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Chapitre 2

Un léger vent nous fit frissonner. Sous la chaleur de l'été, nos vêtements avaient déjà bien séché mais l'humidité perdurait dans le tissu. Je passais la main dans mes cheveux. Ils se trouvaient dans le même état.

Mathieu me jeta un regard entendu et il s'engouffra derrière moi dans la forêt. On avait passé l'après-midi à chercher nos parents et notre petite sœur mais en vain. A présent il faisait nuit. Il fallait nous trouver un abri. Heureusement on avait l'habitude de regarder et lire - surtout lire de mon côté - des œuvres de survie, on avait donc à peu près l'idée de ce qu'il fallait faire. Et trouver un abri pour la nuit était ce que faisaient en premier les naufragés pour survivre des bêtes sauvages qui vivaient sur les îles. Comme Robinson Crusoé par exemple. Je levais les yeux au ciel. La comparaison était ridicule. Nous n'allions pas rester des années ici non plus, n'est-ce pas ?

Mais nous n'étions pas découragés pour autant. Nous allons reprendre les recherches le lendemain.

Les branches me giflaient le visage laissant des marques rouges sur ma peau brûlante à cause du soleil. Je jurais. Si je me retrouve avec des coups de soleil, ça va devenir encore plus compliqué à supporter. Je grommelais dans ma barbe. Je savais que mon frère endurait la même chose que moi alors je me plaignais intérieurement. Surtout que j'avais seize ans, je me devais de diriger notre duo et montrer l'exemple. En tout cas, c'était comme ça que je le ressentais.

Je butais contre les racines qui arpentaient le sol, me lâchant un juron. Etrangement je n'avais pas encore paniqué quant à notre situation. Probablement une forme de déni. Certes, j'étais perdu mais j'avais surtout faim et hâte de pouvoir me reposer dans un vrai lit. On était épuisé. Mais plus nous progressions, plus mon maigre espoir de rencontrer de la civilisation s'envolait. Car oui, malgré notre condition, je croyais impossible que nous nous retrouvions seuls, isolés dans la nature. La probabilité était trop faible. L'homme avait pratiquement tout découvert à la surface du globe terrestre. Je m'y connaissais aussi assez bien en géographie...

- Alex attend ! chuchota tout à coup mon frère dans mon dos.

Je m'immobilisai aussitôt. Je sentis mes muscles se tendre. Il faisait pratiquement nuit noire et loin de la lumière du soleil, l'île ne rendait pas la même ambiance. Je me sentais perpétuellement observé. Je me retournai et je lui demandai sur le même ton :

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Regarde là-haut !

Je suivais ses dires et levai les yeux dans la direction qu'il pointait. Mon cœur rata un battement. Une lueur émanait d'une paroi rocheuse. Un sourire de soulagement apparut sur mes lèvres. Je le savais !

- Ce sont peut-être eux, s'excita Mathieu en s'élançant dans la direction de la lumière.

Il s'engouffra rapidement entre les arbres, créant une distance entre nous, un peu trop grande à mon goût. Je me mis à courir pour le rattraper et le retins par le bras, pris d'un doute.

- Attends, soyons prudents. Nous ne savons pas qui sont ces gens.

Il me paraissait évident que cela pouvait être dangereux. Souvent les gens dans les films d'horreur se faisaient avoir comme ça... Je préférais donc qu'on prenne le temps, malgré nos ventres qui criaient famine.

Mon frère hocha la tête, en signe d'approbation.

- Tu as raison, prenons des armes.

Sur ses mots, il ramassa une grosse branche sur le sol. Je le regardai, légèrement surpris par sa réaction. Je ne pensais pas spécialement à ça en parlant de prudence, mais pourquoi pas après tout. Je fis de même et repris la tête de notre duo. Notre périple jusqu'à la falaise me parut interminable. Mes pieds étaient gelés dans mes chaussures sableuses et on commençait sincèrement à avoir besoin de nous reposer. Cette dernière ascension devait être la bonne. Je passai une main sur la roche, elle était sèche loin de l'océan. En levant les yeux, je remarquai que la lueur provenait de la partie haute de la falaise.

- Comment on va faire pour monter ? réfléchit Mathieu à voix haute.

Alors que je me creusais moi aussi la tête, j'aperçus quelque chose qui semblait suspendu à la paroi.

- Mathieu, je crois qu'il y a une corde. Viens voir.

Je longeai prudemment la paroi. Le sol devenait plus vertical. Une corde en nylon se balançait doucement contre la roche.

- On va devoir monter par là ?!

Je levai les yeux afin d'apercevoir la fin de notre ascension. La faible lueur semblait être à une douzaine de mètres au-dessus de nous. Je pinçai les lèvres. Ça ne va pas être du gâteau.

- Plus qu'à faire comme Tarzan, soufflais-je en prenant une profonde inspiration.

Après une brève hésitation, je déposai ma branche au sol. Elle ne m'aura pas servi très longtemps. Je pris ensuite la corde à deux mains avant de commencer mon ascension. J'agrippais violemment la corde et mis mes pieds face à la paroi. Je savais que je ne pouvais pas reculer. Toute chute serait mortelle. Je secouais la tête pour chasser cette pensée de mon esprit. Je sentais mes mains s'imbiber de sueur au fur et à mesure que je montais. Mes bras me faisaient souffrir. Je jetais un coup d'œil en contrebas. Mon frère m'observait attentivement. Heureusement pour moi, je n'avais pas le vertige. Cela faisait plusieurs années que je pratiquais l'escalade. Et j'avais acquis une certaine aisance.

Les pieds contre la falaise, les mains couvertes de sueur agrippant la corde, je gravissais péniblement la falaise. C'était vraiment hard.

Tout à coup, j'entendis un hurlement, presque inhumain à glacer les os. Je m'immobilisai presque aussitôt et mon regard bascula dans le vide. Je fus presque soulagé de voir mon frère qui ne me lâchait pas des yeux. Il semblait me prier de me dépêcher. Je redoublai alors d'ardeur et je remarquai enfin que la lueur était juste au-dessus de moi. Je m'agrippai alors à la paroi à l'aide de ma main droite. La roche étant sèche, je trouvais des prises facilement pour m'aider à gravir. L'autre main tenait toujours la corde. Je me hissai alors à l'entrée d'une caverne. Je m'écroulai sur le sol, épuisé. Je sentais le sol rocheux froid sur mon visage. J'étais épuisé, à bout de souffle.

Mais je n'ai pas eu le temps de comprendre où je me trouvais, une masse se pencha au-dessus de moi. Je vis son ombre s'approcher dangereusement de mon visage. Dans la nuit noire, je ne pouvais distinguer la silhouette de mon agresseur. Seuls ses yeux brillaient d'une lueur étrange. Une vive douleur me perfora le crâne avant que je ne perde connaissance.

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