Chapitre 1
Il était 23h15 et je marchai dans les sombres couloirs de la base. J'avais conscience qu'avec mes cheveux roux flamboyants, je n'étais pas la discrétion incarnée mais me cacher aurait été pire. J'atteignis enfin ma cellule et m'y glissai sans, j'espérai, aucun bruit. La cellule en question n'était qu'une pièce aux murs nus de couleur gris, avec une lumière jaunâtre et vacillante pour éclairer quand il le fallait. Les seuls meubles qu'abritait la pièce étaient un petit lit de camp bancal et grinçant et une armoire où je rangeais mes effectifs personnels qui se résumaient en tout et pour tout à ce que je portais maintenant et une seconde tenue.
Mon observation n'avait rien donné ce soir. Je ne savais toujours pas comment m'échapper, n'y comment retrouver Lucas. Il faudrait qu'il tienne un jour de plus. Mais chaque jour mettait sa vie un peu plus en danger, le risque était trop grand pour que je le minimise. Je devais continuer, demain je chercherais dans l'aile est. Et quand j'aurais trouvé la sortie, car oui, je la trouverais, nous nous joindrions aux Libérateurs et Luc aurait de nouveau le sourire que j'aimais tant. Mon petit frère me manquait tellement que c'en était douloureux.
Sur ces pensées, je m'endormis après avoir arrangé ma couchette dure comme du bois.
Le lendemain, l'alarme me réveilla à l'aube : HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
Une nouvelle journée, de nouvelles tâches, et à nouveau j'entendrais ses hurlements : je soupirai.
Je me dirigeai vers l'attroupement que formaient les autres détenus et nous avançâmes tous en silence. Soudain, l'alarme retentit. Pas celle du lever et du couvre-feu, mais la vraie, celle qui nous alertait d'une intrusion dans notre secteur.
La voix de notre maître, la IA MJC65 nous fit tous sursauter :
-Les humains sont priés de se rendre dans les blocs de survie. Veuillez rester calmes nous prenons les choses en mains. Vous me risquez absolument rien.
Le truc hyper rassurant.
Je suivis les autres. Mais grâce à un de mes nombreux talent (la poisse en l'occurence) quelqu'un me bouscula, et je me retrouva rapidemment au sol, je fus écrasée et piétinée. Mais personne ne me remarqua. Personne n'entendit mon début de cri de douleur.
Je m'évanouis.
Quand je me réveillai, il y avait du monde autour de moi. Il y avait des voix. Masculines, féminines, je n'étais pas assez éveillée pour faire la distinction. Je pouvais juste savoir qu'elles se rapprochaient de moi. Je devais rêver.
-Vite, elle sait qu'on est là. Dépêchez-vous ! Il faut qu'on parte !
Ah, ben non, en fait je ne rêvai pas. Une personne m'avait remarqué et j'entendis ses pas qui venaient vers moi.
-Eh, les gars. Y a une fille, là par terre. Elle est inconsciente. On ne peut pas la laisser seule.
-Et bien môôôsieur joue les sauveurs de filles en détresse, tu te prends pour Speed-Man ou je sais plus qui ?! lui répond un autre.
Une main m'attrapa doucemment le bras pour me relever.
-Venez m'aider !
-Ho, c'est bon, d'accord .
Une autre main me toucha, m'agrippant au niveau des chevilles. Je m'angoissai : qui étaient ces gens ? Que me voulaient-ils ? Pourquoi ne me laissaient t-il pas là ?
Je retombai dans le coma à ce moment précis, ne laissant pas de place à d'autres questions.
Ce fut inconsciente et dans un état lamentable qu'enfin je m'évadai de cet infecte base, cette horrible prison. Mais hélas, j'y laissai une part de moi : mon frère.
Quand j'ouvris de nouveau les yeux, je ne pus rien voir, il faisait trop sombre. Qu'est-ce que je faisais là ? Où étais-je ? Malheureusement, je n'eus pas le temps de me poser plus de questions car des pas retentirent. Ils se rapprochaient de plus en plus. La crainte me prit à la gorge. Au secours ! fut la seule chose à laquelle je pus penser avant qu'une intense lumière n'envahisse l'endroit où je me trouvais et qu'on me fit sortir alors que je clignai des yeux pour apercevoir quelque chose.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro