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Retrouvailles

La voix paniquée de Robert retentit aux oreilles d'Alec comme un uppercut qu'il aurait reçu en pleine gueule. Raphaël ne pouvait pas disparaître aussi. Son monde s'écroulait encore plus qu'il ne l'était déjà.

— Attends-moi, papa, je te rejoins immédiatement. Tu es toujours à l'entrepôt ?

— Oui, fiston. Je ne veux pas t'alarmer plus que nécessaire, mais je crois qu'il a traversé l'un des miroirs. J'ai cru le voir s'illuminer quand je me suis retourné pour voir si tout allait bien pour Raph. Fais vite ! Je ne veux pas repartir au cas où il réapparaîtrait.

Le jeune libraire raccrocha aussitôt, mais n'oublia pas d'appeler Underhill pour qu'il les rejoigne. Le roi avait besoin d'être au parfum sur l'enquête et il se devait d'être présent à l'entrepôt. S'il y avait réellement un miroir magique, il pourrait le reconnaître bien plus facilement qu'Alec, surtout que Clarissa semblait dire que des milliers d'autres objets similaires existaient. Il restait seulement à espérer que Raphaël ne faisait que s'amuser et qu'il se cachait entre deux objets. L'endroit était immense et cela pouvait réellement être le cas.

Tout le monde quitta la boutique et arriva devant la bâtisse centenaire qui contenait les pièces encore non répertoriées ou peu réclamées par les collectionneurs. Alec entra en trombe et courut rejoindre Robert qui s'était assis sur une caisse de bois, se tenant la tête, encore incrédule.

— Tu as fait vite, s'exclama le père. Je viens à peine de te laisser au téléphone.

— Tu es en état de choc, papa. J'ai dû fermer la boutique et appeler Andrew. Il viendra nous retrouver dès qu'il aura rassemblé tous les documents.

Robert fronça les sourcils, ne comprenant pas pourquoi Underhill devait apporter le dossier à cet endroit. Il inclina la tête en discernant un mouvement derrière Alec. Surpris de voir Clarissa ainsi que son meilleur client accompagner son fils, le père se releva pour ne pas trop paraître abattu. Ce n'était pas le temps de sembler faible devant Monsieur Gid. Il se força un sourire et tendit sa main à l'invité surprise, mais après coup, il réalisa que Clarissa ne pouvait pas être ici. S'il avait tout compris, la jeune femme devait normalement être dans le monde des immortels. Il s'exclama gaiement en la prenant dans ses bras.

— Si ce n'est pas une grande visite que tu nous fais là, mon p'tit canard. Tu t'ennuyais de l'ancêtre que je suis ?

— Bonjour Monsieur Lightwood, ça me fait plaisir de voir que vous allez mieux. Quand nous sommes partis, vous n'alliez pas très bien, s'amusa-t-elle à son tour. C'est vrai que votre bonne humeur m'a manqué, confirma-t-elle.

— Je suppose que tu devras attendre encore pour que je retrouve un peu de ma joie de vivre. Alec t'a certainement mise au courant de ce qui se passe, répondit-il sans en dire plus.

— Papa, Monsieur Gid est au courant aussi. Il nous a mené jusqu'ici car nous étions tous les deux sans véhicule. Et pour faire une histoire courte, il est arrivé avec Clary du monde des immortels. Il est notre ancêtre, le roi Gideon Lightwood.

— Que me chantes-tu là ? Tu m'as dis qu'il était décédé dans notre monde.

— On le croyait tous, mais il protégeait plutôt d'autres univers. Je te raconterai tout plus tard, mais pour le moment, peux-tu nous montrer le miroir que Raphaël aurait traversé pour que le roi puisse confirmer s'il est magique ou non ?

Robert amena son fils et les autres dans un endroit plutôt sombre qui se trouvait au fond de l'entrepôt. Alec se remémora des souvenirs où son père insistait pour ne pas qu'il y aille seul. Les vieilleries étaient pêle-mêle et menaçaient de s'effondrer à tout moment. Il put constater que rien n'avait changé si ce n'est un petit chemin qui semblait récent entre deux piles d'objets hétéroclites. Le jeune libraire était grand, mais à cet instant précis, il se sentait oppressé tellement tout semblait ne tenir qu'à un fil, très haut au dessus de sa tête. Plus ils s'enfoncèrent, plus Alec sentit un réel malaise s'emparer de lui. Il y avait une énergie négative, à cet endroit, qui lui hurlait de reculer.

Le père finit par s'arrêter devant un miroir qui ne ressemblait en rien à celui de l'univers des immortels. Intrigué, Alec voulut y toucher, mais Gideon l'en empêcha en le frappant durement à l'avant-bras pour qu'il redescende sa main. Ignorant pourquoi le roi l'avait rudoyé, il se retourna vers lui et rencontra un regard inquiet.

— Je croyais pourtant tous les avoir ramenés, souffla le souverain de sa voix inquiète.

— Quoi, demanda le jeune homme tout aussi angoissée. Il appartient à votre monde ?

— J'en ai bien peur. Et de mémoire, ce contour m'indique que ce n'est pas un univers favorable qui se trouve derrière.

Gideon enfila des gants de cuir puis retourna l'objet pour visualiser l'endos. Une gros « x » noir traversait le miroir. Le roi fronça les sourcils en le voyant, inquiétant un peu plus les deux autres Lightwood ainsi que Clarissa.

— Alors, demanda Alec, vous pouvez dire si je dois m'en faire pour Raphaël ?

— Il y a deux possibilités. Soit on part à sa recherche et ce sera à nos risques et périls, soit on abandonne le petit. Ses chances sont déjà très minces. Il est peu probable qu'il survive sans avoir une arme avec lui.

— Il a trois ans ! On ne peut pas le laisser seul, s'écria aussitôt le noiraud qui s'insurgeait sur le peu de compassion que le roi semblait avoir.

— Dommage, soupira le souverain. Il est trop tard pour le sauver. Ce petit ne peut pas survivre seul.

— Qu'y a-t-il de si horrible, de l'autre côté ?

— Cela dépend. À en juger par la marque, les habitants sont assurément hostiles. Pour le reste, cela diffère pour chacun des mondes.

Alec s'apprêtait à questionner de nouveau Gideon quand ils entendirent la voix d'un homme qui provenait de l'entrée de l'entrepôt. Le libraire reconnut instantanément Andrew et poussa les autres afin de se rendre jusqu'à lui. Il sauta dans les bras de l'enquêteur et s'accrocha désespérément à un espoir. Peut-être qu'Andrew voudrait envoyer ses policiers pour retrouver Raphaël.

Underhill le repoussa gentiment en gardant une main sur son épaule, quelques étoiles dans les yeux. Depuis qu'ils se connaissaient, c'était bien la première fois qu'Alec lui témoignait une inclination aussi favorable.

— Tu ne m'as pas habitué à ce genre de proximité.

— Tu dois appeler tes agents et leur dire de nous aider. Raphaël a été emporté dans un monde inconnu, mais que l'on sait inhospitalier.

— Du calme Alec, je ne peux pas mettre la vie de mes hommes en danger sans savoir ce qui les attend. Peux-tu m'en dire davantage ?

Le libraire secoua la tête avec vigueur tout en l'attirant vers le miroir.

— Il est passé de l'autre côté, on ne peut pas le laisser seul.

— Non Alec, j'aime bien Raphaël, mais si c'est dangereux à ce point, il faut se préparer adéquatement.

— Nous n'avons pas le temps. Il est en danger. Allez ! Demande à tes hommes, le supplia-t-il avec désespoir.

— Ce monsieur a raison, confirma le roi. Il ne faut pas y aller sans être un minimum préparé. S'il n'en tenait qu'à moi, je détruirais ce miroir sur le champ. Il est dangereux !

— J'ai peut-être connu votre monde que pendant quelques jours, s'indigna le noiraud, mais je sais pertinemment que, peu importe le monde auquel on fait face, il y aura toujours un danger. Ne venez pas me dire quoi faire alors que vous laissez Imogene régner sur votre monde et que vous la soupçonnez d'avoir assassiné la mère de Magnus ainsi que son propre frère. Si personne ne veut m'aider, j'irai seul !

— NON !

Le groupe tout entier avait répondu avec frayeur. Chacun avait ses raisons, mais Alec en avait aussi de très bonnes. Il lui était carrément impossible que cet enfant reste à jamais dans l'autre monde sans au moins essayer de le secourir. Raphaël vivait en sa compagnie depuis deux mois et il devait se l'avouer, le bambin l'avait complètement conquis. Alec avait déjà fait son choix, jamais il ne renoncerait à le retrouver. Le libraire tenterait tout ce qu'il pouvait pour le sauver, même s'il fallait y perdre la vie. Il releva la tête fièrement puis demanda une dernière chose à Andrew.

— As-tu une arme que tu pourrais me procurer ?

— Je n'ai que mon arme de service. Je ne peux pas te le laisser, confirma le blond.

— OK, j'imagine que c'est un adieu alors. Clary ? Peux-tu dire à Magnus que je l'embrasse et que je vais tout faire pour retrouver notre fils ? Si je dois revenir, ce sera avec lui.

— Attends, lâcha l'enquêteur en courant vers la sortie. J'ai mon arc de chasse dans la voiture. Je reviens tout de suite.

Pendant que le chef de police allait chercher l'objet, le libraire embrassa son père ainsi que Clarissa. Il donna une poignée de main à Gideon et tenta de se calmer. Le jeune homme se devait de rester maître de ses émotions. Andrew revint aussitôt et lui remit l'arc et les flèches alors que le roi le félicita pour son courage.

— Je m'assurerai de te prévoir un portail de retour dès que je serai à nouveau dans le monde des immortels.

Sans plus de cérémonie, Alec hocha la tête pour le remercier et s'engagea dans le miroir.

**********

Clarissa espérait bien ne pas s'être trompée, mais les chances étaient si minces... Sauf que, par miracle, Magnus et Jace étaient réellement devant elle, dans cette cave humide.

Quand Underhill leur avait présenté le dossier de l'enlèvement de ses amis, elle l'avait écouté avec attention. C'était tout ce qu'elle pouvait faire pour honorer la mémoire d'Alec. L'enquêteur donna tous les détails et montra même le portrait-robot que John, le concierge de l'hôpital, avait fait de celui qui avait probablement enlevé Maryse.

Étonnée, la jeune femme lui avait arraché le profil des mains. Elle connaissait parfaitement ce visage. C'était le père de l'un de ses anciens amants. Comment ne pas oublier cet homme désagréable ? En fait, il avait même été le sujet de leur séparation. Raj, avait tenté de la séduire alors qu'elle avait décidé de faire un peu de ménage, dans le sous-sol de son copain, pendant qu'il travaillait. De sales pattes vicieuses s'étaient faufilées sous sa jupe alors qu'elle remplissait un énorme carton.

Bien sûr la rousse était partie précipitamment et avait tout avoué à son petit ami. Mais c'était sans compter sur l'horrible mensonge que son père avait raconté sur la jeune femme. Il l'accusait, elle, d'avoir essayé de l'embrasser. Évidemment, le couple avait fini par se monter la tête l'un contre l'autre et Clarissa ne lui avait jamais reparlé. Mais elle n'aurait pas pu oublier le visage de cet homme horrible et l'endroit où elle s'était faite agresser. C'était exactement la pièce dans laquelle elle se retrouvait avec Jace et Magnus.

Aussitôt qu'elle avait compris que Raj était un possible kidnappeur, elle avait voulut essayer de retrouver ses amis. Après tout, le médaillon était fait pour ça, se rendre plus rapidement à des endroits déjà visités. Cela faisait à peine une heure qu'Alec était parti dans le monde inconnu. Avoir su plus tôt qu'elle connaissait l'endroit où étaient retenus prisonniers ses amis, elle aurait insisté pour récupérer Magnus et Jace avant qu'il ne parte seul. Mais elle jeta un œil vers la jeune femme au ventre rebondi et décida que ce n'était pas une bonne idée. Une femme enceinte dans un univers inconnu, ça aurait été encore plus compliqué pour Alec.

Elle regarda la mère de Jace qui ne semblait plus souffrir de son passage à l'hôpital. Cette femme devait avoir un karma à tout épreuve après ce qu'elle avait fait subir aux enfants Lightwood. Clarissa aurait presque apprécié qu'elle ne survive pas. Et si elle avait bien compris, c'était son propre frère, Sébastien, qui lui tenait la main. Malgré les années, il avait enfin retrouvé SA Maryse. Sébastien ne la reconnaissait pas et c'était normal. Si Alec ne lui avait pas tout raconté, elle n'aurait jamais pu imaginer que le vieillard était son frère. Il ne pouvait donc pas savoir pour son propre corps d'emprunt.

Bien, il fallait se dépêcher et tenter de les faire passer par le portail avant d'être repérés. Elle courut vers Maryse et l'aida à se relever. Elle ouvrit de nouveau le portail en direction de l'entrepôt où se trouvaient encore tous les autres, mais c'est le moment que choisirent les ravisseurs pour venir porter les repas à leurs prisonniers. La pièce n'étant déjà pas très grande, la rousse se retrouva, bien malgré elle, à faire face à son ancien agresseur. Il reconnut aussitôt la femme et resta figé de surprise avant de voir qu'un portail était ouvert derrière elle. Raj l'attrapa par le bras et l'attira vers lui pour tenter de s'emparer du médaillon. Elle ne pouvait pas se permettre de lui donner la clef. C'est pourquoi, la rousse l'arracha rapidement de son cou et le jeta à travers le portail.

Aussitôt, il se referma, les laissant à la merci des kidnappeurs. Magnus voulut aider Clarissa en s'interposant entre les deux, mais Raj le repoussa en lui envoyant un coup de pied à l'estomac qui lui coupa le souffle.

— Vous avez les médaillons, s'insurgea-t-il. S'ils ne les apportent pas d'ici ce soir, l'un d'entre vous le regrettera. Il vaudrait mieux qu'ils nous écoutent, finit-il par aboyer avant de refermer la porte avec fracas.

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