Vendredi 21 déc

PDV Jared

- Et bien, si les futurs mariés sont prêt, nous allons pouvoir débuter la cérémonie. Lance l'officiant M. Miller

J'attrape mon fiancé par la main et l'entraîne devant le maitre de cérémonie. Celui-ci commence son speech, tandis que je m'efforce de tenir en place alors que je n'ai qu'une envie, en venir aux consentements pour être officiellement marié. Après son discours, ce sont nos mères respectives, qui nous lisent ensemble un joli texte écrit par leur soins. J'écoute attentivement et patiemment, puis lorsqu'elles terminent, nous les serrons dans nos bras et les embrassons chaleureusement. Elles ont toutes deux les larmes aux yeux.Le maitre de cérémonie nous fait mettre face à face et nous demande de nous prendre les mains. J'entends enfin mon prénom,  et suis toute ouie:

- Voulez vous M.Jared Sanders, prendre comme légitime époux M Allan Smith ici présent, promettez-vous de l'aimer et de le chérir, dans la santé et la maladie, dans la richesse et la pauvreté, et de lui être fidèle toute votre vie?

- Oui! Répondais-je haut et fort sans une once d'hésitation.

- Voulez vous M Allan Smith prendre comme légitime époux, M.Jared Sanders,promettez-vous de l'aimer et de le chérir, dans la santé et la maladie, dans la richesse et la pauvreté, et de lui être fidèle toute votre vie?

- ....

- Amour?...

- ...Hum je suis désolé...je... j'ai besoin de cinq minutes...

Il s'éloigne rapidement relâchant mes mains et sors de la salle, disparaissant derrières les doubles porte en bois. Je reste hébété, ne comprenant rien à ce qu'il se passe, planté comme un idiot devant l'officiant. Je m'excuse d'ailleurs auprès de lui, tandis que Clay me dit de rester la, qu'il va le trouver pour lui parler, voir ce qu'il se passe. Il tente de me rassurer me disant qu'il a surement eu un coup de stress mais ça n'apaise pas pour autant le malaise que je ressens. Je ne sais plus ou me mettre...je comprends totalement en cet instant ce qu'a du ressentir mon fiancé devant toute notre famille quand je ne suis pas venu. C'est une sensation horrible. Plus les secondes passent, plus l'angoisse me ronge. Cette soirée devait être parfaite et la ça se déroule pas du tout comme je l'avais prévu. Un sourire compatissant au visage, Calie sa soeur, s'approche de moi:

- Ne t'en fais pas, il a du juste avoir une poussée de stress, après tout il s'attendait pas à tout ça ce soir, peut-être trop d'émotion d'un coup.

- Ou alors, il veut plus.

- Mais non Jared, intervient Andy mon témoin. Le mariage c'est stressant pour tout le monde, la c'est une union un peu improvisé, Calie à raison, je suis certain que ça n'a rien a voir avec le fait qu'il veuille te dire ou...

Les portes en bois s'ouvrent à nouveau sur Clay et mon fiancé, et le stress me prend à la gorge quand il marche jusqu'a l'officiant et moi-même. J'étais très serein quant à recevoir un grand oui, pourtant maintenant le doute m'assaillit...Arrivé à notre hauteur, il fait dos à M.Miller et se tourne face aux invités sans même un regard pour moi, ce qui m'angoisse d'autant plus. Et lorsqu'il prend la parole, je me sens pas mieux du tout.

- Excusez-moi de cette légère attente, mais j'ai eu besoin de me poser quelques questions, peser le pour et le contre d'épouser cet homme. Parce-que voyez vous, il a quand même beaucoup de défaut.  Il est bordélique, il ne fait que rarement le ménage, en cuisine c'est la cata et il peut s'avérer être chiant et particulièrement râleur. Vous comprenez se marier c'est une grande décision, promettre de partager toute sa vie avec un type pareil...faut bien que j'y réfléchisse à deux fois...

Inutile de dire que je suis totalement en train de me décomposer et que je ne comprends rien à la situation. Je suis en train de perdre tout mes moyens. J'ai les mains moites, une boule dans la gorge, je suis vraiment, vraiment pas bien. Je stress comme jamais.

- Bon cela dit, il a beaucoup de qualité. C'est un homme bon, il fait un métier admirable, il est  attentif aux autres, il a le coeur sur la main. Jared c'est une montagne de testostérone qui cache une personne particulièrement aimante. Les mots doux, il n'en est pas avare mais lorsqu'il les prononce, on peut être sur que c'est sincère. Et puis je dois avouer, il est beau, très sexy, et c'est un très très bon amant.  Donc voilà, je suis un peu indécis avec ce choix...Tu crois que je devrais t'épouser Jared? 

- Moi je veux toujours être à toi...après c'est à toi de voir...dis-je totalement décontenancé

Il rit et lance, fier de lui:

- Je me fous de toi idiot. Évidemment que je te veux pour mari.  T'as vraiment cru à mon histoire d'hésitation?...

- C'était encore une blague?! Dis-je furieux de m'être fait avoir. - Si tu continue a me faire ce genre de farce pourries, c'est moi qui vais plus t'épouser.

- Trop tard, t'as dit oui. J'avais juste envie de te stresser un peu. M. Miller, désolé de cette perte de temps, vous pouvez reprendre.

- Ce n'est pas grave, j'ai eu des fois des disputes en pleines cérémonie, c'est bien pire qu'une petite farce.  Alors, voulez vous M Allan Smith prendre comme légitime époux, M.Jared Sanders,promettez-vous de l'aimer et de le chérir, dans la santé et la maladie, dans la richesse et la pauvreté, et de lui être fidèle toute votre vie?

- Je le veux et je le promets.

- Bien nous allons pouvoir procéder à l'échange des alliances.

Clay me tend alors l'écrin que j'ouvre et je saisi un des deux anneaux d'or. Je l'enfile autour de l'annulaire gauche de mon fiancé, et quelques secondes plus tard, il fait de même, glissant l'autre bague à mon doigt.

- Bon je vois que vous êtes tous deux impatient, tout comme vos invités, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps. C'est un honneur et un grand plaisir pour moi de vous déclarer, Messieurs Allan et Jared Smith, officiellement marié. Toues mes félicitations. Vous pouvez vous embrasser.

Je n'attends pas une seconde de plus, et attrape le visage de mon homme, alors qu'il plonge lui aussi vers moi. Nos bouches se rencontrent scellant nos promesses et on ne se décolle pas avant de multiples et tendre baisers. C'est Danny qui finit par nous interrompre:

- Hey doucement les gars, c'est pas encore la nuit de noce, c'est juste un bisous, on se calme.

-  Mais il va se taire le gamin, lance mon mari en lui donnant une tape sur la tête.

- J'déconne. Félicitations les gars.

Il nous serre l'un après l'autre dans ses bras, et bientôt tous les invités font de même. On est qu'une quinzaine et pourtant j'ai l'impression que ça n'en fini plus des étreintes, heureusement, une voix s'élève non loin de moi:

- Pourrais-je s'il vous plait, vous emprunter mon mari?

Ma mère me lâche enfin et mon époux m'attire à l'extérieur de la salle, sur le pont du bateau, à bâbord. Il fait déjà nuit depuis quelques temps ce qui rend l'endroit d'autant plus somptueux. Cela dit je n'observe pas longtemps les lumières de la ville et les reflets sur l'Hudson, mon regard est bien trop accaparé par mon beau brun, qui m'a coincé dos contre la balustrade, ses mains s'y tenant, de part et d'autre de mon corps. Il me donne un tendre baiser et s'éloigne alors que je lui dis:

- T'as eu peur hein, que je te dise non?

- C'était vraiment pas drôle ta blague Al

- T'as eu peur avoue?

- Oui si tu veux tout savoir, quand j'attendais que tu te décide, j'ai cru que mon coeur allait lâcher. T'as de la chance que tu t'es rattrapé dans ton petit discours...tu te fais bien pardonner.

- Toi aussi chéri. Enfin je t'ai déjà donné mon pardon mais ce soir, tu t'es rattrapé au delà de mes espérances, t'as frappé très fort.

- Tu m'en veux plus de t'avoir planté...tu sais j'ai jamais voulu que ça se passe ainsi...

- Je sais et je t'en veux plus du tout. C'est certes pas ce qu'on avait prévu au départ mais tu as fait encore mieux. Ce soir tu m'as comblé. Je suis un mari totalement comblé.   - Et mais c'est des petites larmes que je vois au coin de tes yeux, t'es ému....

- Mais non, c'est la poussière.

- Arrête...Tu sais chéri, tu ne seras pas moins viril, si tu exprime tes émotions.

-  Bien, c'est vrai que je suis pas du genre à m'épancher sur ce que je ressens mais ce soir, je vais essayer. Je l'ai peut-être pas dit mais lors de ma mission, tu m'a énormément manqué. Je regrette sincèrement d'avoir gâché notre jour J, j'aurais du me débrouiller autrement pour Casey.

- Je t'ai dit que je t'en voula...

- Laisse-moi finir, tu veux bien.

- Oui désolé.

- Quand je t'ai téléphoné pour te dire que j'avais un empêchement, que je ne serais pas là, et la raison de mon absence, tu m'as dit que c'était fini. J'ai eu peur Allan. Je savais que je te reverrais pas de sitôt et j'avais peur qu'a mon retour tu ne veuille plus de moi. J'étais pas censé venir te retrouver tant que je n'avais pas terminé ma mission mais j'ai pas pu tenir. Fallait que je te vois, fallait que je sache si j'avais une chance de réparer. Je l'aie eue, mais moi qui suit si confiant d'habitude, j'ai vraiment, vraiment eu peur de ne jamais pouvoir te récupérer.

- Tu sais, j'avais beau être en colère, avoir ma fierté, dés que je t'ai vu dans la cuisine, ma première émotion c'était d'être heureux de voir que tu étais rentré.

Il me sourit et poursuit:

- Depuis que je suis flic, je me suis toujours dit que mon boulot c'était ma vie, que je pourrais jamais m'arrêter et je le pensais encore jusqu'a récemment. Jusqu'a cet instant horrible ou j'ai cru que...rien que d'y penser, ça me bouleverse encore. Aujourd'hui c'est toi ma vie Allan,  et si tu me demandais de renoncer à mon boulot, parce-que tu as peur pour moi, je le ferais.  

- Je te demanderais jamais ça, bien que je sois tout le temps inquiet.  J'admire l'homme que tu es et le métier que tu fais. Je suis très fier et très heureux d'être ton mari.

- Je veux bien séquence émotion mais me fait pas pleurer, plaisante-t-il . Moi aussi je suis fier et heureux d'être tient, je t'aime Allan Smith.

- Malgré le nombre de tes défauts, il semblerait que j'taime aussi Jared Smith.

- On va dire que j'ai pas entendu le début de cette phrase. On devrait aller rejoindre nos invités maintenant.

- Hey M.susceptible, j'disais ça pour casser l'ambiance qui régnait, je sais que trop de romantisme c'est pas pour toi. J'adore tes petits défaut. Allez embrasse-moi, au lieu de bouder...

- Non. Je ne te toucherais pas avant d'être dans notre chambre pour la peine.

- T'y arrivera jamais

- Tu crois ça?

- J'en suis certain.