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Agression

Alexander Lightwood se rendait à son lieu de travail. C'était une jolie boutique de livres et objets très anciens que toutes les librairies du monde recommandaient aux scientifiques et hommes de lettres. L'entreprise, gérée par son père Robert, connaissait une notoriété exemplaire depuis des siècles. Son ancêtre, un grand chevalier de son temps, en avait fait un lieu incontournable où se retrouvaient les plus érudits de l'époque. Évidemment, les générations suivantes avaient travaillé d'arrache-pied pour garder cette notoriété et chaque Lightwood avait donné la grande majorité de sa vie à garder cette popularité.

Encore aujourd'hui, tout le gratin venait vendre ou acquérir des livres ou objets anciens qu'on ne retrouvait que dans leur boutique. Les vieilleries, d'une valeur inestimable, s'étendaient sur toutes les étagères, attendant l'acheteur parfait qui concèderait des milliers de dollars à un simple sceau en argent pour un cachet de cire ayant appartenu à un tsar ou une plume bien abîmée ayant servi à l'écriture d'un des livres de Lafontaine.

Alexander avait vécu toute sa vie dans les dédales de ces étagères remplies de livres et, bien entendu, il y trouva la même passion que ses ancêtres. Il connaissait par cœur la moitié des ouvrages qui s'y trouvaient. Bien qu'il en ait lu une énorme quantité, il lui était impossible de tout connaître en détail, mais il se rappelait toujours des titres bordant les étagères, même si ceux-ci n'avaient jamais bougé depuis sa naissance.

On pouvait dire de lui qu'il était du genre rat de bibliothèque. Il faisait concurrence à son père qui passait son temps dans son bureau à analyser de gigantesques piles de documents pour confirmer leur authenticité. Depuis plusieurs années, Robert Lightwood avait entrepris un projet qui lui tenait à cœur. Son père avant lui semblait avoir annoté un tas de documents qui semblaient tous reliés par un seul et même sujet: La vie éternelle.

Alexander avait vu son père annoter lui-même d'autres documents sur le même sujet, mais cela restait tout de même un mystère. Qu'est-ce que son père et son grand-père pouvaient donc espérer découvrir ? Pensaient-ils tous les deux trouver la fontaine de jouvence ou tout autre nom qu'on aurait pu lui attribuer ? Son grand-père ne l'aura décidément pas découverte puisqu'il était décédé l'année où Robert avait commencé à travailler sur ce sujet il y avait de cela plus d'une décennie.

Le jeune Lightwood, qui aimait cette petite marche matinale, bifurqua dans la rue passante où se tenait la boutique. Il ouvrit la porte munie d'une clochette qui avertissait de son arrivée. Alors qu'il tentait de ne pas échapper ses livres qu'il tenait entre les mains, Alexander cria à son père qu'il était arrivé. Ce dernier pouvait maintenant passer des jours à déchiffrer chaque bouquin, carte et autres objets pouvant le mener à un indice qui ferait progresser ses recherches.

Alexander s'avança encore, n'entendant pas son père alors qu'il avait toujours pris l'habitude de lui répondre en lui souhaitant un très beau matin. Le jeune homme passa la tête derrière la première étagère et découvrit avec horreur que des milliers de livres étaient maintenant par terre laissant rapidement croire que quelqu'un de mal intentionné s'était introduit pour foutre un bordel indescriptible.

— Papa ?

Seul le silence lui répondit, provoquant quelques palpitations au coeur du fils encore incrédule devant la vision qui s'offrait à lui. Alexander dut enjamber plusieurs montagnes de livres afin d'atteindre le bureau de Robert. Il tentait de voir à l'intérieur du dit bureau quand le jeune homme glissa sur une pile instable. La porte fermée l'empêcha d'y voir le vieux sofa sur lequel il le retrouvait pratiquement tous les matins. Sa tête frappa durement l'étagère tout juste à côté et un livre qui était resté en équilibre précaire sur la tablette du dessus redoubla sa douleur alors qu'il reçut le pauvre livre en plein sur le crâne.

— Aïe ! Ouch ! PAPA !

Toujours aucune réponse. Peut-être qu'il avait finalement dormi à la maison. Cela était quand même étrange qu'il ait fermé sa porte, lui qui aimait discuter avec son fils lorsque la clientèle était moins abondante. Il ne se souvenait pas d'un jour où il avait vu cette porte fermée.

Laborieusement, il se releva, tentant de garder pied et finit pas atteindre le bureau de Robert. Tiens, la porte était même verrouillée !

— Mais qu'est-ce...

Alexander rechercha sur son trousseau une quelconque clef qui pourrait appartenir à cette porte et détermina que celle sans nom devait probablement être celle-là. Il enfonça la clef et lorsqu'il voulut ouvrir, il sentit quelque chose de poisseux sous la poignée. Il releva la main et découvrit une substance ressemblant étrangement à du sang.

— PAPA, cria-t-il une troisième fois alors qu'il ouvrait en grand, impatient de s'assurer que tout allait bien.

La première chose qui le surprit fut le bureau extrêmement propre de Robert qui laissait habituellement ses travaux directement sur le meuble. Se retournant vers le sofa, il vit que la couverture gisait par terre avec un couteau ensanglanté qui avait été jeté négligemment par dessus. Quelques gouttes supplémentaires traçaient un chemin jusqu'au grand armoire que son père utilisait pour les objets qu'il désirait garder pour leur patrimoine. Il suivit la trace de sang et trouva Robert qui gisait la main sur sa poitrine de laquelle coulait encore du sang.

— Mon Dieu, papa ? Réveille-toi ! Papa, tu ne peux pas nous faire ça. PAPA ! Ouvre les yeux.

Le corps de Robert était encore chaud, indiquant qu'il y avait peut-être encore une chance de le sauver. Alexander sortit son téléphone et appella immédiatement le service d'urgence. Alors qu'il croyait devoir effectuer les manœuvres de réanimation, le fils entendit son père murmurer des mots incompréhensibles. Il ouvrit les yeux quelques secondes et pointa en direction de l'armoire qu'il avait, elle aussi, verrouillée.

— Les secours vont arriver papa. Essaie de ne pas parler. Tu dois garder ton énergie. S'il te plaît calme-toi. C'est important !

Comme si toute vie l'avait quitté d'un seul coup, il referma les yeux pour de bon. Sa main s'entrouvrit pour laisser apparaître la petite clef ornementale qui verrouillait l'armoire.

— S'il te plaît papa, tu dois tenir bon continua Alexander alors qu'il prenait ses signes vitaux tout en appuyant sur la blessure de Robert pour arrêter l'hémorragie.

Le jeune homme tentait du mieux qu'il le pouvait de rester calme. Mais comment rester de marbre alors que son propre père se battait pour sa vie ? Les salauds qui avaient fait cela n'avaient aucune conscience. Les objets avaient certes une certaine valeur, mais qu'est-ce qui pouvait être aussi important pour tenter d'assassiner son père ? Il en était à cette réflexion perturbante quand il entendit la voix d'un homme se répercuter dans l'entrée.

— Bonjour! Est-ce que tout va bien ?

Alexander, croyant entendre les secours, hurla à la personne de se présenter à l'arrière où se trouvait le bureau. Notant les exclamations de l'homme qui tentait, lui aussi, de traverser sans s'esquinter un bras ou une cheville, il lui demanda d'être prudent.

— Je crois qu'il est un peu tard pour ça, j'ai bien peur d'avoir écorcher mon veston, confirma la voix qui finit par se rapprocher en insultant tous les saints du ciel.

Alexander l'entendit ensuite s'étaler une autre fois, hurlant à lui-même qu'il savait qu'il était empoté, mais de quand même lui donner une chance. S'il n'y avait pas eu son père, la situation aurait été tout à fait hilarante, mais bon, il se contenta de répéter qu'il était à l'arrière et de se dépêcher.

Un instant plus tard, une tête, couronnée d'un chapeau, passa l'ouverture. Un vieil homme asiatique vêtu d'un veston vert pâle élimé et étonnamment désuet osa entrer. Il enleva ce dernier et se précipita au chevet du blessé.

— Robert vous ne devez pas mourir. Reveillez-vous bon Dieu ! Je vous avais prévenu que c'était dangereux... ÉVIDEMMENT, vous ne m'avez pas écouté.

Étonné que l'inconnu appelle son père par son prénom, Alexander détailla à nouveau celui qui débutait la réanimation. L'homme portait sous le veston qu'il avait jeté sur le sofa, une tenue encore plus hideuse. Une chemise blanche,  jaunie par les années, était couverte par un cardigan tout aussi démodé d'un beige presque brun. Son pantalon bourgogne, trop serré à ses cuisses finissait par être trop large à la cheville, démontrant encore qu'il devait avoir dans les soixante-dix ans.

Pour sa part, Alexander détestait tout ce qui avait plus de 6 mois d'existence dans son énorme walk-in. Il vérifia les chaussures de l'asiatique et eut presque un mouvement de recul. Décidément, la mode ne s'était pas présentée chez lui depuis des siècles. Était-ce trop demander à la vie d'avoir une semelle sans trous ni fissures? Cela le ramena à sa propre réalité. Il était à genoux dans une flaque de sang alors qu'il portait son jeans blanc hyper sexy acheté la fin de semaine précédente.

Instinctivement, il se releva en panique. Pourquoi tout allait de travers aujourd'hui ? Il adorait travailler avec son père, mais il fallait bien l'admettre, il était la seule chose à la mode dans tout le fouillis de son père. Et puis... cet... créature qui s'acharnait sur Robert pour le garder en vie... était... d'une nullité pour la mode... Ne sachant trop lequel des deux était le pire, un haut-le-cœur l'assaillit.

C'est à ce moment exact que les vrais secours débarquèrent et, en un clin d'œil, une femme s'était déjà présentée dans l'encadrement de la porte du bureau. Mais... elle avait sûrement volé au-dessus des livres. Personne ne pouvait avoir une telle fluidité sans être une héroïne aux yeux d'Alexander. Elle était maintenant son nouveau but dans la vie. Une telle femme était faite exactement pour lui.

— Bonjour messieurs, je m'appelle Camille. Pouvez-vous me donner des détails sur ce qui s'est produit.

Alexander s'approcha de la femme et lui attrapa la main.

— Vous êtes mon ange venu du ciel. Sauvez mon père. Je crois qu'il a été poignardé et qu'il a dû enlever la dague alors qu'il s'était enfermé pour fuir son agresseur.

— Et l'autre personne ? C'est votre grand-père qui tente de le sauver, répondit la femme en bousculant l'asiatique pour prendre sa place.

— NON !

Les deux hommes avaient répondu à l'unisson. Alors que l'inconnu se retirait pour laisser travailler Camille, Alexander, pour sa part, était outré par le fait que Camille ait put croire qu'ils pouvaient tous les deux avoir un lien de filiation. Non mais, ils n'avaient absolument rien en commun tous les deux.

Un deuxième paramédic apparut à son tour, se tenant le poignet. Il avait très certainement fait une chute incontrôlée comme eux tous, sauf bien sûr la jolie brunette.

— Camille, ça va ? Je peux faire le suivi avec les témoins?

— 12-13-14, oui, il reste seulement à interroger le clodo... 18-19-20...

— Votre nom monsieur, demanda le paramédic en pointant l'asiatique de son crayon.

— Je m'appelle Magnus Bane, et je ne suis pas un sans-abris ! Quand je suis arrivé, tout était déjà saccagé. Robert et moi avions rendez-vous très tôt ce matin. Il avait besoin d'informations dont je suis le seul à disposer. Je lui avais dit qu'il devait faire attention. C'est la troisième boutique du genre qui est attaquée au cours des derniers mois.

— Vous savez qui peuvent être les auteurs de cet acte, demanda-t-il sérieusement.

— 7-8-9... Luke ? Tu as la civière ?

— Oui j'ai fait ce que j'ai pu, Camille. Je me demande comment on va réussir à le sortir de là sans nous-mêmes se retrouver six pieds sous terre.

Alors que la femme s'occupait de Robert, Luke prépara la civière. Camille s'installa à la tête pour tirer sur le lit de fortune et se fraya un chemin sans encombre. Les trois hommes qui suivaient derrière, se retinrent à la civière ou entre eux avant de réussir à passer. Décidément, la demoiselle Camille était carrément tombée dans l'œil d'Alexander avec sa grâce presque angélique...

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