De l'autre côté
Alexander se réveilla dans un lit plutôt douillet. Par contre, son crâne lui faisait un mal de chien. C'était comme si deux cerveaux tentaient de cohabiter dans le même espace. Il laissa échapper une plainte légère et tenta de se rendormir. Il savait qu'il souffrait de migraines quand il n'avait pas assez dormi. Il se cala donc dans l'oreiller et se laissa doucement glisser vers le sommeil. Il allait y arriver quand un bras passa autour de son torse.
Bien qu'il soit célibataire, cela ne le surprit pas du tout. Pas qu'il collectionnait les conquêtes, mais c'était plutôt l'instinct qui lui disait que tout était normal et que ce bras avait sa place depuis des siècles à cet endroit. En fait, il prit même la main qui était tout près de son visage et l'embrassa, avant de la serrer d'avantage à lui. Oui, tout était parfait. Son mal de tête le quitta peu à peu et il sombra à nouveau.
— Alec, tu vas bien demanda une voix masculine derrière son oreille.
— Oui, je vais bien. J'ai juste le goût de paresser un peu au lit. Il me semble que ça fait des années que je n'ai pas aussi bien dormi.
— Mon chou, c'est exactement ça. Je viens de revenir du monde des mortels. J'ai réussi a ramener les Lightwood parmi nous. Tous des enfants gâtés qui ne pensent qu'à leurs petites personnes. Je me demande encore pourquoi la consule Herondale tenait tant à les avoir ici.
— La consule ? Mais...
Alexander venait de prendre conscience qu'il parlait avec un homme et qu'il ne trouvait rien d'anormal à ce qu'il soit dans son lit, avec lui. Sa tête recommença à marteler sa boite crânienne qui voulait à nouveau exploser. Il aimait les femmes, pas les hommes. Il se retourna et put constater qu'il y avait, devant lui, un superbe asiatique de tout au plus vingt-cinq ans qui le regardait amoureusement.
— J'ai mal à la tête, s'écria le libraire alors qu'il tentait de comprendre pourquoi un homme se trouvait avec lui et qu'il n'y voyait vraiment rien à redire.
Bien au contraire, cela lui faisait même de l'effet. Mais... voyons! Ce n'était pas lui qui était gay dans la famille, mais plutôt Jace avec son Lewis à la con.
— Alec ? Est-ce que tu as traversé le miroir dernièrement ?
— Mon nom est Alexander et... effectivement, j'ai... traversé un miroir... avec ma famille et mes amis. Il y avait aussi un vieil homme asiatique avec nous. C'est complètement débile. Comment tu peux savoir ça ?
— Alexander ? Tu es Alexander ?
- Oui, et j'imagine que OUCCHH ! Je ne comprends rien. On dirait que j'ai deux personnalités. Magnus chéri, pourquoi tu m'appelles Alexander ?
— Ah ! Mon chou, je suis désolé ! Un des Lightwood semble avoir possédé ton corps. C'était bien la dernière chose que je voulais. Je me suis tellement ennuyé de toi. Je rêvais de te faire l'amour dès mon retour.
— Tu ne me le diras pas deux fois mon chéri. Ça fait bien trop longtemps que tu es parti, répondit Alec en l'embrassant tendrement.
— Oui, mais lui, il peut s'approprier ton corps à n'importe quel moment. Il ne comprendrait pas que je veuille faire l'amour à mon superbe mari des sept cent dernières années.
— Allez chaton ! Profitons-en tandis qu'il n'est pas avec moi à cent pour cent.
💥💥💥💥lemon💥💥💥💥
— Je t'aime tellement mon chou, roucoula Magnus dans le creux du cou d'Alec. Tu sens encore meilleur que dans mon souvenir, continua l'asiatique en attirant son mari vers lui.
— Je t'aime aussi, mon chéri. Montre-moi ce que j'ai pu manquer pendant toutes ces années à t'attendre, souffla Alec en s'installant à califourchon sur son époux.
— J'adore que tu dormes nu. Je peux avoir ce que je veux, bien plus rapidement, gronda Magnus qui passait ses mains sur le torse musclé d'Alec.
— Tu as bien sorti Président Miaou ?
— Mais oui, ne t'inquiète pas. On a le lit juste pour nous, répondit l'asiatique qui descendait maintenant ses mains dans le dos de son amour jusqu'à ses fesses sublimes. Ton corps m'a tellement manqué, continua-t-il en soulevant le bassin pour lui montrer son érection.
Un grand soupir de plaisir s'échappa des lèvres d'Alec. Il commença à faire de petites rotations de son bassin afin d'attiser l'homme sous lui. Magnus tenta à nouveau de soulever son bassin pour sentir d'avantage leur deux corps se frotter, mais Alec se mit à rigoler légèrement, avant de prendre la bouche de son mari. Il commença très légèrement, question de goûter lui aussi à cette réunion de leurs âmes, séparées depuis des dizaines d'années.
— Ne retournes plus là-bas, couina Alec, avant de l'embrasser sauvagement, cette fois.
Magnus n'avait aucunement l'intention de répondre, bien trop occupé à passer ses mains sur l'ensemble du corps de son époux. Il sentait qu'Alec était lui-même au garde-à-vous et qu'il n'attendait plus que l'insertion de son mari dans son alcôve imprégné d'amour. L'asiatique écarta les fesse d'Alec et le regarda droit dans les yeux. Rien n'était plus besoin d'être dit. L'éternité dont ils bénéficiaient dans ce monde ne viendrait jamais à bout de les séparer. Alec prit seulement le beau visage de Magnus entre ses deux mains pour s'assurer de ne pas perdre le contact, puis, il se laissa descendre doucement sur le membre de son mari. Ils étaient peut-être éternels, mais ils touchaient aussi au paradis. Alec souffla de bonheur et, au même moment, leurs yeux amoureux se révulsèrent sous la sensation voluptueuse.
Alec fut le premier à reprendre pied et commença à se soulever pour redescendre encore plus loin que la première fois. Leur communion ne faisait que commencer et, sérieusement, il fallait faire durer ce plaisir qui leur avait été interdit pendant si longtemps. Il attrapa donc son propre membre et Magnus continua les va et vient d'Alec en le soulevant de ses bras puissants. Les deux hommes dansaient maintenant à l'unisson comme s'ils s'étaient quittés la veille, n'ayant simplement conscience que de leurs corps en parfaite symbiose. La tendre valse de leur amour se transforma bientôt en des martèlements profonds et désordonnés, démontrant comment chacun pouvait encore se perdre dans le plaisir évident que l'autre lui offrait aussi passionnément qu'à leur début en tant que couple.
La beauté des yeux azur d'Alec subjuguait toujours autant son mari qui avait déterminé, par leur couleur encore plus clair, qu'il était à quelques coups de sa jouissance. Magnus se redressa en position assise, laissant son mari le dominer au dessus de lui. Il savait qu'il adorait être embrassé sur le torse alors qu'il éjaculait parfois jusqu'au menton de son époux. L'asiatique plaça donc ses mains sur les hanche de son mari et le souleva une dernière fois, sachant qu'il j'ouïrait en redescendant.
— OUI ! Chéri, je t'aime, hurla Alec en s'empalant aussi loins que possible.
Comme prévu, Magnus embrassa le torse de l'amour de sa vie et reçu le liquide douçâtre d'Alec sur son menton et même un peu sur sa lèvre. Il s'appliqua à la traîner longuement dans le cou de son mari alors qu'il était lui même pris de son orgasme fulgurant, au tréfonds des entrailles de son époux.
💥💥💥fin du lemon 💥💥💥
— Ce que tu peux m'avoir manqué, bébé, s'exclama Alec en entourant ses bras autour du cou de Magnus, tout en y cachant sa tête. J'ai cru mourir d'ennui un bon million de fois. La prochaine fois, ils enverront quelqu'un d'autre. Ce n'est pas vrai que je vais encore me passer de toi aussi longtemps.
— Je suis là maintenant mon chou.
— Je sais mais... AIE !
Alec releva la tête en la tenant de sa main. À voir comment son visage s'était déformé, Magnus pouvait aisément déterminer qu'il souffrait beaucoup. Très doucement, il étendit sa moitié sur le lit et attendit patiemment qu'il lui parle à nouveau. C'est alors qu'il vit un air ahuri se dessiner dans les yeux de son mari qui tourna brusquement la tête vers lui.
— On vient de baiser, demanda son époux encore sous le choc.
— Oui, mon chou, c'était encore mieux que dans mes souvenirs.
— Tes souvenirs de quoi ? Tu m'as drogué, salopard ?
— Ah ! Je ne m'étais pas ennuyé de toi, Alexander ?
— Parce qu'en plus, tu n'en avais même pas le goût ! Mais c'est quoi ton problème, cria Alexander en se relevant rapidement. Tu te forces à me baiser, moi, un hétérosexuel, et tu as l'air de me connaître alors que je ne te connais pas, continua le libraire en tirant sur un drap, en voyant qu'il était complètement nu devant un inconnu.
— C'est vrai que tu as le droit de savoir. Assieds-toi, sunshine. Je vais tout te raconter.
— Je préfère rester debout.
— Bon alors, tu viens d'un autre monde, commença Magnus en se levant à son tour pour aller chercher un linge pour les nettoyer.
— Le... miroir ?
— Voila, cria l'asiatique qui était maintenant dans la salle de bain.
Alexander se mit à regarder partout pour essayer de se remémorer comment il avait atterri dans le lit, avec cette homme, qui lui rappelait vaguement quelqu'un. Le seul visage qui lui revenait en tête, c'était celui du savant fou, mais il devait avoir une cinquantaine d'années de plus. Donc, c'était impossible.
— Quand on traverse le miroir, il nous affecte immédiatement à un corps qui peut avoir de grande similitudes, mais parfois simplement une ou deux. Dans ton cas, je comprends pourquoi il a utilisé Alec comme réceptacle. Tu a un nom similaire. Il a une cicatrice sur son sourcil gauche alors que dans ton monde la cicatrice est à droite. Vous avez sensiblement la même grandeur ainsi que des yeux d'un bleu aussi unique. Malheureusement, il est gay et... je suis son mari. Donc, tu auras des sentiments pour moi, à l'occasion. En fait, vous devriez fusionner complètement si tout se passe correctement, mais tu auras quand même des souvenirs de ton passé.
— Tu dis que je suis ton mari Alec ? Tu te nommes comment ?
— Bien entendu que tu ne m'as pas reconnu. Hem... Je suis Magnus Bane.
— MAGNUS ! Tu veux dire que ma première fois avec un homme s'est faite avec un vieux croupion de soixante-dix ans ?
— En fait, je suis bien plus âgé que ça ! Je ne compte plus depuis des centaines d'années au moins.
— Mais... c'est impossible !
— Aussi impossible que de traverser un miroir pour atterrir dans un autre monde ?
— Ah ! hem ouais, c'est plus réaliste maintenant que tu en parles, concéda Alexander alors que Magnus lui avait enlevé le drap et qu'il le nettoyait.
Ses mains expertes enlevèrent rapidement toutes traces de leurs ébats, mais malgré tout, Alexander resta avec une sensation agréable sur sa peau. C'était vrai qu'il lui faisait de l'effet en ce moment et c'était assez flippant sachant comment il adorait faire trempette avec les femmes habituellement.
Sans réellement y penser, il attrapa une robe de chambre qui trainait au pied du lit. Il se dirigea rapidement vers la porte vitrée qui donnait sur une immense cours arrière. Et quand il pensait immense, il voulait dire gigantesque. Les champs remplis de fleurs s'étendaient à perte de vue. Il sortit pour essayer de penser à tout ce qu'il venait d'apprendre. Déjà d'être gay était absolument catastrophique. Bon, pas si catastrophique puisqu'il ne se souvenait pas d'avoir pris son pied autant que ça avec une femme, mais il fallait quand même essayer d'entrer ça dans son cerveau. Il continua tout droit vers l'immense champ quand il vit quelque chose bouger au loin. Plissant des yeux, il se demanda, encore, sur quelle boîte à surprise il allait tomber. Il s'arrêta de marcher et vérifia plus sérieusement. La chose semblait se rapprocher, étant donné l'herbe qui bougeait. Alexander recula lentement pour mettre une distance raisonnable entre lui et ce qui se dirigeait maintenant rapidement dans sa direction. Tout à coup, il vit une crinière au travers du fourrage et c'est à ce moment qu'il opta radicalement pour une retraite rapide vers la maison. Il jeta un coup d'œil derrière lui et comprit qu'il ne réussirait pas à semer le lion qui courait maintenant vers lui à grandes enjambées.
— MAGNUS !
L'homme, qui avait voulu donner un peu d'espace à Alexander, afin qu'il se fasse à l'idée de son nouveau corps, passa la tête par la porte et vit l'animal qui fonçait à toute allure vers son mari. Il sortit rapidement, mais il était déjà trop tard, le lion venait de faire un saut prodigieux, l'amenant directement dans le dos d'Alexander qui tomba au sol en hurlant de terreur.
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