Alors que je me reposais "tranquillement", un homme entra sans aucune gêne (ma parole ils n'ont aucune bonne manière ici !) et me dit que j'étais attendue dans la cour. Il enchaîna en parlant plus vite qu'un TUR (Transport Ultra Rapide) : apparemment, si j'ai bien compris, mais avec son débit de mitrailleuse-canoneuse, pas forcément, j'aurais déjà dû y être (Sympa de me m'être au courant, par contre les réprimandes ça j'y ai droit, hein !)

Je me dépêchai, malgré tout en traînant des pieds, puisque j'étais en retard et j'atteignis finalement la cour avec à peine une heure de retard. Ce n'était pas Alexandre qui m'attendait, c'était Rayan. Rayan ?! Je pensai que j'aillai me faire incendier en public mais non. Alors pourquoi étais-je ici ?
-Viens ! Dépêche-toi, on doit partir, me lança-t-il d'un ton pressé. Je t'expliquerais dans l'avion, me coupa-t-il l'herbe sous le pied en me voyant prête à lui poser un milliard de questions.(au moins)

Nous courûmes, à un rythme un peu plus soutenu que celui que j'avais en arrivant, jusqu'à une plateforme que je n'avais pas repérée jusque-là.

En même temps, c'était normal, il y avait tellement d'arbres dans cette forêt qui bordait le camp qu'elle en devenait invisible, même avec un jet. Ledit avion nous attendais, effilée comme une fusée avec une couleur argent-transparente admirable. Mais pas le temps de bavasser. Nous entrâmes et nous assîmes avec les autres personnes déjà présentes. A peine eûs-je posé mes fesses sur un siège et attaché ma ceinture que je me retrouvai plaqué dans le fauteuil avec une nausée à n'en plus finir ( Eh oh ! Je n'avais jamais pris l'avion moi !). Rayan prit la parole :
-Merci à tous d'être venus aussi rapidement (le regard qu'il me jeta me fit bien comprendre qu'il ne s'adressait évidemment pas à moi). Si vous êtes ici, c'est que vous possédez un ou plusieurs atouts qui vont nous aider pour cette mission.

N'empêche que je n'étais pas convaincue de mes atouts à part celui de la maladresse.
Oh mais zut ! C'est un défaut ! C'est trop bête.
Nous avons été envoyés en repérage autour de la base située près de New York.

À ce moment-là ne tenant plus, je surmontais ma nausée et l'interrompis :
-Excuse-moi, mais tu peux préciser, je suis complétement perdue !

-Autrement dit, on va voir ta base et c'est pour ça que tu nous accompagnes, répondit-il en me regardant avec une nouvelle œillade exaspérée.

Ouais, c'est ça je suis le boulet l'équipe, oui ! T'as qu'à dire que je sers à rien aussi, ai-je pensé agacée.

Il a continué :
-Nous devons simplement essayer d'entrer pour en apprendre plus, et espérer pouvoir la détruire.

-Heu...Rayan ? C'est pas logique ce que tu demandes, le coupai-je de nouveau. C'est une mission de repérage, non ? Donc on bataille pas. Tu veux qu'on trouve un moyen de rentrer mais vous en connaissez déjà un, en plus. Puisque j'étais à l'intérieure quand Kilian m'a trouvée.

Les discutions s'arrêtèrent et Rayan fut assailli par diverses questions des autres membres de l'équipe. Il m'a jeté un regard qui avait l'air de dire : « Merci, Alysiora ». Mais pas de quoi, Rayan !

-Alysiora, je peux te parler deux secondes, me demanda-t-il, même si ça sonnait comme un ordre vu que c'en était un, s'il te plaît ? rajouta-il en voyant que je n'étais pas très disposée à le faire.

Je le suivis et il me conduisit à l'écart. Suffisamment loin pour que les autres ne nous entendent pas, sitôt fait :
-Est-ce que tu pourrais arrêter de tout foutre en l'air, bon sang !

-Si je promets de me taire, fis-je, tu m'expliques qu'elle est réellement le but de notre mission ? (Vive le chantage !)

Il n'a pas fait de commentaires, mais répondit :
-Tu triches, mais j'ai pas vraiment le choix. Ou tu fous par terre la mission, ou tu obtiens ce que tu souhaites. Bon...d'accord j'espère ne pas le regretter, soupira-t-il, nous cherchons des plans.

-Quel genre de plans ? appuyai-je, un soupçon germant dans ma tête.

Il serra les lèvres.
-Les plans qui parlent du monstre, hein ? Mon frère, affirmais-je. Je présume qu'Alexandre t'as interdit de m'en parler. C'est pas logique dans une équipe. On devrait se faire confiance !

Et il tourna les talons pour aller calmer les autres.
-Vous allez le tuer ! Il n'a que quatre ans, c'est un meurtre ! Lui criais-je. Je ne vous laisserais pas faire.

-Imbécile, on veut le sauver, pas l'exterminer, me contredit-il en revenant vers moi à toute vitesse pour que j'arrête de crier. Maintenant rassied-toi et ferme-la !

Un point pour lui. J'appliquai ses consignes à la lettre durant tout le voyage. On allait pouvoir sauver Lucas ! Ma nausée semblait s'être évaporée. Mais à l'atterrissage, je découvris que ce n'était pas le cas.
Je tanguai sur mes jambes quand je me levai. Les autres sortaient déjà, pressés de retrouver le sol.

Au moment de sortir, un garçon qui avait l'air encore plus jeune que moi me tendit un pistolet en disant que j'en aurais besoin.

Je suis restée plantée là, à regarder le révolver, bêtement.
Puis je me ressaisis je courus pour rattraper le garçon.
-Comment tu t'appelles ?

Il me jeta un coup d'œil.
-Pavel.

-Joli nom, moi c'est Alysiora.

-Je sais.

Tous mes efforts pour alimenter la conversation tombèrent à plat. Pas bavard, le gosse.

Soudain tout le monde se tut, devant nous elle s'élevait devant nous, La Base.

Mon ancienne prison.

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La photo d'en haut n'est autre que la "Base" plutôt lugubre ? Sombre ? Moderne ? Pas ce à quoi vous vous attendiez ?
Calyps'