Chapitre 18
Nous voilà donc, en train de marcher dans les rues d'une ville. Pas n'importe laquelle, celle où mon frère était censé se trouver.
Peine perdue. Personne, je dis bien PERSONNE sur les un milliard à qui nous avons demandé n'a vu ou même aperçu Lucas.
Pourquoi ? POURQUOI le monde est-il si dur envers moi ?!
N'ai-je pas le droit à une vie simple aux côtés de mon frère ?
Ne l'ai-je pas mérité ?...
Suis-je tellement mauvaise pour que l'on me punisse ?
Je n'ai même plus de larmes à verser, j'ai trop pleuré.
-Al.
Je fis face à la personne qui m'appellait : Rayan.
Je pris consience que même s'il ne m'aimait pas et que cela était réciproque. C'était mon ami, oui, je me connaissais suffisamment pour le savoir. J'avais beau le rabaisser et me moquer de lui, il comptait pour moi à présent.
Pas autant que Kil ou Seb, pensai-je en les regardant à tour de rôle. Pas autant que Luc. Mais il comptait.
Je tentais alors de rassembler ce que je savais de mes compagnons qui n'avaient pas hésité à m'accompagner dans une quête sans doute perdue d'avance.
Sebastianne, celle que je pouvais appeller ma meilleure amie, ma seule amie. Ma confidente. Celle avec qui j'avais combattu pendant plusieurs mois.
Une jeune fille douce mais forte. Au cœur d'acier mais sensible.
Il y avait aussi, Dani que je ne connaissais pas vraiment. Mais pour moi, il n'était plus le mystérieux grand grognon inconnu. Il n'était même plus Dani McEnsor, il était juste Dan-le-Grand, un ami sur lequel je pouvais compter à tout moment, toute heure.
Un Géant de pierre au cœur d'or.
Puis venait Kilian.
Kil...
Il y avait tellement de choses que je pouvais dire sur Kilian. J'aurais pu écrire une encyclopédie que je manquerais de place.
Il est... je n'ai... ne trouvai pas les mots.
Je savais qu'il était plus qu'un ami, il faisait parti de ma famille au même titre que Lucas. Même si ce n'était pas la même chose.
Retour à la case "Départ" :
Rayan :
Ray comme l'appelle parfois Kilian. Rayan, il n'était pas né à la base ça j'en étais sûre. À part ça, je ne savais pratiquement rien sur lui. Si ce n'était que sa vie était... avait été encore plus compliquée, plus triste que la mienne.
-Al !
-Hein ? Oui ? Quoi ? On est attaqués ? hurlai-je en me mettant en position de combat.
-Wow wow wow, calme-toi.
Je me remis à respirer en voyant qu'il n'y avait rien.
-Comment, me lança Kilian en voulant faire de l'humour mais il ne souriait pas.
~~~
J'étais dans ma cabine avec Seb qui dormait tranquillement à côté. Je me levai et sortis.
-Ax ?
-Commandante.
-Du nouveau ? demandai-je.
-Oui.
Je mis un peu de temps à capter parce qu'elle l'avait dit sur le même ton que celui que j'aurais pris pour dire : "Oui-je-veux-bien-un-café-merci".
-Quoi ?
-Venez au poste, je vous prie.
-Très bien...
Je me frottai les tempes puis déclarai :
-J'arrive.
Je m'affalai dans mon siège de pilotage et Axelle alluma un écran.
-Regarder, j'ai reçu ce message il y a deux heures, trente-quatre minutes et cinquante-six secondes. Cinquante-sept secondes. Cinquante-huit secondes... Cinqu...
-Oui, oui, c'est bon, la coupai-je.
Elle ajouta quand même d'une voix boudeuse :
-Trente-cinq minutes.
C'était une vidéo qui provenait sans doute d'une vieille, très vieille caméra. Le genre qu'on trouve plus. Je pense cela car la qualité était vraiment mauvaise.
Une voix parla, tandis que l'image, elle, ne montre rien sinon un mur de terre noir.
Le message est était :
"Je sais ce que vous cherchez, je sais où IL est.
Rendez-vous en haut de l'usine Énergia Factory demain à 1h00."
Le "il" était beaucoup trop précis. Je m'affolai. J'avais le tournis. Et si... oui, peut-être. Peut-être allais-je le revoir !
-Axelle ! m'écriai-je
-Commandante ?
-Réveille les autres immédiatement !
-Comment ?
-Je sais pas, n'importe, le plus rapidement possible. Je veux qu'ils soient tous les quatre dans le salon dans cinq minutes.
J'enregistrai en vitesse extrême la vidéo sur mon portable et courrus en direction de l'endroit convenu.
Cela fait plus de 8min, bon sang ! Qu'est-ce qu'ils foutent ? pensai-je au moment où Dani poussa la porte.
-Al, c'est toi qui as demandé à Axelle de me hurler dans les oreilles ? me dit un Kil pas très réveillé et mécontent.
Faut dire qu'ils avaient tous des cernes incroyables sous les yeux.
-Oui, c'est moi.
-Quoi, mais t'es complètement cinglée ? ronchonna-t-il.
-Non. Regardez.
-La vache ! lâcha Seb, une fois que je leur eus montré la raison du pourquoi je les avais fait réveillés .
-Whoouuaaaoo.
Kilian était maintenant parfaitement réveillé et tout excité.
-On fait quoi du coup ?
Alors que j'allais répondre, Rayan m'interrompis :
-Rien, c'est peut-être un piège.
-On n'a pas d'autre piste, protestai-je, j'irais !
-Non, c'est trop dangereux.
-Rayan, c'est sympa de t'inquiéter pour moi, mais il s'agit tout de même de mon frère ! commençai-je à m'énerver
-Je sais et je ne m'inquiète pas. Mais Alexandre m'a demandé de veiller sur vous tous ! Toi y comprise.
-C'est pas parce qu'un gars te l'a demandé que je vais obéir, c'est moi qui commande ! hurlai-je.
-Euh... prière de vous calmer tous les deux, s'immisça Kil.
-Tais-toi ! nous exclamâmes-nous au même moment en nous jugeant l'un l'autre d'un regard flamboyant de fureur.
-Ok, ok, j'me tais, mais on fait quoi ?
-J'y vais. Fin de la discussion. dis-je en jetant une œillade assassine à Ray.
-D'accord mais je viens aussi, il n'est pas précisé que tu dois y aller seule, non ?
-Euuuh...
Je pensai un instant à mentir pour échapper le supplice de sa présence. Mais je n'allais pas commencer à faire ça .
-...non. Mais tu dois rester pour surveiller les autre. Je peux me débrouiller toute seule. Je suis une grande fille après tout.
-Grande ? Tu te fous de moi. Tu ne l'es ni par la taille ni par le mental.
I hate you !
Oh que je le déteste, pensai-je, frémissante.
-Dani, dis-je d'une voix froide en continuant de laisser mon regard posé sur Rayan.
-Ok, repondit-il, ayant comprit ma demande sans que j'ai besoin de la formuler.
-J'ai pas tout suivis, là, fit Kilian. Qu'est-ce qui ce passe ?
-Dani, c'est lui qui m'accompagne. Maintenant que nous sommes d'accord, il est quelle heure ? questionnai-je.
-Huit heures quarante-neuf et vingt-sept secondes. Vingt-huit, vingt-n...
-Ok, merci, l'interrompis-je sans remords, il reste donc environ dix-sept heures avant le rendez-vous. Où est situé cette usine ?
-Quartier Est, avenue "Asher Jenier", numéro 23, commandante.
Mince, il faudrait vraiment qu'elle arrête de m'appeller cimme ça. J'ai l'impression de prendre 30ans à chaque fois.
-Ok, combien de temps à pied, en partant d'ici ?
-En comptant quelques détours pour éviter les endroits dangereux, trente-deux minutes et quarante-six secondes, si vous marchez à une vitesse de...
-Merci, la stoppai-je.
-On fait quoi maintenant ? demanda Kilian.
-Maintenant ? On se prépare et on attend.
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