Chapitre 50 - Un petit baptême de l'air
PDV Jared
Vendredi 21 Décembre
6h45
Je suis en repos mérité après l'affaire que j'ai bouclé et ce matin impossible de me rendormir. Résultat depuis six heure, j'ai les yeux grands ouverts. Mon homme quant à lui dort paisiblement à ma gauche, couché sur le ventre, alors qu'il est censé se lever. Mes lèvres venant se déposées en bisous dans son cou, je l'éveille en douceur, puis murmure à son oreille:
- Amour, ça fait un quart d'heure que ton réveil à sonné. Si tu te lève pas, tu vas finir par être en retard
- J'ai tellement pas envie...Rien que d'imaginer la longue journée qui m'attend, ça me fatigue. Et de plus j'ai cette conférence à laquelle on m'a convié. Je crois que je vais pas y aller.
- Courage, tu peux pas rater ça. C'est super important les avancées de la médecine.
- Bien sur mais tu vois après une journée 8h00-18h30, me retrouver de 20h à minuit en conférence, ça m'épuise rien que d'y penser. Je préférerais tellement rentrer et profiter de toi et de nos proches.
- T'en fais pas, moi quand tu rentrera ce soir, je serais éveillé et tu pourras profiter d emoi toute la nuit.
- Faut-il que je sois pas trop crevé pour ça.
- T'as toujours de l'énergie pour moi, je m'inquiète pas. Bon faudrait vraiment qu'on se lève sinon tu te rendors dans les cinq minutes.
Je l'entends soupirer, puis il se retourne sur le matelas avant de venir tout contre moi pour me donner le baiser du matin.
- T'es pas obligé de te lever toi chéri, reste au lit si tu veux.
- Non je vais me lever avec toi, de toute façon j'arrive plus a dormir.
On sort tout les deux du lit et traversant le couloir, on rejoint la pièce de vie du loft. A notre grande surprise, partie cuisine, on découvre Calie, en pleine préparation de crêpes.
- Hum ça sent bon! M'exclamais-je
- Tu t'es encore levé tôt dis-donc, lance mon homme à sa soeur.
- J'ai eu une fringale alors comme je savais que tu allais te lever, je me suis dit " Allez, si je faisais un petit déj"
- Mais c'est adorable ça, merci lui répond-il l'embrassant sur la joue
- De rien. J'ai fait du chocolat fondu pour tartiner avec, poursuit-elle alors qu'on s'installe à la table. - Mais allez-y doucement, ça à tendance à être aphrodisiaque et vu l'épisode des toilettes l'autre soir...
- Tu vas la ressortir combien de fois cette histoire? Interroge Al
- Longtemps, non mais l'excuse que vous avez fait gober aux parents, elle était tellement pas crédible...je sais pas comment ils vous ont cru. Un couple, qui va l'un après l'autre au wc avec même pas une minute d'écart et qui reviennent dix minutes après c'est flag.
- J'aurais très bien pu être réellement coincé dans les cabinets par la faute d'un loquet récalcitrant.
- Les parents t'ont cru mais c'est l'explication la plus pourrie que j'ai entendue de ma vie. Quand vous êtes revenu, vous aviez bizarrement tous deux les joues rosies et l'air particulièrement détendu. Exactement comme après avoir fait du sport ou pratiqué une activité stimulante.
- Oui bah c'est bon tu nous as grillé lais on va pas en parler pendant dix ans.
- Ton frère est comme ça, il me chauffe et après il assume pas. Il est tout rouge de gêne, regarde-le.
- Je te signale chéri que c'est quand même ma soeur.
- Je te signale amour que dans le restau, avec tes parents et ta chère soeur autour, tu m'a quand même allumé.
- C'est le gingembre qui m'a désinhibé, j'étais pas totalement maître de mes envies.
- Mais bien sur c'est la faute du gingembre, dis-je ironiquement alors que sa soeur pouffe de rire
- Hé c'est pas bientôt fini tous les deux de vous foutre de moi! OK j'ai une libido très active en ce moment, parce-que j'ai vu mon mec au compte goutte ces derniers temps, qu'on a failli mourir tous deux et que j'en profite un max maintenant. Je me rattrape. Et oui je suis un chaud comme la braise! Maintenant s'il vous plait, j'aimerais petit déjeuner en paix.
- Allan, je te taquine, puis sois pas gêné, tu sais bien que je suis pas du genre choquée en plus. Puis je te comprends, j'aurais un mec comme ton Jared, j'aurais envie de le croquer en permanence.
- Je te souhaite de trouver un homme comme lui. En dehors de son physique de rêve, il a tout de même d'autres qualités.
- Je te remercie. Il manquerait plus que tu dise que je ne suis qu'un physique avantageux.
- Non t'es bien payé aussi chéri, c'est pour ça aussi que je te garde.
- P'ti salaud va! dis-je lui donnant une tape sur la tête
- Putain Jared! râle-t-il alors que la catastrophe se produit sous mes yeux.
La tasse de café tangue dans ses mains et le liquide noir se renverse sur son boxer
- Bordel c'est bouillant! s'exclame-t-il sautant de sa chaise. Puis voilà, je suis tout taché!
- Désolé vraiment. Tu veux que je t'aide à nettoyer? Proposais-je mielleusement
- Non surtout tu ne me touches plus. Je vais prendre une douche, je pue le café maintenant.
- T'es pas brûlé au moins? S'inquiète Calie
- Non ça va, j'ai de la chance que j'avais quelque chose sur moi.
- Je peux venir sous la douche avec toi?
- Non, ça t'apprendra à te foutre de moi avec ma soeur.
- Qu'est-ce que t'as, tu t'es levé de mauvais poil ou quoi?! D'habitude t'as plus l'esprit de déconne. S'étonne -t-elle
- J'ai une journée super chargé aujourd'hui pendant que vous allez tous ensemble vous occuper des préparatifs de Noel, donc oui ça me fait chier. C'est pas contre vous mais je sens que ça va être long...et j'aurais cent fois préféré être avec vous.
- Je comprends mais tu sais des fois on s'attend à une journée de merde et au final c'est pas si terrible. Peut-être va t-il t'arriver quelque chose de bien qui va illuminer ta journée. Répond Calie
- J'en doute. Désolé de m'être emporté contre vous. C'est juste qu'après tout ce qui s'est passé, j'ai plus envie d'être auprès de ce que j'aime que de mes patients. Bon, je vais me laver, je reviens pour grignoter quelques crêpes après. Chéri j'adorerais ta présence sous la douche mais, je dois vraiment m'activer, on fera ça une autre fois.
- Mais oui bien sur. Allez file. Encore désolé pour le café.
- Pas grave. Ça m'a bien réveillé au moins.
Il m'embrasse tendrement, se dirige vers le couloir par lequel on est arrivé plus tôt, et je me retrouve seul avec sa soeur. Aussitôt elle me dit:
- Il va être plus que ravi quand tu vas écourter sa journée.
- Oh oui. J'ai hâte.
- Puis quand il va découvrir que tu as organisé votre union en secret, il l'oubliera totalement sa longue journée de boulot. Alors comment tu te sens, prêt?
- Oui, la quand il sera parti, j'irais voir si tout est bien en train de se mettre en place sur les lieux, s'il n'y a pas de détails à régler, puis en temps venu, j'enfile mon costume, je vais le récupérer et puis la suite tu la connais. Après je suis pas stressé de devenir officiellement à lui, le stress c'est que tout se passe bien. Je veux vraiment, vraiment que tout soit parfait.
- Je suis certaine que ça le sera.
- J'espère...
******
PDV Allan
19h55
Après une longue journée à m'occuper de grippes, d'angine, de bronchite et j'en passe, me voilà maintenant dans le bâtiment ou va se dérouler la conférence. Je suis en compagnie de deux étudiantes en médecine qui travaillent dans le plus grand hôpital de New-York. Je préfère leur présence à celle de grand chirurgien ou spécialiste qui ont tendance a prendre le melon. Ce soir, le rassemblement traite de nouvelles techniques comme l'hypnose et sur les organes artificiels. Les personnes conviées commencent à s'installer et on s'apprête à faire pareil, mais on se rétracte. Au dessus de nos têtes, un bruit répétitif et reconnaissable, attire notre attention. Les portes de la salle s'ouvrant au même moment sur un médecin, je découvre sans surprise que je ne me suis pas trompé. Je sors à l'extérieur, les étudiantes me suivant et je lance:
- A tous les coups, c'est un de ces chirurgiens bourrés de fric qui aime en mettre plein la vue...Soupirais-je détestant ce genre de types, qui étalent leur richesse.
Dans le ciel, l'appareil dessine un arc de cercle, avant de se stabiliser et de lentement descendre jusqu'à ce que ses patins touche le sol. Les pâles du rotor ralentissent et finissent par s'immobiliser. On distingue une silhouette d'homme à l'intérieur qui retire son casque. Une porte s'ouvre, et nous apercevons ses jambes alors qu'il descend de l'engin. Il en fait le tour par devant, et viens sous nos yeux, s'adosser tranquillement contre la porte passagère. Je reste ébahi, les yeux écarquillés, alors que je découvre que l'homme n'est autre que le mien. Un sourire aux lèvres, il me fixe. Je fais de même, estomaqué de le voir a quelques mètres de moi, nonchalamment appuyé sur un hélicoptère, et vêtu d'un élégant costume, ce qu'il ne porte quasiment jamais.
- Vous croyez qu'il fait quoi ici? Interroge une des étudiantes, en s'adressant à moi et sa collègue.
Celle-ci lui répond:
- Il doit certainement jouer les taxis aériens pour quelqu'un. Si c'était un médecin, il n'attendrait pas, il serait rentré dans la salle.
- En tout cas, il a grave la classe et il est...ouh...tellement canon. Ce genre de mec, t'en vois pas tous les jours.
- Doucement Amber, je te rappelle que t'es casée, puis de toute façon c'est moi qu'il regarde.
- Vous fatiguez pas à vous disputez, il ne vous regarde pas. Cet homme est fiancé.
- Vous le connaissez?
- Ouais plutôt pas mal, d'ailleurs excusez moi, mais je dois vous laisser.
Sur ce je m'éloigne d'elle, et rejoint Jared qui s'est redressé en me voyant enfin bouger. Arrivé à sa hauteur, je me mords la lèvre, il est putain de beau mon homme.
- Bonsoir amour.
- Euh Chéri, tu m'explique? Tu fais quoi ici? Et depuis quand tu sais piloter un hélico?
- Je viens te chercher, je t'enlève, on va dîner dans un endroit très chic et pour ta réponse, ça fait bien 10 ans que j'ai mon brevet de pilote.
- Alors y'a des métros, des taxis, des voitures, une limousine à la rigueur mais non toi, tu débarques en hélicoptère, t'aurais pas pu trouver plus simple?
- Hum bah si mais c'est compliqué de faire atterrir un Boeing ici, et puis je sais pas les piloter. rit-t-il. Bon c'est pas que mais on y va? A moins que tu ne veuille assister à cette conférence?
- Déjà ce matin je voulais pas, mais la encore moins...j'ai qu'une envie c'est de te suivre.
- Parfait tu grimpe et on décolle?
- Euh, tu veux que je monte là-dedans?
- Oui, c'est d'ailleurs bien pour ça que je suis venu te chercher avec. Tu peux avoir confiance. Tu ne risque rien.
-OK, je te fais entière confiance. En tous cas, les deux étudiantes avec qui je discutais on été impressionnées, ton arrivée à fait de l'effet, et ton physique aussi, elles en pouvaient plus, y'en a même une qui était persuadée que tu la regardait.
- Faudra lui dire d'aller voir un ophtalmo. Enfin je m'en fiche de ces deux-là, ce qui m'importe c'est de savoir si toi tu as été impressionné?
- J'avoue oui, une fois que j'ai vu que c'était toi, j'ai été cloué sur place. C'était la classe d'arriver comme ça en hélico, puis autant de dire que ce fut une surprise de voir que tu était aux commandes. Je suis très impressionné et putain, porte plus souvent des costumes...t'es tellement beau dedans...
- Merci. On y va?
- Tu m'embrasses d'abord, que ces damoiselles arrêtent de te bouffer des yeux?
Il sourit, vient encadrer ses mains autour de mon visage et m'attire à lui, se déposant sur mes lèvres. Mes mains s'accrochent à ses hanches et je me délecte de notre baiser quelques courtes secondes.
Il ouvre la porte de la machine volante et dit, en exagérant légèrement:
- Si Monsieur Smith veut bien prendre place.
Je monte dans l'appareil et il m'indique ce que je dois faire, étant donné que c'est mon baptême de l'air en hélicoptère. Peu après nous sommes tous deux attachés et équipés de casques. Lentement, je vois le sol s'éloigner alors qu'on décolle et je commence à le questionner sur l'endroit ou nous allons dîner. Cela dit je le sens bien décidé à ne rien lâcher.
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