Chapitre 21
J'improvisai un plan en quelques secondes :
I: Je disais à Lunaire je ne sais quoi à propos de son prétendu "disque".
II: Je récuperais Dani et Lucas me suit.
III: on courait vers la porte et on essayait de retrouver la sortie.
IV: Pitié, que je ne me fasse pas assommer. On appelerait Rayan pour qu'il grouille de nous récupérer avant qu'on se fasse potentiellement bouzillés.
1, 2, 3 Ok... C'est parti !
Je rapprochai de la barricade, la stanisplaque dans la doublure de ma veste.
-Lunaire ? lançai-je, sure de moi.
Et pour mon plus grand bonheur ma voix ne tremblait pas. Ou pas tant que ça.
-Oui ? me répondit sa voix arrogante. Tu l'as ?
-Non. Je ne trouve pas ton truc, euh... ton disque. Tu es sûr qu'il est là ?
-Bien sûr que je suis sûr ! Je le sais, maintenant trouve-le !Une pointe d'agessivité imprégnait sa voix désormais.
Inspire... expire...
Voyons voir, comment, comment et re-comment ?!? Ok, on va essayer ça. Je t'en pris Dani, regarde-moi !
-Lunaire ?
-Quoi !
Ah, oups, il était en colère.
-Je ne le trouve vraiment pas, m'excusai-je de ma voix la plus plate et apeurée, désolée. Tu veux que je l'amène ?
-Oui, grogna-t-il.
Je glissai ma main de ma manche et appuyer sur un bouton situé sur le côté de ma montre.
-Ok. Lucas, viens.
-Grrrhmmmm.
Il s'avança tout de même.
-Je passe en première. Tu me suis, d'accord ?
Il hocha la tête. Oui.
Je reculais de trois pas. Et hop, je sautai et m'accrochai à une planche. Un des homme qui m'avaient aidée au début me récupéra.
-Aller, vas-y Lucas.
En moins de deux secondes, il était à mes côtés.
-Fouillez-le ! rugit la voix du Lunaire. Je-veux-ce-disque !
Je ne pus m'empêcher de frissonner.
-Il ne l'a pas, finit par dire l'un des sbires.
-Quoi !?! tonna son chef.
J'avoue, Lunaire me faisait un peu peur à moi aussi. Voire carrément peur.
-Il... il n'est... pas là, ch... che... f.
Mais il est malade ?!
Lunaire attrapa l'homme à la gorge et le jeta violamment sur le mur. Le cercle d'hommes recula prudemment s'écartant de nous. J'essayai de croiser le regard de Dani.
Regarde-moi, allez regarde-moi, ai-je pensé. Dani, allez vite.
Heureusement, il s'était mis à me fixer, GÉNIAL ! D'un furtif geste de la tête, je lui designai la porte. Il me regarda interloqué. Puis... OH ! Éclair d'illumination, j'ai presque au l'impression de voir apparaître une ampoule au dessus de sa tête tellement c'était pas rapide !
Il me fit signe qu'il avait compris. Pas trop tôt. (Je suis si nulle en langage des signe ?)
Lunaire avait l'air... oups, euh occupé, très occupé à frapper, balancer, massacrer, éjecter, ruiner, lancer, écraser, baffer, étrangler... etc, tout ce qui lui passait sous la main. Autrement dit, ses précieux compagnons allaient finir soit à la morgue, soit avec des béquilles, au choix s'ils fuyaient pas.
Nous en profitâmes Lucas, Dani et moi pour avancer lentement vers la porte. Au moment où j'en saisis la poignée...
-Toi !
Merde ! Lunaire.
-C'est toi qui l'a, donne-le moi !
Fute-fute le gars. Un brin en retard toutefois.
J'ouvris brusquement la porte et detalai rapidemment suivie par Dan, Luc et une horde de méchants au trousse. Enfin on devait en avoir une bonne vingtaine sur le dos.
-Rattrapez-lez ! vociféra le maître des lieux.
Je courus aussi vite que je pus, moi qui détestais l'endurance ! Je tournai, e-cetait-ce par là ? Aucune idée ! Ça m'apprendra à ne pas mémoriser le chemin.
~~~
Environ vingt-cinq virages plus loin.
Je meurs, j'en peux plus, je respire plus, songeai-je, à bout.
Devinez ce qu'il se passea : Dani, qui portait déjà Lucas dans ses bras me souleva et balança comme un sac de patate sur son dos avant d-accéléré.
Un malade ce type...
Mais présentement je l'A-DO-RAIS !!
Gauche, droite, droite, gauche, droite, droite, droite... Un vrai labyrinthe, cet endroit. Et dire que la troupe de Lunaire était toujours derrière nous, ils nous collaient au train.
Je n'avais qu'une envie (en plus d'une douche et de pouvoir enfin parler avec Lucas) leur crier :
-LÂCHEZ-NOUS LES BASKETS !
Mais ça changerait que dalle, alors ? Je me tais. Ziiiiiiiip...
Une lueur, OUI ! De la lumière, le soleil, la sortie, on était enfin dehors. Je commençais à devenir malade.
C'était encore l'aube, on avait dû rester quelques heures.
Et mer*... euh zut. (Pas de gros mots devant les enfants) Nos poursuivants étaient vachement rapides.
-Dani, lâche-moi, je vais courir, ça va.
Il me laissa tomber à terre et je piquai un sprint, mes forces revenues, au moins un peu.
J'accélérai tant prise de peur (je suis lâche) que quand je me retournai Dan n'était plus là et Lucas avec lui. Mince ! Par contre une dizaine des toutous de Lunaires eux, étaient bien là !
Une intersection, punaise ! Je tourne où ?
C'est Dani qui avait un sens de l'orientarion développé et moi celui... bon étant donné qu'il n'y a plus d'enfants, seulement des brutes, je peux le dire : un sens de l'orientation de merde!
Gauche ou droite, droite ou gauche.
Je jetai un coup d'œil à mes poursuivants. Trop près. BEAUCOUP TROP PRÈS!
Bon dieu ! J'allais sans doute me perdre, mais allez "Droite", avec un "D" comme "Dani". J'espérai que cela allait me porter chance. Je m'engageai donc dans la rue de droite, et me remis à courir.
Je tournai encore quatre fois, m'épuisant, un énorme point de côté m'empechant d'accélérer ou même de courir droit. Je devais donner l'impression de m'être enfiler cinq tonneaux d'eau-de-vie.
Je tournai encore à droite en regardant mes pieds pour ne pas me déconcentrer quand... Put*** ! Quelle cruche de naze, c'était tellement stupide et cliché, un mur se dressait devant moi.
Une impasse. Vite, je me retournai. Trop tard pour revenir sur mes pas, ils étaient là, j'entendaileurs voix. Je cherchau une prise sur le mur pour y grimper, mais j'étais à peu près aussi bonne en orientation qu'en escalade. À croire que je suis nulle partout.
Mes doigts glissaient et je m'écorchai la main. Derrière moi, je les entendis rigoler. Ma peur s'accentua et en l'espace d'un instant, je relâchaima vigilance et ma poigne se desséra et je tomaie...
Aïe, putain ! Ça tue ! Heureusement, je n'avais chuté que d'un mètre.
Et en prime, les petits chiens-chiens se ramènaient.
La poisse !
Dans ma poche, ma main s'était refermée sur la Stanisplaque. Il ne devait pas l'avoir. Ils se rapprochaient. Non. Je devais la garder.
Je me triturai les méninges cherchant une possibilité de fuite, sans succès. Paniquée, je me fatiguais à courir dans le mètre de place que j'avais.
Ils m'attrapèrent, j'essayais de leur faire lâcher prise mais mes coups de poings ridicules leur firent l'effet de piqûres de moustique.
-Trouvez le disque. Le maître le veut à tout prix.
-Viens nous aider. Elle est coriace, ricana celui qui me tenait à bout de bras en me secouant comme un prunier.
-Non.
Bizzarement ce mot renforca ma détermination. Je le repetai avec plus de force :
-Non !
Ils se mirent à rire.
Je sentis alors monter en moi la colère. Une colère immense, démentielle. Destructrice.
-J'ai dis NON !! hurlai-je.
Mon corps se convulsa et je hurla de nouveau, cette fois-ci de douleur, alors que des éclairs, les mêmes que ceux qui avaient fait leur apparition lors de la bataille de la Légion, s'épanouissaient sur ma peau.
Cette fois, la douleur est intense et existante. Je la sentis; elle s'introduisait dans chaque muscle, chaque vaisseau, chaque fibre de mon être. J'avais l'impression d'imploser.
L'électricité écarlate quitta la surface de mon corps pour se projeter sur mes assaillants. Et en un éclair (désolée, pour la vanne), je me retrouvai par terre avec des cendres en guise de pluie. Un autre brouillard m'enveloppa, le néant. Je perdis connaissance...
Je me souviens d'avoir pensé à deux chose avant de sombrer :
Je me souvins d'un bruit qui me cassait les oreilles, d'avoir murmuré : 《Ils ne l'auront pas.》
Je ne savais pas si je parlais de Lucas ou de la Stanisplaque. Sûrement du cailloux.
~~~
Au même moment, à des miliers de kilomètres de là...
Un murmure. Elle existe... pourtant c'est une légende, une triste histoire. Elle est marquée, visible sur des carte️. Mais seule une personne la connait.
Tarmakla.
Ni une ville.
Ni un hameau.
Ni même... rien.
Juste un nom hante ce lieu...
...
Si je savais que... ou du moins que... .
Mais hélas, on a toujours l'impression de connaître... alors qu'on a... qu'une... minuscule... la... de la... de cet être dont on ne sait rien... présent... futur et... passé.
Rien.
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In-com-pré-hen-si-ble, désolée. Ça l'est maintenant mais cela va s'éclaircir. Promis.
Calypsio
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