PDV Jared

Mardi 4 Dec.2018

20h30

( Juste après l'attaque à la planque, ou se trouvait Allan et Larry)

Après m'avoir laissé seul un très long moment, durant lequel j'ai tenté en vain de me libérer de mes liens, le gros bonnet( di Marco) refait son apparition. Il se rapproche de moi téléphone collé à l'oreille droite et cigare au bec,  puis s'arrête a environ deux mètres, se figeant. Il semble très énervé contre son interlocuteur et le " bande d'incapable ne m'échappe pas. Lorsqu'il raccroche, je demande insolemment

- Un problème?

- Si j'étais toi, je m'inquiéterais un peu plus au lieu de faire le fier. Nous avons trouvé la planque de ton cher médecin. Il nous a échappé mais ce n'est qu'une question de temps avant que nous ne retrouvions sa trace.

- Vous l'aurez jamais.

- On t'a jamais dit qu'il ne fallait pas dire jamais.

- Alors ça fait quoi de voir que sa fille prend le parti de l'ennemi?

- Juste une personne de plus à éliminer.

Pourriture, pensais-je. Ta propre fille.

- Et toi qu'est-ce que ça te fait de savoir que c'est de ta faute si nous avons trouvés ce cher Docteur Smith?

Interloqué, je cherche dans ma mémoire ce que j'aurais pu faire pour les aider à trouver la planque mais je ne vois rien.

- Quand mes hommes t'ont attrapé et qu'ils t'ont balancé dans le coffre. Juste avant de recevoir le coup de crosse, tu as murmuré tout bas " Larry, protège-le". Tu t'es surement dit que c'était passé inaperçu, mais t'aurais du te contenter de penser car Igor t'as entendu. Après ce fut un jeu d'enfant. On avait un prénom, on a fouillé dans ton entourage privé et professionel, et on a trouvé la personne souhaité. On aurait du y penser depuis le début, quoi de mieux qu'un flic pour protéger quelqu'un...On à fait le tour de ses différents lieu de vie et puis bingo.La maison de son paternel. Mes hommes ont échoués à intercepter la cible mais maintenant qu'il est sans protection, quand on l'aura localisé, ça sera fini pour tous les deux. Et moi je reprendrais mes activités lucratives.

- Mes collègues vont vous coincer, c'est qu'une question de temps.

- La ou on est, personne nous trouvera. Il faut que tu l'accepte, t'as voulu jouer, tu as perdu. Mais je suis quand même gentil, je te laisserais dire adieu à ton doc, dit-il alors qu'il s'éloigne vers la sortir

- Sale enfoiré!

- Mes hommes t'apporteront de quoi manger dans un moment. N'essaye même pas de tenter quoi que ce soit quand ils te libéreront les mains. Si tu bouge, ils ont le droit de tirer. Les jambes, les bras, les épaules, il n'hésiteront pas.

Sur ces mots, il repart aussi vite de là ou il venu, me laissant seul.

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PDV Karl

Mardi 4 déc

De retour au présent

21h03

Je laisse mon ex entrer qui semble dans un état d'agitation inquiétant et referme derrière lui. Je l'entraîne à mon salon et lui propose de s'assoir. Il refuse, préférant faire les cent pas autour de mon canapé et se passer les mains sur le visage en soupirant.

- Je te sers quelque chose?

- Hum, oui un truc assez fort, whisky.

- Je vais te faire çà, parle maintenant, je te jure tu me fais peur, qu'est-ce qui s'est passé?

- Je viens d'échapper à deux hommes de mains armés jusqu'aux dents qui veulent ma peau. A la base, j'étais dans une planque mais ils m'ont trouvé.

- Attend c'est quoi cette histoire de dingue?!

- C'est compliqué à expliquer, je vais te la faire courte. Jared mon mec, a été infiltré il y a quelques mois dans un réseau de trafic de drogue. Le souci c'est qu'il a fini par se faire repérer et je suppose que pour se venger, le chef du trafic veut s'en prendre à moi.

- Merde...

- C'est le cas de le dire. En plus j'ai pas de nouvelles de lui depuis hier matin alors que d'habitude, il appelle le maton. C'est pas normal, il a du se passer quelque chose...j'ai un mauvais pressentiment. Tu pourrais me prêter ton téléphone portable, j'utilise plus le mien, Ils pourraient me localiser, si je l'allume

- Ou bien sur, tien

- Merci

Il prend le tel et compose rapidement un numéro:

- T'es sur que ces malades t'ont pas suivi au moins?

- Oui certain mais je ne passerais pas plus d'une nuit ici, faut pas que je m'éternise.

Il commence a discuter avec son interlocuteur et la discussion semble plutôt animée. De mon côté, je m'occupe de sa boisson en attendant qu'il ne raccroche, verre et bouteille pur malt en main.

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PDV Allan

Mon ex m'ayant prêter son portable, je m'empresse de joindre Andy. Celui-ci me répond dès la seconde sonnerie.

- Agent Bennets, j'écoute?

- C'est Allan

- T'es ou, est-ce que tu va bien? J'ai eu un appel au secours de Larry, il m'a dit que tu t'étais échappé.

- Oui le plan prévu à bien marché, malgré qu'ils aient criblé de balles la voiture quand je m'échappais. Je suis encore entier. Tu as eu Larry? Il va bien?

- Une balle dans l'épaule mais il s'en remettre, il est à l'hôpital. Il ne peut plus assuré ta sécurité, t'es ou la?

- Chez mon ex. J'ai pas été suivi. Je pense que ça ira pour cette nuit. Demain je change d'endroit. T'as des nouvelles de Jared?

- Je l'ai vu, on était ensemble ce matin mais y'a eu un problème...

- Quoi! Quel problème!

- On est allé voir Ana à sa chambre d'hôtel, on s'est fait cueillir par deux gars. J'ai trés vite était assommé, j'ai rien pu faire. Ils ont Jared. Je tente en vain de le localiser depuis...

- Quoi?! Non! Pas ça!

- On s'est fait surprendre...je suis désolé Allan, je te promets que je vais le retrouver. En attendant, il faut que tu parte. Demain un collègue viendra te chercher pour t'emmener à l'aérodrome du FBI. On a fait apprêter un jet pour toi. Il t'emmènera à l'abris.

- Jamais! Je bouge pas de la ville! Mon homme est entre les mains de malades et toi tu crois que je vais me barrer?!

- Allan, ce que ces types veulent c'est toi. Ils te veulent pour faire souffrir Jared. S'ils mettent la main sur toi, vous êtes mort tous les deux. Que tu t'éloigne pour qu'ils ne puissent pas te trouver, c'est le meilleur moyen pour qu'ils le garde en vie. Tant qu'ils ne  te tienne pas, Jared gagne du temps. Et l'équipe du FBI aussi. 

- Je laisserais jamais l'homme que j'aime Andy, je l'abandonnerais jamais. Oublie tout de suite cette histoire de Jet. Je quitte pas New-york.

- Allan, tu l'abandonne pas en faisant ça, tu lui donne une chance de rester en vie. Je sais que ça doit être très dur d'avoir le sentiment de le laisser tomber mais ce n'est pas le cas. Si tu veux lui donner une chance de s'en sortir faut que tu t'en aille. Je sais que c'est dur.

- Non tu sais pas! Ta femme est pas entre les mains de truands et personne ne te demande de la laisser dans sa merde! C'est l'homme de ma vie Andy!

- Je sais Allan, moi aussi je tiens à lui, c'est plus que mon binôme, c'est mon meilleur ami tu le sais. Il faut que tu me fasses confiance Al. Je vais le retrouver et le ramener.

- Pourquoi je te ferais confiance, il était avec toi ce matin et maintenant il est retenus par des malades.

- On s'est fait surprendre. Je m'en veux énormément Allan tu n'as pas idée...Tu dois me faire confiance parce-que tu n'a pas le choix. C'est la seule solution pour gagner du temps. Il faut que tu partes aussi dur que ce soit pour toi. Delain, une voiture viendra te chercher à 5h précise chez Karl. Donne nous la chance de pouvoir le rretrouver.

- C'est bon, je serais là, dis-je mettant fin a la conversation.

Je rend le portable à Karl qui me demande:

- Qu'est-ce qui s'est passé? Ça a pas l'air d'aller.

- Les trafiquants ont enlevé Jared, dis-je me laissant tomber sur son canapé

- Putain de merde.

- Et le collègue de mon mec pense que comme c'est moi qu'ils veulent, je devrais me casser de New-york pour laisser plus de chance à mon homme de rester en vie. Tant qu'ils m'ont pas, ils le tuent pas selon lui. Mais jamais. Jamais de la vie je m'en irais, jamais je le laisserais.

- Tu vas faire quoi du coup?

- T'as une voiture?

- Pour quoi faire?

- Pour me barrer avant qu'ils débarquent, un flic est censé venir me chercher ici demain à 5h du mat. Il est hors de question que je m'éloigne, je prendrais pas ce jet.

- Je peux éventuellement te prêter la mienne, vu que je vais au travil en métro. Mais qu'est-ce que tu compte faire?

- J'en sais rien encore mais certainement pas quitter la ville.

- Si je peux t'aider pour autre chose, sache que je suis là, si t'as besoin de moi. Même si je me suis mal comporté avec toi, je sais ce que c'est aimer quelqu'un, alors je peux essayer d'imaginer ce que tu vis. J'espère sincèrement que tu retrouvera ton mec et qu'il ne vous arrivera rien.

- Merci. Ça te dit de faire nuit blanche, je risque de partir très tôt alors ça sert a rien de dormir pour de courtes heures et puis je sais que je n'y parviendrais pas.

- Oui. Comme je suis mon propre patron, je peux débarquer au boulot quand je veux, donc c'est ok.

- Finalement j'ai bien un service a te demander.

- Je t'écoute

- Voilà, y'a un flic à l'hosto. Larry Connor. C'est grâce à lui que j'ai pu m'enfuir et j'ai appris qu'il a été blessé. Je voudrais que t'ailles le voir pour moi et lui dire que je le remercie. Je l'aurais bien fait moi mais je suis dans une situation délicate, ça serait pas prudent de me montrer.

- T'inquiète pas, j'irais le voir, sans souci.

- Merci. J'aurais jamais cru qu'un jour on se retrouverait comme ça, tout les deux a discuter.

- Hum faut dire qu'avant notre coup d'un soir, on s'est plutôt quitté en mauvais terme.

- C'est clair. Je t'ai jeté de chez moi. Je me suis toujours demandé après ça, t'as souffert de notre séparation?

- Oui, évidemment, au début c'était pas facile. Certes j'avais été infidèle mais ça m'empêchait pas d'être amoureux.

- J'ai du mal à concevoir, aimer et tromper.

- Je sais...

- Pourquoi t'es allé vers un autre. Je me vante pas mais au lit, je suis plutôt un bon coup.

- Très bon, je confirme.

- Alors pourquoi t'es allé voir ailleurs?

- Ça n'a jamais été à cause de toi. En fait y'a de très rares hommes dont toi qui vont attisé un autre intérêt chez moi que le sexe et je pourrais éventuellement me mettre en couple. Et d'un autre côté même si ma sexualité est fantastique avec mon partenaire, quand je vais voir un homme vraiment très attirant physiquement, si y'a moyen je conclu parce-qu'il m'aura plus, mais y'aura jamais de sentiments.

- Je comprends mieux mais ça me dépasse toujours. Tu voudrais un mec qui partage ton état d'esprit du genre, on s'aime mais fait ce que tu veux chéri.

- Ouais, c'est l'idéal.

- Et ça te gêne pas qu'un mec puisse toucher le tien?

- Non. Après y'a des règles. Jamais le même mec, mon partenaire doit toujours passer la nuit auprès de moi et se protéger. Tu vois, du moment ou ce n'est que du sexe, je suis pas jaloux...par contre si je vois qu'il voit plusieurs fois un même mec et qu'il s'intéresse à autre chose que la luxure, la je suis jaloux. Si mon partenaire donne son corps a un autre, ça ne me gêne pas, s'il donne son amour à un autre, j'en souffre.

- C'est une vision de la vie de couple, un peu spéciale mais si t'es heureux comme ça, tant mieux.

On continue a bavarder comme ça sur nos vies, de longues, très longue minutes, jusqu'a ce que je ne me décide à partir vers les 4h du matin. Karl me confie sa voiture, et son deuxième téléphone portable au cas ou j'ai besoin de l'appeler. Je le remercie et m'empresse de filer. Je file vers une destination ou je pense pouvoir retrouver Jared.

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PDV Allan

Mercredi 5 déc

Une heure plus tard environ

5h15

Le téléphone que m'a prêté mon ex sonne dans ma poche, je décroche pensant que c'est lui, mais c'est une toute autre voix que j'entends dans l'appareil.

- Allan, t'es passé ou, putain! Mon collègue est venu te chercher t'étais pas là! Heureusement, Karl a fini par balancer qu'il t'avait donné un portable et c'est de la que j'ai le numéro. Tu fou quoi?! On s'était entendu! On t'a localiser, mon collègue vient te chercher.

- Non, je ne prendrais pas ce putain de jet! Je ne m'en irais pas t'entends!

- Soit raisonnable s'il te plait, si tu reste ici, tu condamne Jared à mort.

- C'est de ta faute s'il est entre leurs mains alors tes conseils, rien a foutre. Je t'emmerde Andy ok!

- Allan...

- Ose dire que si ta femme était entre les pattes de sales types, tu te casserais loin d'elle...

- ....

- C'est bien ce que je pensais. 

Je raccroche, éteint le cellulaire et le balance. S'ils essayent de venir me chercher, ils me trouveront pas. Je ne partirais pas de cette ville. Je ne l'abandonnerais jamais.