Anastasie de Rondpoint : Dans le cadre de la rentrée qui s'annonce à Never Ever, nous avons aujourd'hui l'honneur de retrouver le merveilleux Elijah Jägger pour une interview exclusive. Alors Elijah, qu'est-ce que ça vous fait d'enfin passer les portes de l'illustre école ? 

Elijah Jägger : Bah à vrai dire... pas grand chose. J'ai jamais voulu y entrer moi vous savez, je le fais seulement parce que je suis obligé. Et puis j'ai déjà une vie, je sais déjà ce que je veux en faire, où je vais aller, enfin ce genre de trucs à la con qu'on est censé apprendre à l'école, voyez ? 

A.R : Je vois, vous mourrez d'impatience, ça se voit d'ailleurs ! Il faut dire qu'avec une mère aussi célèbre que Gretel, vous devez avoir beaucoup de pression à supporter ? 

E.J : Oh bah à vrai dire... pas tellement. Vous savez, c'est surtout Hansel qui a été reconnu après ça. Mon oncle. Ma mère, on l'a assez vite oublié même si c'est quand même elle qui a fait le gros du boulot. D'ailleurs beaucoup ignorent qu'elle a continué de chasser les sorcières après sa mésaventure, vous le savez vous ? J'ai jamais vraiment compris pourquoi on la considère comme une Jamais, mais bon, c'est pas comme si c'était logique tout ce qu'on faisait. 

A.R : Oui, elle est terrifiante ! Tuer de sang-froid, à un si jeune âge, pfiouh. J'en ai des frissons. Vous pensez un jour parvenir à l'égaler ?

E.J : Ouais enfin on a quand même essayé de la buter. 

A.R : Pensez-vous un jour parvenir à l'égaler ? 

E.J : (soupire) Non. Devenir une terreur ça m'intéresse pas, en fait j'aimerais bien faire de la musique. Enfin, en faire mon métier. Parce que je fais déjà de la musique, vous avez écouté mon dernier album ? Les fans l'adorent. J'en suis plutôt fier je dois avouer. 

A.R : Allons, vous n'allez pas me faire croire que votre mère vous a élevé sans vous donner ses astuces de Jamais ? 

E.J : Bah en fait... si. Enfin non, elle m'a appris à me battre, elle m'a appris à survivre seul dans la forêt, elle m'a appris tous ces trucs là mais elle a toujours tenu à ce que je trouve ma propre voie. Et ma propre voie c'est la musique. D'ailleurs vous avez une image vraiment pourrie de ma daronne si je peux me permettre, elle est loin d'être terrible vous savez. C'est juste une gamine qu'on a jeté en pâture avec son frangin à la sorcière du coin et qui s'en est sortie indemne. Je trouve ça un poil plus héroïque que de bouffer une pomme empoisonnée comme la dernière des connes et de se taper un prince, non ? 

A.R : Pourrie, elle l'est jusque à l'os, je veux bien vous croire mon cher Elijah ! Sachez que du haut de vos seize ans, vous êtes l'un des chouchous de la rédaction pour cette rentrée. Il faut dire que votre air ravageur fait fondre les filles.

E.J : Ah oui je sais, c'est normal. Je suis immensément beau. Et je fais fondre aussi les mecs, pour votre gouverne. 

A.R : Ah, qu'il est charmant ! Dommage que vous ne fassiez pas partie du camp des gentils et que vous soyez destiné à être le vilain secondaire de l'histoire d'un plus grand héros. Peut-être que vous pourriez dire quelques mots sur votre enfance ? 

E.J : Mais je t'emmerde. 

A.R : Votre enfance ?

E.J : J'ai grandi dans une forêt paumé des terres maléfiques, ça te va ? Et c'était génial, ma mère est un foutu rayon de soleil et elle vous emmerde elle aussi. Et moi, je serai jamais le pantin de Never Ever, je deviendrai jamais un putain de méchant dans une histoire débile, je suis libre de faire mes choix et je ne veux appartenir à aucun camp. Pigé ?

A.R : Votre enfance ? 

Et voilà, c'est déjà la fin de cette incroyable interview ! La rédaction du Casse-Noisette vous remercie pour votre fidélité et nous espérons qu'Elijah et son mauvais caractère feront bientôt des ravages au sein de l'école. Peut-être qu'il est seulement un peu contrarié par son absence de pouvoirs magiques ? Haha ! 

À très bientôt pour un prochain numéro, 

Cordialement des bisous.