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Manipulation et faux semblants

En media un super fanart de NailaDoyle1854 ! :3
D'ailleurs si vous aimez dessiner, n'hésitez surtout pas à m'envoyer des dessins, ça me fait toujours immensément plaisir! 😙
Je publierai dans la soirée les résultats de la chasse au trésor, vous pouvez encore participer ;)
Biiiz !
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Dans la lampe, lae génie n'avait pas de corps. Son esprit flottait simplement dans le vide, le rien absolu, sans distinction entre ce qui était iel et ce qui ne l'était pas.

Seul.

Ce qui lui manquait le plus, c'était la peau. La peau et toutes les sensations qu'elle faisait naître, celle du vent frais, de l'eau douce, d'une caresse, ou même d'un coup. La peau et toutes ses possibilités ; lorsqu'elle se tendait contre une autre, assoiffée de désir, lorsqu'elle se pliait aux éléments, ivre de s'offrir, lorsqu'elle s'oubliait dans le sommeil, percluse de fatigue.

Dans la lampe, iel n'avait pas de peau. Iel n'était rien, rien qu'une pensée errante. Le seul moyen qu'iel avait de passer le temps était de ramener à son présent les fantômes de sa mémoire, pour rejouer, encore et encore, les scènes de son passé, comme un théâtre abîmé.

La figure blessée de Jasmin s'imposa à son esprit, aussitôt remplacée par le visage en colère d'Aladdin. Si lae génie avait pu sourire, iel l'aurait fait avec plaisir. Le petit voleur ne se rendait pas compte à quel point il avait évolué, depuis leur rencontre. À l'époque, rien n'aurait pu le mettre réellement en colère. À présent, il veillait sur son prince comme un amant farouche.

C'est pour ça qu'il l'avait provoqué, pour qu'il se rende compte qu'il était en train de développer des sentiments, de réels sentiments.

Cet automate lui rappelait une histoire qu'il avait lu, autrefois. À moins qu'elle ne lui vienne d'un autre monde ? Oui, ce devait être un de ces murmures errants que le vent colportait en permanence. L'histoire d'un épouvantail qui voulait absolument avoir un cœur, et ne s'apercevait qu'à la fin de son périple qu'il en avait toujours possédé un.

Mais tout de même, iel ne s'attendait pas à ce qu'Aladdin aille jusqu'à le renvoyer dans la lampe !

Lae génie poussa un gémissement muet, qui ne trouva aucun échos dans les confins sans frontières de sa prison magique.

Combien de temps allait-iel rester enfermé dans cette lampe, cette fois ?

Qu'arriverait-il à ses amis, pendant ce temps-là ?

Par les fées, qu'iel détestait cette existence... À chaque fois qu'iel revenait au monde, c'était pour découvrir qu'il avait changé, et que les gens qu'iel connaissait étaient soient morts... Soient corrompus jusqu'à la moelle.

Parfois, lae génie songeait à mourir. À se fondre dans l'immensité de sa prison. À ne plus faire qu'un avec le néant.

Mais iel gardait caché, au plus profond de son âme, une drôle de lueur qui lae poussait toujours en avant.

L'espoir.

~

Joël se dirigea vers la chambre de Jasmin pour le réveiller, comme chaque matin, lorsque quelqu'un l'appella par son nom.

-Hermine ? Répondit-il à la jeune fille à l'opulente chevelure brune qui avançait vers lui, un paquet d'habits à la main.

-Ah, Joël, je suis contente de te croiser ! J'espère que tu ne m'en veux pas trop... Je n'ai rien fait du tout, tu sais !

-T'en vouloir ? s'étonna le roux serviteur en repassant dans son esprit toutes ses conquêtes des deux derniers mois, au cas où il aurait froissé les sentiments d'un de ses frères.

-Pour ton poste, répondit Hermine en voyant sa confusion.

-Mon poste ? Répéta bêtement Joël.

-Pour l'amour des fées, ne m'oblige pas à le dire ! Je suis désolé d'avoir été nommé par Jasmin comme son valet personnel à ta place !

-Hein ?

-Mais quelle tête de nœud ! Reste-là avec ta mauvaise foi, moi j'ai du travail !

Et, vexée, elle le planta là pour reprendre son périple.

Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Songea Joël en se grattant exagérément la tête (un geste qui l'avait toujours aidé à réfléchir). D'abord, il envisagea une erreur. Puis son orgueil prit le dessus. Alors, comme ça, Jasmin ne voulait plus de lui ? Il préférait s'entourer de petites bécasses ? (Ayons une pensée pour la pauvre Hermine, qui n'avait point mérité tant de haine). Eh bien, qu'il la garde ! Et si c'était une erreur, il avait intérêt à venir s'excuser presto ! Nom de nom !

-C'est peut-être un prince, déclara-t-il à voix haute, mais je suis tout de même le serviteur le plus fringuant du Palais !

Un bruit soudain retentit derrière lui, comme un crissement métallique. Il se retourna d'un coup, prêt à vendre chèrement sa peau s'il le fallait, ou, plus vraisemblablement, à filer à toute allure.

Un sinistre individu se tenait à deux pas de lui, à moitié mangé par l'ombre d'une alcôve.

Il l'avait déjà aperçut, au bal de la nuit dernière. C'était l'amant actuel de la Sultane, l'horrible personnage au trois-quart machine. Comment s'était-il approché si près sans faire de bruit ? Et, plus important, qu'avait-il entendu de son précédent monologue ?

-Tu es Joël ? Demanda froidement le sombre personnage.

-En effet, seigneur, répondit finalement Joël en rattrapant de justesse ses bonnes manières, qui avaient eut tendance à se détendre au service de Jasmin. Que puis-je faire pour votre service ?

Malgré ses yeux baissés, Joël sentit le regard de l'autre l'inspecter de pieds en cap, de façon plus qu'insistante. Un frisson glacé lui parcouru l'échine.

-On m'a dit que tu étais sans emploi, lâcha-t-il. Je tiens donc à m'attacher tes services.

-Je m'en voudrais de vous contrarier, votre grandeur, mais je suis au service du prince Jasmin...

Une main de fer lui percuta la joue, si fort et si brusquement qu'il s'écroula sur le sol, la bouche pleine d'un goût métallique, désagréable.

Il se redressa prestement, les joues rouges de honte et d'humiliation. Il ne pouvait rien faire. Il ne pouvait pas répondre. Il avait oublié à quel point sa position de serviteur était frustrante. Il n'était rien, pour celui qui le regardait à présent avec dédain. Rien.

-Bien entendu, reprit Joël, les dents presque serrées de rage contenue, je serais ravie de me dédier à votre service, mon seigneur...

-Je préfère ça, rétorqua l'autre en faisant volte-face. Suis-moi.

Et Joël le suivit. Qu'aurait-il pu faire d'autre ?

~

Une douce pression sur sa joue, puis dans le creux de son coup, éveilla Jasmin. Il cligna des yeux, et mis un instant avant de comprendre qu'il se trouvait dans son lit, et que l'objet chaud qui lui effleurait la peau était la main d'Aladdin.

Il ne put s'empêcher de sourire, et tourna son regard vers le voleur de son cœur, qui lui sourit en retour.

Un bruit incongru interrompit ses pensées, qui prenait un tour décidément peu recommandable. Il se redressa à temps pour voir un serviteur inconnu sortir de sa chambre avec une révérence.

-Où est Joël ? s'étonna-t-il.

-D'après ce que j'ai compris, répondit Aladdin, il aurait laissé sa place...

-Oh... murmura le prince, tout dépité. Tu crois... Il m'en veut ?

Aladdin referma un bras autour de ses épaules.

-T'en vouloir pour quoi, Jasmin ?

-Les morts... La ville...

Les larmes lui montèrent aux yeux, tandis que les fantômes déchiquetés revenaient le hanter.

Les lambeaux de sa culpabilité se rassemblèrent, se lièrent, jusqu'à former une corde solide, avec un nœud au bout. Un nœud de pendu, qui l'étranglait lentement.

Lae génie, et maintenant Joël... Joël l'abandonnait... Allait-il finir seul ?

Il se serra contre le torse d'Aladdin pour s'abreuver de sa présence, tant qu'il le pouvait encore, tant qu'il ne s'était pas lassé de lui.

~

Joël avait suivit Rapace toute la journée, ce qui n'avait pas franchement amélioré son appréciation du personnage. En plus, Jasmin n'était toujours pas venu le sortir de là. Ils étaient amis, non ? Alors, qu'est-ce qu'il attendait ?

Le roux serviteur se dépêcha de rejoindre ce qui semblait être son nouveau maître attitré, qui faisait présentement des misères à un commis de cuisine. Il géra l'affaire avec tout le tact dont il était capable, mais ne put éviter au pauvre jeune homme une solide raclée qui l'envoya au sol, la lèvre fendue. Il lui adressa un regard contrit, auquel le commis répondit par un hochement d'épaule. Ce n'est pas qu'il avait l'habitude, mais, enfin, ce n'était pas non plus quelque chose exceptionnel dans le coin.

Cette résignation fit frissonner Joël. Il avait oublié ce que c'était qu'être au service d'un noble stupide et égoïste. Mais plus que tout, le regard désolé du commis lui fit froid au cœur. L'autre le plaignait d'avoir à servir Rapace.

Et si Jasmin m'avait vraiment rejeté ? Et si je me trouvais réellement coincé avec lui ?

Non. Maintenant qu'il avait goûté la liberté et le respect, il n'était pas question de retomber dans l'esclavage. À la nuit tombée, si rien ne s'était arrangé, il prendrait ses cliques, ses claques, ses frères et ses sœurs, et se carapaterait de l'autre côté du mur.

Perdu dans ses pensées, il mit un temps à s'apercevoir qu'une porte venait de claquer dans son dos.

Il était dans la chambre de Rapace.

Et ledit Rapace lui faisait face, en silence.

-Mon seigneur, s'inclina aussitôt Joël, le cœur serré d'un mauvais pressentiment.

Le seigneur en question se contenta de le dévisager de la tête aux pieds. Il y avait dans ce regard une telle impudence que Joël frémit. Il avait l'impression de se faire déshabiller de façon clinique, par une main froide, avide, indésirable.

-Tu feras l'affaire, lâcha Rapace. Allonge-toi sur le lit.

Joël sentit son sang se figer dans ses veines. Ses mains se serrèrent dans son dos, les ongles enfoncés dans la peau. Pas ça... Par toutes les fées, je vous en supplie...

Une ombre passa sur le visage glacé de Rapace.

-Dépêche-toi.

Joël, le cœur battant à tout rompre, fit un pas en arrière. Puis encore un pas... Et se retrouva dos à la porte fermée.

Une seconde plus tard, Rapace était sur lui, sans qu'il l'ait entendu se mouvoir.

-Mon seigneur... balbutia Joël. Je vous en prie...

Rapace referma l'une de ses mais puissante sur la mâchoire de Joël, lui broyant le menton, enfonçant ses doigts métalliques dans sa joue. Le serviteur gémit de douleur, incapable d'articuler le moindre mot.

-Je ne supporte pas l'insolence, lâcha Rapace, son visage à quelques centimètres du sien.

Complètement paniqué, Joël essaya de se débattre, mais la poigne du noble se raffermit, lui arrachant un nouveau cri de douleur. Personne ne viendra m'aider, songea le serviteur affolé. Au secours... Je vous en prie... Je vous en supplie... Quelqu'un...

Rapace exécuta un large geste du bras qui tenait Joël, l'envoyant au sol. Puis il se pencha, referma ses doigts autour de la gorge du serviteur, et le leva à bout de bras.

Complètement paniqué, Joël griffa les mains métalliques qui l'empêchait de respirer, mais en vain, rien ne troublait le regard de Rapace, rien d'autre que la luxure, et la noirceur d'horribles promesses.

Lorsqu'il le relâcha, Joël tos'effondra sur le lit, agité de spasmes, la gorge sifflante, douloureuse. Des points noirs dansaient devant sa vue. Il remarqua à peine qu'une main lui plaquait l'épaule contre le matelas, tandis qu'une autre tirait sur sa veste.

Il y eut un bruit de déchirure. Joël sentit l'air froid effleurer son torse.

Il ferma les yeux de toutes ses forces.

Pour l'amour des fées... Non...

Soudain, alors qu'il voyait derrière ses paupières closes l'ombre de Rapace le recouvrir petit à petit, il y eut un bruit de verre brisé, suivit d'un cri de douleur.

Joël rouvrit les yeux.

Rapace était allongé sur le sol. Il se débattait avec un être de petite taille, au pelage bariolé, qui cherchait visiblement à lui arracher les yeux.

-Joël ! Cria Iago. Fait quelque chose ! Je ne pourrais pas le retenir très longtemps !

Une flambée d'adrénaline propulsa Joël hors du lit. Il se saisit d'une chaise.

-Iago ! Appela-t-il.

L'oiseau se décala. Et Joël abattit de toutes ses forces la chaise qu'il tenait dans ses mains sur la figure du salopard.

Il y eut un bruit mat.

L'instant d'après, Joël, haletant, tenait dans sa main le dossier d'une chaise. Rapace ne bougeait plus.

Le silence tomba brutalement dans la pièce, à peine perturbé par le bruit de ses respirations saccadées.

Comme dans un rêve, Joël lâcha son arme et se pencha sur son agresseur.

-Il n'a plus de pouls, dit-il d'une voix blanche.

-Tu as fait ce que tu avais à faire, déclara Iago sur un ton de consolation en voletant à sa hauteur. Joël, il faut que tu partes, vite. À moins que... Jasmin puisse te protéger ? Après tout, ce n'est pas sa faute, ce qui est arrivé...

Joël, encore bouleversé, tenta de rassembler ses pensées.

Jasmin... Jasmin l'avait renvoyé. Jasmin l'avait envoyé dans les pattes de ce... de ce... de ce monstre.

Jasmin aussi avait voulu le forcer à coucher avec lui, avant toute cette histoire.

Jasmin était un noble. Comment avait-il pu oublier cette simple vérité ? Ces six derniers mois ne comptaient pas. Jasmin était un noble. Il était dans l'autre camp. Celui de Rapace. Celui des salopards.

-Jasmin ne me protégera pas, répondit enfin le serviteur. Il faut que je fuie. Vite.

-Mais tu ne feras pas un pas dehors sans la milice à tes trousses ! s'inquiéta Iago. Dès qu'ils trouveront le corps de celui-là, toute la ville voudra ta peau ! Tu n'as aucun pouvoir, Joël, rien qui puisse te protéger !

Joël serra les poings. En effet, on l'avait certainement vu entrer dans la chambre de Rapace. Il était foutu. À moins que...

-Je sais où trouver un pouvoir suffisamment fort pour me protéger, rétorqua le roux en fouillant la chambre pour mettre la main sur une autre veste.

Si je trouve la lampe, alors je serais à l'abri. Moi, et toute ma famille.

Iago le suivit dans les couloirs, en direction des appartements de Jasmin et d'Aladdin.

Le plan marchait à merveille. Jafar serait ravi.

Mais pourquoi lui ne ressentait qu'une immense amertume ?

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