Chapitre 12
Atterrissage, débarquement, installation... et hop (ça nous à pris quand même pas mal de temps, faut pas croire). La Légion était de nouveau sur pied. Notre nouvelle base se trouvait près de Madrid à 3oo km environ, bon laissez tomber le "près", d'accord.
À peine arrivés, on décida de m'assigner une escadrille, une vraie de vraie. (Ils causent pas vite, mais au moins il y a de l'action). Hé ouais, la guerre était définitivement mise en route.
Et là je me retrouve avec qui ?
Devinez...
Vous ne trouvez pas ?
Voilà un indice : cette personne me fait bien ch•••.
Au final la réponse était que je vais devoir apprendre à contrôler mes nerfs : R A Y A N.
Fantastique ! J'avais gagné le gros lot !
Oh me••• j'allais crever. Sans rire.
Bon, le point positif c'était que je retrouve quelques vieux amis : Tiomini, Sandryna, Alazan et Seb qui avaient déjà dû me supporter pendant une mission entière, quel exploit.
Et puis, bien sûr, des inconnus : Geasper (non, ce n'est pas une faute à son prénom), Damian (se prononce Damiane et c'est un mec)
Le premier était rigolo et le second plutôt mystérieux (et un peu lugubre).
Tiomini me sauta au cou tout en pleurant (me souviens pas qu'on est été si proche, mais bon j'veux bien être son amie, moi.) En fait c'était à cause de Pavel elle avait juste besoin que quelqu'un la console et moi aussi alors je l'accueillis chaleureusement. Ils avaient été partenaires tout au long de l'année. J'en étais presque jalouse, elle le connaissait mieux que moi. Mais après tout c'était normal.
Nous décollâmes dans les minutes qui suivirent. Direction l'Argentine où l'assassin (comme les rebelles avaient surnommé la monstruosité qui avait pris le contrôle corps de mon frère) faisait des ravages parmi nos bases, euh... notre base.
Mon dieu, si l'assassin devenait trop dangereux, il faudrait l'éliminer. Notre rôle était justement de savoir s'il était dans cet état, entièrement sous la coupe des IA. Mais, je le savais, une partie de lui était toujours humaine. Je ne pourrais pas leur regarder mourir et encore moins le tuer, non, ça je ne le laisserais personne le faire. Pas cette fois. Je l'avais déjà abandonné et j'avais perdu un ami, je ne supporterais pas de le perdre, lui. Non, il ne mourait pas !
Sitôt arrivés au Camp (la base argentine) nous allâmes à la rencontre du commandant, un gros bonhomme blond et ennuyeux dont Rayan commença rapidement à lécher les bottes. Abruti.
-Merci de nous accueillir, commandant Pietro, disait-il.
-Mais, cela entré tout normal, répondit l'autre en mauvais français, capitaine Rayèn. Je prie vous. Mersssssi à you.
Nous prîmes rapidement, très rapidement pour moi, congé du Big P.
Pendant une semaine qui suivit nous ne fîmes qu'observer Lucas de loin, à bord d'une navette. Il détruisait des vaisseaux abandonnés ou marchait dans des villes qui dataient d'avant la prise de pouvoir des IA. Mais surtout il regardait partout autour de lui. Tout le temps.
Un jour, il nous aperçut et je sais, c'est peut-être abuser, mais je crois qu'il me vit. En tous cas il entrouvrit sa bouche et lâcha un étrange bruit :
-Rrhalllss.
J'avais eu l'impression qu'il savait que j'étais là. Le capitaine Rayan ne me crut évidemment pas et me dit que mon frère n'existait plus et avait été remplacé par un tueur. Et qu'il fallait que j'arrête de rêver. Tout ça sans la moindre compassion.
8:00 PM
Nous rentrions au Camp pour la nuit. L'assassin n'avait rien fait de particulier mis à part donner des coups de pieds dans les robots affectés à sa surveillance. On aurait vraiment dit vraiment un gamin à qui on aurait refusé un jouet.
Je soupirai et rentrai dans la chambre que je partageais avec Tiomini avant de m'écrouler de fatigue. Surveiller c'était facile, mais supporter les piques de mon capitaine ça beaucoup, beaucoup, beaucoup moins.
Après une courte nuit de sommeil, nous fûmes réveillés un peu... brutalement.
-Haaaaaaa ! Hiiiiiii ! Au secours ! Non pas par l... il est ici !!!
Une main se plaqua sur mon épaule.
-Debout !
-Hein, Ray... Rayan ? Qu'est-ce tu fous ICI ! hurlai-je.
-Ferme-la ! m'ordonna-t-il. Ton frère nous rend une petite visite !
Il était furieux et inquiet.
Oh m••••, mince !
Je m'habillai en quatrième vitesse, et rejoignis mon équipe.
-Ok, alors Alazan et Sandryna, disait Rayan, récupérez le jet et allez voir ça de plus près. Tiomini, essaie de trouver le commandant Pietro, tu le mets en sureté́ et tu restes pour le protéger. Sébastianne et Alysiora, vous observez la cible et vous attendez mon commandement pour faire feu, sans faire de conneries, pigé ? Geasper, tu restes avec moi.
Mais, où était le dernier membre de notre commando ?
-Allez, tous à vos postes !
-Al dépêche-toi, me dit la voix pressée de Seb.
Je la rattrapai et nous chourâmes en direction de l'armurerie (je sais, ça fait un peu moyen-âge) où on récupéra nos armes. Nous accourûmes au secours des rebelles qui se faisaient massacrer. Et deux de plus prêtes à mourir, qui veux ? Personne ? Oh, dommage.
-Rayan, murmurai-je dans le micro de mon casque.
Pas de réponse.
-Rayan ? répétai-je. On est en position. Je l'ai dans mon champ de vision.
Toujours aucune réponse.
-Rayan Ananël Josef Kasdi ! aboyai-je, commençant à m'inquiéter.
(Et oui, j'ai demandé son nom complet, entre nous, c'était pour lui mettre la honte😁😂)
Il y eut quelques grésillements, puis enfin la voix du capitaine :
-Ok, où en sont Alazan et Sandryna ? Tu les vois ?
-Ouais, fis-je, soulagée, je les vois.
-On dit "oui", ce n'est pas parce que tu es dans l'armée que tu dois avoir... (grésillements) ...guage de merde.
-Oui, papa, raillai-je, mais là c'est qui, qui parle mal ?
- Tu pourrais pas grandir un peu, stp ?
-Et toi, tu pourrais pas arrêter de m'engeuler alors que nous sommes au beau milieu d'un champ de bataille ? Ah, non, excuse-moi, JE suis au beau milieu du champ de bataille, toi, tu te terres et tu prépares l'attaque.
-Sal... (grésillements)... !
-C'est pas très poli ça ! ironisai-je de nouveau
-...
-Bon, si t'as finis ton engeulade de couple, souffla Seb, agacée à ma droite, tu pourrais venir m'aider. L'assassin a emmeneé son escorte avec lui.
- D'acc ! Et c'est reparti pour un tour ! plaisantai-je, le cœur serré toutefois.
Nous arrivions à peine en haut du chemin de ronde.
L'assassin et son armée avaient repris leur fâcheuse habitude de tout détruire sur leur passage. Y compris les rebelles, en fait, surtout les rebelles.
-FEU !
La voix de mon capitaine retentit dans mon casque. Et je m'avançai, puis commençai à tirer sur les boîtes de conserve.
Quand soudain :
-Rahll, allrg.
Un bruit presque silencieux parvint jusqu'à moi, je me tournai et aperçus...
-Luc ?
L'assassin se tourna et me fit face.
-Lucas, c'est toi ? demandai-je avec un peu plus d'aplomb dans la voix. Luc ? Luc ?
-Raallll, mealll.
-Oui, c'est moi. Lucas, c'est moi. C'est Al.
À ce moment, un obus entra en collision avec mon petit frère, et sa partie robot reprit immédiatement le contrôle.
-NON ! LUCAS, NE FAIS PAS ÇA !
Trop tard, l'imprudent fini écrasé.
Je courus, courus jusqu'à ne plus avoir de souffle. Mon frère était là, tout près, je ne les laisserais pas me le reprendre.
-Rayan...
-AL, RETOURNE À TON POSTE ILLICO ! beugla celui-ci.
-Non, Rayan écout...
-C'EST UN ORDRE !
-NON !
Je m'étais mise à crier.
-Écoute-moi, s'il te plaît.
Une note de supplication perça dans ma voix.
-Dit à Alazan de venir me chercher je dois parler à mon frère.
-Non, Al, c'est trop dangereux !
-Je dois, Rayan, je t'en prie, non je t'en supplie laisse-moi lui parler.
-Trop dange...
-Je peux peut-être le raisonner !
-...bon d'accord, accepta-t-il devant mon ton suppliant.
-Merci, déclarais-je d'une toute petite voix. Merci, Rayan.
Je me relevai et descendis à toute vitesse en direction de mon frère.
-Alysiora ? Tu... (grésillements) ... de ce que tu fais ?
-Oui, dis-je.
Je l'avais ma chance de le sauver. Et ça me donnait des ailes.
-LUCAAAS !
Il se retourna et me vit.
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