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Chapitre 25 : Nuit de cauchemar

   Le soleil se coucha paresseusement. Les sacs de voyage de Renard et Lapine attendaient sagement, enfermés à double-tour dans la caserne. Il ne faudrait pas risquer qu'ils fuient pendant la nuit, avant que Justine puisse faire honorer sa part du marché à l'ex-militaire.

— Il y a un problème ? demanda Charlotte à son colocataire qui semblait mal à l'aise.

   Renard faisait les cent pas dans le minuscule espace commun de leur préfabriqué. Il tournait et retournait autour de la petite table, se cognant parfois dedans avec un juron à peine étouffé.

— Oui, répondit-il après avoir hésité un instant sur l'explication à donner, préférant finalement la franchise. On doit partir demain aux aurores.

— Pourquoi ?

— Tu te rends bien compte qu'on a du mal à se réapprovisionner, les quantités de nourriture sont de plus en plus minimes.

— Oui...? l'incita à poursuivre la jeune femme qui sentait une boule se former dans son estomac et ses doigts aller chamailler les perles de son collier.

— Et bien, ils ne peuvent plus nous garder avec eux.

— Oh ! Et pourquoi nous ?!

   Au fond d'elle-même, elle connaissait la réponse. Mais c'était trop dur de se l'avouer. Elle avait besoin de l'entendre de la bouche de Renard. Elle gardait l'infime espoir que ça ne soit pas ce qu'elle pensait, qu'elle se trompait.

— Nous ne serons pas les seuls, mentit-il pour ne pas avoir à lui dire que tout était indirectement à cause d'elle.

— D'accord, je vois. Nous repartirons en voiture ?

— Non, ils la gardent. Ils nous laissent un sac de survie chacun. Le prochain camp n'est apparemment pas très loin, on va devoir faire le chemin à pieds.

   En réalité, il n'en savait encore rien du tout. Il voulait juste arrondir les angles pour que la pilule passe mieux. Il aviserait plus tard, chaque chose en son temps. La galère était déjà immense, pas besoin d'en rajouter davantage.

   Charlotte fit la moue. Ici, même si ce n'était pas l'idéal, ils avaient trouvé un équilibre de vie qu'ils n'auraient sûrement pas ailleurs tant que la guerre gronderait encore. Devoir à nouveau être nomades, c'était courir un danger certain. Elle préférait largement continuer à croiser le regard perfide du parasite qu'était Justine, plutôt que prendre le risque de se retrouver face à un soldat russe.

   La jeune femme alla se coucher la boule bien installée au creux du ventre. Elle mit du temps à s'endormir. Beaucoup de temps. Tellement de temps que la nuit était déjà largement tombée quand elle entendit la porte d'entrée de leur préfabriqué s'ouvrir. Intriguée, elle tendit l'oreille.

— Bonsoir Renard, dit la voix mielleuse de Justine. Comme promis, je passe te dire au-revoir.

— Chut ! Ne la réveille pas.

— J'espère qu'elle dort profondément.

   Justine eut un petit rire. Qu'était-il en train de se passer ? Pourquoi venait-elle faire ses adieux à Renard en pleine nuit ? La boule dans l'estomac de Charlotte grossit encore plus. Elle se refusait à comprendre. Ça ne pouvait pas être possible. Pas ça, pas juste sous son nez.

   Depuis combien de temps leur petit manège durait ? Si Renard était préoccupé ce soir, c'était parce qu'il regrettait leur départ, ou sa rupture forcée avec Justine ? Pourquoi l'avait-il emmenée faire cette promenade la veille ? Était-ce une ruse pour l'amadouer, pour qu'elle ne se doute de rien cette nuit ? Pour éloigner les ragots autour du couple qu'il formait avec Justine ? Combien de fois l'avait-il emmenée près du lac ? Il avait l'air de bien connaître cet endroit. Qu'y avaient-ils fait ?

   Comme dans un cauchemar, Charlotte entendit alors les deux amants entrer dans la chambre de Renard. Elle entendit les vêtements tomber au sol. Elle entendit des baisers, sans pouvoir distinguer de qui ils provenaient, et puis elle entendit les draps remuer, et un bruit d'emballage.

— J'ai si envie de toi, murmura suavement Justine de l'autre côté de la trop fine cloison.

   Renard ne répondit pas. Il serrait la mâchoire. Il avait envie de lui hurler dessus. Il avait envie que tout s'arrête. Il espérait que Charlotte soit profondément endormie. C'était son propre cauchemar, pas le sien. Il fallait qu'il l'en préserve.

   Justine avait eu la présence d'esprit d'emmener un préservatif avec elle. Ils eurent beaucoup de mal à l'enfiler car le beau brun n'arrivait pas à maintenir son érection. Le corps parfait de la blonde ne suffisait pas. Bien au contraire, il le débectait.

   Quand ils franchirent enfin cette première étape, Justine n'attendit pas qu'il débande à nouveau, et elle l'enfourcha avant de prendre sauvagement son pied. Elle remuait comme une folle, s'essoufflant, hahanant, haletant. Sous elle, Renard attendait juste que ça passe. Il n'avait pas envie, il ne voulait pas. Pour une fois, il remerciait ses émotions de s'être fait la malle.

— On change ! ordonna Justine rouge d'effort et le souffle court.

   Dirigeant comme toujours les opérations, la blonde imposa une levrette à Renard. Elle voulait qu'il soit actif. Elle voulait qu'il la prenne, là, à une fine cloison de distance de cette salope de Charlotte. Elle voulait que ce soit lui qui mène cette danse infernale, qu'il fasse lui-même du mal à cette putain de gamine qui tenait tant à lui.

   Dégoûté, le grand brun était en difficulté pour conserver sa vigueur. Cela n'échappa pas à Justine qui commença à s'énerver. Sa patience rendue possible par cette séance de sexe qu'elle attendait depuis si longtemps avait quand même ses limites. Comment un homme pouvait-il résister à son corps sculpté ? À ses formes si sexy ? À son charme naturel ?

   Elle arrêta tout, se retourna et lui chuchota tout bas à l'oreille pour être sûre que Charlotte ne comprenne pas ses paroles qui ne la mettaient pas du tout en valeur :

— T'as intérêt d'aller au bout, sinon je fais en sorte que tu ne puisses plus jamais le faire. Et je m'occuperai aussi personnellement de ta Lapine. Je pense que beaucoup d'hommes ici manquent de sexe depuis trop longtemps, et qu'ils ne seraient pas contre une jeune femme offerte grâcieusement.

   Fou de rage, le poing de Renard s'abattit sur son oreiller. L'image de la jeune femme violée par tous ces gros porcs qui ne se gênaient déjà pas pour lui mettre leurs sales mains aux fesses était encore plus violente pour lui que tout ce qu'il était déjà en train de vivre cette nuit-là. Il s'imagina alors, ses deux mains serrant le cou de Justine jusqu'à la mort, et cela le fit débander complètement.

— Tu es sûr que tu veux t'arrêter ici ? chuchotait toujours Justine au creux de son oreille, sa poitrine dressée effleurant ses pectoraux musculeux.

   Dans un effort quasi surhumain, Renard ferma les yeux et se força. Il laissa Justine le toucher, le masturber, le goûter à travers le préservatif. Dans sa tête, c'était une toute autre femme qu'il imaginait. Et la technique fonctionna, il put retrouver de sa vigueur. C'était moins une.

   Il entama alors une furieuse levrette. Il fallait que ça se termine vite. Il ne pourrait pas tromper son cerveau indéfiniment. Il ne pourrait pas supporter ça longtemps.

   Justine, au comble du bonheur, commençait à pousser des gémissements qui se transformèrent bientôt en petits cris. Déconcentré, et la peur au ventre, Renard lui plaqua la tête dans son oreiller pour la faire taire. Cet élan de domination poussa la blonde à l'orgasme, suivie de peu par l'éjaculation de Renard.

   Lorsque le grand brun rouvrit les yeux et qu'il croisa le regard langoureux de Justine, la bile lui monta à la gorge. Il se détourna rapidement et prit sur lui pour ne pas vomir. Il arracha le préservatif de son sexe à nouveau complètement mou, et l'envoya loin valser loin de lui, projetant sa semence sur le mur où il avait atteri.

— C'était si bon, se languit Justine en passant sa main sur son corps encore parcouru du frisson de l'orgasme intense qu'elle venait d'avoir.

— Maintenant va-t-en, murmura Renard avec le souffle rendu court par le dégoût et tout un panel d'émotions plus désagréables les unes que les autres.

— Tu n'es pas un gentleman, se moqua mielleusement Justine en se rhabillant à contrecœur.

— Je me moque des bonnes manières.

— Alors au-revoir.

   La grande blonde déposa un baiser sur la nuque de Renard qui eut un frisson de colère. Il se rattrapa in-extremis de frapper la femme qui se déhanchait exagérément devant lui. Elle croyait quoi ? Qu'il la trouvait irrésistible ? Après ce qui venait de se passer ? Sérieusement ?

— Adieu, trancha-t-il.

   Une fois que Justine fut partie, il se débarrassa de ses draps souillés, et s'endormit à même le matelas. Il s'en voulait terriblement. Il avait honte. Il aurait dû préférer partir les mains dans les poches, il s'en serait sorti, il savait survivre seul dans la nature. Mais il avait voulu protéger Lapine de tout ça.

   Au fond de lui, il comprit qu'il se passait quelque chose. Cette nuit, c'était elle qu'il avait dû imaginer pour aller au bout. C'était sur son corps qu'il avait imaginé poser ses mains, et au fond de son intimité qu'il s'était cru perdu un instant.

   Après ce qu'il venait de faire, il se jura pourtant de ne jamais céder à ce sentiment naissant. Il ne pouvait pas. Ce serait trop douloureux pour l'un et pour l'autre. Ce n'était pas un mec bien, il ne devait pas l'approcher de trop près. Il était incapable de lui donner ce qu'elle attendrait de lui. Il la ferait forcément souffrir.

   D'ailleurs, de l'autre côté de la cloison, la jeune femme qui avait presque tout entendu malgré l'effort qu'elle avait mis à se boucher les oreilles autant qu'elle le pouvait, pleurait. Elle étouffait ses sanglots dans son coussin pour ne pas que Renard l'entende. Il ne fallait surtout pas lui donner ce plaisir. À lui et à cette pute de Justine. Hors de question de montrer sa faiblesse. À partir de maintenant, ils feraient route ensemble, mais l'entente ne sera plus jamais la même, elle se le jura.

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