Jeudi 26 juillet 2018

6h00
PDV Allan

Je suis en plein dans un rêve coquin, revivant la scène dans ma cuisine, de façon beaucoup moins sage, quand je me réveille brutalement. Non pas à cause de mon réveil vu qu'il sonne dans une heure, mais par un forcené qui s'excite sur ma porte. Excédé d'être déranger dans un songe particulièrement intéressant, je me lève en caleçon et me dirige vers l'entrée. Quand j'y arrive, je regarde dans l'opercule de la porte et y distingue Karl. J'ouvre, le laisse entrer et referme derrière lui.

- C'est pas que tu me dérange, mais tu viens de me foutre en l'air une heure de sommeil. Dis-je alors qu'on se rend à présent à ma cuisine.

- Rassure-toi, je viendrais plus te déranger. J'ai compris le message.

- Quel message?

- Regarde ces photos, dit-il m'exposant les clichés sur la table

- Euh ouais, c'est une voiture.

- 4 pneus crevé, peinture rayé...

- Je vois ça, mais pourquoi tu me montre ça ?

- C'est mon véhicule et j'ai trouvé ça coincé sous un essuie glace.

Je prends le papier qu'il me tend et le déplie avant d'y découvrir un message.

" T'as cru que t'allais pouvoir baiser avec mon mec et t'en sortir comme ça ? Allan c'est ma propriété, aucun autre homme que moi, n'a le droit de le toucher. Là j'ai été gentil, mais retouche le, et t'en paiera le prix."

- Waouuu, c'est on ne peut plus clair. Dis-je un sourire se dessinant sur mon visage.

- Ça te fais sourire? Ton mec me nique ma bagnole, et toi tu souris. C'est toi qui veut faire de moi ton sex-friend, et après c'est moi qui prend. Je te remercie. Moi je suis pas médecin, je gagne pas des blindes, je vais en avoir pour des mois à remettre ma voiture en état.

- C'est bon, je reconnais, je suis beaucoup en tord, je vais te faire un chèque pour te rembourser les dégâts. Mon mec est très possessif, cela dit, je croyais vraiment pas qu'il allait débarquer après un mois sans nouvelle. Je souris parce que j'adore sentir mon homme, bouillant de jalousie. J'adore quand il marque son territoire.

- Je comprends. Merci pour le remboursement des frais. Par contre, on est ok, on arrête les plans cul. C'était fabuleux, mais ton mec a l'air assez féroce, je préfère qu'il s'en tienne à ma voiture, je tiens trop à ma gueule.

- Rassure-toi, si y'a un mec que je veux dans mon lit c'est lui. Apparemment il m'aime encore, il m'a donné des explications convainquantes pour son absence, alors je lui laisse la chance de se rattraper, donc les coucheries, ça sera ni avec toi, ni avec un autre.

- En tous cas, il est putain de sexy ton mec.

- N'y pense même pas, c'est mon futur mari.

- Relax, je compte pas te le piquer. Je faisais juste une constatation.

- Bon, pour éviter toute autre récidive de mon homme, il serait plus prudent qu'on arrête de se voir.

- Effectivement. Bon, bien, c'était très sympa hier soir, mais je vais plutôt viser les types libre.

- Tiens par pas sans ton chèque.

- Ouais merci dit-il le prenant

Peu après, il quitte mon appartement et vu que je suis debout, je me décide à prendre mon petit déjeuner, puis viendra ensuite la douche et une autre journée de boulot. Mais j'y vais un peu plus heureux, Jared est réapparut.

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PDV Jared

J'ai passé la nuit à traîner dans les quartier chaud. Mon job, c'est les livraisons. J'ai fait mes preuves au grand chef en, en faisant une première . Comme, ça s'est bien passé le boss m'a donné ma chance. Je transmet la drogue aux intermédiaires et eux, les cinq sous-chef, redistribue la marchandise aux petits dealeur qui se chargent de vendre. Ceci une fois par semaine. Pour les autres jours, on s'occupe de charger un immense bateau pour une importante traversée de stupéfiant. C'est sur cette manœuvre que je dois apprendre des infos, quelle sera la route du navire, ect..

Dés que je suis à l'abri, en toute discrétion, je transmet les infos à mes collègues du FBI. Par exemple, les noms et description des rencontres que je fais. On aurait pu déjà agir en arrêtant, les revendeurs et les plus haut placés mais ce qu'on veut vraiment, c'est le gros coup de filet du bateau ainsi que le commandant du réseau. Je ne l'ai vu qu'à travers une vidéo et rien ne m'indique l'endroit ou il se trouve. C'est ce que je dois trouver aussi.

Il est maintenant 7h30 et je suis en train d'arriver au squat. Un bâtiment industriel délabré dans une zone désaffecté. Un immense hangar complètement vide. Enfin disons plutôt que le sol est jonché de matelas, et que ceux-ci sont occupés, par des drogués. Des camés qui bien souvent sont accompagnés de filles de petite vertues qu'ils payent avec de la poudre. Complètement crevé, je vais m'étaler sur un des lits crasseux, aux côtés de Casey.

- Alors comment a été ta nuit?

- Comme d'hab, j'ai livré.

- Et pour le reste? T'as pu voir ton mec? dit-il à voix basse

- Oui, mais pas longtemps. Tu sais que j'ai des horaires pour livrer en temps et en heure. Et si c'est pas fait, ils chercheront pourquoi j'ai perdu du temps, ils pourraient me suivre et comprendre que je ne suis pas vraiment celui que je prétend être.

- Oui c'est sur qu'il faut être prudent...

- Je vais quand même me débrouiller pour le voir plus souvent.

- Comment il à réagit, quand il t'as vu?

- Bien évidemment il était en colère contre moi, persuadé que je l'avais laisser tomber pour toi. Mais j'ai réussi à lui dire ce qui se passait vraiment et il s'est assagi. Après je l'ai blessé et humilié, donc je vais ramer. Figure toi qu'il m'en voulait tellement qu'il à couché avec son ex. Il est sorti de notre chambre à coucher et s'est enfui après m'avoir vu.

- Tu l'as laissé partir ?

- Ce qui m'importait, c'est Allan, bien sur que ça m'a fait chier, mais je sais que j'étais en faute alors disons que j'ai avalé la pilule. Je sais que ce n'étais que de la vengeance et puis il avait encore sa bague de fiançailles au doigt, donc je sais qu'il ne veut que moi. Maintenant faut que j'arrête de merder.

- T'es tellement possessif, j'ai du mal à croire que t'ait laissé filler ce gars comme ça.

- T'inquiète, je pense qu'il aura compris, il est parti mais ça ne veut pas dire que j'ai rien fait.

- Qu'est-ce que t'as fais?

- A l'aube ce matin, après avoir trouver son adresse et le numéro de sa plaque d'immatriculation, j'ai crevé ses pneus, j'ai rayé sa voiture et j'y ai laissé un petit mot. Il devrait avoir compris qu'on ne touche pas à mon mec.

- C'est ce que j'adorais chez toi.

- De quoi?

- L'intensité avec laquelle tu montre que ton homme n'est rien qu'à toi. Je me souviens de ta façon de faire quand un mec me draguait. Tu venait mettre ta main sur mon épaule, ou ton bras autour de ma taille et d'un regard tu te faisait comprendre. Je trouvais ça tellement mâle et viril, le regard qui tue sous-entendant, pas touche, il est à moi. C'est flatteur et rassurant.

- J'ai pas changé de ce côté-là. Et toi ton ex mec, il est possessif?

- Ouais, il l'est assez mais ça me déplait pas.

- D'ailleurs tu m'as pas dit ce qui c'était passé pour que vous en arriviez à rompre? Ça fait un mois qu'on est là et on a jamais trop échange sur nos mecs.

- Il s'appelle Josh, on s'est rencontré peu après que toi et moi, on se sépare. Très vite, on est tombé amoureux et on a emménager ensemble. Puis au bout de trois ans, on a décidé qu'il était temps de fonder une famille. On a fait alors appel à une mère porteuse. L'insémination artifiel à réussi. Cependant à deux mois et demi de grossesse, la jeune femme à fait une fausse couche. On a mis du temps pour s'en remettre, mais on à réussi. Seulement mon chéri à demander, à ce qu'on essaye une nouvelle fois mais pour moi, c'était trop dur. Je voulais pas revivre ses souffrances alors j'ai préférer dire non. Pas de bébé. Lui n'imagine pas sa vie sans enfant, alors il m'a dit qu'il m'aimait mais que si je voulais pas réessayer, ça ne servait à rien qu'on reste ensemble. Que pour lui devenir père, c'était vraiment important, qu'il avait toujours eu envie d'avoir des enfants peu importe les difficultés et que si j'étais pas prêt à les affronter, c'est qu'il s'était trompé et que je n'étais pas l'homme de sa vie.

- Désolé que vous ayez perdu votre bébé. Putain, c'est dur ce qu'il t'a dit. Excuse moi de dire ça, mais je le trouve égoïste ton compagnon. Est-ce qu'il pense à ta souffrance d'avoir perdu cet enfant? C'est normal que t'ai peur de recommencer...et puis son histoire de, si tu veux pas d'enfant, on rompt, excuse moi mais ça ressemble à du chantage.

- Non franchement même si c'est ce que ça laisse entendre, il n'en a pas rien a foutre que je souffre. Il à vraiment été présent quand on a perdu le bébé, je m'en suis remis grâce à son amour et son soutient et lui de même. Ça fait huit mois maintenant que c'est arrivé et deux qu'on est séparé. Il à pris la décision de me quitter donc y'a deux mois. Je m'étais remis mais l'idée de tout recommencer et de perdre à nouveau le bébé, ça m'effraiyait et au jour d'aujourd'hui ce serait pareil. Josh le comprenait mais il voulait tellement fonder une famille que si j'étais sur de ne plus vouloir réessayer, nous deux, ça ne marcherais jamais.

-  Et tu l'aime encore? Tu le vois comme l'homme de ta vie?

-'Oui je l'aime, tu sais bien que c'est à cause de notre séparation que j'ai plongé...

- Je vois que t'en a pas repris depuis que je t'ai sorti de ta crise de manque. C'est super

- Non mais continuer à dealer sans en prendre, c'est dur, je me fait violence pour me contrôler. Le manque de mon mec est insupportable...

- Il faut que tu te pose une question Casey. Est-ce que tu aimes ton homme au point de maitriser tes peurs pour essayer d'avoir un autre bébé ?

- Je sais pas.

- Pour faire plus clair, c'est pas compliqué. Est ce que tu préfère retrouver ton homme, faire l'effort d'essayer d'avoir un enfant, au risque de le perdre ou rester dans tes peurs et perdre l'homme que t'aimes?

-Évidemment que maintenant que je vois à quel point ça me tue de ne plus être avec lui et avec le recul, c'est certain que mon amour pour lui, à plus de poids que ma peur et que je veux bien retenter pour le bébé. Mais j'en ai pris conscience trop tard. Parce que j'ai replongé et que je deale, il s'est fait agressé. Il me pardonnera pas. En plus, il n'est pas au courant de mon passif avec la drogue.

- Peut-être qu'il t'en voudra parce que tu as en quelque sorte porter atteinte à sa vie, mais s'il t'aime, les déboires du passé n'auront aucune importance. Regarde, moi je suis flic,  mon but est d'arrêter les trafiquants et petits dealeurs. Résultat ça ne m'a pas empêché à l'époque, de tomber amoureux d'un camé.

- Oui mais Josh, c'est le genre bien sous tout rapport et puis en plus de l'agression qu'il à subit, qui voudrait d'un ancien Junkie pour être le père d'un enfant. Personne.

- Écoute Casey, quand on sera sorti de cette histoire, tu iras vers lui. S'il te pardonne et accepte ton passe, bien remets toi avec lui. En revanche, s'il n'est pour lui, plus question que vous formiez un couple et une famille tous les deux, laisse tomber. Parce que ça voudra dire qu'il ne t'aime pas assez pour être celui qui partagera ta vie. C'est dans les difficultés et dans le don d'un pardon, qu'on peut voir si une personne nous aime réellement et intensément.

- Comme toi, t'aime intensément ton mec au point de pardonner son infidélité.

- Je sais que je ne suis pas tout blanc dans cette histoire alors comme j'ai des tord, disons qu'à mes yeux, il avait ses raison. Bien sûr que l'imaginer avec un autre, ça me fou en rage mais c'était rien. Juste une vengeance pour me faire payer. Maintenant qu'il m'a vu et qu'on s'est expliqué , je suis certain qu'il recommencera pas. Après c'est à moi de me faire pardonner et de réussir à ce qu'il me fasse confiance pour qu'on reprogramme notre union. Mais je vais ramer.

- Je suis désolé, c'est de ma faute tout ça.

- Hey arrête ok, je suis venu t'aider de mon plein gré parce que tu as compté pour moi, et que je t'aurais jamais laissé comme ça. Après c'est mon patron qui m'a mis sur l'affaire, et pour mon homme, ne t'en fais pas, je saurais gagner son pardon.

- Et sinon comment tu compte t'y prendre pour mener à bien ta mission?

- Séduire la fille du boss Pedro Di Marco. Elle traîne souvent ici, il m'est facile de l'approcher. Une fois dans mes filets, je ferais au mieux pour avoir sa confiance et glaner des informations sur l'endroit ou se trouve son père. Pareil pour la destination du cargo, et le chemin qu'il emprunte. Une fois ça fait, quand je serais sur, je balance les infos et tout le monde se fait cueillir. Bon tu m'excuse mais la je vais piquer un somme.

- Oui bien sur, repose toi. Je garde l'oeil ouvert. Tu sais comme moi qu'ici, dès que tu dors, on te pique ta tune.

- T'inquiète, on me prends pas ce qui m'appartiens.

Fermant les yeux, je me laisse aller à une petite sieste, en espérant qu'un certain blond vienne égayer mon sommeil.

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