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La Clef

Alors que la lumière de l'espoir commençait enfin à pointer le bout de son nez dans les ruelles d'Agrabah, les ténèbres étaient toujours de mise, en bas. Oui, chers lecteurices, permettez que je vous arrache à l'allégresse du petit peuple pour vous replonger dans les sous-sols, au-delà d'une fresque contant la mémoire d'un peuple depuis si longtemps disparu... devant une caverne immense, entre deux statues, à l'endroit précis où se dressait un petit voleur au cœur pur, qui ne savait pas combien on le pleurait, là-haut.

Aladdin fit semblant d'hésiter, pour la forme. Derrière lui, c'était les ténèbres, emplies de choses indistinctes. Devant, une caverne merveilleuse... Et une lampe mystérieuse.

-Comment une simple lampe à huile a-t-elle pu détruire tout un peuple ? Murmura le voleur à son ami volant, pour le moment calfeutré dans le fouillis de ses mèches noires.

Aladdin était fasciné. Plus que ça encore, quelque chose le poussait en avant, quelque chose d'indistinct, au plus profond de lui. Il avait l'impression que toute son existence l'avait mené à cet instant, à cette lampe, à ce choix. Il avait l'impression que l'objet doré l'appelait, que la fresque l'avait guidé jusqu'ici, que les statues l'invitaient.

Il allait prendre cette lampe. Il devait le faire. Soudain, rien d'autre n'avait d'importance.

Ignorant Abu, qui tirait désespérément sur ses cheveux pour lui faire faire demi-tour, il fit un pas en avant, entre les monumentales statues.

-Qui pénètre en ces lieux ? Grondèrent deux voix inhumaine, semblables au roulement du tonnerre dans un ciel d'orage.

Le voleur sursauta et leva la tête.

Les deux statues avaient bougé. Leurs visages étaient directement dirigés sur lui, leurs yeux sans pupilles grands ouverts, accusateurs.

-Qui pénètre en ces lieux ? Répétèrent les voix à l'unisson.

-Je... Je ne suis qu'Aladdin, murmura l'intéressé. Un pauvre voleur sans passé et sans mémoire.

Les yeux des deux statues pâlirent, jusqu'à émettre une lumière blanche, aveuglante. Aladdin sentit une drôle de chaleur, dans sa poitrine, comme si quelque chose de tiède s'était glissé sous sa peau avant de se retirer.

-Un cœur pur, reprirent les voix à l'unisson. Tu peux entrer dans la caverne, Aladdin, voleur sans passé et sans mémoire.

Dans l'obscurité d'un couloir adjacent, un énorme sourire brilla dans l'obscurité. Un sourire malveillant, dégoulinant de cupidité. Enfin ! Après toutes ces années, après tout ces efforts... Jafar quitta l'apparence de la vieille dame, qu'il avait utilisé pour attirer Aladdin, et referma les doigts sur son bâton, prêt à intervenir.

-Mais prends garde, Aladdin le voleur, reprirent les voix. Le pouvoir qui réside en ces lieux est inimaginable. C'est pour sauver l'humanité qu'il fut caché là, des siècles plus tôt...

Aladdin hésita. Dans l'ombre, derrière lui, Jafar tempêta. Elles ne pouvaient pas la fermer, ces sculptures mal dégrossies ? Mais bon, il ne s'inquiétait pas trop. Avec tout le travail qu'il avait fait, jamais Aladdin ne pourrait résister à l'attraction de la lampe. C'était sa clef, après tout. Son moyen de franchir la barrière invisible qui le séparait de son bien.

Le voleur, comme possédé, fit un pas en avant. Puis un autre.

Son esprit était vide, entièrement focalisé sur la lampe, la lampe, la lampe, rien d'autre.

Il devait prendre cette lampe. Pourquoi ? Il avait oublié. Mais c'était important. Oh, oui, c'était la chose la plus importante de l'univers. Rien d'autre n'avait la moindre conséquence.

La lampe.

Malgré la pression d'Abu, qui tirait de toutes ses forces sur ses cheveux, Aladdin continua à avancer, le regard fixé sur son objectif, l'esprit un peu plus vide à chaque pas en avant.

L'eau froide enveloppa ses mollets. Il la sentit à peine. La lampe brillait si fort. Elle était si belle. Si fascinante. Il devait la prendre.

L'eau grimpa jusqu'à ses genoux. Abu, épuisé, avait finit par se rouler en boule sur le sommet de son crâne en émettant de petits gémissements plaintifs. Aladdin n'y prit pas garde.

L'eau atteignit sa taille. Dans l'obscurité, de l'autre côté de la barrière de statues, Jafar ne put s'empêcher de laisser s'échapper un petit cri d'excitation. Il était si proche !

Aladdin n'entendit rien.

Enfin, alors que l'eau touchait sa poitrine, le voleur au cœur pur atteignit le rocher plat, qui symbolisait le centre du lac.

La lampe était là, juste là, à hauteur de son visage.

C'était une lampe à huile tout de qu'il y avait de plus banale, aux courbes élégantes, quoique chargées de poussière. Quelque chose était gravé sur sa surface, des mots et des phrases incompréhensibles, forgés dans un alphabet si ancien que le conteur lui-même en a perdu le souvenir.

Aladdin leva ses mains, sans accorder un regard à la surface de l'onde qu'il plissait de rides mécontentes, sans sentir l'air frais sur sa peau mouillée, sans remarquer les gouttelettes qui scintillaient avant de retomber.

Il referma ses mains sur la lampe.

Quelque chose changea, au plus profond de lui. Comme si tout venait de prendre sens, comme s'il ne lui restait plus qu'un seul acte à mener à terme avant de disparaître, en paix, enfin accompli.

-Apporte-moi la lampe, lança une voix doucereuse.

Aladdin se retourna.

Le sorcier vêtu de noir se dressait à moitié dans l'obscurité, de l'autre côté des statues gardiennes. Ses yeux brillaient si fort qu'on les aurait confondus avec les cristaux lumineux qui peuplaient la caverne. À ceci près que le regard du sorcier brûlait d'avidité, là où les cristaux exhalait la lumière froide de la lune.

-Apporte-moi la lampe, mon garçon, répéta le sorcier.

Et Aladdin se mit en marche. Il ne pouvait pas s'en empêcher, il ne pouvait pas retenir ses jambes d'avancer, ses pas d'obéir. Et pourquoi l'aurait-il fait, de toute façon ? Il fallait qu'il ramène cette lampe au sorcier. Point.

Ses pieds quittèrent l'étreinte glacée du lac. Il n'était plus qu'à quelques mètres de la sortie, la lampe brandit devant lui, dégoulinante d'eau.

Jafar tendit la main, le souffle court.

Il n'y avait plus qu'un mètre, un mètre à peine... Il y était presque... La lampe... Le pouvoir !

Le regard d'Aladdin rencontra celui du sorcier, rongé d'avidité, d'orgueil et d'ambition. Et soudain...

Un souvenir déchira sa mémoire, un souvenir bref, mais plus violent qu'un embrasement.

Étrangement, il eut la certitude, l'absolue, l'incroyable certitude, que c'était son premier souvenir, la première chose dont il avait été conscient, depuis le début de son existence.

Un cri de douleur lui fait ouvrir les yeux. Un enfant est étendu sur le sol, une brûlure fumante en travers du son torse. Et le sorcier, le sorcier noir, brandit sur l'évanoui son sceptre rougeoyant.

Puis il tourne sa tête vers lui. Et Aladdin, qui n'a pas encore de nom, voit sur cette face une cupidité, une violence, une avidité et un orgueil si grand que son cœur en tremble d'effrois.

Un visage semblable à celui qu'il voyait à présent.

Déstabilisé, Aladdin cessa sa progression. La main crispée autour de l'objet tant désiré, son bras retomba à ses côtés.

-Apporte-moi la lampe ! Rugit Jafar.

-Qui suis-je ? Répondit Aladdin. Qui suis-je ? Que m'avez-vous fait ?

-LA LAMPE ! DONNE-MOI LA LAMPE !

Aladdin fit un pas en arrière.

-Le garçon... C'était Jas, n'est-ce pas ? Comment est-ce possible ? Pourquoi ne me souviens-je de rien ? Qui suis-je ?

-LA LAMPE !

-QUI SUIS-JE ?!? Hurla Aladdin en retour.

Au comble de la frustration, Jafar sauta pour franchir l'espace qui les séparait.

Les yeux des statues se colorèrent aussitôt de rouge. Le sorcier rebondit sur une barrière invisible, et retomba en arrière.

-Qui pénètre en ces lieux ? Demandèrent les gardiennes de la grotte.

Pour toute réponse, le sorcier pointa son bâton sur elles. Un trait rouge, incandescent, jaillit du sceptre pour se projeter sur la pierre.

-LAISSEZ-MOI PASSER !

Le sol se mit à trembler. La lumière qui émanait du regard des deux statues s'intensifia, encore, et encore, si fort que regarder dans leur direction en devenait douloureux.

Mais Jafar persistait, fou de rage.

Le sol commença à trembler. Aladdin recula, prudent.

-QUI PÉNÈTRE EN CES LIEUX ? Rugirent les statues de leurs timbres parfaitement synchronisés.

-MOI ! Répondit Jafar. VOUS ME CONNAISSEZ, ESPÈCES DE...

Sa langue fourcha, et les paroles qui sortirent de sa bouche semblèrent soudain venir d'une autre langue. Une langue extrêmement ancienne...

-SEUL UN CŒUR PUR PEUT ENTRER EN CES LIEUX, reprirent les statues rougeoyantes.

Jafar répondit quelque chose qu'Aladdin ne comprit pas, mais qu'il estima – et le conteur que je suis peut vous le confirmer – qu'il n'exprimait pas le comble de l'élégance et de la gentillesse.

Le tremblement s'accentua. Aladdin recula encore, jusqu'à ce que ses chevilles atteignent de nouveau le lac gelé. Un grondement sourd enfla soudain, jusqu'à emplir toute l'atmosphère.

Le voleur à la lampe trébucha et s'étala de tout son long dans l'eau claire, ce qui lui évita de justesse de finir écrasé sous un rocher qui venait de se détacher du plafond.

-Abu ! Appela Aladdin.

Il saisit le dragon et se roula en boule, la petite bête plaqué contre sa poitrine.

Tout autour de lui, des blocs de rochers énormes continuaient à tomber, arrachant à chaque heurt d'énormes grondements, comme autant d'explosions. Des gerbes d'eaux jaillissaient de leur point de chutes jusqu'au plafond, qui se lézardaient allégrement. Des cristaux pleuvaient autour de la forme larvaire du jeune voleur, et s'écrasaient au sol en se désintégrant en centaines de paillettes éparses, scintillantes, comme des feux d'artifices. En fond, la voix de Jafar se maintenait toujours, de plus en plus aigüe à mesure que le sorcier crevait de rage, de frustration et de colère, et essayait de passer à travers les deux statues.

Finalement, un bruit énorme retentit, et la grotte entière vibra d'un choc monstrueux, qui souleva Aladdin et l'envoya valser quelques mètres plus loin, au fond du lac.

Lorsqu'il refit surface, paniqué, crachant et toussant, l'univers avait replongé dans le silence.

Rien ne bougeait plus, autour de lui, sinon la poussière suspendue dans l'air, en volutes paresseuses.

Devant l'entrée, un énorme bloc était tombé, condamnant définitivement toute sortie.




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Tadadaaaa ! Je vous promets bientôt des réponses, mes chers lecteurices... Très bientôt...

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