PDV Clay

Dimanche 26 Aout 2018

16h50

Quand Allan revient chargé de boissons et autres en-cas, j'ai toujours Danny dans mes bras. Ça fait bien cinq minutes qu'on est comme ça, debout, enlacés, sans vraiment parler, juste se serrant l'un contre l'autre. On s'écarte un peu cependant pour faire face à mon meilleur ami.

- Alors des nouvelles de Kyle?

- Tout ce que je sais c'est que l'opération suit son cours, je suis désolé, je n'ai pas pu en savoir plus.

- Merci quand même d'avoir demandé.

- M. Kliffgan est le meilleur chirurgien de la ville, ton fils est en de très bonne mains. Tu devrais prendre tout ça dit-il faisant allusion à ce qui'il nous à ramené des distributeurs, - et sortir un peu d'ici avec Dan, vous avez besoin de parler tous les deux. Ne t'en fais pas, moi je reste là et s'il se passe quoi que ce soit, je te préviens immédiatement.

- Merci Al. Merci de tout ce que tu fais.

- Arrête de dire merci et file!

Je lui sourit, prends le sac de provisions et entraîne Danny par la main. Je ne veux pas être trop loin si jamais Kyle à un problème alors je reste dans les locaux de l'hopital. Cependant je trouve un endroit assez calme  ou on pourra parler tranquillement. Un endroit qu'on connait déjà un peu vu qu'il s'agit du toit. M'appuyant sur un énorme tuyaux traversant une partie du toit, faute de chaise, j'attire mon petit mec à moi.

- Dan, regarde-moi...dis-je alors qu'il à les yeux rivés vers nos pieds

- J'ai trop honte...j'ai agi comme le pire des idiots...

- Un petit peu oui, mais il est normal que tu te sois fait des films en le voyant dans mes bras, je vois ce genre de scène je fais pareil...

- Je suis désolé d'être parti comme ça...

- Danny, je suis prêt à passer l'éponge parce que je te comprends, parce-que  je t'aime et que tu m'as cruellement manqué, mais ne pars plus comme ça. Tu sais quand tu disparaît, ça me rappelle de triste souvenirs et j'angoisse à l'idée qu'il t'arrive quelque chose...Je suis pas bien quand je sais pas ou tu es. Ne pars plus jamais comme ça...

- Je referais jamais une connerie pareille...je te promets.

- Bien, on est d'accord alors. Et si tu me faisais un bisou maintenant, un bisou de réconciliation?

Mes doigts sous son menton, je relève sa tête et son regard plonge enfin dans le mien. J'essuie en douceur le dessous humides de ses yeux tenant a présent son visage entre mes mains et timidement, il s'approche pour m'embrasser. Ses lèvres se déposent sur les miennes et je ne peux m'empêcher de sourire contre-elles. Enfin, je l'ai retrouvé, ça me fait un bien fou. Il exerce trois petites pression sur mes lippes avant de s'en éloigner.

- Tu veux bien t'asseoir à côté de moi, faut que je t'explique en détails pour Kyle...

Il accepte hochant la tête et vient s'installer à califourchon sur l'énorme tuyaux, non loin de moi.

- Tout à commencé y'a environ deux mois,quand un jour, il a débarqué au cabinet. Je m'en rappelle comme si c'était hier...

" Flask-back"

Mon client vient de sortir et le prochain est conduit par Delilah, ma secrétaire. M.Davis. Il entre dans mon bureau et je lui fais signe de s'installer. C'est un jeune homme à l'allure quelques peu négligé, pas coiffé, un vieux t-shirt blanc trouer par endroit, par l'usure, un jean qui s'effiloche, des chaussures dont la semelle se décolle et une veste en cuir, bien trop grande pour lui.  Il prend place en face de moi et je lui demande comme à tout premier rendez-vous.

- Alors, monsieur, en quoi puis-je vous être utile?

- Hum...je suis à la recherche de mon père. me répond-il me faisant au passage profiter de son haleine  de fumeur.

- Vous l'avez connu? Vous avez un nom, un prénom, une ancienne adresse?

- Non, mais je l'ai retrouvé.

- Ok. Mais alors pourquoi avoir besoin de mes services dans ce cas?

- Eh...bien...selon les informations que j'ai en ma possession...c'est vous.

- C'est moi quoi?

- Mon père...c'est vous. Je suis né d'un don...et selon la demande que j'ai faite auprès de l'organisme, le donneur c'est vous. J'ai des preuves. dit-il me mettant des papiers sous le nez.

Je les étudie quelques peu déstabilisés, les documents ne m'ont pas l'air faux. 

- Si vous voulez, on peut faire un test de paternité.

- Pas la peine, ce qui est écrit me semble tout à fait vrai. Je vais juste passer un coup de fil pour m'en assurer.

Une fois l'appel passé et la confirmation des dires du jeune homme approuvé, je me ré-intéresse à lui.

- Tu voudrais me connaitre? Je suppose que c'est pourquoi tu es venu me voir? Je t'avoue que je ne m'attendais pas à avoir un fils qui débarque comme ça, même si j'avais accepté de donner mon identité à la majorité de mes enfants. Si tu le souhaite on pourrait peut-être se retrouver dans un endroit plus propices à une rencontre père-fils.

- Je ne veux pas vous connaitre. Si j'avais pu je ne serais jamais venu vous voir.

- Oh...bien...

- Pourquoi vous avez fait un don à l'époque?

- Je voulais me faire un peu d'argent et permettre à des femmes d'avoir des enfants.

- Donc en partie, vous avez fait ça pour rendre des futures mères heureuses?

- Oui on peut dire ça.

- Et vous avez pensé aux bonheur des enfants à naître?

- Les femmes qui ont recours a ce genre de centre sont particulièrement aimantes et désireuses de faire des enfants.

- Alors, moi je suis mal tombé, c'est ça? La mienne m'a lâchement abandonné dans une ruelle mal-famés entre des poubelles à deux mois...et vous vous étiez ou pendant que je m'époumonais seul dans le froid de la nuit...surement en train de faire la fête avec des amis...ou bien de sauter votre petite-amie...

- Je suis désolé, je ne pouvais pas savoir...que ta mère...

- J'en ai rien foutre que vous soyez désolé...mais le fait ait que j'ai malheureusement besoin de vous...j'ai pas un rond et si on m'opère pas...je crève...malgré que je n'aurais souhaité jamais venir au monde, par votre faute je suis là...et malgré que j'ai une vie des plus pourrie, je veux pas mourir...j'ai besoin de votre argent pour payer l'hôpital. Après ça vous pourrez retrouver votre petite vie bien tranquille.

" Fin Flash-back"

- De là, il m'a montré les preuves de ses problèmes de santé et je lui ai dit que je l'aiderais pour ses frais. Il est parti me disant qu'il repasserait et je me suis renseigné à l'hôpital pour être sur qu'il me racontait pas n'importe quoi et ils ont confirmés. Il n'avait pas menti. Entre son opération, les examens qu'il avait déja eu et les jours d'hospitalisions qui allaient suivre, la somme atteignait les 500 000 dollars. J'ai fait le nécessaire pour qu'il profite de mon assurance mais ce que j'avais a payer restait comme même élevé alors j'ai commencé a bosser deux fois plus. Après ma journée de detective...je travaillait dans un bar pour ramener encore plus d'argent. Je ne voulais pas que notre niveau de vie confortable baisse et que tu subisses les conséquences de mes actes passé...

- Oh Chéri...pourquoi tu m'as rien dit, je t'aurais aidé...en plus j'ai été super désagréable avec toi à te reprocher de rentrer à pas d'heure...de me délaisser.

- Oui Danny, je sais aujourd'hui aprés avoir eu la peur de ma vie de ne plus jamais te revoir que j'aurais du t'en parler...mais c'était mon fils, je voulais l'aider moi-même tu comprends, j'avais été absent une partie de sa vie, je lui devais bien ça. Tu avais raison de râler, tu ne devais pas en pâtir comme ça...ça me rendait fou de te voir triste alors avec les économies que je faisais depuis un an pour des vacances de rêves , j'ai décidé de t'emmener en lune de miel. Kyle me foutait une pression pas possible, j'avais besoin d'espace alors je me suis dit que ce serait un moyen de m'éloigner mais c'était aussi et surtout parce-que lorsque que tu as cru qu'il y avait quelqu'un d'autre, ça m'a bouleversé Danny. Je voulais surtout pas que tu souffres en t'imaginant ce genre de chose, alors ces deux semaines en Australie, c'était pour que tu t'enlève ça de la tête. J'avais jamais imaginé qu'il me suivrait...

- Tu l'avais pas invité?

- Pas vraiment...vu que je voulais qu'il me laisse un peu souffler, mais il l'a su en fouillant l'appart. Quand t'étais au boulot a condition qui laisse pas de trace, je l'autorisais à venir profiter de la maison et le soir je lui payais l'hôtel. Mon fils était à la rue, ça a toujours été comme ça pour lui, il détestait les foyers...il s'est échappé d'une dizaine d'établissement au cours de sa vie, il est très malheureux depuis qu'il est petit et c'est pour ça qu'il m'en voulait énormément. Bref, il à fouiné un peu dans l'appart et il est tombé sur les billets. Il a alors débarqué à Sydney, dans notre hôtel parce qu'il était en colère de voir que je dépensais des sous en vacances alors qu'il ne restait plus beaucoup de temps avant son opération et qui plus est, il été jaloux de toi...il a cru que t'étais mon fils...ça lui faisait mal de voir que je te prêtais autant d'attention...

- Je comprends...s'il a imaginé que j'étais ton fils, ça devait être insupportable...

- Donc j'ai fini par lui dire que t'étais mon mec et il s'est apaisé même s'il continuait à me dire qu'il en avait rien à foutre de moi et qu'une fois l'argent réunis, il disparaîtrais de ma vie. Bien sur je sentais bien qu'il commençait à s'ouvrir à moi. Quand je l'ai vu avec toi sur la plage, je me suis demandé tout de suite ce qu'il cherchait à faire, il m'a plusieurs fois demandé si je t'avais parler de lui, et j'ai cru qu'il voulait balancer alors que je lui avais dit que je voulais le faire moi-même. En fin de compte il voulait juste apprendre a te connaitre, je l'ai su que plus tard. Puis le soir même quand je t'ai dit que je descendais à la réception, c'était bien vrai sauf que j'ai croisé Kyle prêt a rentrer dans sa chambre, il a été pris de vertige, j'ai eu peur alors je l'ai vite rejoint. Comme à son habitude il a commencé par me rejeter, alors je lui ai dit que je voulais vraiment le connaitre et que j'allais le soir-même te parler de lui parce que je voulais qu'il fasse partie de nos vies. Et la, il a tout laissé tomber, sa colère envers moi a disparu et il m'a dit qu'il était mort de peur puis il a pleuré. C'est la que je l'ai pris dans mes bras...et tu sais ce qu'il m'a dit...il m'a demandé si je pensais que tu allais l'apprécier...je lui ai dit que tu l'adorerais et lui m'a répondu que t'étais cool et qu'il t'aimait bien...la suite tu l'as connais...

-Je suis terriblement désolé...je m'en veux vraiment de t'avoir laissé...tu peux pas t'imaginer..si j'avais su...je me sens tellement con.

- C'est du passé maintenant, l'important c'est que tu ait accepté de m'écouter et qu'on se retrouve.

- Je partirais plus jamais loin de toi...et je suis certain que je vais bien m'entendre avec Kyle, il doit continuer à m'apprendre a surfer, il m'a laissé en plan, sur la plage

- Je veux que tu le connaisses Dan...je veux tellement que tu le connaisse...dis-je les larmes me submergeant

- Hey chéri...ça va aller...

Se levant du tuyaux, il vient à nouveau en face de moi et m'enlace avec tendresse entre ses bras. Je glisse les miens autour de ma taille. On reste comme ça un petit moment puis au bout d'un moment, je dit:

- On devrait redescendre, tu veux bien?

- Bien sur. 

Il me prend la main et commence a m'entraîner à sa suite mais je l'arrête.

- Danny, attends.

Il se retourne et je sors un petit un objet rond et doré de ma poche. L'attirant à moi, je prends sa main gauche et glisse l'alliance autour de son doigt. Il veut parler mais d'un baiser je l'en empêche.

- On aura tout le temps de se parler quand on sera tranquillement à la maison. Allez redescendons dans la chambre auprès d'Allan.

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19h00

Trois heure et demie plus tard, Kyle remonte dans la chambre. Tout s'est très bien passé selon les médecins et mon fils bien qu'encore dans les vapes, a l'air bien.

- Comment tu te sens? Demandais-je

- Ça tire un peu...mais j'ai pas mal, par contre j'ai l'impression de m'être schooté.

- C'est la morphine.

- Oui. J'ai qu'une hâte maintenant c'est de sortir de là.

- Dans quelques jours. 

- Et mais ton mec, il est revenu!

- Oui, il est revenu. Tout est arrangé.

- Désolé d'avoir foutu la merde...mais sérieux gars... je t'avais dit que j'étais hétéro...pourquoi tu t'es mis en tête que moi et mon p..., beurk rien que de le dire...ça me dégoute...

- Excuse, je suis du genre jaloux alors tout de suite, j'ai pensé que t'avais menti et que vous étiez amant...

- Il a vraiment...été malheureux sans toi...La prochaine fois... que tu te barres, je te ramène... a coup de pied au cul.

- Ça n'arrivera plus.

- Y'a intérêt Danny. Tu m'excuse...mais...je crois...que j'arriverais jamais...à t'appeler beau-papa...dit-il rigolant légérement

- T'inquiète, je pourrais jamais t'appeler fils, non plus.

- Je suis désolé...mais je suis fatigué...ça vous ennuis si je dors?

- C'est la fin des visites de toute façon. Dors , on reviendra demain.

- Cool, à dem...ain.

- Bon, malgré que j'aimerais rester là, il faut qu'on rentre.

- T'en fais pas Clay, s'il y'a quoi que ce soit, l'hopital t'appellera. me dit Allan. Allez allons-y, je vous déposerais au loft, moi je vais avoir un rendez-vous

- Avec Jared? Interrogeais-je

- Je vais essayer du moins, faut que je le vois, la dernière fois qu'on s'est vu, on a eu une discussion qu'on n'a pas pu terminer...et ça m'inquiète. J'arrête pas de tergiversé, il faut que j'arrive a le voir.

- Ok, bien j'espère que tu pourras le voir.

- Moi aussi, allez venez, les amoureux,  maintenant c'est à vous deux de vous retrouver.

On quitte donc le centre hospitalier et quelques minutes plus tard, on est de retour au loft. Enfin mon Danny est de retour dans notre chez nous. Néanmoins, il va falloir qu'on parle, y'a des choses qui ne sont pas réglés.