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Petit trois: Oups.

La Sultane errait dans les couloirs, un sourire perpétuellement plaqué sur la face. Elle plaisantait aux blagues grossières qu'on lui adressait, faisait des sous-entendus tout aussi vulgaires, maltraitait ou ignorait superbement les serviteurs, et se contemplait longuement dans chaque miroir qui passait.

En apparence, elle était semblable à la Sultane d'avant.

En apparence, seulement.

Elle avait recraché la pilule que les gardes lui avaient administré. Mais elle avait compris qu'elle devait faire semblant, elle ne devait pas se faire repérer. Chaque personne qu'elle croisait était un ennemi. Le monde entier lui voulait du mal. Elle devait faire attention. Elle avait soigneusement reconstitué son masque, à l'aide de ses produits de beauté, dissimulé les cernes, les rides creusées les yeux injectés de sang. Elle se concentrait pour calmer ses tremblements. Personne ne devait savoir, personne ne devait comprendre. Personne.

De temps en temps, entre deux crises de paranoïa, elle prenait conscience que le jeu auquel elle jouait, le jeu auquel elle avait joué des années, la répugnait. La cour avait-il toujours ressemblé à ça ?

En fixant bien ses interlocuteurs, elle pouvait reconnaître chez eux les mêmes symptômes de manque ou, au contraire, de contentement, dû aux substances illicites, ainsi la même frustration existentielle, la même lassitude, et le même vide intérieur.

Sa cour n'était qu'un théâtre de marionnettes débauchées. Une vaste blague.

Alors elle se contentait d'errer, dans des couloirs remplies qui paraissaient pourtant vides. Elle errait, elle savait que c'était vain, mais elle n'arrivait pas à abandonner tout espoir.

Elle cherchait dans l'air le parfum de cette petite fleur blanche, si capiteuse. Elle cherchait un homme, depuis longtemps disparu. Et un petit garçon... Son petit garçon.

~

-Et ta mère, Jasmin ? Souffla Joël à son meilleur ami, assis contre un mur, dans leur cachette temporaire.

Ils attendaient la réponse des Maîtres.

-Quoi, ma mère ?

-Eh bien... Tu ne veux pas aller la voir ? Lui dire que tu es vivant ? Lui dire ce que tu comptes faire ? Peut-être qu'elle pourrait nous aider, ou même abdiquer en ta faveur...

-Ma mère n'est plus ma mère, Joël. Elle ne signifie absolument rien pour moi, et je doute de signifier quoi que ce soit pour elle. Elle ne m'a jamais aidé de ma vie, je ne pense pas qu'elle commencerait aujourd'hui.

Joël se tourna vers Aladdin et lae génie en quête d'aide.

-Ne me regarde pas comme ça, s'exclama lae génie, je suis un être élémentaire, je n'ai pas de parents à proprement parler !

-Et moi je suis un automate construit par le sorcier qu'on s'apprête à combattre, enchaîna Aladdin. Pas vraiment bien placé pour donner des conseils.

-Mais une mère c'est... c'est... important !

-Et le jeune Joël remporte la palme de ce concours d'éloquence ! Railla lae génie. On l'applaudit bien fort, tout le monde ! Merci d'être venue à notre seule et unique édition...

-Taisez-vous ! Le coupa Jasmin. Écoutez !

-Rabat-joie, grommela l'être fantastique en boudant.

Mais sa figure se fit plus sévère lorsqu'iel entendit les bruits de pas résonner dans l'entrée.

-Ils sont venus avec des renforts, souffla Jasmin.

Aladdin attrapa la main de son prince.

Joël serra les poings.

Abu adopta son grognement le plus menaçant.

Lae génie serra les dents. Le combat commençait maintenant. Et iel allait faire en sorte que Jasmin ne regrette pas de lui avoir accordé sa confiance.

~

Jafar était tranquillement en train de persécuter les plus faibles lorsqu'une étrange sensation vint le déranger.

La magie. La magie de lae génie ! Il la sentait !

Mais...

Partout.

Partout à la fois. Dans toute la ville.

-Qu'est-ce que... balbutia-t-il en titubant, perturbé par l'afflux magique. Qu'est-ce qui se passe ?

Il essaya de se concentrer pour percevoir la source originelle... Mais c'était peine perdu. C'était comme chercher une croix blanche au milieu d'un milliard de croix blanche.

Parmi tout ce tohu-bohu intérieur, une voix se détacha, plus nette. Rapace essayait de le contacter.

« Les Maîtres se dirigent vers le Palais. Je ne sais pas ce qu'ils veulent. »

Il ne manquait plus que ça. Il ne pouvait pas se permettre de refuser une entrevue aux Maîtres, pas maintenant, alors que son pouvoir n'était pas encore tout à fait établi... Mais il ne pouvait pas non plus les recevoir dans cet état-là, alors que des signaux magiques lui parvenaient de tous les côtés en permanence, brouillant ses pensées et ses sens...

Rageusement, il érigea une barrière entre ses perceptions magiques et le monde, parfaitement conscient qu'il offrait un avantage à ses adversaires, puisqu'il se trouvait désormais incapable de sentir leur présence. Bien joué, petit prince, bien joué... Mais la partie est loin d'être terminée...

-Votre Altesse, déclara soudain un serviteur, au bord de son champ de vision. Les Maîtres demandent une entrevue...

Jafar pouvait percevoir la désapprobation de l'homme, ainsi que sa peur panique. L'idée de passer sa frustration sur lui l'effleura, mais il la laissa tomber avec un soupir : il n'avait pas assez de temps.

-Eh bien, faites-les entrer, qu'est-ce que vous attendez ?

Habituellement, il les aurait fait patienter une heure ou deux, histoire de leur rappeler qui était le maître, mais, après les récents évènements, il lui semblait plus diplomatique de les brosser dans le sens du poil.

-Iago, déclara le sorcier.

L'oiseau qui fut homme, le traitre qui fut frère, sortit de l'ombre pour se manifester.

-Je veux que tu restes en retrait, prêt à intervenir, au besoin. Que les Maîtres demandent une entrevue au moment où lae génie se manifeste n'est peut-être pas une coïncidence.

Sans répondre – c'était inutile, ils savaient tous les deux qu'il obéirait – Iago voleta jusqu'aux voûtes du plafond et se dissimula dans le creux d'une statue.

La porte s'ouvrit de nouveau, et le même valet s'inclina. Six silhouettes familières le dépassèrent sans lui accorder un regard. Puis une dernière survint : c'était un serviteur, qui poussait avec difficulté un chariot sur lequel trônait une grande cage recouverte d'un drap noir.

Jafar haussa un sourcil, perplexe.

Sangre s'avança, son porte-cigarette coincé entre deux doigts.

-Nous avons appris les... déboires de Lazaryo, dit-elle en relâchant de longues volutes de fumée blanche. C'était la plus forte d'entre nous. Et pourtant, vous l'avez brisé en moins d'une journée...

Il y avait une note appréciative, dans sa voix, qui suggérait qu'elle aurait volontiers assisté au spectacle.

-Pour être franche, à défaut d'être honnête, ça ne nous a pas vraiment plu, continua-t-elle. Toutefois...

Elle hésita, ce qui était, et Jafar le savait, rarissime. La belle Sangre aurait-elle peur ?

-Toutefois, reprit-elle, vous nous avez aussi donné une démonstration de votre puissance absolue. Nous en avons longuement discuté, et nous avons conclu qu'il était totalement vain, en plus d'être extrêmement contre-productif, de nous opposer à vous. Trop de risques de perdre, pas assez de gagner. C'est pourquoi, en gage de notre bonne foi...

Elle fit un geste et Xenya, dans son dos, tira sur le voile qui recouvrait la cage. Les yeux de Jafar faillirent sortir de leurs orbites.

-Il est venu nous voir pour nous proposer une alliance, continua Sangre. Il faut avouer que ses arguments étaient extrêmement convainquant. Nous devrions en reparler, un de ces quatre. Mais nous en avons rediscuté après, entre-nous... Et le jeu n'en valait pas la chandelle.

Jafar s'approcha de la cage où un Jasmin enchaîné, bâillonné, le fusillait du regard, avec tant de haine que le sorcier ne put retenir un frémissement.

-Nous avons fait semblant de marcher dans son plan, finit Yallassim, qui était légèrement vexé du fait que Sangre soit la seule à parler, pour le capturer et vous l'offrir, en gage de bonne foi. Malheureusement, les deux autres se sont enfuis.

-Avec la lampe ? Termina Jafar, qui sentait un frisson d'excitation le gagner.

-La lampe ? Répéta Sangre, sincèrement surprise (pourquoi le vizir se mettait-il à parler mobilier alors qu'elle lui apportait un prince enchaîné ?). Qu'est-ce qu'une lampe vient faire dans l'histoire ?

-Ne vous inquiétez pas pour ça, répondit-il distraitement.

Il ne manquerait plus que les Maîtres apprennent l'existence de la lampe et décident de se la procurer.

Le sorcier se concentra. Son bâton rougeoya doucement et une épine métallique en jaillit, de la taille et la largeur d'un doigt.

Il fit face à Jasmin, qui le regardait, impuissant, à genoux, à travers ses barreaux.

Et, sans prévenir, il lui enfonça la pointe de métal dans l'épaule.

Le prince hurla de douleur sous son bâillon. Jafar retira la pointe – qui fit un bruit de succion écœurant – et contempla, ravi, le sang rouge, luisant, qui s'échappait de la blessure. Jasmin, des larmes de douleur dans les yeux, s'effondra sur le sol de sa cage.

-Ce n'est pas une illusion, déclara Jafar, satisfait, aux Maîtres qui déglutissaient, soudain pressés de s'en aller. Eh bien, mes chers amis, je ne peux que vous remercier de votre fidélité. Je nous promets une alliance longue et fructueuse...

Sangre hocha la tête en se félicitant intérieurement. Ils avaient fait le bon choix.

-Vous pouvez vous retirer, reprit Jafar en leur montrant distraitement la porte.

Et les Maîtres s'en allèrent. Certains regrettaient déjà leurs décisions, mais il était trop tard. Bien trop tard.

Jafar ne prit même pas la peine de refermer la porte avant d'arracher le bâillon de la bouche du prince, qui s'était remis à genoux. Des larmes de douleurs, qu'il ne pouvait essuyer, glissait le long de ses joues jusqu'à rejoindre le sang qui coulait encore, imbibant sa tunique.

-On dirait que tout ne se passe pas comme vous l'aviez prévu, prévu, votre Altesse, se moqua Jafar.

-Allez... vous faire... manger... par un singe, haleta Jasmin, la voix déformée par la souffrance.

Le bâton de Jafar frappa son épaule blessé, lui arrachant un cri déchirant.

-Ce n'était pas très aimable, répondit le sorcier du même ton qu'utiliserait un parent pour gronder un enfant malpoli. Reprenons : tu es fini, Jasmin. Dis-moi où se trouve la lampe, et je te laisserai peut-être la vie sauve. Après tout, je suis certain que je peux te trouver une utilité...

-Jamais !

-Oh, vraiment ? Et si c'était Aladdin, que je promettais d'épargner ?

-Je... Je ne vous crois pas, de toute façon.

-Allons, allons... Nous nous connaissons depuis si longtemps...

Pour toute réponse, Jasmin lui cracha à la figure.

-Tss tsss tss... fit le sorcier en essuyant le cracha mêlé de sang qui coulait sur sa joue. Quel prince mal élevé... Je m'amuserai beaucoup avec toi, lorsque tout sera terminé. Mais pour l'instant...

Il planta son bâton sur le front de Jasmin, qui pâlit.

-La lampe, lâcha-t-il.

Le bâton se mit à rougeoyer. Des étincelles crépitèrent à son bout, contre le front de Jasmin. Le prince ouvrit la bouche pour hurler son infinie douleur, mais aucun son n'en sortit. Son corps commença à se convulser, sans pouvoir se soustraire à la source de sa souffrance.

Jafar retira son bâton. Jasmin s'effondra sur le sol, le corps secoué de spasmes.

-Allons, allons, murmura mielleusement le sorcier en lui caressant les cheveux, la main passée à travers les barreaux. La lampe...

-Aladdin, sanglota Jasmin, comme si c'était le seul mot qu'il pouvait encore formuler. Aladdin...

-Je ne lui ferais pas de mal, voyons... Je ne veux que la lampe...

-Je ne vous dirais rien...

À cet instant, un éclat doré fit tiquer Jafar.

-Se pourrait-il... commença-t-il. Non, ce serait trop beau...

Le visage de Jasmin se crispa de frayeur. Jafar jeta la tête en arrière et explosa de rire. Son bâton descendit jusqu'à la taille de Jasmin et se glissa sous son pantalon bouffant, révélant une autre ceinture... Où était attaché une lampe de cuivre.

-Tu pensais que je ne finirais pas par la trouver ? Reprit le sorcier, hilare, en se saisissant de l'objet tant désiré. Pauvres Maîtres, ils avaient le pouvoir au bout des doigts et ils ne le savaient pas...

Un instant, il songea que c'était trop beau et l'examina sous toutes les coutures, prêt à découvrir un faux... Mais non.

C'était bien elle. La lampe.

Celle qu'il avait tenu dans ses mains, des siècles auparavant, alors qu'il n'était qu'un petit enfant. Celle qui avait abreuvé depuis tous ses rêves de pouvoir, celle qu'il recherchait, au point d'en faire une obsession. La lampe... et lae génie de la lampe.

Il jeta son bâton au sol pour pouvoir en frotter le bord.

Une fumée bleue s'en extirpa. Elle grossit, jusqu'à former un nuage de la taille d'un homme. Un bras en sortit, puis un autre... Et un visage que le sorcier n'avait pu oublier.

-Jafar, déclara stoïquement lae génie.

-Enfin ! s'émerveilla le sorcier. Enfin ! Je suis ton maître...

-Je ne voudrais pas te contrarier, vieille bique, mais non, pas vraiment, répliqua l'être fantastique.

Il y eut un blanc.

Jafar tourna la tête vers la cage. Jasmin n'était plus là.

-Oh, non, je ne vous dirais pas où est la lampe ! s'exclama lae génie d'une voix de fausset en prenant l'apparence de Jasmin, une blessure à l'épaule, une expression terrorisée sur la face. Personnellement, ajouta-t-il en reprenant son apparence précédente, j'ai trouvé que c'était ma meilleure interprétation à ce jour.

-N'importe quoi, je n'ai pas du tout cette voix !

Jafar, dépassé, reporta son regard vers celui qui venait de parler... C'est-à-dire le véritable Jasmin, sortit de sous le chariot, accompagné d'Aladdin, Joël, et Abu. Le prince tenait à la main le sceptre du sorcier.

-Soit, lâcha Jafar avec un rictus. Vous m'avez volé mon bâton. Félicitation. Mais j'ai la lampe, alors... Génie, je souhaite que tu les enfermes dans une cage indestructible !

-Laisse-moi réfléchir... répondit lae génie. Mmmm... Nan.

Jafar faillit s'étrangler.

-C'est un souhait, impertinente créature ! Tu es mon esclave !

-Je ne suis plus l'esclave de personne, répondit lae génie en souriant. Alors tu peux te carrer ton souhait où je pense.

Il s'écarta de la lampe tranquillement de la lampe et vint se placer derrière ses amis.

-Jasmin m'a libéré, dit-iel enfin, une gratitude et un respect immense dans la voix. Il a fait ce que personne n'a osé ou voulut faire avant lui.

Jafar serra les dents, furieux.

Jasmin approcha et pointa son propre bâton dans sa direction.

-Je ne sais pas me servir de ce truc, commença-t-il, mais...

Il n'eut pas le temps de finir.

Iago, qui avait observé la scène en attendant son heure, venait de surgir du plafond. Il se laissa tomber sur comme une masse et se réceptionna sur le visage du prince, qui hurla de douleur lorsque les griffes de l'oiseau lui lacérèrent la chair.

-JASMIN ! Hurla Aladdin en se précipitant vers lui.

Mais il s'arrêta net. Jafar venait d'arracher au prince son sceptre, qui rougeoyait de nouveau d'une lueur malsaine. Iago se posa sur son épaule.

-Et maintenant, si on s'amusait un peu ? Ricana Jafar.

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