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Chapitre 13

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– Une décoration de sapin ?

Pierre semble sceptique quand je l'ai au téléphone. Je me suis défaite de l'ambiance de famille avec une tasse de chocolat chaud préparé par Derek pour aller téléphoner à mon compagnon.

–Oui ! C'est traditionnel tu sais dans les familles.

–Surtout quand il y a des enfants. Je ne pensais pas que des adultes prenaient du plaisir à ce genre de trucs. Enfin bref...

Son ton me vexe mais je ne retire pas mon sourire de mon visage. Être en couple, c'est apprendre à faire des compromis, non ?

–Tu rentres quand ?

–Le 20 décembre normalement. Tu veux que je te ramène quelque chose du Canada ?

–Je te remercie, c'est bon. Je ne suis pas très sirop d'érable. Dis-moi tu as réfléchi à ma proposition d'emménagement ?

–Je n'ai pas trop eu le temps, j'ai été sollicité à chaque instant et...

Je vois Sam passer sa tête dans la véranda. Il rosit en voyant que je suis au téléphone. Je retire l'un de mes écouteurs pour lui faire comprendre qu'il ne me dérange en rien.

–Oui, Sam ?

–Tu veux venir te promener avec nous ? On va aller chiller en ville.

–Partez sans moi, je suis entrain de parler à Pierre. Je vous rejoindrais si vous n'êtes pas rentrés avant !

Je remets mon écouteur et je sens que mon compagnon a un regard un peu moqueur.

–Les campagnards veulent profiter de la citadine ! Tu devrais y aller !

–Pierre...

–Non vraiment, en plus mes parents vont arriver pour dîner, ils sont dans le coin, donc... j'ai pas mal de trucs. Je t'aime !

Il attend à peine que je lui dise au revoir avant de raccrocher. Je suis ultra vexée et je me lève d'un bond. J'attrape mon manteau, mes chaussures et je cours après les Marshall. J'arrive à les rejoindre rapidement et je saute littéralement sur le dos de Luke.

–Bordel, je vais te foutre au régime Angèle Dubois.

–Ta goule et porte-moi.

–Pas question.

–Je savais que tu n'étais pas capable de le faire.

Il réajuste ma position et me porte jusqu'à la ville. J'essaye de descendre en riant mais il me maintient fermement. Quand il se met à courir comme un con, je me mets à hurler et nous nous éclatons sur la place principale quand il glisse sur de la neige verglacée. Il amortit ma propre chute et je roule sur le côté alors qu'il se relève, de la neige dans la barbe. Quand je le vois, j'ai l'impression que rien n'a changé, je revois le même petit garçon que j'aimais tant autrefois.

Je me mets à rire et je lui éclate de la neige sur la tête pour qu'il ait l'air encore plus ridicule. Je me redresse alors que ma mère me regarde d'un air un peu paniqué. Je lui fais signe que tout va bien et je demande à Luke s'il s'est fait mal.

–Un peu, mais ça va. Je gère la fougère.

Je lui tends la main qu'il accepte avec plaisir pour se redresser. Il époussète son manteau et se passe une main dans les cheveux.

–Est-ce qu'il y a toujours une patinoire ? demandé-je en réajustant son écharpe.

–Bien sûr ! Tu veux en faire ?

–J'aurais adoré mais ça fait un peu trop comédie romantique de Noël, indiqué-je en grimaçant. On a de la neige, on fait un dîner trop cool, tu m'emmènes chercher un sapin, puis la patinoire... tu sais comment ça finit en général ?

–Par un baiser enneigé.

–Exactement ! m'écrié-je. Ça n'arrivera pas entre nous.

–Tu devrais arrêter les comédies de Noël, Angie. Je sais que je t'attire mais la réciproque est fausse.

–Tu ne m'attires mais pas du tout.

Il ébouriffe mes cheveux, ce que je déteste, et attrape une boule de neige pour la lancer sur son petit frère. Ce dernier arrive à l'esquiver et elle atterrit sur Derek. Ce dernier rit et commence à vouloir viser son fils. Je préfère prendre la poudre d'escampette et je me réfugie du côté de ma mère. Cette dernière rentre dans le salon de thé. Les Marshall sont entrain de jouer dans la neige. Je m'assieds à côté de ma mère et elle me lance un regard appuyé.

–Tout va bien avec ton chéri ?

–Oui. Il reçoit ses parents chez lui. On a écourté la conversation.

–Et tout va bien avec Luke ?

–Oui. On a parlé et ça m'a fait un bien fou ! m'exclamé-je. J'ai l'impression de me reconnecter avec une partie de ma vie. C'est étrange de se rendre compte de ce qu'on a perdu qu'une fois qu'on la retrouve, non ? Tu savais qu'il habitait non loin de moi à Paris? Et que je ne l'ai pas vu une seule fois ? Je me sens vraiment stupide...

–Tu te rends compte que tu es plus enthousiaste au sujet de Luke qu'au sujet de ton petit-ami ?

Je relève les yeux. Elle a l'air parfaitement sérieuse en plus.

–Tu devrais voir la façon dont vous vous regardez. Vous êtes dans un autre monde que le nôtre pendant un moment. Je ne connais pas ton compagnon, mais... est-ce que tu as l'impression d'être sur un petit nuage avec lui ? Est-ce qu'il te fait rire et te comprend d'un seul regard comme mon beau-fils peut le faire ? Je n'ai connu une telle complicité que deux fois dans ma vie. Avec ton père et Derek.

–Maman, je suis bien avec Pierre. Il ne se passe rien entre Luke et moi. Vraiment. C'est juste... mon pote. Et je ne veux plus en parler, ajouté-je alors qu'ils arrivaient dans la boutique.

–Je veux juste ton bonheur Angèle.

Luke prend place directement à côté de moi. Il a deux tasses à la main et il en dépose une devant moi.

–Chocolat chaud supplément crème fouettée et une pointe de menthe poivrée.

–Tu me connais trop bien....

Je refuse de regarder dans la direction de ma mère. Sabrina et son fiancé parlent du mariage et des préparatifs. Elle n'est pas une bridezilla et en réalité, je m'ennuie à en mourir.

–Je dois repasser chez moi, finit par dire Luke. Tu veux m'accompagner ?

–Au chalet ?

–J'ai un appart en ville.

J'hoche la tête et je me lève. Il m'aide à remettre mon manteau.

–Vous revenez pour déjeuner avec nous ?

–Oui oui Papa, j'ai juste un truc à faire.

Je ne sais pas si je vais pouvoir manger après avoir avalé un pancakes et deux chocolats chauds mais j'acquiesce moi aussi. Le froid me fait frissonner mais je respire enfin quand je suis en extérieur. J'attrape son bras machinalement et je le laisse me conduire dans la ville. Je m'arrête devant une chorale à l'ancienne qui chante. C'est vraiment génial et je me rends compte que ça n'existe pas là où je vis actuellement. Luke habite non loin de là et nous grimpons à son appartement, purement masculin. Aucune femme n'a dû entrer là depuis longtemps. Il me fait patienter dans son salon après m'avoir débarrassé de son manteau. J'en profite pour regarder les livres qu'il a dans sa bibliothèque.

–Ça m'a vraiment fait du bien la soirée hier. J'ai eu l'impression d'être en vacances grâce à toi.

–Tu n'aimerais pas ressentir ça tous les jours ? lance sa voix derrière moi.

–Tous les jours ? Qu'est-ce que tu veux dire ?

Je me retourne et je vois qu'il s'est rapproché de moi.

–Pourquoi tu ne reviendrais pas vivre ici toi aussi ? On revient tous au bercail. Moi, Thea... pourquoi pas toi ?

–Parce que j'ai un super job que j'adore et que je n'ai pas envie de quitter... Parce que je suis propriétaire de mon appartement et que j'aime vivre là-bas.

Luke attrape mes mains et m'attire vers lui.

–Rien ne pourrait te faire changer d'avis ? Vraiment rien ?

Je secoue la tête et il sourit d'un air entendu.

–Tu es mon esclave jusqu'à la fin du week-end. Je me demande ce que je vais exiger de toi, Angèle Dubois.

–Je m'attends au pire, marmonné-je.

–Tu peux. Fais comme chez toi, je dois récupérer un truc chez mon voisin, ça peut prendre un peu de temps.

Il m'adresse un clin d'oeil et m'abandonne dans son appartement. Son téléphone fixe se met à sonner et le répondeur se met à en marche.

Luke, c'est moi, Suzie. Je te rappelle juste qu'on doit se voir ce soir à 22h, tu as pas donné suite à mes messages. J'ai acheté une parure que tu vas adorer. À ce soir.

Ça me refroidit immédiatement et je m'assieds sur le canapé, un peu dépité. Je n'avais pas compris dans ses paroles qu'il continuait de la fréquenter. Ça me dérange beaucoup même si je ne sais pas vraiment pourquoi. Est-ce parce que j'avais des sentiments pour Luke quand j'étais plus jeune et qu'il m'a brisé le coeur en arrêtant de me parler ? Est-ce parce que je me réjouissais hier de retrouver la complicité que nous avions, comme si rien n'avait changé ? Ou est-ce parce que son frère avait suggéré qu'il avait un faible pour moi, chose que j'aurais voulu entendre dix ans auparavant ? Luke était le teenage dream de beaucoup de filles. Grand, athlétique, sympa et cool. Mais c'était avec Thea et moi qu'il trainait. Je suis certaine avec le recul que c'est l'une des raisons pour lesquelles Suzie était une persécutrice envers moi.

Le téléphone se remet à sonner et de nouveau la voix de Suzie se fait entendre.

Je viens de croiser ta soeur qui vient de me dire que tu étais à ton appart... Ouvre-moi, je suis là dans trois minutes le temps de me garer !

Comment ça elle arrive ? Nom de D... ! Je me précipite à la fenêtre en poussant légèrement le rideau. Je vois une voiture se garer et la bimbo qui m'avait martyrisée en sort. Je meurs d'envie de lui rendre la monnaie de sa pièce. Je retire mes vêtements en quatrième vitesse, sous-vêtements compris et j'allume la douche pour laisser penser que quelqu'un en prend une. Je vois un caleçon propre de Luke que j'enfile immédiatement et j'attrape une de ses chemises jetées au sol, au moment où elle sonne à la porte. Je m'ébouriffe les cheveux et j'ouvre la porte.

Suzie Douglas n'a pas changé. Elle est jolie, pimpante et son visage exprime une surprise non feinte. Son regard glisse sur la chemise trop grande à peine fermée, sur le caleçon que je porte.

–Suzie, c'est toi ? Comment tu vas ?

–Je ne savais pas que tu étais là...

Je sens dans son regard qu'elle est dégoûtée et je soutiens le sien sans faiblir. Elle détourne un peu les yeux et je jubile à l'intérieur.

–Je présume que tu voulais voir Luke... il est sous la douche...

–Dis-lui que je l'appelle.

Elle tourne les talons et je l'observe descendre les escaliers. Je referme la porte, ravie et je retourne à ma fenêtre après avoir coupé l'eau. Elle observe l'appartement d'en bas et je la vois démarrer à toute vitesse. Je me mets à me dandiner et j'attrape mon téléphone pour mettre de la musique. Je me sers un verre d'eau et je ferme les yeux lorsque Despacito passe dans ma playlist. La musique est forte et je me sens libre. Je finis mon verre et je tourne sur moi-même. En ouvrant les yeux, je me rends compte que Luke me fixe, abasourdi, mon soutien-gorge à la main.

–Hum, ça t'arrive souvent de voler des caleçons et des chemises en balançant ton soutif par terre ?

Un sourire narquois s'affiche sur mon visage. Il ne s'attend pas à ma réponse...

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