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51. Mauro, Urielle, Rodrigo et Ella

Mauro - Temple d'Eiri, Déesse de la Paix

« Silence ! S'il vous plait, silence !!! »

La petite assemblée s'agita encore quelques secondes avant de parvenir à se poser. Réunis dans l'atrium, protégés de la pluie par l'imposant couvert d'une glycine tentaculaire, les douze prêtres d'Eiri tournèrent leurs visages pâles vers leur chef de file. Quatre d'entre eux reflétaient la sérénité tranquille qu'on était en droit d'attendre de Paisibles. Quatre autres paraissaient en proie à une angoisse malséante. Les quatre derniers se partageaient entre la colère et la stupeur. Tous avaient la main dans l'eau de leur fontaine, en contact avec la douceur glaciale de la source.

Son frémissement, sous l'averse, remplaça le tumulte de leurs conversations, effaçant peu à peu la tension. Mauro laissa le temps à chacun de reprendre pied. Les expressions s'apaisèrent, les sourcils et les bouches se détendirent, les coeurs et les respirations retrouvèrent un rythme adapté à une vie harmonieuse, en phase avec Eiri.

Silence. En fermant les yeux, le grand prêtre invita ses confrères à la prière. Le murmure de leurs paroles feutrées envahit un instant l'espace mi-clos autour du bassin sacré. Les lieux étaient conçus pour entrer en résonance avec la voix humaine, et bientôt ils furent environnés d'une brume sonore, comme une vibration profonde en écho des bruissements de leur propre vie.

Mauro se tut, et les autres prêtres s'alignèrent sur son attitude, leurs regards éveillés à nouveau dirigés vers lui. Il relâcha un soupir de bien-être.

« D'entre tous, nous ne pouvons pas céder à la panique, dit-il finalement. Nous apportons la paix face au tumulte, la confiance face à l'incertitude. Notre rôle est critique en ces jours chaotiques. Notre Temple est bien protégé, nos sortilèges puissants. Tout ira bien. Vous devez avoir foi. Rappelez-vous que c'est elle qui renforce Eiri et son pouvoir : votre foi. C'est seulement si elle vacille que nous serons exposés. Nous pouvons réduire toute violence à rien. »

La main de Sybille se leva, timide, et Mauro lui adressa un signe de tête pour l'inviter à parler.

« Eiri ne prend-elle pas ombrage de la présence de soldats entre nos murs ? Leurs armes sont un sacrilège constant. Leurs armures une insulte. Leurs pensées belliqueuses agissent comme un poison qui sape notre énergie. »

Mauro acquiesça doucement.

« Depuis toujours, les Paisibles pacifient les zones de guerre et de conflit. Nous sommes garants des serments et des pactes, des tractations et des traités. Depuis toujours, notre magie s'oppose au conflit et le musèle. Il n'y aura pas de violence dans ce Temple. Cela est impossible. Les esprits naïfs nous pensent vulnérables... mais ce n'est pas la présence d'une douzaine ou même d'une vingtaine de militaires qui peut troubler l'aura des ces lieux. Si les Obscurs viennent à nous, ils seront subjugués par la force de notre conviction et forcés de baisser les armes. Ils le savent, et c'est la raison pour laquelle ils ne prendront pas le risque de venir à nous. Nous ne sommes pas un village sans défenses qu'attaquerait un groupe de pillards. Nous sommes puissants. Nous sommes invulnérables. Ayez foi. Rappelez-vous de la dictature. Cent fois, ce Temple a été envahi par les sbires de Koneg. Jamais le sang n'y a été versé. »

Un murmure d'assentiment traversa l'assemblée.

« Retournez à vos prières et votre méditation. Ne craignez rien. Eiri est dans nos coeurs, elle veille. Les Obscurs ne peuvent rien. »


Urielle - Temple de Gallud, Dieu de la Magie

Le Flux Inerte et le Flux Incarné. Principes de toute vie sur Solbéa.

Pour la plupart des prêtres, seule la source du Flux Incarné est compréhensible. Mais pour les Galludans, le Flux Inerte est tout aussi accessible, entremêlé à chaque être vivant, chaque objet, chaque pierre, rivière, montagne, océan.

Gallud règne sur ces flux qui échappent à l'homme et les lui offre, morcelés, en gage de confiance. Les prêtres du dieu de la magie savent que seuls les fous tentent d'en maîtriser plus qu'il n'est possible, et la vanité recèle un grand danger.

Le Flux Inerte baigne toute chose. Il faut apprendre à le dompter pour y puiser. L'apprentissage est complexe, exigeant, nécessite d'y vouer son âme entière, pour en tirer des bribes utiles.

Le Flux Incarné est plus simple d'accès, mais très spécifique, et les dieux sont jaloux. S'offrir à l'un musèle le pouvoir de l'autre.

Seule la magie elfique échappe aux Galludans. Sa nature est secrète, dépend directement de ceux qui la manipulent, et les hybrides sont incapables de la générer. Certains sages s'y brisent l'esprit, mais la plupart préfèrent l'ignorer. Elle échappe à la cosmologie, ce qui ne fait jamais l'affaire des croyants.

« Le Temple est sécurisé. » annonça Lisbeth, en s'agenouillant devant le fauteuil d'Urielle.

Tout autour d'elles, la magie crépitait en volutes éblouissantes, rebondissant d'une colonne à une autre, formant un bouclier impénétrable. L'air était saturé de particules irisées, à peine perceptibles, comme une pluie trop fine pour mouiller.

Lisbeth se redressa. Ses yeux avaient pris une teinte rouille, signe d'un excès de sortilèges pourtant indispensables. Elle avait besoin de se reposer. Urielle acquiesça depuis son trône. A quarante ans, elle se sentait déjà usée par la force de son pouvoir. La magie était un poison, ils le savaient tous, mais quand le désir d'en user vous saisissait... Il était impossible de se réfréner. C'était une mission divine, une nécessité vitale pour l'humanité, l'offre de soi à Gallud le Tout-Puissant, empereur parmi les dieux, même si les Juvéliens lui préféraient la poudre aux yeux de Valgrian.

Peu importait. A l'heure où tous les religieux de la capitale tremblaient derrière leurs murs fragiles, les Galludans avaient tissé une forteresse de charmes autour de leur sanctuaire, et aucun Obscur ne parviendrait jamais à y pénétrer.

Urielle n'espérait pas que cela ferait réfléchir la population, cependant, sur ses priorités, la supériorité d'un dieu sur l'autre, la vacuité de la Lumière. Les sacrifices exigés par Gallud étaient hors de portée du commun des mortels, depuis toujours. Il ne ferait jamais l'unanimité. Distant, froid, efficace. Seul le général Maelwyn semblait avoir saisi la force de leur foi et recrutait régulièrement dans leurs rangs.

Elle se leva, se gorgeant un instant de la sensation délicieuse de l'énergie qui imprégnait les lieux. Sa peau, l'étoffe de sa robe, chaque mèche de ses cheveux se nimbèrent un instant d'étincelles, à mesure que les courants du flux la transperçaient.

Au coeur d'un tel nuage de magie, chacun d'entre eux était doté d'une puissance décuplée, et il fallait être prudent, sous peine de se sublimer et de disparaître. Mais la menace suffirait à repousser les envahisseurs.

« Rassemble les novices dans la rotonde protégée. Je ne voudrais pas en perdre stupidement. »

A l'abri des murs filetés, leurs jeunes corps seraient préservés du rayonnement extrême. Les fidèles, bien sûr, ne pourraient accéder qu'à la chapelle extérieure, mais c'était souvent le cas, personne ne s'en offusquerait.

Lisbeth acquiesça, le visage fermé, la sueur en perles sur le front. Urielle ne se soucia guère de cet inconfort : sa subordonnée finirait par s'habituer à la puissance du Flux. Ensuite, la jeune prêtresse quitta les lieux d'un pas rapide. Urielle soupira. La situation ne serait tenable qu'un temps. Il fallait espérer que le général Maelwyn arrive à ses fins au plus vite, avant l'épuisement de leur énergie. Elle se fit une note mentale de passer au Carrefour des Vocations. Ils avaient besoin de davantage de novices, et rares étaient ceux qui en avaient la trempe. L'Académie du Flux surveillait toute tentative de rapprochement et punissait le prosélytisme. Or Gallud avait besoin de vaisseaux...

Ce n'était pas le bon moment. Maelwyn savait ce qu'il faisait. Il fallait simplement s'armer de patience, et laisser l'ouragan passer, emporter les plus faibles, puis s'apaiser.


Rodrigo - Temple de Rhyfel, Dieu de la Guerre

Fracas des armes, choc des corps, poussière, transpiration, parfois un cri, un juron étouffé. Genou en terre, bris de bois, étincelles du métal contre le métal, souffle, supplique, soupir.

« C'est bon pour aujourd'hui. »

Trente jeunes hommes et femmes s'immobilisèrent et se saluèrent de paroles rituelles. Remercier et féliciter l'adversaire, même quand il vous a fait baver, tout un apprentissage.

Rodrigo, la cote de mailles sur les épaules, passait entre les rangs en observant le langage des épaules et des regards, à la recherche de rancoeurs assassines, contreproductives dans leurs rangs. Ils étaient frères et non ennemis, mais chacun voulait être le meilleur, le plus fort, le plus agile, le combattant de légende, l'Elu de Rhyfel. Cela les poussait à se dépasser, chaque jour, mais contrôler cette fièvre compétitive pour qu'elle ne déborde pas était un défi pour les instructeurs.

Le Maître de Guerre en repéra quatre.

« Mirko, Sélim, Barbara, Finn » annonça-t-il de sa voix martiale.

Tous les autres filèrent vers l'armurerie et la salle d'eau, abandonnant leurs camarades sans un regard en arrière.

Les trois jeunes gens et la jeune femme s'alignèrent, mains dans le dos, campés sur leurs jambes, tête basse, honteux ou furieux, ou l'un et l'autre.

Rhyfel ne s'embarrassait pas de grands discours, ils savaient très bien pourquoi ils avaient dû rester dans la salle d'entraînement.

« A terre. » ordonna Rodrigo.

Ils tombèrent face contre le sol de sable, d'un seul mouvement. Puis entamèrent leurs exercices. Rodrigo marcha de long en large, compta jusqu'à dix, jusqu'à vingt, jusqu'à cent. La respiration des aspirants résonnait, de plus en plus rauque, mais il ne s'en soucia guère. Il voyait leurs avant-bras trembler sous la fatigue, la sueur ruisseler sur leur nuque, plaquer leurs cheveux, souiller leur tunique. Un juste châtiment. L'apprentissage nécessaire. L'essence de la foi en Rhyfel.

Autrefois, le fouet aurait accompagné leur punition. Ou un passage à tabac en règle par un prêtre plus âgé. Mais ces pratiques avaient été bannies du Temple juvélien. Les Rhyvans, en Jasarin, suivaient une tradition plus dure, en puristes dans une cité vouée tout entière à Rhyfel. Rodrigo ne savait pas exactement ce qu'il en pensait. Il savait qu'Aymeric, le Maître de Guerre rhyvan méprisait leur mollesse. Mais il devait s'adapter à sa ville d'adoption, sans quoi le Temple serait vidé de ses fidèles. Or, Rhyfel était primordial, pour tous, même ceux qui étaient incapables de le comprendre.

La guerre perdue n'aidait pas, bien sûr. Aux yeux de tous, Rhyfel leur avait préféré l'empire griphélien.

« Priez », ordonna Rodrigo.

Les quatre jeunes gens se mirent à psalmodier, la voix altérée par leur épuisement. La prière d'allégeance de base. Le serment d'appartenance. Loyauté indéfectible. Se vouer tout entier à un idéal. Dans la souffrance au besoin. La guerre était noble, nécessaire mais douloureuse. Inutile de se voiler la face.

Que les trois-quarts des gamins dont Rodrigo avait la charge n'aient pas choisi cette voie lui était complètement égal. Ils étaient maudits, fruits d'un Jour Gris. A Rhyvan, on les aurait tués. Ils avaient l'opportunité de changer leur destin, et la plupart y adhéraient sans réserve. Les quelques moutons noirs ne faisaient de toute façon pas long feu.

Avec la menace des Obscurs, les aspirants étaient d'autant plus motivés à se montrer à la hauteur. On leur avait annoncé la couleur : ils étaient en première ligne des intentions meurtrières de l'ennemi. Rhyfel saurait choisir ceux qui étaient dignes de vivre et abandonnerait les pleutres et les faibles.

Sélim s'effondra dans un ahanement pitoyable. Les trois autres persévérèrent. Ils savaient que seul le dernier d'entre eux serait exempté de la seconde partie de leur juste châtiment. Barbara et Finn furent les suivants, laissant Mirko, tremblant et déterminé. Rodrigo posa une main sur son épaule trempée.

« Tu es libéré. »

Le jeune homme se leva, vacillant, s'inclina et tituba vers la sortie. Les trois vaincus demeurèrent couchés dans le sable, qui maculait leurs carcasses pitoyables. Le Maître de Guerre se pencha sur chacun d'entre eux, tour à tour, pour leur insuffler un regain d'énergie douloureux. Sélim se cambra dans un cri, les larmes dégoulinèrent sur les joues de Barbara tandis qu'elle se mordait la lèvre jusqu'au sang, Finn geignit comme un petit animal que l'on brutalise, se recroquevillant dans la position foetale d'un minable.

« Debout », ordonna Rodrigo.

Ils obéirent, dociles et défaits, l'expression marquée par la souffrance, mais désormais assez solides pour affronter la tâche qui les attendait. Bien dressés, ils suivirent leur instructeur sans broncher. Mâter les réfractaires était une activité complexe, mais aucun aspirant n'avait jamais résisté aux bons soins de Rodrigo. Ceux là n'y feraient pas exception s'ils voulaient survivre.

Il les mena tous trois à l'extérieur du Temple, jusqu'aux guérites de surveillance. Les aspirants qui y étaient enchaînés accueillirent leur arrivée avec une stupeur reconnaissante. Le Maître de Guerre les libéra et Sélim, Finn et Barbara prirent leur place, un dans devant chaque niche.  La chaîne fut rivée à leur taille — les Juvéliens n'auraient pas supporté les colliers traditionnels, chacun fut pourvu d'une lance, puis à nouveau, Rodrigo leur infligea un sortilège d'énergie, pour qu'ils tiennent le coup jusqu'à la relève du lendemain. Il retourna ensuite vers leur petite forteresse, les trois sentinelles de la veille dans son sillage, silencieuses et frissonnantes.

Si les Obscurs venaient jusqu'à eux, ils seraient forcés de passer par le poste de garde et les gamins donneraient l'alerte au péril de leur vie. C'était le seul point d'accès, aucune magie ne pouvait franchir les murs renforcés de leur temple aux allures de citadelle. Mais Rodrigo ne pensait pas que ces fanatiques oseraient s'en prendre aux disciples de la guerre. Et s'ils le faisaient... ils trouveraient à qui parler.


Ella - Cimetière de Juvélys

La mort est l'obscurité ultime. Elle frappe le riche et le pauvre, le bon et le mauvais, le pieux et l'infidèle. En avoir peur était futile : tôt ou tard, elle remportait la bataille et l'admettre était la seule manière de traverser la vie dans la sérénité.

Facile à dire, bien sûr.

Mais c'était ce à quoi se préparaient les servants d'Hilda, dès leur plus jeune âge.

Ella en avait rassemblé une douzaine, au coeur même du grand cimetière de Juvélys. Le quartier n'était pas très prisé et accueillait des activités plus ou moins licites, mais personne n'aurait osé s'en prendre aux servants de l'Implacable. Superstition bienvenue, en l'occurrence.

La nécropole en elle-même était plutôt riante, si on parvenait à faire abstraction des tombes, ou si on les prenait simplement pour ce qu'elles étaient, de la pierre taillée, gravée, au nom d'un cher disparu. Les fleurs était innombrables, petits myosotis bleus, pâquerettes aux colorelles blanches touchées de rose, jonquilles étincelantes, mauves des bois, campanules et fraisiers sauvages, et les arbres teintés de verts lumineux sous la pluie généreuse.

Ella avait entraîné son groupe vers les profondeurs du cimetière, là où les caveaux se couvraient de lierre et le temps avait gommé les inscriptions. Assise sur une stèle, elle faisait face aux enfants, qui s'étaient installés dans l'herbe mouillée et sur des tombes voisines, sans faire de manières. Ils avaient l'habitude.

« Est-ce que c'était leur destin, aux novices de Mivei, de mourir ? demanda Anna, de son air trop sérieux.

— C'est notre destin à tous, de mourir, répondit Ella avec douceur.

— Est-ce qu'ils vont être enterrés ici ? demanda Sylvain aussitôt.

— Non. Comme toutes les fois reconnues à Juvélys, les servants de Mivei bénéficient de l'exemption funéraire. Est-ce que quelqu'un sait ce que ça veut dire ? »

Les enfants demeurèrent muets, suspendus à ses paroles.

« Cela veut dire qu'ils ont le droit de disposer de leurs morts comme ils l'entendent, selon leurs rites. De les enterrer, de les brûler, de les momifier...

— De les manger ? s'éleva une voix fluette, qui s'attira des gloussements.

— De les manger aussi, pourquoi pas ? » répondit Ella avec sérieux.

Aucun des cultes juvéliens n'avait adopté ce genre de pratiques, Ella le savait, mais sur le continent, il n'était pas impossible que certains Luonshans et Béalites soient adeptes de prélèvements rituels.

La plupart des enfants grimaçaient avec dégoût, et Ella rit doucement, avant de redevenir sérieuse.

« Rappelez-vous qu'il n'est pas notre place de juger des rites des autres. Notre rôle consiste à accompagner les vivants face à la mort et à guider les âmes vers le Flux. »

Au loin, entre les arbres, on devinait une cérémonie en cours, menée par l'un de leurs coreligionnaires. Personne n'était obligé de recourir aux services des Hildans pour ensevelir ou embraser un défunt, mais dans les faits, c'était une tradition profondément ancrée à Juvélys.

« Que vont faire les Mivéans ? demanda Justinien.

— Ils vont probablement ensevelir leurs morts dans le caveau de leur Temple. »

Ce ne serait pas simple, Ella pensait les lieux plutôt étriqués, mais les Hildans ne se mêlaient pas des affaires des autres.

« Est-ce que les Obscurs vont nous tuer ? interrogea un des enfants les plus âgés.

— Peut-être. Mais si c'était le cas, serait-ce grave ?

— Non, répondirent en choeur les enfants.

— Pourquoi ?

— Car la mort est la finalité de toute chose, l'état d'équilibre et de paix, elle vient à tous, un jour ou l'autre, et nous nous devons de l'embrasser, quand l'heure est venue, pas avant, car ainsi Hilda nous l'enseigne, elle qui veille à tout ce qui a vécu soit accueilli dans la douceur de l'oubli et du Flux », récitèrent-ils à l'unisson, avec plus ou moins de conviction selon les tempéraments, les doutes, et le cheminement de chacun vers l'acceptation.

Ella leur sourit, enchantée.

« Rappelez-vous. Tant que vous vivez, faites-le pleinement. Soyez sans peur. Réconfortez-vous. Acceptez vos failles. Vous progressez, chaque jour, vers la plénitude. La connaissance est parfois effrayante, mais elle est nécessaire. Il faut pouvoir affronter l'inévitable. Trouver la paix. »

Tous les visages acquiescèrent.

« Et maintenant, qui veut un biscuit ? »

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