Je m'excuse pour vous ayant eu des notifications en attendant que ce soit la suite ou un OS et au final se retrouvant déçu.e.s. Ce journal ne me prendra pas le temps que je prends pour écrire, rassurez-vous, ça me permet de souffler et d'avoir un contact. 

J'écrivais, comme toujours quatre choses à la fois, une routine anodine, puis j'ai cogné sur un mot. Il s'agissait de faveur, ce mot bien-aimé ici pouvait avoir un double-sens fâcheux ou réduire la puissance d'un personnage donc je cherche un autre mot. Aval, accord, bienfait.. rien ne me convient. Je vais donc sur le Littré en ligne car premièrement j'avais une flemme monstrueuse de lever mes fesses pour attraper un de mes dictionnaires, deuxièmement j'aime le Littré et troisièmement je voulais de la rapidité que seul internet peut me donner.

Je tape le mot pour en trouver d'autres, finalement j'ai le bon mot, je retourne à l'écriture mais le Littré m'appelle avec force. Je résiste à la tentation, je switche sur le deuxième écrit corrige quelques fautes, je remets à fond Amon Amarth, je switche de nouveau. Mais l'appel se fait plus fort, plus pressant, tel l'anneau de pouvoir me susurrant de l'enfiler rien qu'une fois. Même si ma taille est non conforme à celle d'un hobbit je cède. Un mot m'amène vers un autre, j'apprends, ris de la pudibonderie ou la manière d'exposer les choses.

Tout se passe pour le mieux, j'allais procrastiner pendant une bonne trentaine de minutes quand arrive dans la liste un mot que j'avais utilisé dans le chapitre 3 d'Orphée sans le taper dans le Littré. Le mot "sensiblerie", ni une ni deux je le tape, regarde la définition et là horreur, le sens moderne n'est pas celui du XIX. J'avais utilisé ce mot comme tout ce qu'il évoque péjorativement de nos jours mais le dictionnaire était catégorique, il s'agit non pas d'une fragilité excessive mais d'une affection feinte. Je sens la trahison se répandre, tout comme l'échec dans mes veines, de dépit je referme mon ordinateur et pars me préparer du thé pour calmer mes nerfs. .

Je me souviens effectivement de presque tous les mots que j'utilise dans mes écrits, c'est un don et une malédiction.^^