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Chapitre 19 : Le clan des indisciplinés

  Une fois propres, Charlotte et Renard rejoignirent le reste de la communauté qui venait de les accueillir dans un préfabriqué bien plus grand que les autres. À l'intérieur, une immense table en bois était installée, prête à recevoir les repas de dizaines de personnes. Un peu plus loin, des individus faisaient déjà la queue devant une sorte de self, attendant patiemment leur repas dans le rire et la bonne humeur. C'était quasiment exclusivement des hommes.

   Le duo suivit le mouvement, s'installant au bout de la file. Des regards inquisiteurs se tournaient parfois vers eux, mais jamais menaçants. À l'aise, Renard commença même à papoter avec un homme à l'allure joviale et trop heureux de raconter son parcours de vie pour la énième fois.

   Plus silencieuse, Charlotte suivait son binôme, mal à l'aise d'être entourée par tant de testostérone. Deux femmes, les seules de l'assemblée, perçurent son trouble et s'approchèrent d'elle.

— Bonjour, je suis Ruby, se présenta la première.

— Et moi, Garance.

— Vous êtes arrivés tout à l'heure, c'est ça ?

— Oui, répondit timidement Charlotte. Je suis... euh... Lapine.

— Lapine ? répéta Ruby en se retenant de ne pas rire pour ne pas gêner l'introvertie.

— C'est un surnom pour ne pas dévoiler mon identité. C'est Renard qui l'a choisi.

— Il a de drôles d'idées ton copain.

— Ce n'est pas mon copain. Il m'a emmenée avec lui après le bombardement du camp dans lequel nous étions réfugiés, mais nous ne nous connaissons pas.

— Oh, je vois. Et vous venez d'où ?

— De Normandie. Et vous ?

— Nous, répondit cette fois Garance, nous sommes du coin. Nous étions déjà engagées dans l'armée quand la guerre a éclaté. Nous avons fait connaissance ici, et maintenant nous sommes en couple, Ruby et moi.

— Oh, c'est super d'avoir réussi à trouver l'amour dans ce contexte.

— C'est... Disons... Palpitant.

   Les conversations continuèrent à aller bon train pendant le repas. Ainsi, Charlotte apprit que Renard et elle avaient intégré un camp de résistants qui se nommaient entre eux les « Indisciplinés ». Hors de question de se soumettre au régime autoritaire installé de force, autant par les français que par les russes.

   Entretemps, Justine avait fait sa réapparition. Elle avait tenu à manger avec les deux nouveaux venus, mais leurs bancs étaient pleins. Elle avait alors fait se décaler l'homme assis à côté de Renard pour se glisser dans le petit espace ainsi créé. Près de lui, très près de lui.

   Charlotte détourna le regard. Ça l'agaçait de voir cette magnifique blonde aussi proche de son binôme. En plus, elle était tactile. Sa main droite venait régulièrement se perdre sur le bras du beau brun. Et ça n'avait pas l'air de le déranger plus que ça puisqu'il ne réagissait pas.

   Mais pourquoi moi ça me dérange ?! s'agaça intérieurement Charlotte qui se sentait à nouveau perdre le contrôle de ses émotions.

   En fin de repas, lorsqu'ils regagnèrent tous deux leur logement, la jeune femme était morose. Elle était agacée d'être agacée.

— Il y a un problème ? demanda Renard qui semblait être vraiment préoccupé par l'humeur de sa coéquipière.

— Non, aucun, pourquoi ?

— J'ai l'impression que tu es déprimée depuis que nous avons intégré le camp.

   Il se garda de parler de Justine. S'il pensait avoir compris qu'il y avait peut-être déjà quelque chose entre les deux femmes, il ne voulait certainement pas mettre le nez dedans. Quoi que ça puisse être, ça ne pouvait que lui apporter des ennuis dont il n'avait pas besoin.

— Je ne sais pas pourquoi, mais je ressens à nouveau beaucoup le manque de mes proches, répondit habilement la jeune Lapine. Ce camp me renvoie des choses désagréables. Je n'arrive pas à me l'expliquer.

— Maintenant qu'on est en sécurité, c'est l'adrénaline qui retombe. Ça devrait passer.

— Sûrement.

— Bon, bah... Bonne nuit du coup.

— Bonne nuit.

   C'est avec une légère gêne, qu'ils ne savaient pas expliquer, qu'ils regagnèrent chacun leurs chambres. Charlotte fit son lit en vitesse et elle s'endormit d'une traite d'un sommeil bienvenu et réparateur.

   Le lendemain, quand Charlotte se leva, elle avait fait plus du tour du cadran. Le soleil était déjà haut dans le ciel d'hiver. La porte de la chambre de Renard était fermée, impossible de savoir s'il s'y trouvait encore. La jeune femme s'en rapprocha jusqu'à presque y coller son oreille, mais aucun son ne filtrait à travers le panneau de bois bon marché.

   Elle se débarbouilla en vitesse dans la salle de bain après avoir enfilé des vêtements bien propres, quoiqu'un peu trop grands. Ensuite, elle sortit en direction du réfectoire, son ventre vide, espérant qu'ils serviraient encore le petit-déjeuner. Elle ignorait complètement l'heure qu'il pouvait être.

   Une fois sur place, elle apprit avec surprise que c'était en fait le déjeuner qui était servi. Il était treize heures passées de dix minutes. Et toujours aucune trace de Renard.

   Charlotte avala son repas en vitesse, mal à l'aise entre tous ces hommes, dont certains profitaient de l'absence du grand brun pour la lorgner sans gêne. Elle avait l'impression d'être au même rang que le morceau de viande dans son assiette.

   Quand elle ressortit du réfectoire, elle tomba enfin presque nez à nez avec son binôme. Collée à lui, il partageait un éclat de rire avec Justine. La pointe de jalousie se reforma au creux du ventre de Charlotte. Et elle se détesta à nouveau pour ça. Réagir comme une adolescente en proie à la puberté, c'était puérile. D'autant plus que Renard la laissait complètement indifférente. Il ne pouvait pas en être autrement. N'est-ce pas ?

   Lorsque l'homme et la belle blonde aperçurent Charlotte, la militaire se stoppa presque instantanément de rire. À côté, le grand brun afficha un immense sourire et fit un grand signe à sa colocataire.

— Hé ! lui cria-t-il tandis qu'ils se rapprochaient. Enfin réveillée ? J'ai failli m'inquiéter. Tu as dû dormir une quinzaine d'heures.

— J'étais épuisée, se justifia Charlotte un peu trop rapidement à son goût. Et toi ? Qu'est-ce que tu as fait de ta matinée ?

   Son ton était plus sec qu'elle ne l'aurait souhaité. Mais pourquoi réagissait-elle comme ça à la fin ?!

— J'ai commencé à préparer notre prochain périple, lui répondit-il.

— Parce qu'on ne pourra pas rester ici ?

— Non, s'empressa d'annoncer Justine avec une pointe de jubilation dans la voix. On ne peut pas se permettre d'accueillir tout le monde. Vous rechargez les batteries avant de repartir. Mais pas sans payer.

— Payer ?! s'étouffa presque Charlotte. Je n'ai pas d'argent sur moi !

— Ce n'est pas un problème, poursuivit Justine. Renard accepte de remplir quelques missions pour régler votre dette.

— C'est-à-dire ?

— C'est entre lui et moi. Des trucs de soldats.

   Mais quel culot ! s'énerva intérieurement Charlotte, à cran.

— D'accord, répondit-elle en feignant l'indifférence. Merci Renard.

   La jeune femme tourna les talons et retourna à pas vifs vers son logement.

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