Chapitre 39 - Des cris déchirants
Mercredi 5 Déc 2018
PDV Andy
5h30
Putain, ça recommence, y'a trois ans c'est Clay qui se croyait plus fort que le père fou furieux de Danny, maintenant c'est Allan qui veut jouer au super-héros, contre des trafiquants armés jusqu'au dents! Complètement inconscient! Si Jared savait ça, il lui botterait le cul! Il péterait un câble de savoir que son homme joue avec sa vie pour venir le sauver...aussi chevaleresque que ce soit...Oui bien sur que si ma femme était séquestrée, je réagirais comme lui mais je suis agent du FBI. Je suis entraîné à me frotter à ce genre de malade, pas lui.
Ils sont à ses trousses, ils n'attendent que ça qu'il se jette dans la gueule du loup et il y fonce. Mes collègues sont à sa recherche maintenant pour le remettre de force, s'il le faut, en sécurité, mais comme il à éteint le téléphone prêté par Karl et que la voiture possède pas de GPS, le trouver s'avère compliqué. Et l'équipe qui travaille avec moi, pour localiser Jared, bien on avance pas plus. En pleine nuit, nous nous sommes rendu à la villa de long-Island, mais en scrutant la baraque en caméra infra-rouge, nous n'avons rien détecté qui pourrait nous indiquer que Jared était détenu à l'intérieur. Y'avait juste deux hommes, je suis persuadé que ce sont ceux qui nous sont tombés dessus à l'hôtel et qui on attaqué Allan. Nous aurions pu les arrêter mais on ne l'a pas fait. Ils pourraient bouger et nous conduire la ou Jared est enfermé. Alors depuis on planque sur les lieux. Mes collègues y planque depuis hier minuit. Mais toujours rien et l'emetteur de l'agent SANDERS ne donne aucun signe. On ne peut que compter sur les deux hommes de main, s'ils sortent, on les suit, et on trouve Jared.
Actuellement nous sommes dans une impasse et comme si nous avions pas assez de problème, Allan n'a pas voulu entendre raison et s'est volatilisé. Et merde, quelle merde!
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PDV Karl
13h00
J'arrive enfin devant la chambre d'hôpital ouest soigné l'agent Larry Connor. Je toque et un " entrez" me répond aussitôt. Je m'empare de la poignée et ouvre. L'homme est allongé dans le lit, torse nu, un grand pansement lui recouvrant l'épaule droite et une fine couverture est étendu sur le bas de son corps. Je m'approche du lit alors qu'il me fixe de son regard sombre assez déstabilisant et je m'empresse de dire:
- Hum bonjour, je suis Karl, je viens de la part d'Allan. Il a pas pu venir mais il voulait vous remercier de lui avoir sauvé la vie.
Soudainement il s'exclame me faisant sursauter
- Il est ou ce crétin d'abruti! J'ai été contacté par mon collégue qui m'a dit que ce trou du cul avait décidé de retrouver son mec tout seul!
- J'ai été con...c'est moi qui lui est donné mon téléphone et ma voiture....de toute façon je le connais, il est têtu. S'il voulait se tirer il l'aurait fait avec ou sans mon aide.
- Espérons qu'il fasse pas de conneries ou au mieux que mes collègues le retrouvent...C'est quoi cette boite?
- Oh euh...des chocolats. En général, c'est ce que les gens apportent, je me suis dit qu'Allan aurait fait ça.
- Et vous le connaissez comment? m'interroge t-il en saisissant la boite pour la poser sur son ventre.
- Je suis son ex.
- Encore un? Déja Clay puis vous, sans compter tous ceux qui sont passés en coup de vent avant Jared. Il s'emmerde pas le salaud.
- Hum Allan est particulièrement séduisant. Vous devriez en savoir quelque chose vu tout le mal que vous vous êtes donné pour essayer de conclure avec lui.
- Je vois qu'il vous a parlé de moi...
- Oui, on a parlé une bonne partie de la nuit.
- Je me suis bien ridiculisé dans cette histoire...je voulais tellement clouer le bec à Jared...je trouvais qu'il prenait ses grands airs...alors que de nous deux j'étais le plus prétentieux. Ce que je peux être con parfois.
- Vous en avez pris conscience au moins.
- Oui. En plus ils se sont bien vengé, je l'oublierais pas de sitôt cette leçon là.
- Faut pas se mettre Jared à dos et encore moins approcher son mec...
- Vous avez l'air de savoir de quoi vous parler.
- Hum on a eu un petit accrochage lui et moi si on puis dire. Un mois après l'annulation de son mariage environ, Allan ma recontacté, il voulait un sex-friend. Croyant son mec parti pour son ex, il voulait se venger. Il l'a fait. On a remis le couvert, sauf que Jared avait choisi ce jour même pour réapparaître.
-Et vous êtes encore entier ?
- Etonnamment oui. En pleine nuit Al était plus dans le lit, je me suis levé, habillé puis je suis allé le retrouver pour lui dire que je rentrais chez moi et la je tombe sur les deux dans la cuisine, à deux heures du mat en train de discuter vivement...Jared à poser son regard sur moi, j'ai senti qu'il fallait que je me barre et vite. Il m'a laissé partir mais le lendemain, j'avais ma voiture rayé et mes quatre pneus crevé, avec un petit mot, du genre, " touche encore mon homme et c'est toi qui prend". Autant dire qu'au final, je suis bien content que ce soit ma bagnole qui ait pris.
- J'imagine...Quand on s'entraîne pour se maintenir en forme avec les collègues, on les voit ses muscles travailler. Je doute pas une seconde du fait, que se faire défoncer la gueule par Jared, ça doit faire sévèrement mal. Tu as eu de la chance...
- On se tutoie maintenant?
- C'est plus sympa non? Puis faire la connaissance d'un bel inconnu, ça m'occupe l'esprit. Je suis en stress pour eux. Ta compagnie me fait du bien. Alors raconte-moi, qu'est-ce qui s'est passé pour que Jared prenne ta place?
- Infidélité. En fait fidélité absolu ça n'a jamais été mon fort, sauf que quand je l'ai rencontré, je voulais vraiment être avec lui alors j'ai fait style que pour moi aussi la fidélité c'était important ect...je me suis dit que j'allais essayer de ne pas aller voir ailleurs. Sauf qu'un de mes employés au boulot, avec un putain de cul, n'arrêtait pas de me tenter. J'ai craqué, on est allé chez moi et Al est rentré plus tôt.
- Grossière erreur, quand tu trompes, tu fais pas ça chez toi.
- Je sais bien, mais j'étais sur qu'Allan rentrerais tard. Il m'a dégagé. J'ai longtemps chercher à ce qu'on se retrouve, jusqu'au jour ou j'ai fait face à Jared,son nouveau mec. Il m'a fait comprendre que je devais cesser tout de suite d'harceler Al, sinon il prendrai des mesures. Un agent du FBI, je me suis vite barré. Et j'ai arrêté d'essayer de le récupérer.
- Et ton employé ?
- C'était qu'un coup comme ça. Tu vois, il va y avoir un mec qui me donnera envie de plus, que du sexe, le genre que je vais prendre plaisir à séduire, le genre qui me fera tomber amoureux. Puis de temps à autre, y'aura ses mecs que je voudrai juste me faire. Après ce n'est pas parce que mon copain me satisfait pas, c'est juste bah tiens ce mec me fait envie, je me le tape.
- En fait t'es heureux en couple libre. Allan c'est pas son cas, mais chacun son style de vie.
- Tu ressemble pas vraiment au mec que mon ex m'a décrit...
- J'ai eu un canon posé sur mon front, j'ai attendu le coup qui mettrais fin à mes jours et qui heureusement n'est jamais venu alors j'ai réfléchis sur ma vie. Je me suis rendu compte, que je n'avais personne dans ma vie, pas de copain qui m'aime, des parents pour qui je ne compte guère plus et aucun ami parce que j'étais un connard. Personne ne m'aimait. C'était horrible de faire cette constatation. C'est pourquoi quand j'ai su que j'allais vivre, j'ai décidé de changer d'attitude. De faire en sorte qu'il y ait des gens qui tiennent à moi. A 35 ans, je suis jamais tombé amoureux de ma vie, même pas ado, j'ai toujours était du genre coup d'un soir...je me dit qu'il serait peut-être temps de me poser...
- Pourquoi tu ne t'es jamais attacher a personne?
- Surement parce-qu'on ma jamais appris comment on fait...ces choses comme la tendresse, les câlins, les je t'aime, c'est pas des trucs auquel je suis habitué...
- Moi je pourrais pas être fidèle, j'ai besoin de ma liberté mais je suis bien plus heureux quand j'ai un homme dans ma vie. Seulement c'est dur à trouver, quelqu'un qui accepte.
- Oui ça doit pas courir les rues. Et t'es pas jaloux à l'idée qu'un autre touche ton mec?
-Non à condition que ça reste l'histoire d'une fois. Jamais deux fois avec le même mec. Mon copain peut se faire plaisir, mais revoir un gars plusieurs fois, ça peut amener à développer un autre intérêt que le sexe et sur ça, je déconne pas. Je peux être blessé et très jaloux, si les règles ne sont pas respectées. Couple libre oui, mais mon homme reste mon homme.
- En fait côté relationnel, amoureux, t'es exclusif mais pour la sexualité, t'autorise les infidélités.
- C'est ça.
- Je trouve ça bien ton mode de vie, je crois que ce type de relation de couple me conviendrait bien. J'aime l'idée de compter pour quelqu'un, sans se sentir coincé. Pas de stress, de frustration, de prise de tête. Ça doit être tellement léger de vivre comme ça.
- Si tu trouve le bon partenaire, oui. Excuse-moi, je dois retourner bosser, mais j'espère qu'on aura l'occasion de se revoir.
- Je pense que oui. J'ai comme l'impression qu'Allan avait une idée derrière la tête en te demandant de passer.
- Et moi, j'en suis certain.
- Il à du se dire que je pouvais être la perle rare que tu cherche...
- Tu y ressemble d'un premier abord. C'est pas impossible que je passe te revoir de mon plein gré.
- Ça me ferait plaisir.
- Alors peut-être à bientôt Karl.
- Peut-être à bientôt Larry
Il me sourit alors que je quitte la pièce et je dois dire que je ne suis pas déçu en partant. Même si Allan nous a organisé un plan, j'ai trouvé cette rencontre plutôt agréable. A voir ce qui adviendra dans la suite, mais c'était intéressant. Si ça abouti sur quelque chose, j'espère avoir l'occasion de remercier mon ex...
Pitié faites qu'il ne lui arrive rien. Je me le pardonnerais jamais...
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PDV Jared
22h00
Je suis maintenant ligoté à cette chaise depuis de longues heures. Je ne saurais combien mais longtemps. On m'a détaché les mains à deux reprises pour manger et boire mais je n'ai rien pu tenter avec une arme sur chaque tempe à chaque fois. Le reste du temps, les sbires de Di Marco me laisse seul. C'est dans ce temps précieux pour ma vie et celle de mon homme que je tente de me libérer en contorsionnant mes mains, mes pieds. Je n'ai aucune idée de s'il a pu rejoindre une planque depuis qu'il à quitté la maison du père de Larry. Tout ce que j'ai appris des conversations des trois homme, Di Marco, Igor et Melkior, c'est qu'Al à pu s'enfuir et que Larry lui a été touché dans la bagarre.
Il faut que je sorte de là, depuis le temps que je m'acharne sur les liens, j'ai réussi à me libérer les chevilles mais les mains, j'y parviens pas encore.
Une porte coulisse au loin devant moi, quelqu'un approche. Je fais attention à ce qu'on ne puisse pas percevoir mes pieds libérés et regarde l'imposante silhouette s'avancer dans la pénombre de l'entrepôt. C'est le boss, je le reconnais a sa carrure. Et aussi à l'odeur du cigare qu'hume malgré elles mes narines. Celui s'avance jusqu'à une distance d'un mètre de mois, puis s'arrête. La fumée de son cigare vient s'écraser sur mon visage, me piquant les yeux et me faisant tousser. Il me regarde d'une tête réjouie, un sourire sadique, collé aux lèvres. Je n'aime pas cette expression, ça ne me dit rien qui vaille. Je sens l'angoisse me gagner.
Il adosse son énorme fessier sur une table en métal rouillé, sort son arme, un 45 mm et l'observe.
- Je sais que je t'avais dit que tu pourrais lui dire au revoir mais finalement j'en ai décidé autrement. En tous cas, il a été sacrément courageux de vouloir se mesurer à moi et mes hommes pour tenter de te sauver. On a du mal à le coincer. Deux fois il nous a échappé mais pas la troisième dit-il son rictus s'élargissant, laissant découvrir ses dents jaunies par le tabac.
Allan, Amour. Mon coeur tambourine dans ma poitrine, ils l'ont attrapé.
- Qu'est-ce que vous lui avez fait?!
- Nous rien, enfin pas grand chose...tu devrais être reconnaissant, je suis un homme bon, je l'ai pas descendu sous tes yeux. J'ai un brin d'humanité, je ne te l'ai pas enlevé comme je l'avais prévu.
- QU'EST-CE QUE VOUS LUI AVAIT FAIT?! Criais-je trahissant la panique dans ma voix.
- Simple. Un véhicule, des freins bousillés, une sortie de route. Un banal accident de voiture. Je ne sais pas s'il est mort sur le coup mais l'explosion de la bagnole aura fait le reste.
- Non...Non...répétais-je sonné. NON...NON...NON!!! NON! NON!!! finis-je par hurler
- Je t'ai ramené un souvenir.
Alors que j'hurle encore non ne voulant pas y croire, un objet atterrit en roulant au sol et se stabilise à mes pieds. L'objet est un peu brunie, mais je le reconnais. C'est sa bague de fiançailles. Je me mords la lèvre, mes poings se serre, mon coeur hurle à l'intérieur, la rage s'insinue dans mes veines. Je vais le crever ce fumier. J'ai mal au poignets mais la douleur qui me transperce le coeur n'est rien à côté, je dégage mes mains et la tout se passe en un éclair. Je m'éjecte à une vitesse fulgurante de ma chaise prêt à empoigner son large cou et a le serrer jusqu'a ce que ses yeux se révulse. Un cri enragé s'échappe de ma gorge mais une violente douleur me stoppe dans mon élan. Je tombe au sol, sous la souffrance de mon genou gauche. une balle.
Un peu plus en retrait, Igor et Melkior font leur apparition, il me traine contre un mur et m'attache à un tuyau. Je me débats comme je peux, mais blessé et impuissant, je ne peux rien faire. Je suis de nouveau ligoté.
- Tiens un autre souvenir.
Une feuille de papier tombe au sol. Un constat de décés, un document officiel au nom d'Allan Smith, né le 6 Mars 1979 à New-york, mort le 5 décembre 2018 à New-york. J'entends les pas des trois hommes s'en aller. la douleur me ronge de l'intérieur, elle remonte dans ma gorge, ma vue se trouble de larmes. Ils ont tué l'homme de ma vie. Amour...
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PDV Omniscient
Dans un vieil entrepôt, perdu en rase campagne, loin de tout, un homme ligoté, blessé par balle au genou, hurle sa douleur, supplie pour qu'on l'achève parce que sa vie sans LUI ne vaut plus rien. Mais ses bourreaux sont bien trop heureux de le voir ainsi. C'est leur vengeance. Ils le torturent psychologiquement en lui enlevant la personne a qui il tient le plus au monde et le laisse agoniser dans sa douleur qui lui broie le coeur. Alors l'homme, le visage ruisselant de larmes hurle dans la nuit. A des centaines de mètres à la ronde, on entends plus que ça. Les cris déchirant d'un homme qui a perdu celui qu'il aimait. C'était l'homme de sa vie, a présent la sienne n'est plus rien. Il ne veut plus être sauver.
De toute façon, la ou il est emprisonné, la civilisation n'est pas prête de le trouver. Soit il parviendra à s'enfuir, soit il se laissera mourir d'épuisement et de chagrin. Même si dans le meilleur des cas, il s'enfuit, il se sentira déja mort.
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