pouvoir pour m'en éloigner. » Je rigolai d'un rire sans humour. « Sauf que maintenant ses plans ne servent plus à rien puisqu'il à décidé de s'éloigner par lui-même. »
Luke fronça les sourcils. « Pourquoi ça ? »
« Disons qu'il a eu une petite conversation avec ses amis qui au lieu de tourner en ma faveur à fait tout le contraire. »
Il resta silencieux pendant quelques secondes et semblait réfléchir. Quand il prit enfin la parole, il me fixa droit dans les yeux. « Déjà, ignore ce que veut ta mère. Ce n'est pas à elle de choisir pour toi, crois-moi, je sais de quoi je parle. Mon père ne voulait pas que je parte dans la musique et pourtant regarde où j'en suis. » Il me montra une carte qui provenait certainement de son école de musique. « Ensuite, je pense que tu ne devrais pas laisser ce Percy s'éloigner davantage. »
« D'accord, mais je fais quoi ? » Demandais-je en fronçant les sourcils.
« Ça c'est à toi de le savoir, mais ne lui laisse pas le choix de te parler, il ne doit pas s'enfuir. »
Je considérai cette option. Ça pourrait fonctionner, seulement la dernière fois que nous ne lui avions pas donné le choix c'est ce qui avait conduit à cette situation. C'était une solution à double-tranchant : soit elle fonctionnait et tout redevenait comme avant, soit les choses s'aggravaient et je le perdais définitivement.
« Tu as raison, » m'exclamais-je, « je dois faire quelque chose. » Luke me répondit par un sourire rayonnant. « Merci, vraiment. »
Il balaya ma remarque de la main. « Y'a pas de quoi, c'est ce pourquoi sont fais les amis. »
Je rigolai et j'allais lui répondre quand nos parents firent leur apparition. Après quelques formalités, Luke et son père étaient sur le départ.
« J'ai passé un très bon moment avec toi Annabeth, j'espère qu'on pourra se refaire ça bientôt. » Me dit Luke.
« Quand tu veux. » Lui répondis-je avec un sourire sincère.
Ils nous saluèrent une dernière fois avant de disparaître dans leur voiture.
Ma mère se tourna vers moi en fermant la porte. « Je vois que tu t'es bien entendue avec Luke, c'est une bonne chose. »
Je lui adressai un faux sourire. « En effet, on a décidé d'un commun accord que l'on serait de bons amis. J'espère que tu es contente. »
Sur ce je tournai les talons et montai dans ma chambre, mais laissez-moi vous dire quelque chose, son expression était inestimable.
_____________
Après ma conversation avec Luke, je me sentais un peu plus légère. Un plan commençait déjà à se former dans ma tête mais avant de le mettre à exécution, je devais terminer mes devoirs. Malheureusement, ce que je n'avais pas prévu c'était de m'endormir en plein exercice sur les calculs intégrales. Oui, on pouvait vraiment dire que je manquais de sommeil.
Et évidemment, comme à chaque fois que je dormais mon pire cauchemar faisait son apparition. Ce n'était donc pas étonnant de m'être réveillée une heure et demi plus tard, complètement perdue et paniquée. Seulement, cette fois-ci quelque chose était différent. Je ne sais pas si c'était mon état d'esprit ou la fois de trop mais je ne pouvais plus y tenir.
À chaque rêve, j'essayais de repousser toutes les émotions qu'il provoquait en me disant que je les réglerais plus tard. Ce n'était peut-être pas la bonne chose puisque j'étais à présent dévastée. Je manquais de sommeil, j'avais de plus en plus de mal à me concentrer et je me sentais seule. Terriblement seule.
Ma mère était partie à l'une de ses réunions alors je pris la seule décision qui s'imposait. Je pris mes clés, sortis de l'appartement et m'élançai. Je ne m'arrêtai pas jusqu'à ma destination. Pendant que je courais, les larmes coulaient sans que je puisse les en empêcher. Après environ dix minutes de course, j'étais arrivée devant la porte et je m'apprêtais à frapper. C'est à ce moment que je commençai à douter. Et si ce n'était pas une bonne idée ? C'est vrai, je ne pouvais pas débarquer comme ça et surtout dans cette état. Il fallait vraiment que j'arrête de réfléchir et de me poser des questions alors, sur un coup de tête, je frappa.
C'était peu de temps après que la porte s'ouvrit pour y exposer une femme enceinte de deux mois et demi qui resplendissait.
« Annabeth ! » S'exclama Sally avec un sourire rayonnant. Seulement quand elle se rendit compte de mon état, il retomba immédiatement. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
Elle me prit dans ses bras et ne me lâcha pas jusqu'à ce que je me calme. C'était une des choses que j'aimais le plus chez Sally, elle était bien plus une figure maternelle pour moi que ma propre mère. Après quelques minutes, mes pleures diminuèrent et Sally m'entraîna à sa suite dans le salon et alla chercher quelque chose à boire. Quand elle revint, elle s'assit à côté de moi et posa une main dans mon dos.
« Je suis désolée Annabeth, mais Percy n'est pas encore revenu de chez Grover. » Me dit-elle avec une expression concernée.
« Ce n'est pas grave, ce n'est pas lui que je suis venue voir de toute manière. »
Et c'était le cas. Depuis quelques semaines, je m'étais beaucoup rapprochée de Sally, c'était un peu comme si je voulais combler l'absence de ma mère.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ma chérie ? » Me demanda-t-elle d'un ton doux.
Je pris une grande inspiration pour rassembler tout mon courage. « Juste avant que Thalia ne parte, j'ai fait un rêve qui regroupait toutes mes peurs. En gros, tous mes proches s'étaient transformés en araignées et me disait des choses horribles. » Je fis une pause pour trouver les bons mots. « Percy en faisait parti. Il disait qu'il ne m'aimerait jamais comme je le faisais et que je n'étais qu'un lot de consolation. Le pire dans tout ça, c'est que dans la vrai vie il fait tout pour m'éviter donc je ne sais pas trop comment le prendre. »
Sally m'observa quelques secondes avant qu'un léger sourire apparaisse sur son visage. « Oh ma puce, tu sais les rêves ne sont qu'une représentation déformée de la réalité. Généralement, il s'agit de ton inconscient, suite à un événement, qui interprète les choses à sa manière pour en faire sa réalité. Il ne faut pas que tu y prêtes attention, après tout ils ne prédisent pas l'avenir. » Elle s'arrêta et rigola doucement. « Et puis, en ce qui concerne Percy, on peut dire qu'il n'a pas la réaction la plus adaptée à la situation. »
Je la regardai sans comprendre où elle voulait en venir.
« Percy a toujours été comme ça. Il a un très bon esprit de déduction comme tu as pu déjà le remarquer, mais quand la situation implique des filles, et bien disons que ce n'est plus le cas. S'il s'éloigne de toi c'est uniquement parce qu'il ne comprend pas ce que tu veux, on peut dire qu'il est un peu naïf sur ce sujet. Tu ne dois pas créer de lien entre ton rêve et cette situation car il n'y en a pas, ne fais pas cette erreur Annabeth. »
Je réfléchis aux paroles que je venais d'entendre. Sally avait raison, un rêve n'était qu'un rêve après tout, je n'aurais pas dû y prêter autant d'attention. Ou du moins, j'aurais dû en parler plus tôt. Du côté de Percy, j'avais la raison à son comportement mais je ne savais pas comment y remédier.
« Donc, » essayais-je, « si j'ai bien compris, tout ce que j'ai à faire c'est lui parler ? » Elle acquiesça. « Mais il ne fait que m'éviter ! »
« Il ne pourra pas le faire ici, et encore moins quand il te verra dans cet état. »
J'allais lui demander ce qu'elle entendait par là mais je n'en eus pas l'occasion puisque la porte d'entrée s'ouvrit et la voix de Percy résonna dans l'appartement.
« Je suis rentré maman. Je sais, je suis en retard mais Grover voulait à tout prix me présenter quelqu'un. »
À cet instant j'avais envie de partir en courant et de me cacher pour pouvoir éviter cette confrontation. Malheureusement, le temps me manqua car Percy fit irruption dans le salon quelques secondes après. Lorsque son regard se posa sur moi, il se figea et ne dit pas un mot. Ses cheveux étaient encore mouillés de l'entraînement de natation et je ne pus m'empêcher de remarquer qu'il ne portait pas son sweat. Sauf que je réalisai que je l'avais toujours et que ça faisait trois semaines qu'il ne me l'avait pas réclamé. Pourquoi ?
Son expression passa de choquée à paniquée quand il prit compte de mon état. Je ne pouvais pas l'en blâmer, je devais avoir l'air d'un monstre grec avec des yeux rouge et bouffis et des cheveux en pagailles. « Annabeth, qu'est-ce qu'il t'est arrivée ? »
Je ne sais pas si c'était l'inquiétude que j'entendais dans sa voix ou alors le fait que c'était les premières paroles qu'il me disait qui ne parlait pas d'anglais depuis des semaines, mais toutes mes émotions m'envahirent une nouvelle fois et les larmes me montèrent aux yeux. Je me jetai dans ses bras sans même faire attention à Sally qui s'éclipsait discrètement de la pièce ou alors au choc qu'il devait toujours surmonter. À ma grande surprise, Percy n'hésita pas à me rendre mon étreinte.
Pour me calmer, je me concentrai sur le rythme de son cœur. Son battement régulier avait quelque chose de permanent et de rassurant, tant bien que j'aurais pu passer une éternité à l'écouter. L'odeur de chlore et de sel marin était familière, me rappelant que je n'étais pas coincée dans ma solitude. Je me sentais en sécurité dans ses bras, comme si j'avais enfin trouvé la maison que je cherchais depuis longtemps.
Aucun de nous deux ne bougea pendant quelques minutes jusqu'à ce que je sois suffisamment sereine pour m'expliquer. Je me reculai à contre-coeur et quand je leva les yeux vers Percy, quelque chose dans son regard me disait que c'était réciproque.
« Je suis désolée, » lui dis-je en essuyant mes larmes d'un revers de main et en me rasseyant sur le canapé, « je n'aurais pas dû débarquer sans prévenir et encore moins dans un état pareil. »
« Certainement pas ! » S'exclama-t-il en prenant la place que sa mère avait occupé quelques instants plus tôt. « Tu peux venir quand tu le souhaites et encore plus dans ces conditions. Je refuse de te laisser dans un état pareil. »
C'était impressionnant comme la situation pouvait être ironique. Si j'étais dans cet état c'était principalement à cause de lui et maintenant il me disait qu'il ne voulait pas que je sois comme ceci.
« Maintenant dis-moi ce qu'il s'est passé car ce n'est pas la Annabeth forte que j'ai toujours connu. »
Un petit sourire apparut sur mon visage alors que je baissais les yeux sur mes mains. « C'est juste que, ces derniers temps, j'ai beaucoup été à cran et déstabilisé moralement à cause de plusieurs facteurs et l'accumulation m'a rendue comme ça. Comme une petite chose fragile et vulnérable sans défense. »
« Sans vouloir te vexer, je ne pense pas que tu puisses être fragile et encore moins sans défense. Tu fais bien trop peur pour que quelqu'un ai envie de t'attaquer. » Dit-il en rigolant, un son que je n'avais pas entendu depuis bien trop longtemps.
Quand je nous entendais parler comme ça, j'avais l'impression que rien n'avait changé et pourtant tout était si différent. J'étais heureuse de le retrouver mais nous ne nous étions toujours pas expliqués et ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait ignorer.
Percy sembla remarquer mon soudain changement d'humeur car il reprit la parole. « Je suis désolé. » Je le regardai avec confusion. Il secouai la tête et baissai les yeux en signe de culpabilité. « Je voyais très bien que tu n'étais pas dans ton état normal mais je n'ai rien fait pour t'aider. Au lieu de ça je n'ai fait que t'ignorer à cause de stupides raisons alors que tu semblais traverser une mauvaise passe et que tu n'avais plus ta meilleure amie à tes côtés. Alors désolé, je n'aurais pas dû réagir d'une telle façon. »
Il leva le regard en prononçant la dernière phrase et ce que j'y trouvai me mît du baume au cœur. La sincérité et la culpabilité qu'il ressentait semblaient créer un ouragan dans ses yeux et j'aurais pu m'y perdre pendant une éternité.
C'était une des seules fois dans ma vie où je ne savais pas quoi répondre à quelqu'un, alors je me dispensai des mots et lui adressai un sourire qui, je l'espérais, exprimait toute la gratitude que je ressentais à l'entente de ses mots.
Il sembla recevoir mon message puisque son habituel sourire en coin fit son apparition sur son visage. C'était aussi l'une des choses qui m'avait le plus manqué chez lui, son sourire.
Je lui tendis la main. « On tourne la page et on écrit un nouveau chapitre ? »
Percy s'en saisit et répondît. « On tourne la page et on écrit un nouveau chapitre. »
Nombre de mots : 3392
Hey people !
Et voici le chapitre 10 ! Vous vous demandez certainement pourquoi le 9 et le 10 sont sortis à un jour d'intervalle ? Bien tout simplement parce que j'étais inspirée, j'avais du temps libre en ce jour férié et je voulais m'excuser du retard que je prenais dans l'écriture et la publication des chapitres suivants. Donc profitez-en bien !
Je sais que de nombreuses personnes penseront que la réaction d'Annabeth est un peu OOC mais j'estime que chacun de nous peut faire preuve de faiblesse et elle n'est pas une exception. Enfin bon moi ça me plaît ! Et puis Luke les gars ! Il fait enfin son apparition ! À votre avis, bon ou mauvais ?
Ensuite je voulais vous dire que je viens d'être spoiler sur le tome trois des Travaux d'Apollon et un événement aussi terrible que dévastateur se passe. Je n'ai carrément pas envie de me rapprocher de cette partie de l'histoire d'Uncle Rick pour la suite de la mienne car ça me donne juste envie de pleurer à chaudes larmes.
Bref, je m'arrête là car après vous ne me verrez plus jamais de la même façon alors n'hésitez pas à commenter, poser des questions ou donner des suggestions. On se voit cette fois-ci plus tard pour le chapitre 11 !
Peace Out🤙🏼
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro