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Chapitre 15 : L'inflitration du technopole

Ce n'est que trois quarts d'heure plus tard que Renard fit sa réapparition dans le véhicule où l'attendait encore Charlotte. La jeune femme s'était presque liquéfiée de stress et d'angoisse.

Dans les bras du beau brun, un sac à main ultra féminin plein à craquer de vêtements détonnait avec l'allure de l'ex-militaire. Le regard interrogateur de Charlotte se posa d'abord sur le fouillis avant de revenir vers celui de Renard.

— C'est quoi ? Qu'est-ce que tu as été faire ? Pourquoi ça a pris autant de temps ?

— J'ai été faire un peu de shopping, répondit l'homme avec un petit sourire aux lèvres.

Toujours l'air amusé, Renard se saisit des vêtements, les tria, et en tendit une partie à Charlotte.

— Tiens. Ça devrait t'aller, elle devait faire à peu près ta taille.

— Comment ça ? T'as pris ça où ?!

— Si je te le dis, tu vas refuser de les mettre.

— Si tu ne me le dis pas, je refuse d'enfiler quoi que ce soit.

Renard leva les yeux au ciel et consentit à répondre :

— Je me suis servi sur une employée du technopole. C'est bon ?

— Non ! Comment t'as fait ? Où est-elle ? Elle va bien ?

— Elle aura un peu froid au réveil, rit-il tandis que Charlotte ne s'amusait pas du tout de la situation.

— Pourquoi avoir fait ça ? Qu'est-ce que tu vas me demander ?

— On doit aller déposer le virus nous-mêmes. Impossible de le faire à distance. J'ai réussi à choper deux employés qui passaient dans le coin et qui font à peu près notre taille pour qu'on s'habille plus discrètement. C'est pour ça que ça m'a pris du temps. Ce n'est pas comme dans les films où ils ont la chance que tout leur tombe tout cru sous la main.

— Pourquoi je dois venir ?

— Au cas-où j'aurais besoin d'un coup de main. Je bosse toujours en binôme. Je ne suis pas un super-héros. Pas de chance, mon bras droit s'est fait sauter par une bombe. Alors c'est tombé sur toi. Soit contente, tu vas vivre des choses incroyables. Au fait, elle est où la clé USB ?

— Dans mon... euh...

Le visage rouge de gêne, Charlotte commença à glisser sa main dans son soutien-gorge quand Renard éclata de rire :

— Ok, c'est bon, laisse-la ici. Excellente cachette, bien joué.

L'homme devait se tenir les côtes tellement il riait. Sur un ton énervé par la honte, Charlotte lui lança :

— Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.

Sans attendre de réponse, elle se saisit des vêtements et chaussures que Renard avait posés sur ses genoux, puis elle sortit de la voiture pour se placer sur la banquette arrière. Elle essaya tant bien que mal de se changer en vitesse et en protégeant sa pudeur que la proximité avec son coéquipier menaçait dangereusement.

Parfois, elle jetait des coups d'œil dans le rétroviseur pour s'assurer que le beau brun assis à l'avant ne jouait pas au voyeur. Respectueux, il se changeait sur son siège, n'ayant aucune crainte d'être regardé lui-même, tout en évitant soigneusement le reflet de la jeune femme dont il avait saisi la gêne.

En enfilant sa chemise, Renard eut un geste malencontreux et son bras droit vint frapper légèrement le fameux rétroviseur. Dans un geste réflexe, ses yeux se posèrent sur l'objet qu'il venait de heurter, croisant, au passage, le regard de Charlotte qui n'avait pas encore boutonné son chemisier. Aussitôt, il baissa ses prunelles sombres, mais la jeune femme crut les voir se troubler légèrement.

C'était sûrement son imagination qui lui jouait des tours.

Quand les deux partenaires de route furent prêts, ils sortirent du véhicule. Renard était très élégant dans son costume noir. On aurait presque dit qu'il avait été fait sur-mesure pour lui. Son teint hâlé ressortait magnifiquement bien avec sa chemise blanche cintrée. Il était vraiment bel homme.

À côté, Charlotte avait l'impression d'avoir enfilé un déguisement. Si le tailleur strict lui allait à merveille, elle n'avait pas l'habitude de porter de tels vêtements. Elle tenta de tirer sur sa jupe-crayon qui lui arrivait aux genoux, mais qu'elle trouvait quand même trop courte, en vain. Ce geste eut simplement pour effet de mettre du désordre dans le chemiser qu'il fallut alors renfroquer.

— Tu t'en sors ? s'amusa Renard.

— Tu aurais quand même pu me voler un pantalon. C'est sexiste.

— Hé ! J'ai fait ce que j'ai pu ! La prochaine fois, tu iras toi-même ! rit-il.

— Et ces chaussures ! Comment font ces femmes pour marcher avec une telle hauteur et aussi peu d'appui ? Je viens à peine de les enfiler que j'ai déjà mal aux pieds. Quelle torture, mais quelle torture !

— C'est bon ? T'as fini ? On peut y aller ?

Charlotte grommela des mots inintelligibles, tout en se mettant à suivre Renard que la situation saugrenue dans laquelle ils se trouvaient l'amusait beaucoup. Plus ils approchèrent du grand bâtiment vitré de haut en bas, plus le cœur de Charlotte s'accélérait. Elle prenait peu à peu conscience de l'ampleur de la tâche. Elle prenait peu à peu conscience que sa vie était en jeu. Elle se refusa à toucher son collier de perles, elle devait rester naturelle, ne pas montrer sa peur.

Décontracté, Renard avançait comme s'il était familier des lieux depuis toujours. Il se paya même le luxe de saluer un quidam qui passa près de lui en le regardant.

— C'est pour lui faire croire qu'on se connaît déjà, chuchota-t-il à Charlotte quand il vit son air outré. Ça diminue les risques qu'il donne l'alerte. Il va chercher dans sa mémoire, et être gêné parce qu'il n'aura pas retrouvé qui je suis.

Impressionnée par le raisonnement et le courage de Renard, la jeune femme se sentit galvanisée. Elle ne voulait pas que tout tombe à l'eau à cause d'elle. Et, se l'avouant moins, elle voulait qu'il soit fier d'elle, sans savoir se l'expliquer plus précisément.

Renard se dirigea vers l'immense bureau d'accueil et, jouant de ses charmes, se pencha en direction de l'agent assis derrière. Pas de chance pour lui, c'était un homme, et il semblait davantage intéressé par Charlotte qu'il ne quittait presque pas des yeux, insistant lourdement sur sa poitrine et ses hanches.

— Bonjour, commença Renard sans se départir de son sourire. Nous avions réservé une salle de réunion pour tout l'après-midi, mais on ne m'a pas dit où récupérer les clés. C'est la première fois que je fais ça. Est-ce que c'est ici par hasard ?

— Bonjour, répondit l'homme. Ouais, c'est ici. C'est à quel nom ?

La gorge de Charlotte se serra. Quelle angoisse ! Prise de panique, elle aurait été incapable de répondre.

— Jean Vasseur, annonça Renard sans aucune hésitation.

L'agent d'accueil tapota mollement sur son clavier, puis :

— Désolé, j'ai rien à votre nom.

— Ne me dites pas que ma réservation n'a pas été faite ?

— Épelez-moi comment vous vous appelez.

Renard s'exécuta avec une pointe de menace dans le ton de sa voix. L'homme écrivit plus rapidement sur son clavier. Il commençait à avoir la pression alors qu'il n'était responsable de rien. C'était vraiment bien joué de la part du beau brun. Charlotte était très impressionnée.

— Nan, désolé, je ne vous trouve pas.

— C'est pas possible ! tonna Renard. Et comment je fais maintenant ? Je reçois ma collaboratrice dans les toilettes tant qu'on y est ?

Tout en parlant, il pointa Charlotte du doigt. Alors, sans vraiment réfléchir, la jeune femme prit un air contrit et joua le jeu :

— J'espère que vous n'êtes pas en train de nous annoncer que nous allons devoir reporter à un autre jour ! Vous savez d'où je viens ? Vous savez le nombre de kilomètres que je viens d'enfiler pour arriver ici ? Il faut nous trouver une solution.

— Bah... euh... j'y suis pour rien moi, bégaya l'agent d'accueil.

— Nous avons juste besoin d'une salle pourvue d'un ordinateur, exigea Renard, et où nous serons suffisamment tranquilles pour échanger entre collaborateurs. Nous serons quatre.

— Je regarde, je regarde.

Cette fois, l'agent d'accueil frappa ses touches à toute vitesse. Les visages durs de ses deux interlocuteurs lui mettaient une énorme pression. Vu leurs tenues, ça devait être des gens importants. Et cette jolie femme, elle venait de loin spécialement pour eux. Il ne fallait pas les décevoir.

— J'ai trouvé ! s'exclama-t-il. Vous avez le bureau polyvalent du troisième étage. Il sera parfait pour vous. Y'a même un vidéo projecteur.

— Parfait, répondit sèchement Renard. Merci.

— Vous savez où il se trouve ? demanda l'homme en leur tendant une petite clé.

Renard fit semblant de réfléchir avant de lâcher :

— Ça ne me dit rien. Je ne vais jamais à cet étage.

— Vous prenez les ascenseurs et c'est tout au bout du couloir à gauche. Alors ça, pour être tranquilles, vous le serez. Personne ne va jamais par-là. Par contre, oubliez pas de me rendre la clé en repartant.

— On y pensera. Encore merci à vous.

Renard s'empara de la clé et suivit les directives de l'agent d'accueil, toujours accompagné de Charlotte qui sentit avec dégoût le regard de l'homme se poser sur sa croupe qui s'éloignait de lui. Cette petite clé, il ne la reverrait jamais. Et ce sera bien fait pour sa poire.

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