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✧ 2. Un siècle de printemps


∗.⋆༄

Quelques jours étaient passés. Perséphone ne saurait dire combien exactement mais cela lui avait semblé être une éternité et durant une éternité, on en a du temps à tuer. Du temps à remuer toute les pensées négatives qui ne cessent de virevolter, du temps à ruminer la colère qu'elle avait contre lui. Durant un siècle, Perséphone s'était imaginé un bon nombre de fois comment elle finirait par tomber sur lui, ou comment elle retrouverait sa trace. Si elle avait parlé à sa soeur, peut-être qu'elle se serait fait tuer par son mari, mais au moins, elle aurait surement eu un réponse à ses questions, ou peut-être juste assez pour calmer sa détresse.

Aussi ridicule que cela puisse paraitre, Perséphone n'avait cessé de se demander ces derniers jours pourquoi est-ce-qu'il était revenu maintenant, alors qu'elle aurait très bien pu lui poser la question. Mais non, elle avait préféré se torturer l'esprit et laisser monter sa colère plutôt que de l'affronter, lui et son regard de mer de peur de s'y noyer.

Morpheus la connaissait assez pour avoir compris qu'il valait mieux pour lui qu'il la laisse respirer, quand bien même si cela n'avait tenu qu'à lui, il l'aurait trainé de force dans son royaume et l'aurait attaché pour la faire écouter ce qu'il avait à lui dire. Mais il savait une chose, si il avait le malheur de la toucher Hadès serait au courant. Les rêves ont une odeur bien particulière que seul les Divinités sont capable des sentir. De plus, il avait bien compris qu'elle était blessé, qu'elle se sentait abandonné, il ne l'avait jamais réellement vu énervé et n'avait pas forcément envie de calmer se bruler avec le feu ardent de son âme.

Mais aujourd'hui était un autre jour. Morpheus avait remarqué que les hirondelles avaient pointés le bout de leur nez, cela voulait dire que Perséphone avait commencé sa mission. Il savait pertinemment où la trouver. C'est ainsi, qu'il se rendit au parc remplie de verdure et de fleur que Perséphone s'amusait à faire éclore. Il la voyait là, devant lui, assise dans l'herbe en train de pousser la chansonnette, un air qu'il avait déjà entendu bien qu'il lui était impossible de se souvenir de son origine. Il pourrait passer des heures à la regarder et si elle pouvait comprendre ce qu'il se passait dans sa tête sans avoir besoin de prononcer un seul mot, il ne se ferait pas prier.

Perséphone préférait les mots, tandis qu'il préférait le silence.

Elle sentait cette odeur qu'elle connaissait si bien, une légère pointe de musc accompagné de cette arrière odeur de sauge. Cette odeur si particulière qu'elle n'avait pas senti depuis un siècle, lui procura un long frisson. Elle sentait sa présence, elle savait très bien qu'il se trouvait derrière elle, veut de son noir habituelle au milieu de cette nature naissante. Perséphone s'allongea dans l'herbe fraiche, les bras derrière sa tête, les yeux fermés, prenant une grande bouffée d'air avant d'ouvrir la bouche.

— Ai au moins la correction de te montrer, Homme de l'ombre.

Il avait bien des noms et pourtant, elle était la seule à le nommer ainsi. Perséphone avait beau passer la moitié de sa vie en Enfer, elle était rarement venu de noir., ce qui était paradoxal avec Morpheus passant sa vie dans son monde onirique, toujours vêtu de noir.

Elle réussi a lui faire esquisser un léger sourire. Aussi furtif qu'un Ninja, il avait réussi à se glisser à côté d'elle, assit dans l'herbe, l'avant bras posé sur le sommet de son genou. Il avait même volé à la terre une brindille, qu'il décida rapidement de briser. Le cœur de Perséphone battait à s'en rompre. Elle ne l'avait toujours pas regardé, elle n'avait toujours pas trouvé le courage pour l'affronter. Elle sentait son regard sur elle qui commençait à peser. Contrairement à elle, il était incroyablement calme. C'est ce qui l'a poussa à relever la tête dans un soupire et le regarder.

Ses yeux parcoururent l'entièreté de sa masse de vêtements noir de sorte à retarder le moment où elle croiserait son regard. Même un siècle plus tard, il portait toujours cet éternel manteau sombre qui lui servait plus de cape qu'autre chose. Elle remonta ses yeux jusqu'à ses mains d'une extrême pâleur. Ses doigts fins jouaient ensemble, impatient. Dans un élan de courage, ses yeux scrutèrent à présent sa mâchoire aux traits carrée, ses lèvres si fine qu'elles seraient presque qu'un rêve, et ses yeux. Des yeux bleus qui avaient transpercé son âme plus d'une fois. Elle cru voir ses paupières vaciller, il semblait légèrement déstabilisé mais c'était ridicule comparé à elle. Elle cessa de respirer un instant, ce qui lui permis de se calmer et reprendre le contrôle.

Perséphone baissa la tête vers l'herbe, amusé.

— Tu fais tâche, vêtu tout de noir. Nous sommes au printemps, mon cher Roi.

Il haussa un sourire, et laissa son regard suivre le mouvement de son corps qui se redressa. Elle attrapa sa couronne de fleur qu'elle avait confectionné quelques minutes avant qu'il n'arrive et la posa sur sa tête.

Perséphone le dominait a présent de sa hauteur.

— Cesse de m'appeler ainsi, Koré.

Elle le regarda avec mépris avant de laisser un sourire s'étendre.

— Si tu ne m'appelles plus jamais ainsi... Morpheus.

Un siècle qu'elle n'avait pas prononcé son nom à haute voix comme si c'était un mot interdit. Le dire aujourd'hui, lui fit l'étrange sensation d'accepter son retour. D'accepter qu'il existe à nouveau à ses côtés, et qu'il ne soit pas qu'un simple rêve. Tout son corps frissonnait et une flopée de papillons vinrent les entourés, virevoltant dans le silence. Perséphone était la déesse du printemps et la nature, c'était plus ou moins ses états d'âme. Lorsqu'elle était triste, la pluie se déchaînait. Lorsqu'elle était joyeuse, les abeilles butinait chaque fleur gracieusement. Pas besoin de détailler la symbolique des papillons, même Morpheus avait compris la subtilité.

Il se redressa enfin. Cette fois-ci, c'était lui qui la dominait de sa hauteur. Perséphone était redevenu ce bout de femme au long cheveux de geais qui s'était laissé abandonner à ses sentiments. Il profita de son manque d'attention et sa fébrilité de sa carapace pour faire un pas vers elle.

— Laisse-moi te dire que...

— Non ! Non ! Dit-elle en agitant ses mains. Hors de question.

— S'il te plaît...

Le caractère de Perséphone était loin d'être le plus simple, en tant que Reine des Enfers il avait fallait qu'elle arrive à s'imposer et se faire entendre que cela soit auprès des Damnés ou bien-même de son mari. Il savait pertinemment que réussir à la raisonner aller être compliqué, d'autant plus qu'il n'était pas du genre très bavard. Alors parler de ses sentiments et se faire prier auprès d'une femme d'autant plus, il fallait vraiment que cela soit une femme exceptionnel.

Perséphone était déjà partie bien loin dans le parc, elle avait rejoint à présent un petit ponton de bois, marchant droit devant elle, jouant nerveusement avec les galons de sa blouse blanche. Morpheus s'approcha d'elle comme son ombre, sans un bruit.

— Peux-tu juste, m'écouter ?

Son ton était ferme, comme si il parlait à un de ses Cauchemars, mais Perséphone n'avait rien avoir avec eu, et personne ne donnait des ordres à une Reine.

— Pourquoi est-ce que je perdrais mon temps à t'écouter justifier de ton absence ?!

Elle avait fait volte-face, la mâchoire serré, les sourcils froncés, de même pour ses lèvres. La colère en elle ne cessait de monter, son visage n'avait jamais été aussi ferme face à lui. Elle n'avait jamais eu besoin avant aujourd'hui d'hausser le ton sur lui, puisque tout était facile avant. Aujourd'hui, tout avait changé, elle avait changé. Ses poings étaient tellement serrés, que ses ongles avaient fini par s'enfoncer dans la paume de ses mains. Morpheus ne disait rien, il avait juste pincé les lèvres et plongé son regard dans le sien, impénétrable. Elle était en colère et il la croyait vraiment. Il ne retrouvait plus dans ses yeux cette petite lueur d'espoir qui y vivait, tout était noir, tout était sombre, il pouvait y apercevoir les Enfers, mais son menton tremblant la trahît.

— Est-ce-que je mérites vraiment d'être torturer par tes excuses ridicules, pendant que je suis revenu là, chaque printemps, pendant un siècle ? Oh, Seigneur ! J'aurais préféré passé les cent dernier printemps en Enfer plutôt que seule ici !

Elle avait hurlé cette dernière phrase. Sans se rendre compte, un essaim de guêpe commençait à se former derrière elle, devenant de plus en plus gros, de plus en plus bruyant au fur et à mesure que la colère montait en elle.

Mais il ne démonta pas. Le regard ferme, la mâchoire serrée, Morpheus s'approcha d'elle même si elle essayait du prouver tout le contraire. Il entendait sa colère, il la comprenait —même si il ne lui dirait jamais—, il s'opposa à elle fermement. Elle ne lui fera rien. Elle ne lui ferait jamais rien. Le bruit sourd des bourdonnement des guêpes empêchait Perséphone de se concentrer sur les pensées sombre et les envies de meurtre qui fusaient dans sa tête. Il continua de s'approcher d'elle, sans lâcher son regard, sans sourcilier. Il s'approcha jusqu'à ce que son souffle épouse les courbes de son visage. Il resta là quelques instants, à quelques centimètres d'elle, il pouvait sentir son souffle tremblant et incertain. À ce moment précis, elle n'avait qu'une envie, lâcher prise.

— On m'a capturé, annonça-t-il calmement.

Perséphone fronça les sourcils et pencha la tête sur le côté. Toute sa colère commençait à redescendre petit à petit. Son visage redevint le visage doux et calme qu'il connaissait, et son air de démon la quitta définitivement.

— Enfin tu daignes m'écouter.

— Tu n'es pas sortie d'affaire, on verra si je te jettes en Enfer à la fin de tes explications.

Morpheus l'invita à marcher à ses côtés sur la promenade qui longeait le parc. Elle le suivit sans hésiter, ouverte à la discussion. Il lui raconta sans rentrée dans les détails sa capture, sa raison et son traitement durant le siècle dernier. Il n'était pas du genre à se plaindre, alors parler de ça n'était pas le plus simple pour lui, mais elle l'écoutait attentivement sans être envahissante. Elle voyait bien dans son regard fuyant que ces cent dernières années n'avaient pas été simple, loin de là. Pendant que Perséphone s'était plein que son ami n'était pas là pour elle, tout son monde à lui, tout son Royaume s'était effondré. Elle n'avait jamais imaginé cela.

Comment aurait-elle pu ? Morpheus était le Roi du monde des Rêves et des Cauchemars. Morpheus était l'un des êtres les plus puissants. Jamais, Ô grand jamais elle ne s'était imaginé une seule seconde être retenue en captivité. Elle se sentait égoïste, cela ne lui ressemblait pas. Elle avait passé tellement de temps à se morfondre qu'elle avait totalement ignoré ce qu'il pouvait lui arriver. La colère l'avait aveuglé.

Elle jouait avec les galons de sa blouse blanche, rentrait et sortait ses mains de ses poches ; elle essayait de cacher sa gêne.

— Jamais, je n'aurais osé manquer un seul printemps, Perséphone.

Elle aimait l'entendre prononcer son nom de sa voix grave et théâtrale.

— Pourquoi Jessamy n'est pas venu me prévenir ? essaya-t-elle de comprendre.

— Jessamy est morte. Ils l'ont tué.

— Je... Je suis désolée.

Il l'ignora et baissa sa tête pour essayer de conclure cette discussion. Elle reprit timidement.

— Cent printemps, c'est long, Morpheus.

Il hocha simplement de la tête, son mutisme habituel était revenu à la charge.

— C'était l'Enfer, soupira-t-elle.

Il redressa légèrement la tête, lui lançant un petit regard du coin de l'œil. Elle pouvait apercevoir un léger sourire se dessiner sur ses lèvres.

— Tu as l'habitude de l'Enfer, ma Reine.

Elle pouffa tout en secouant la tête. Il avait retrouvé cette arrogance qu'elle aimait tant chez lui. Un léger sourire accroché aux lèvres, l'un comme l'autre. Ils marchaient doucement, donnant des coups dans les graviers, profitant simplement du silence et de la nature autour d'eux.

Quand soudain, Morpheus s'arrêta net.

Perséphone le regarda un instant, les sourcils légèrement foncés, elle se demandait ce qu'il avait jusqu'à ce qu'elle vit son regard amusé et le sourire qui s'étendait sur ses lèvres.

— Tu me fais confiance ?

Ses sourcils se froncèrent un peu plus, il lui balança une poignet de sable dans la figure. Par réflexe elle ferma les yeux, lorsqu'elle les rouvrit elle était ailleurs. Elle regarda autour d'elle, rien ne lui parlait. Elle fit un nouveau tour sur elle-même, Morpheus était à ses côtés. Elle s'approcha de lui, prête à lui demander où est-ce-qu'ils étaient lorsqu'elle vit passer devant elle, un oiseau au plumage rose. Elle ne pu s'empêcher de sourire. Elle ferma les yeux un instant et baissa la tête en arrière. Perséphone prit une grande bouffée d'air frais, puis laissa tomber ses épaules.

— Profitons du printemps, lui susurra-t-il a l'oreille.

Il passa juste à côté d'elle pour prendre un peu d'avance, il se retourna, continuant en marche arrière pour prendre le temps d'admirer sa joie grandissante.

Et ils se promènent ainsi à travers les rêves des dormeurs, comme ils le faisaient chaque printemps depuis cinq cent ans.

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