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Gabriella arriva en avance. Elle avait hâte de commencer son nouveau travail. Même si elle ne savait pas trop à quoi il allait ressembler. Elle toqua à la même porte qu'hier, plus rassurée cette fois-ci. Elle ne reçut pas de réponse. Gabriella décida d'entrer. La porte ne s'ouvrit pas : elle était verrouillée. La jeune femme commença à angoisser. Que se passait-il ?

- Il y a quelqu'un ?

Silence. Elle retourna en bas le plus vite possible. Sa montre indiquait déjà sept heures cinquante six. Elle se rendit devant le bureau de la secrétaire et frappa puis entra sans attendre de permission. Une femme âgée se tenait derrière un ordinateur. Ses cheveux étaient décolorés pour la faire paraître blonde. Elle reconnut Gabriella et lui sourit poliment.

- Bonjour Mme Calcino ! Excusez-moi de vous déranger, mais je suis montée et je n'ai pas vu M. Raffaelo ! Pouvez-vous me dire où il se trouve ?

- Nous sommes jeudi, c'est ça ? Il doit être dans le laboratoire. Rendez-vous à l'étage moins trois, il doit y être.

- Merci ! Vous me sauvez la vie !

- Ce n'est rien, voyons. Passez une bonne journée.

Gabriella était déjà repartie. Elle tapa sur le bouton d'appel de l'ascenseur avant de se rendre compte qu'il était en panne. Elle reprit sa course et faillit tomber dans les escaliers. Enfin elle arriva à l'étage moins trois. La porte était heureusement déjà ouverte. Elle sentit une odeur de désinfectant. Son employeur était bien là, s'affairant devant un microscope électronique, qui devait coûter une fortune.

- Bon...-jour... M. Raff...-aelo... Souffla-t-elle.

- Vous êtes en retard. Mettez une blouse suivez les instructions de la fiche. Le scientifique lui remit une fiche plastifiée. Les instructions n'étaient pas très claires mais Gabriella comprit se qu'elle devait faire. Elle s'appliqua, pour ne pas décevoir la personne qu'elle admirait le plus. Elle le regardait de temps en temps du coin de l'œil, observant sa manière de travailler. Il semblait désordonné, mais parfois un sourire victorieux éclairait son visage. Il trouvait des réponses. Mais à quelles questions ? Mystère. Ils travaillèrent chacun de leur côté jusqu'à treize heures.

- Vous pouvez allez manger. Mais vous devez être de retour dans trente minutes.

Elle attendit qu'il sorte pour le suivre. Elle ne savait pas où se trouvait la salle de repos. Raffaelo continuait ses expérimentations, imperturbable.

- Monsieur ? Vous ne mangez pas ?

- Quelle question ! Bien sûr que je mange ! Mais pas aujourd'hui. J'ai encore beaucoup à faire.

- Alors je vais rester avec vous. Déclara Gabriella.

- C'est hors de question. Il ne manquerais plus que vous nous fassiez une syncope !

- Je ne sais pas où se trouve la salle pour manger.

Pierre Raffaelo se retourna, agacé. Il fusilla la jeune femme du regard, comme si son ignorance était de sa faute. Il n'aimait pas qu'on lui fasse perdre son temps. Néanmoins, il accompagna Gabriella jusqu'à la-dites salle, toujours contrarié et le visage fermé.

- Merci.

- La prochaine fois, ne comptez pas sur moi pour vous prendre par la main.

Il repartit travailler. Gabriella Monverdit sortit une salade et un sandwich au fromage. Elle mangea le plus vite qu'elle put et se dépêcha de retourner aider Pierre Raffaelo. Elle espérait aussi qu'il serait plus bavard cette après-midi que ce matin. Après un quart d'heure de travail silencieux, elle tenta une approche :

- Quel est le but de tout ça ?

- La mort. Répondit Raffaelo.

- Pardon ?

- Le but de toute chose est la mort. Nous courons vers elle, et elle nous tend les bras. Même si nous la fuyons, nous finirons par nous faire étreindre de force.

- Je voulais parler de notre travail...

- Ça ? C'est vrai que je vous ai embauchée hier. Mon but est de trouver le Remède à la violence. Faire disparaître du cœur des hommes la haine, la vengeance, la peur. Ces sentiments qui engendrent la violence et la sèment la destruction. Est-ce utopique ? Non.

- J'ai du mal à comprendre ce que vous voulez dire par ''Remède''.

- Vous voyez les poissons Combattants ? Ils mangent leurs congénères pour être les maîtres de leur bocal. N'est-ce pas affreux ? Par le passé et dans notre présent, les hommes s'entre-tuent pour leur bocal. Ou par simple haine. Nous l'oublions parce que nous ne l'avons pas vécu, mais tout ceci est bien réel. Que nous réserve l'avenir ? Avez-vous pensé à une troisième guerre mondiale ? Que ferons-nous quand ce jour arrivera ? L'Humanité sera détruite par l'Humanité. Moi, je ferais en sorte que cela n'arrive jamais. Je trouverai le Remède.

Gabriella Monverdit préféra garder le silence. Elle était un peu surprise que cet homme, peu enclin à la conversation, vienne de déclamer cette tirade. Raffaelo semblait tout à coup plus grand, plus lumineux. Il était convaincu de ses paroles, et sûr de lui. Gabriella souhaita alors de tout son cœur qu'il réussisse. Elle savait qu'il en était capable, car Pierre Raffaelo était un scientifique de génie. Participer à sa prochaine découverte... c'était excitant.

Cette après-midi-là, Gabriella travailla dur. Elle fit tout son possible pour aider Raffaelo. Il lui demanda de consigner tout ce qu'ils faisaient avec la plus grande rigueur. Il s'était peu à peu refermé sur lui-même, concentré. Il allait à son rythme, et ne s'intéressa bientôt plus du tout à ce que faisait sa jeune assistante. Celle-ci peinait à le suivre. Raffaelo semblait possédé, il courait partout, manipulait des produits dangereux sans s'en inquiéter, enregistrait des données sur un ordinateur, passait sa main dans sa barbe qu'il ne prenait pas le temps de raser. Il était agité. Pierre avait essayé plusieurs expérimentations, mais sans succès. Malgré son savoir et toute son expérience, il était perdu. Il lui manquait quelque chose, mais quoi..? Il passa toute l'après-midi à chercher, sans succès. Quand il fut dix-huit heures pile, il libéra Gabriella.

- Rentrez chez vous, la journée est finie. Je vous enverrai par mail les horaires de la semaine prochaine.

- Je ne travaille pas le vendredi ? S'étonna la jeune femme.

- Ni le samedi. Par contre, votre semaine commence le dimanche, alors j'espère pour vous que vous n'allez pas à la messe.

- Non, je suis athée.

- Les scientifiques ont un dieu, la Raison. Si vous êtes athée, c'est que vous n'êtes pas une vraie scientifique. Répliqua Raffaelo.

Il n'attendit pas de réponse et se remit au travail. Gabriella s'en alla en pensant qu'il avait une drôle de façon de penser. Pas forcément fausse, mais un peu bizarre. Elle se demanda aussi jusqu'à qu'elle heure il comptait travailler. Pour sa part, elle était épuisée. Supporter Pierre Raffaelo pendant dix heures était difficile. Elle ne pouvait que l'admirer pour son génie et les travaux et recherches qu'il avait mené, mais en vérité, il était assez antipathique. Mais peu importe, Gabriella n'avait pas pour but de se faire des amis. Elle voulait seulement de la reconnaissance, et travailler pour le grand Pierre Raffaelo lui ouvrirait sûrement des portes. Qui bien souvent restaient fermées, par la trop facile excuse qu'elle était une femme. Gabriella Monverdit se mit à sourire. Ils verront tous de quoi une femme est capable. Elle sera la meilleure scientifique.

Une sonnerie de téléphone l'interrompit dans ses pensées. C'était sa petite sœur. Elle décrocha. Elles parlèrent longtemps de tout et de rien, et finalement sa sœur lui demanda de venir la voir. Gabriella ne pouvait rien lui refuser, et comme elle était en congé le lendemain, elle accepta.

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