Euphorie
Hello! Le délais de publication s'est un peu allongé, j'en suis désolé, mais c'est que je suis officiellement en période de partiels ^^' Et ce chapitre fini encore sur le coin d'une toiture (ce qui ne veut absolument rien dire mais je suis certaine que vous avez compris) , j'en suis aussi désolé, mais sinon le chapitre allait être encore trop long...
Sinon vous êtes plusieurs à m'avoir envoyé des fanarts par mail! Ça m'a rendu tellement heureuse! En plus vous êtes doué.es XD Je les ais posté en fin de chapitre ;)
Biiiiz!
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La première chose que Jasmin entendit en reprenant conscience, c'était un son sourd, régulier, dons l'écho s démultipliait avant de se perdre dans le néant où il était plongé.
Puis, au fur et à mesure qu'il remontait vers la surface, un autre battement s'y ajouta, violent, suivit de cris et de craquements. Il ouvrit brusquement les yeux.
Il se trouvait dans sa chambre.
Des gens frappaient à sa porte en hurlant.
Il tourna la tête sur le côté. Un visage bleu lui sourit.
-Génie ? Balbutia-t-il, ses idées se remettant lentement – très lentement – en place. Tu... heu... Où... Tu n'avais pas disparu ?
La dernière chose dont il se souvenait, c'était Aladdin lui disant que la lampe n'était plus là. La suite d'évènements l'aillant amené à gésir sur le plancher restait un mystère.
-Jasmin, intervint une nouvelle voix, hésitante.
Jasmin décala légèrement la tête, faisant entrer une bouille rousse, fort contrite, dans son champ de vision.
-Joël ! s'exclama-t-il. Toi aussi tu avais disparu ! J'ai cru que tu m'avais abandonné !
L'air du serviteur se fit si coupable que le prince regretta aussitôt ses paroles.
-J'ai volé la lampe, lâcha soudain Joël. Je suis désolé.
-Hein ?
Jasmin avait beau réfléchir, il ne voyait toujours pas comment l'histoire avait pu s'enchaîner pour en arriver au point où son meilleur ami lui avouait qu'il avait volé sa lampe magique. Une situation pour le moins originale, vous en conviendrez.
Puis Jasmin chassa toutes ces pensées parasites et se concentra sur ce qui était réellement important, à savoir : où se trouvait Aladdin ?
Ne l'apercevant pas immédiatement, il tourna la tête dans l'autre direction.
Toujours pas.
Il allait commencer à paniquer lorsque ses sens lui apprirent – enfin – que sa tête reposait sur un élément mou et chaud. Comme des cuisses, par exemple...
Il inclina son visage en arrière.
Son regard rencontra celui du voleur. Son cœur manqua un sursaut.
Il avait toujours trouvé Aladdin beau, bien sûr. Mais jamais, jamais à ce point. Dans ce simple regard brillait une intensité qu'il ne lui avait jamais vu, et qui irradiait sur chacun de ses traits comme un nouveau soleil.
Sans savoir qu'il se trouvait cinq minutes plus tôt au seuil de la mort, Jasmin se redressa pour faire face au voleur de son cœur.
Un mélange d'émotions incroyable bouleversait les traits d'Aladdin. On pouvait y lire de la peur, de l'incompréhension, du soulagement, de l'excitation... Et autre chose, aussi...
Ses yeux, en tout cas, avaient changé. Brillants, brûlants, ils restaient figés sur le visage du prince comme si c'était la première fois qu'il le voyait. Peut-être était-ce le cas, d'ailleurs. Il le voyait pour la première fois avec son cœur.
-Aladdin ? Interrogea Jasmin.
Et, comme emporté par un élan incontrôlable, Aladdin se pencha, se saisit de son visage, et l'embrassa.
C'était un baiser brouillon, maladroit, violent et passionné, derrière lequel persistait l'arrière-goût métallique du sang. Mais c'était un baiser, c'était un baiser assez intense pour fracasser l'âme du prince en millier de petits morceaux, un baiser d'une douleur délicieuse.
Un baiser qui se finit bien trop vite, lorsque Aladdin recula, visiblement effaré.
-Je... Je ne sais pas du tout pourquoi j'ai fait ça, balbutia-t-il.
Le prince ne répondit rien. La mâchoire ballante, les yeux comme des soucoupes, il se trouvait présentement en erreur système.
-J'ai bien une petite idée, intervint Joël en dissimulant son sourire. Mais si vous le permettez, les tourtereaux, on s'expliquera plus tard : ils ne vont pas tarder à débarquer !
Et par « ils », bien sûr, il entendait les gardes qui frappaient à grands coups sur la porte de la chambre, menaçant un peu plus à chaque seconde de fendre le battant.
-Je... Je ne comprends rien, bafouilla le pauvre Jasmin, qui, effectivement, avait du mal à assembler les deux bouts.
-Jafar a voulu te tuer et m'a manipulé à travers Iago qui au fait est mon frère aîné pour que je vole la lampe, mais comme je suis bien trop intelligent pour ce stupide volatile j'ai compris à temps et j'ai réveillé le génie pour revenir et iel t'a sauvé et apparemment te voir presque mort à fait péter une durite à Aladdin et je suis vraiment désolé pour ce que j'ai fait mais il faut qu'on s'en aille maintenant parce que je ne sais pas s'ils sont après vous ou moi, mais je ne pense pas que ça ait vraiment d'importance !
Jasmin cligna les yeux. Deux fois.
-Iago est ton frère ?!
-Sérieusement, Jasmin ! s'exclama Joël en écartant les bras. C'est tout que tu as retenu ?
-Attends, attends, reprit Jasmin, sur un ton mi-sérieux mi-amusé, je recommence : tu as volé la lampe ?
-J'ai dit que j'étais désolé !
-Mais...
-Pour l'amour des fées, génie, râla Joël, fait nous sortir d'ici !
-Je n'aime pas ton ton, tête rousse, répliqua lae génie.
Un coup plus fort ébranla la porte.
-GÉNIE !
L'être fantastique soupira et claqua des doigts.
Jasmin, Joël, Aladdin – et Abu ! – eurent juste le temps de voir la porte de la chambre s'abattre dans la pièce avant de se retrouver autre part, devant un ciel noir, en surplomb d'une ville qui ne dormait jamais. Sur le toit du Palais.
-Aladdin ? s'inquiéta Jasmin en se penchant sur le voleur, qui serrait les lèvres en jetant autour de lui des regards affolés. Aladdin ?
Il s'approcha et tendit sa main pour la poser sur son épaule. Aladdin frémit tout entier sous ce contact, et ses yeux s'agrandirent de surprise et de plaisir. Ses bras se refermèrent autour de Jasmin, et, sans prévenir, il le serra contre lui. Sa tête s'enfouit d'elle-même dans l'épaisse chevelure du prince, et il respira son parfum comme si c'était l'odeur la plus incroyable, la plus merveilleuse, qui ne lui était jamais parvenu.
-Désolé, dit-il tout bas en se repaissant de sa chaleur. Je ne maîtrise plus très bien mes réactions.
-Pas besoin de t'excuser, l'assura Jasmin en se blottissant contre lui.
-Je ne sais pas très bien ce qui m'arrive... Mais te voir là, te voir parler, te voir bouger, te voir vivre, alors que je croyais que tu étais mort... Mon cœur tremble si fort que j'ai l'impression que je vais me briser tout entier... et en même temps je suis si heureux que je pourrais m'envoler !
Soudain, Jasmin l'entendit. Ses yeux s'ouvrirent, stupéfait, tandis qu'il descendait sa tête pour placer son oreille sur le torse du voleur.
-Aladdin ! Ton cœur ! Ton cœur bat ! Il bat !
-Et oui, mon cher prince, s'amusa le voleur en passant sa main dans ses cheveux (parce que, décidément, il ne pouvait pas s'empêcher de le toucher), il semblerait que tu aies fait monter en moi tant d'émotion que tu as brisé mes murailles de glace. C'est...
Il ouvrit les yeux et respira profondément, un air d'extase sur le visage.
-C'est incroyable, finit-il. Tout me parvient avec tant d'intensité... Je suis triste, mais aussi heureux, et soulagé, et j'ai envie de danser, mais j'ai peur, peur de nos ennemis, et peur de cet inconnu, des émotions... Je regarde Abu, lae génie, ou Joël, et je sens mon cœur se gonfler d'affection pour eux, comme je n'en avais jamais ressentit auparavant ! C'est d'une telle force, que j'ai envie de pleurer, Jasmin, mais de pleurer de joie ! De pleurer de tout ! De pleurer d'émotion ! Je suis humain ! Je vis ! Je vis vraiment ! Enfin !
Jasmin ne répondit rien. Son souffle était coupé, et son cœur momentanément hors d'arrêt attendait la suite. Attendait qu'il se tourne vers lui.
Ce qu'il fit, bien sûr, le regard étincelant de larmes et de bris d'émotions.
-Et quand je te regarde toi, Jasmin, souffla le voleur en rapprochant son visage du sien, quand je te regarde toi, enfin, enfin, je comprends.
-Tu comprends ?
-Ce que lae génie a essayé de m'expliquer, mais que je ne pouvais saisir, car je ne savais pas, pas encore, quelle intensité atteignait les sentiments ! Quand je te regarde, Jasmin, je me demande comment c'est possible, comme tu peux exister, et comment, comment un être de chair et de sang, comment un corps aussi petit, aussi fragile, et aussi beau que le tien, peut susciter en moi un tel élan d'amour ! Je t'aime ! Et j'ai l'impression que te le dire ne rendra jamais justice à ce que je ressens, là, maintenant, rien qu'à être près de toi, rien qu'à savoir que tu existes, rien qu'à savoir que je peux te parler, que tu me répondras, que je peux te toucher, que je peux vivre, à côté de toi !
-Ça, répondit Jasmin en pleurant de joie, c'est plus grande frustration de l'espèce humaine : les mots sont impuissants à exprimer ce que l'on ressent.
Et il l'embrassa.
Longtemps.
Jusqu'à ce que lae génie intervienne, d'un toussotement impatient.
-Je m'en voudrais de briser l'instant, mais qu'allons-nous faire, à présent ? Non pas que je me soucie de votre sort, bien sûr, mais je n'aime pas poireauter sans raison.
Aladdin sourit, sa main glissée dans celle de Jasmin, qui se sentait complètement euphorique.
-D'abord, répondit le voleur, je voudrais m'excuser de t'avoir renvoyé dans la lampe.
Lae génie lui jeta un regard indéchiffrable, que je vais déchiffrer pour vous : iel n'avait pas vraiment l'habitude qu'on s'excuse auprès de lui, comme s'il avait les mêmes droits que tout le monde. Puis iel sourit.
-Je l'avais un peu cherché, convint-iel. Je voulais te mettre en colère, Aladdin, pour te faire réaliser tes sentiments. Mais je vois que tuer Jasmin était plus efficace...
Le voleur devint instantanément livide.
-Je plaisante, je plaisante ! Ajouta précipitamment lae génie.
Aladdin soupira plusieurs fois, comme s'il essayait de réguler les battements de son cœur.
-Je sais, dit-il enfin, je sais... Enfin, ma raison le sait... Mais mes sentiments sont légèrement hors de contrôle...
-Tu verras, ça viendra avec l'habitude, répliqua Joël, pour une fois sans agressivité envers l'automate humain. Et le deuxièmement ?
-Le deuxièmement ?
-Tu as dit « d'abord », donc je suppose qu'il y a une suite...
-Ah, oui : génie, tu peux arrêter de faire comme si tu ne te souciais pas de nous, ajout Aladdin en riant.
C'était la première fois que Jasmin l'entendait rire ainsi. Son cœur s'en réchauffa inexplicablement.
-Je ne vois pas de quoi tu parles, grommela lae génie en croisant les bras comme un enfant de sept ans. Je ne sais pas ce qui me retient de...
Il ne finit pas sa phrase, tout le monde étant plié de rire.
Puis une pensée vint soudain à Jasmin, qui s'assombrit. À côté de lui, Aladdin frémit, déstabilisé par ces ondes négatives.
-Joël... commença le prince.
Le serviteur se raidit et baissa la tête. Il avait espéré qu'avec tous les évènements, sa trahison passerait à la trappe... Mais non, s'admonesta-t-il. Il devait faire face à ses erreurs, et en affronter les conséquences.
Alors il releva les yeux et les planta dans ceux de son ami.
-Jasmin, dit-il. J'ai voulu voler la lampe et m'enfuir avec...
Le prince vacilla, comme s'il s'était pris une flèche. Joël avait voulu le laisser seul. Joël...
Le serviteur déglutit et ouvrit aussitôt la bouche pour s'excuser et s'expliquer.
-IL EST LÀ-HAUT ! Tonna une voix.
Joël se figea, soudain glacé.
C'était la voix de Rapace.
Non, c'était impossible. Rapace était mort. Il avait tué Rapace. Il ne pouvait plus l'atteindre. Il ne pouvait plus...
-IL A DES COMPLICES ! TIREZ ! TIREZ À VUE !
-Il faut fuir, trancha Jasmin en reculant. Vite.
-Ce n'est que moi qu'ils cherchent, balbutia Joël, je...
-Non, Jafar veut aussi ma peau, et celle d'Aladdin. Nous ne sommes plus en sécurité au Palais. Il faut partir. Génie, s'il te plait, téléporte-nous !
-Où ? Demanda l'être fantastique.
-Dans les appartements de ma mère !
-Hein ?! S'exclamèrent en cœur Joël et Aladdin, à l'instant où Abu laisser filer un « grudubu ! » de stupéfaction.
Mais lae génie n'y réfléchit pas à deux fois. Iel claqua dans ses doigts.
Et ils étaient ailleurs.
~~~~~~~~
Aladdin et lae génie (et Abu!) de @ines5213 !!
Jasmin, de akanahechan (torse nu... hehehe)
Le désespoir d'Aladdin, de Ezylrib T.T
Un Aladdin cro mignon d'Anaïs (j'ai pas pensé à te demander ton pseudo wattpad ^^' sorry)
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro