Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 26

Je poussai un cri de surprise en découvrant tous ses jeunes adultes assis - et allongés pour certains. Je reconnus sans mal, Nino qui avait été également sorti de sa cage. Pas de doute possible, c'était bien ceux qui passaient à la télé, je souris intérieurement. On marcha jusqu'à ma mère qui venait de donner un flacon à une jeune femme asiatique, Noa. Mon cœur bondit dans ma poitrine en voyant qu'elle allait bien. Kim s'assit à côté de nous.

- J'ai presque fini, annonça ma mère en esquissant un grand sourire.

Elle paraissait fatiguée. Pas étonnant, songeais-je. Depuis plusieurs jours, elle était rongée par l'inquiétude et le stress que "l'opération" se passe bien. Elle ne dormait pas beaucoup.

- C'est le dernier, reprit ma mère en s'emparant du flacon et en se dirigeant vers Mathieu. Ouvre la bouche mon grand.

Elle s'assit à côté de sa tête et prit cette dernière entre ses mains. Mon frère émit un léger gémissement, étourdi par la dose de sérum qu'on lui avait administré. Je les regardais sans rien dire, soulagé que tout cela se finisse. Quand soudain la réalité me heurta en pleine face. Je sentis mon cœur lâcher.

- Maman ! Attends !

Je m'élançais vers elle, paniqué. Surprise, elle retint son geste. Son visage exprimait une profonde perplexité et un peu d'agacement. Je sentis ma gorge se nouer au fur et à mesure que je réalisais.

- Kim... murmurais-je, en sentant les larmes monter. Tu savais n'est-ce pas ?

Mon amie leva ses yeux bleus vers moi. Ils en disaient long. Et je compris aussitôt ses réactions étranges à vouloir me repousser. Elle ne veut pas te faire souffrir. La voix de Nathan résonna dans ma tête. Non... Un nœud apparut dans mon ventre. J'avais mal. Terriblement mal.

- Tu savais qu'ils n'y avaient que dix doses prévues au départ alors que vous étiez onze en comptant mon frère...

Ma voix se mit à trembler. Je ne peux pas y croire. C'est impossible. Pas maintenant. Pas comme ça. Kim me prit alors dans ses bras et me serra fort contre elle, comme si sa vie en dépendait.

- Oui, je... je le savais, me répondit-elle à voix basse, vibrant sous l'émotion. Il n'y avait pas d'autres solutions Alex... Je suis désolée.

Je la serrai de toutes mes forces. Je ne pouvais pas, je ne voulais pas que ça se finisse comme ça. Je ne voulais pas y croire. C'était hors de question.

- Il y a forcément une solution... murmurais-je désespéré.

Kim se pressa une dernière fois contre moi pour se détacher ensuite brutalement. J'eus à peine le temps d'apercevoir des larmes qui roulaient sur ses joues.

- Je ne peux pas rester avec vous maintenant. C'est trop dangereux.

Sa voix rauque me faisait hurler de douleur intérieurement. Elle renifla et planta ses yeux dorés dans le mien.

- Je suis désolée... J'aurais aimé faire autrement mais...

Sa voix se brisa. Elle détourna les yeux pour ne plus supporter mon regard douloureux sur elle.

- Non non non... (je sentis mes joues s'humidifier) Si seulement j'avais su...

- Ça n'aurait rien changé, Alex...

Quand je l'entendis prononcer mon prénom, je sentis mon impuissance grandir violemment. Mes muscles s'affaissèrent violemment sur mes épaules. Un lien fort nous unissait tous les deux. Je l'aimais tellement. Je ne veux pas, je ne veux pas, je ne veux pas... Je refusais de perdre ce lien qui m'était aujourd'hui si précieux, de la perdre elle. C'était au-dessus de mes forces.

- Alex, écoute-moi.

La voix de Kim se fit plus pressante.

- Je dois partir. Je ne vais pas réussir à me contrôler plus longtemps.

Je levai les yeux vers elle et je me figeai automatiquement. Elle était allongée sur le sol et me fixait, le visage blême. Alors que j'allais lui répondre, son corps s'agita de convulsions et ses yeux avaient du mal à se fixer. Ça n'avait rien à voir avec la transformation à laquelle j'avais assisté. Elle paraissait si vulnérable. Non... Tout mais pas ça... Pas la transformation définitive... Elle planta son regard dans le mien. Elle prononça quelque chose que je n'entendais pas. J'étais comme parti ailleurs, je voulais sortir de ce cauchemar.

Et soudain, son regard changea. Ses yeux s'éclaircirent, son corps grossit, se couvrit d'une fourrure grise, ses os glissèrent sous sa peau, des griffes sortirent de ses mains devenues des pattes. Lorsque la transformation fut achevée, je restai pétrifié. La louve que j'avais en face de moi n'était pas Kim. Elle était juste... animale. Et pourtant je n'arrivais pas à détourner les yeux de cette magnifique créature où se tenait mon amie peu de temps avant.

Je sursautai quand la louve grogna de mécontentement dans ma direction. Je ne savais pas comment réagir. Je ne savais pas quoi faire. Parce qu'il n'a rien à faire. Mon cœur se déchira en deux lorsque je la vis bondir pour se détourner de moi. Sans se retourner, elle se dirigea vers la forêt qui l'engloutit. Le coeur en lambeaux, je sentis le désespoir me submerger. Les larmes tombèrent sur l'herbe sans pouvoir s'arrêter. Je voulais disparaître.

- Allez, il faut y aller mon grand, fit doucement ma mère dans mon dos en m'aidant à me relever.

Elle m'enlaça de ses bras. J'étais tétanisé. J'étais incapable de prononcer le moindre mot. J'étais effondré.

- On va rejoindre les bateaux. Aide-moi à les y amener, ajouta-t-elle en désignant les camarades de Kim qui revenaient à eux. Si on ne quitte pas cette île, le sacrifice de Kim aurait été vain.

Je souris amèrement. Je sentais mon corps me lâcher peu à peu. Mon regard fixait un point invisible dans le vide. J'étais complètement paumé, détruit, désespéré. Ce jour qui aurait dû n'être que soulagement et délivrance était devenu un cauchemar bien réel. Les larmes avaient arrêté de couler, laissant des traces humides sur mes joues. Mais mon coeur s'émiettait de minute en minute. Elle était vraiment partie. Kim était partie. Pour toujours.

J'ai mal, putain, j'ai terriblement mal. Mes yeux me piquaient sous l'eau qui s'en était échappée. Ma gorge me brûlait si fort. Je ne voulais pas la perdre...

- Mais quel sacrifice putain de merde ?!!

Je me mis à hurler de toutes mes forces, de tout ce dont j'étais capable. Je voulais qu'elle surgisse de n'importe où, qu'elle vienne me prendre dans ses bras, me sourire à nouveau... Ma Kim... Je voulais crier au monde l'injustice qu'il me faisait vivre. Je pris ma tête entre mes deux mains. J'avais une folle envie de meurtre. Je voulais frapper ce connard de Professeur. Je voulais le faire souffrir jusqu'à la moelle. Je voulais le tuer de mes propres mains. Jamais je n'avais ressenti une telle haine envers qui que ce soit. Je n'étais que rarement violent. La colère que je ressentais à cet instant faisait naître en moi un aspect de ma personnalité que j'ignorais. La vengeance.

- On ne peut pas rester encore un peu ? la suppliais-je même si je connaissais déjà la réponse. Le temps que... le Professeur crée un autre antidote... Pitié

Mes propos devenaient incohérents. Je ne savais plus où donner de la tête. Ma mère passa sa main dans mes cheveux et m'embrassa tendrement sur les joues avant de me regarder longuement.

- On n'a pas assez de réserves d'eau pour autant de personnes et pour plusieurs jours Alex...

- Alors laisse-moi ici !! hurlais-je presque, désespéré. Avec le Professeur !

Elle pinça les lèvres en réfléchissant. Je me sentais terriblement impuissant. Alors que ma mère allait répondre, mon père posa une main sur son épaule.

- Je vais rester avec lui, Lise.

Je poussais un soupir de soulagement malgré le nœud qui continuait de me comprimer le ventre.

- On restera trois jours pas plus, ajouta-t-il à mon intention. On prendra le bateau pneumatique pour quitter l'île.

J'allais protester. Trois jours c'est bien trop peu... Mais le regard insistant de mon père me fit comprendre qu'il n'y aurait pas d'autres alternatives. De son côté, ma mère hésitait. Elle me dévisageait attentivement depuis un moment et finit par céder.

- Très bien...

Son visage fatigué se creusa davantage.

- Mais faites attention à vous, d'accord ? chuchota-t-elle presque, en nous regardant tour à tour.

J'hochai la tête doucement et serrai les poings. Il y avait encore un espoir de sauver Kim.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro