" Protectrice de mes aïeux, puis-je enfin prétendre à cet honneur ? Marcher dans la lumière de votre bénédiction vers les ennemis de mon peuple ? "

L'histoire que je m'apprête à vous raconter prend place à l'époque des chevaliers, d'excalibur et du Graal.

On raconte que Caelia, grande reine d'Avalon et maîtresse des fées, se serait entichée d'un chevalier de la table ronde, Tom a'Lincoln. Fils illégitime d'Arthur Pendragon et de sa maîtresse Angélica, il aurait alors été envoûté par la fée afin qu'il devienne son amant, même si celui-ci était déjà marié. De leur relation serait née le chevalier des Fées, un homme du nom de Caelio ayant hérité d'une partie des pouvoirs de sa mère. Par la suite, il aurait rencontré son demi-frère Thomaz, le chevalier noir et ensemble, ils vivront la plupart de leurs aventures en tant que chevaliers de la table ronde. De son côté, Caelia, prise de désespoir par l'amour non réciproque de son amant, se serait suicidée par noyade. Chevalier Thomaz, incapable de calmer la soif de vengeance qui le brûlait de jour en jour, finit par commettre l'irréparable. Il essaya d'assassiner Arthur, qui avait refusé de le reconnaître comme un membre de sa famille. Mais grâce à ses talents, le roi vaincu le chevalier noir ainsi que son complice, le chevalier des fées. Fou de rage, il les exécuta pour haute trahison.

Dans les livres, tout s'arrête là.

Un tissu de mensonges cachant les faiblesses d'Arthur Pendragon, trop fier pour avouer qu'il devenait vieux et que sans ce jeune chevalier il n'aurait pas survécu à cette attaque. C'était impensable. Il fit l'erreur de prendre son sauveur pour un assaillant. Ne reste alors de cette histoire Qu'un trône vacant, un héritage convoité et une histoire bafouée.

Et pourtant ... Et pourtant ... Je veux croire qu'elle pourra changer les choses. Que ma fille, la lueur d'espoir qui illumina mon malheur, peut changer son histoire.

Armelle a'Lincoln, the Avalon princess

Fille du chevalier des fées et de Nimue, prêtresse de la déesse gauloise Sessia. Née en avril 2004 sur l'île d'Avalon, elle partira ensuite vivre dans l'archipel des trois couronnes, berceau de la légende Arthurienne. Sa mère se congédia au temple après le décès de son époux, limitant ses contacts avec sa fille. Cette dernière fut placée sous la bénédiction de Viviane, dame du lac qui devint bien vite sa nourrice. Elle a hérité de sa grand-mère sur de nombreux point, donc celui du sang puisqu'Armelle est une fée. Aujourd'hui, elle prie et s'entraîne en espérant devenir assez digne de son héritage.

Le vent souffle sur les côtés surélevés des trois couronnes. Au loin, dans une des grandes plaines de l'île, des épées s'entrechoquent dans un vacarme cinglant. Comme dans une danse endiablée, les deux combattants s'affrontent avec fougue. Cependant tout s'arrête, un des chevalier venait de perdre son épée, le laissant à la merci du second.

- je crois que vous avez perdu quelque chose.

Cette douce voix, c'était celle d'Armelle. Un son modulé, chantant et profond. bien qu'haletante, Elle semblait heureuse d'avoir accompli quelque chose. On aurait pu croire que ses mots étaient arrogants, mais ils étaient simplement une preuve de sa fierté et de son amusement à la vue de la défaite de l'homme qui lui faisait face.

- je pense que je ne pourrais vous apprendre davantage à présent. Il est temps pour vous de trouver un nouveau professeur.

- Gauvin, je n'ai nullement besoin d'un autre précepteur.

Elle se dirige vers son cheval dans une démarche qui lui était caractéristique, Calme et distinguée, bien plus proche d'une allure princière que chevaleresque. Elle accrocha son carquois à sa selle et saisi une gourde.

Armelle est une fille plutôt grande et pour ses 16 ans, tournant autour du mètre 70, à la carrure en sablier,  Delicate, effilé et élancé, cachant ainsi ses capacités physiques. Beaucoup disent qu'elle a héritée de la beauté de sa grand-mère. Tout son corps, est fait de traits délicats, caractéristiques des fées d'Avalon. De longs doigts fins marqués par la corde de son arc, des épaules droites, un dos cambré et une poitrine peut développer. Le bas de son corps ne change pas des normes, puisque ses pieds ne dépassent pas 37 centimètres et que ses hanches, bien que marquées restent étroites . Ses longues jambes, tout comme le reste de son corps, sont couvertes de blessures. Son visage ovale est plus difficile à décrire. Il dégage un sentiment de mélancolie et d'audace qui lui donne un aire angéliques. Son regard est captivant. On raconte qu'un pêcheur se serait jeté à la mer après l'avoir aperçu au bord de la plage, certain de faire face à une de ces fées sulfureuses et d'une beauté dangereuse. De court cils noir et des pupilles vert clair, le tout est surplombé par des sourcils fournis et droit. Elle possède un petit nez courbé, parsemé de taches de rousseurs sur sa peau beige et lisse. Ses lèvres, sont banals. Ni trop épaisses, ni trop fines. Elles sont souvent rouges puisque Armelle à l'habitude de les mordiller. Sa chevelure ébène est plutôt atypique pour une fée, mais elle en reste charmante. Son carré broussailleux s'arrête à la moitié de son cou, sa frange est coupée au-dessus des sourcils. D'une nature soyeuse, ils ont malheureusement fini par perdre leurs éclat, Armelle ne faisant pas attention à sa coupe de cheveux. Mais le détail qui peut tout aussi bien sauter aux yeux chez la jeune femme, c'est les grandes et majestueuses ailes qu'elle a dans le dos. Dans des teintes blanches et dorées, ses courbes sont fines et raffinées. Elles sont très semblables à celle de Dame Caelia, marque de sa descendance.

Armelle est, à défaut d'être une lady, une femme au caractère bien trempé. C'est une fille toujours sur ses gardes et bien que plutôt social, elle ne donne que rarement sa confiance. Elle est de nature audacieuse. Normal, c'est une fée et les fées sont espiègles, rusées et dangereuses pour les hommes imprudents. Cependant, son père est un chevalier et pour ça, elle possède des valeurs bien ancrée. Très dévouée et loyal, elle est inébranlable dans ses convictions. Armelle, au-delà de sa franchise parfois cassante et de sa fougue rebelle, se bat pour la justice et la protection des démunie. Mais ce serait une erreur de la prendre pour une femme guidée par sa fois religieuse. Elle croit en ce qu'elle connaît, en des choses certaines comme ses proches, ses ancêtres et son jugement. Décrite de cette façon, elle possède tout d'une douce et gentille héroïne. Cependant, elle nourrit en elle un profond sentiment de haine qu'elle tente d'apaiser. Il ne passe pas une minute sans qu'elle ne lutte contre cette envie de vengeance. Ce roi responsable de sa disgrâce ose couler des jours heureux dans son royaume, faire partie des sujets qu'elle doit défendre ? Mais elle a fait le choix de pardonner ce roi, bien qu'elle n'hésitera pas à ramener à la réalité sa descendance :Elle est l'héritière d'Avalon et il lui doit le respect. Même au-delà de ça, elle reste une femme manipulatrice et dur, capable de pardonner, mais aussi de commettre le pire à l'égard de ceux osant dépasser les limites, ses limites.

Elle est aussi cynique et arrogante.

- Dame Viviane ? Que se passe t'il, vous semblez préoccupée.

Armelle vint se poser au sol afin de recueillir le sujet d'inquiétude de sa protectrice. Viviane tenait une lettre entre ses mains, qui ne semblait pas provenir du temple. Du bout des doigts, elle saisit l'enveloppe et entreprit de l'ouvrir. " Never ever"... Elle attendait ça depuis longtemps.

- que choisiras-tu ?

Le choix était ardu. Elle pouvait suivre son cœur, suivre la vérité et devenir une toujours. Cependant, elle n'est pas destinée à devenir une simple princesse. Tout comme son père, elle siégera à la table ronde et elle ne repoussera aucun ennemi en robe longue - du moins elle aimerait. Cependant, devenir jamais reviendrai à suivre la légende mensongère et devenir mauvaise aux yeux de tous. Mais le besoin d'apprendre la magie et la curiosité de côtoyer ceux qu'on appelle " méchant " était grande.

- jamais.