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Parce que la vie devenait trop chiante

Cette nuit-là, j'ai encore fais un cauchemar. Cette fois-ci, j'ai ouvert les yeux au sommet d'un gigantesque gratte-ciel, presque aussi haut que les nuages. Un orage couvait. Des nuages noirs rampaient au-dessus du bâtiment en grondant, masquant jusqu'à la lumière de la lune. Je flottais au-dessus de la scène, transparent, en suspension dans les airs. Et là, en-dessous de moi, assis sur le rebord du toit, un jambe pendant dans le vide, se trouvait Persée Jackson.

L'espace d'un magnifique instant, j'ai cru qu'il allait faire le grand plongeon et s'éclater au bas de l'immeuble, mais c'aurait été trop beau pour être vrai. Il regardait la ville en contrebas, la dominant de son seul regard, impassible et silencieux. Le vrai était un peu différent de sa réplique de glace au collège, il était encore plus... polaire. Ses yeux n'exprimaient rien du tout. Il portait toujours ce long manteau si noir qu'il semblait être drapé dans la nuit elle-même. Ses cheveux étaient un peu plus longs, et dans sa main gantée de noir, il tenait un long trident de bronze. Même en rêve, je sentais le terrible pouvoir qui en émanait. Il diffusait sur le visage de son propriétaire une inquiétante lumière verdâtre, unique lueur à briller encore dans son regard de glace.

-Vous pouviez les tuer, n'est-ce pas ?

J'ai violemment sursauté avant de me retourner. Il y avait quelqu'un à une distance raisonnable du fils de Poséidon, un genou à terre, son visage baissé en signe de respect dissimulé dans l'ombre de la nuit. Un homme en costume cravate. Un agent de l'Organisation Mondiale d'Eradication du Greco-Anormal. Manifestement, il était en pleine discussion avec le demi-dieu le plus joyeux de son siècle, qui ne se retournait même pas, comme si son interlocuteur n'en valait pas la peine.

-Vous en aviez le pouvoir, a continué l'homme. Vous n'avez jamais manqué votre cible.

-Bien entendu, a soufflé Persée d'une voix neutre.

-Pourquoi les avoir laissés vivre ?

-Sous peu, nous contrôlerons le destin, il n'arrivera que ce que nous souhaitons voir arriver et nous réécrirons le monde en le débarrassant du divin. Mais pour le moment, la prophétie reste immuable, encore pour un temps. Elle dit qu'ils trouveront les Monts Jumeaux. Ca ne veut pas nécessairement dire qu'ils les atteindront, simplement qu'ils découvriront leur emplacement. Chacun des mots est important.

-Je ne comprends pas, monsieur.

-Je pouvais les tuer. Mais ils ont encore un rôle à jouer. Je voulais les voir, m'assurer de leur identité et les séparer du Conseil des Anciens. Si jamais nous avions tentés d'aller à l'encontre de leur destiné et que nous avions essayés de les tuer avant qu'ils aient décidés tous les trois de se rendre au Mont Olympe, nous n'aurions jamais été sûr de les avoir éliminés, la prophétie aurait pesée sur nous à jamais parce qu'elle ne se serait jamais accomplie. Probable que nous aurions même été incapable de les tuer. A présent qu'ils sont en route pour le Mont des Origines, ils peuvent mourir.

C'était faux. Ou en tout cas, ce n'était pas tout. Je m'y connaissais, en mensonge, et un je-ne-sais-quoi dans sa façon de parler indiquait sans équivoque qu'il cachait quelque-chose à l'homme dissimulé dans l'ombre. Il avait eu une excellente raison de nous laisser en vie, bien plus importante que de s'assurer que la prophétie ne lui barre pas la route. Le silence a reprit ses droits quelques secondes, angoissant. Je me suis rendu compte que du givre se formait autour de Persée, comme s'il était si glacial qu'il en influençait son environnement.

-Ce sera tout, a-il murmuré puisque l'agent ne bougeait toujours pas.

-Certains de nos hommes perdent confiance, monsieur. Il y a des frictions entre les mortels et les repentis.

Persée n'a rien répondu. Il s'est contenté de fixer l'horizon.

-Nous avons éradiqué la Colonie des Sangs Mêlés, a continué l'homme dans l'ombre d'une voix plus hésitante. Nous avons détruit leur camp, brûlé cette ville qu'ils appelaient la Nouvelle Rome et capturé ou éliminé jusqu'au dernier des EG trouvé sur les lieux...

L'espace d'un instant, j'ai cru qu'à mon réveil, je trouverais le camp à feu et à sang, ravagé par des mecs en costume – à supposer que je me réveille. Puis je me suis souvenu de la Nouvelle Rome, la ville en feu que j'avais vu dans la Brume d'Hazel. Persée ne leur avait rien dit, sur les Romains. Il avait fait croire à l'OMEGA qu'ils attaquaient les grecs, la Colonie des Sang-Mêlés, et ainsi obtenu leur loyauté et leur confiance en exterminant jusqu'au dernier de ses anciens alliés sous leurs yeux. Diabolique. Vraiment impressionnant.

-...Alors d'où venaient nos ennemis, lors de cette attaque au collège St-Anne? Qui a secouru cet enfant pour lequel nous étions venus? Ils semblaient informés et organisés, et...

-Venez-en aux faits. Ou mourrez.

-Nos hommes savent que vous êtes un demi-dieu, un EG, un des plus puissants. Hors, ce que nous voulons tous, c'est l'élimination de toutes traces divines. Et...

-Il me semble vous avoir expliqué ce qu'il adviendra de mes pouvoirs.

-La Pythie parle, monsieur. Elle tente de les faire douter, elle...

Soudain, une onde glaciale a émané de Persée. Vraiment glaciale. Imaginez le moment le plus froid de votre vie, une marche dans la neige, vos mains plongées dans l'eau glacée, votre dernier voyage au Pôle Nord. C'était encore bien plus froid que ca. L'aura de puissance qu'il avait libérée quelques fois pendant l'attaque du collège n'était rien, à peine un soupçon. La vraie était bien plus effroyable, bien plus froide, bien plus puissante. Il a lâché le Trident qu'il tenait à la main un doigt après l'autre, très lentement. Finalement, l'artefact a tenu seul en suspension dans l'air, la main de Persée au-dessus de lui, et a commencé à briller un peu plus fort.

-Doutez-vous ?

-Non. Pas moi.

Persée a refermé la main sur son arme, qui a retrouvé sa lueur sinistre.

-Dans combien de temps parviendrons-nous à extraire l'esprit de Delphes de cette femme ?

-Elle se bat, monsieur. C'est un processus long et compliqué.

-Faites au plus vite. Le réceptacle n'est rien, c'est de son pouvoir dont nous avons besoin. Et faites abattre quatre des Agents qui manifesteraient des doutes sur notre cause.

L'Agent s'est agité imperceptiblement. Pour un membre de l'OMEGA, il avait bien trop... humain. J'étais quasiment sûr qu'il ne tiendrait pas compte de cet ordre. Probable que Persée ne s'y intéresserait pas, de toute façon.

-En ce qui concerne les enfants, a continué le fils de Poséidon, ma condition de mortel me permet les interventions directes, mais je ne peux pas procéder à leur exécution moi-même. Je ne peux plus m'éloigner du Mont Olympe, à présent. Le Rituel m'en empêche.

Il a levé une main gantée de cuir noir devant ses yeux, lentement, et a serré le poing.

-Je le sens qui m'appelle à lui, chaque jour un peu plus. Bientôt, je serais incapable d'atteindre cet endroit.

-Que devons-nous faire, monsieur ?

-Envoie-leur la division Epsilon. Toute la division. Une quête est une entreprise à haut risque, ils vont rencontrer sur leur route des dangers qu'ils seront incapables d'affronter, aucuns d'entre eux n'a de véritables capacités à l'exception du plus jeune. Mais si O.M.E.G.A va à leur rencontre, s'ils doivent affronter les monstres, mais aussi les mortels ainsi que nos récents alliés, ils n'y survivront pas.

-Un traitement particulier concernant votre fils, Peter ?

-Non. Il mourra, comme les autres. Et n'oubliez pas. Je désire voir leur corps.

-Ce ne sera peut-être pas possible, monsieur, vous les connaissez, quand ils ont terminés, il ne reste plus que...

-... savez-vous pourquoi j'ai ordonné la mort de quatre de nos membres récalcitrants, Agent ?

-La loyauté, monsieur. On ne peut conserver parmi nos membres des hommes qui ne sont pas prêts à aller jusqu'au bout de...

-... J'ai ordonné leur mort par clémence. C'est ce qu'est la mort. De la clémence. La mort n'est rien sinon la fin de la souffrance, une souffrance qui une fois achevée n'est plus que souvenir, peut-importe l'intensité dont elle a pu faire preuve. Si vous discutez encore l'un de mes ordres, je ne vous tuerais pas. Je vous détruirais. Votre division Gamma, votre famille et les leurs. Vos souffrances seront éternelles. Jamais la Mort ne viendra vous en délivrer. Je désire voir leur corps.

-Vous les verrez.

-Evidemment.

L'absence de tous sentiments dans sa voix, que ce soit de la colère ou autre chose, était absolument terrifiante. Cet homme était vide. C'était comme si le pouvoir était la seule chose qui restait en lui, comme si c'était lui et lui seul qui l'animait encore. Qu'est-ce qui avait bien pu arrivé ?Qu'est-ce qu'il avait découvert ?Soudain, il a conclu sur quelque-chose d'étrange :

-Vous souvenez-vous de moi lorsque j'étais enfant ?

Quelque-chose avait changé imperceptiblement dans la voix de l'Agent lorsqu'il répondit au bout de quelques secondes, toujours la tête baissée :

-Oui. Je m'en souviens.

-Bien. Cette naïveté innocente qui m'habitais alors est la même qui les rongent aujourd'hui. Servez-vous de cela contre eux. Faites-leur ce qu'aucuns de mes ennemis n'a jamais eu l'intelligence de me faire.

L'agent n'a rien répondu. Il a hoché la tête, s'est relevé... et soudain, il a semblé s'évaporer dans l'air, comme s'il n'avait jamais été là.

Persée est resté seul. Il a fixé le paysage quelques instants sans mot dire, imperturbable. Et soudain, il a planté son regard dans le mien. J'avais la certitude absolue qu'il me voyait. Et que la scène que je voyais en ce moment ne venait absolument pas du Passé.

-Je peux te sentir, tu sais. C'est bien moins difficile que ce qu'on pourrait croire. J'ai été à ta place, un jour, et j'ai cru prendre les décisions logiques qui découlaient de ce que j'avais entendu. J'avais tord. Tu n'es pas obligé de mourir, pas toi. Tu es le Traître Aux Cheveux d'Argent. Les autres sont enchaînés à leur amour, aveuglés par des boniments qu'on leur a serinés pendant des années, mais tu es différent. Toi et moi sommes bien plus semblables que tu ne veux te l'avouer. Tu fais ce qu'il faut pour assurer ton profit personnel, peut-importe auprès de qui tu peux l'obtenir. Sache que c'est à nos cotés que tu le trouveras cette fois-ci. Ne les laissent pas te changer, Derek. Tu les trahiras, c'est écrit. Accepte ton destin, et tu obtiendras bien plus que tout ce qu'ils pourront jamais t'offrir, je le jure sur le Styx.

Là-dessus, il a claqué des doigts. Une brume glaciale a commencé à tournoyer autour de moi. Aussitôt, une effroyable douleur m'a vrillé les tympans tandis qu'un froid mortel envahissait ma poitrine.

Je me suis réveillé avec un hurlement de terreur, haletant, ouvrant brutalement les yeux sur l'obscurité rassurante du bungalow. Je me suis redressé, en sueur. Je sentais encore le givre qui rampait vers mon cœur.

-Vous savez ce qui est vraiment trop chiant, dans ce bungalow ?, a fait une voix dans l'obscurité. Les gamins sont incapables de maîtriser leurs rêves. Je me demande si c'est pareil chez les autres, ou si on a le monopole des jérémiades.

C'était Maya. J'espérais n'avoir réveillé personne d'autres, j'avais vite compris que les Hermès étaient pour la plupart très rancunier, et je tenais pas à trouver de la bouse de pégase dans mon oreiller la nuit prochaine (ca c'était déjà vu, de ce qu'on m'avait dit).

-C'était..., ai-je soufflé, encore sous le choc. C'était...

-On fait tous des rêves un peu bizarre, petit, essaye juste de te rappeler que ce ne sont que des rêves.

-Il est sur une quête, a grommelé quelqu'un d'autre dans le noir. Ceux-là c'est les pires, ils hurlent toutes les nuits.

Je n'ai même pas répliqué, j'ai juste essuyé la sueur sur mon front d'une main tremblante. Que des rêves? Ca, j'en doutais. J'avais la certitude que Persée avait failli me tuer, là tout de suite, à l'instant. Pire, il avait l'air certain que j'allais trahir la Colonie pour lui. J'étais perfide, mais pas à ce point-là, pas au point de risquer la vie de chacun des habitants de notre monde – si tout le monde claquait, moi aussi, à coup sûr. Ok, je me refusais aussi à mourir pour eux, mais jamais ne pourrais obéir à ce gars-là... pas vrai ?D'un autre coté, si on échouaient, je mourrais quand même. Et pour réussir, je devrais battre un type qui pouvait déchaîner un pouvoir bien plus puissant que celui de chacun des membres du Conseil réunis. C'était mission impossible. La seule chose qui m'empêchais de le rejoindre était la certitude que si je le faisais, je mourrais aussi bien qu'en restant du coté de la Colonie, du coté des « gentils ». Je connaissais très bien le truc, si j'acceptais dés que je ne serais plus d'aucunes utilités à Persée il me tuerait. C'était ce que je ferais à sa place. Ce cauchemar m'avait au moins rappelé un truc : le seul camp dans lequel j'avais une chance de survivre était le mien. Je ne devais être fidèle à aucuns autres. Je n'ai pas fermé l'œil du reste de la nuit.

Le lendemain, la journée a commencé par un entraînement groupé à l'épée pour les Hermès. On avait pu obtenir que les Hécate nous laissent l'arène, même si j'étais presque sûr qu'il y en avait encore un ou deux qui traînaient dans les parages.

J'avais pris ma décision. L'endroit où la vie serait la plus cool était la Colonie. La plupart des pensionnaires se méfiaient de moi, ils s'appliquaient à me tenir à l'œil et à avoir toujours l'air désagréable, mais mes frères et sœurs, eux, savaient que la trahison pouvait prendre bien des formes, trop pour me cataloguer ennemi public numéro 1 – mais ca m'empêchais pas de savoir parfaitement où étaient les limites de l'attachement que je pouvais leur porter. C'était plus agréable de vivre là qu'à la rue, c'était tout. Et je ne devais pas oublier que si je ne trouvais pas très vite le moyen d'échapper à leur histoire de quête, si je finissais par devoir y aller, alors je devrais revenir dans mon nouveau chez moi sans Peter et Hélèna. Et là, j'étais moins sûr de l'accueil.

Au moins, ca restait mon seul souci. Des gosses sans familles qui disparaissaient dans la nature et qu'on ne retrouvait jamais, il y en avait tous les jours. A qui je manquerais ?Les Anderson ?Ils devaient flipper comme des malades, mais à l'idée de porter la responsabilité de ma disparition. Dé qu'ils seraient assurés de n'avoir aucuns problèmes, ils commenceraient à m'en vouloir. Je m'étais pris quelques baffes, chez eux, et j'étais ravi de leur faire cette petite frayeur avant de disparaître à tout jamais de leur mémoire. J'avais simplement décidé de garder leur nom, c'était plus commode. En fait, j'adorais l'idée d'avoir volé mon nom de famille, bien plus que celle de me décider à adopter celui que m'avait refilé les services sociaux après ma naissance.

Quand ca a été mon tour de combattre je me suis vite aperçu que j'étais toujours aussi nul quand on me forçait à tenir une épée d'entraînement, je ne valais quelque-chose qu'au poignard. Au bout de seulement 30 secondes contre Jake, un garçon un peu plus grand que moi maigre comme un clou et agile comme une anguille, j'ai du bondir en arrière, à bout de souffle.

-Pas mal, p'tit frère, a haleté Jake. Mais pour un « Hermès » t'as encore des progrès à faire.

Il a levé la main. Il tenait mon portable de bronze, je ne l'avais même pas vu le volé. Une seule personne avait jamais réussi à me volé auparavant. Pourtant, j'ai souris avant de levé la main à mon tour : je lui avais volé le poignard qu'il portait à la ceinture. Jake a poussé un cri d'indignation en portant une main à l'endroit où aurait dû se trouver son arme avant d'éclaté de rire. J'ai planté l'épée dans le sol et fait tournoyer le poignard entre mes doigts – j'adorais faire ce truc depuis que j'avais découvert que je pouvais, c'était juste trop la classe.

-C'est censé être un entraînement à l'épée, a objecté Maya parmi les spectateurs.

-Je me bats pas à l'épée, ai-je rétorqué. Je vois pas l'intérêt de m'entraîner à mourir.

C'est alors que le regard de Jake est devenu plus sauvage et malicieux, une expression que je connaissais bien.

-Ok, petit. Maintenant voyons-voir qui a pu voler le matos le plus précieux.

-Appuie pas sur le sept, ai-je dis aussitôt.

-Le sept, hein ?Là tu m'intéresse...

Je suis pas sûr de ce qui ce serait passé à ce moment-là, mais la Colonie entière l'aurait sûrement regretté. Heureusement, soudain, un petit garçon aux cheveux noirs comme la nuit s'est frayé un chemin dans la foule et a manqué trébucher au milieu de l'arène. J'ai presque été soulagé qu'il vienne s'interposer entre Jake et moi.

C'était Liam, le seul fils d'Hadès de la Colonie. J'aurais pu juste l'écarter, mais quand Liam ressentait quelque-chose de négatif, ses émotions étaient projetées autour de lui. Sa terreur nous enveloppaient tous, et plus on l'approchait, plus elle devenait intense. Les bungalows des Trois Grands étaient les moins remplis, dans le cas d'Hadès parce-que Hadès était un connard mais surtout parce-que comme me l'avait expliqué Thalia à mon arrivée, c'était le jour de la victoire de Manhattan que Percy Jackson avait mis fin à ce pacte ridicule en même temps qu'il avait fait juré aux dieux de reconnaître tous leurs enfants. Les enfants des Trois Grands n'étaient réapparus que depuis un peu plus de vingt ans, du coup ils étaient encore très peu nombreux et pour la plupart extrêmement jeunes. Le bungalow de Poséidon était même carrément vide.

-Tu tombes mal, là !, a grogné Jake.

Mais il a vite baissé le portable. Liam était essoufflé. Et il semblait mort de peur – pigez bien, Liam semblait toujours mort de peur, il avait peur de son ombre, mais ce qui émanait de lui à cet instant, c'était de la terreur, une terreur si forte qu'on a tous reculés de trois pas. Il a balbutié quelque-chose de sa voix suraigüe en faisant de grands gestes, paniqué, si vite que personne ne l'a compris. Maya a fendue la foule à son tour et a attrapé le gamin par les épaules pour le forcer à la regarder. Elle devait avoir une volonté absolument incroyable pour pouvoir le toucher.

-Qu'est-ce qu'il se passe, Liam ?, a-elle dit lentement.

-C'est les chasseresses et les amazones..., a-il finalement haleté. Les chasseresses et les amazones sont en train de mourir.

Quand on est arrivé, la totalité des pensionnaires étaient massés à l'entrée du camp, tout le monde avait déserté son entraînement pour venir voir ca. Les chasseresses d'Artémis et les amazones, coincées à l'entrée du camp. J'ai bousculé un de mes frères pour passer.

Elles étaient une assemblée entière, une bonne centaine, pour la plupart à genoux ou inconscientes dans les bras d'une autre plus vaillante, toutes vêtues de capes de voyage qui les recouvraient de la tête aux pieds, argentées pour les chasseresses, pourpres pour les amazones. Elles étaient toutes couvertes de blessures diverses, des marques de crocs aux plaies pas même encore refermées, et arboraient le visage de femmes qui ont traversés le monde pour enfin atteindre leur destination. Quelques loups se traînaient à leur cotés, la langue pendante, et un unique et misérable aigle tournoyait lentement dans le ciel au-dessus de nous. On aurait dit les survivantes d'une école pour filles prise d'assaut par des chiens.

On reconnaissait les amazones parmi elles car contrairement aux chasseresses qui intégraient généralement leur Ordre jeunes et devenaient immortelles, les amazones vieillissaient pour devenir des adultes – c'était un des trucs que Thalia m'avait expliqué à mon arrivée. Elles étaient dans le même état que les chasseresses, et portaient des capes de voyage pourpres déchirées de toutes parts.

A l'entrée du camp juste devant la limite magique de l'arbre de Thalia se tenait Clarisse, en tenue de combat, les bras croisés, et déterminée à ne laisser passer personne.

-Je peux pas vous laisser entrer, a-elle grogné pour ce qui semblait être la centième fois. Les ordres.

-Une dernière fois, fille d'Arès, a haleté une chasseresse qui avait l'air d'avoir dans les 16 ans, un peu en avant. Nous sommes vos alliées. Nous l'avons toujours étés, et nous avons besoin de soins. Nous ne faisons que demander asile. Pourquoi nous refuser l'entré ?!

-Vous allez attendre Grace, et c'est tout. Y a plus que quatre membre du Conseil à la colo', Léo, Jason, Thalia et moi. Avec tout ce beau monde qui est reparti s'occuper de ses affaires ou en mission on peut pas se permettre de laisser entrer n'importe-qui. Pi je crois que Grace a toutes les raisons de se méfier de vos putains de flèche, hein ?

-C'est pour votre sécurité, que vous craignez ?, a grincé celle qui semblait être la meneuse des amazones à coté d'elle, une femme blonde d'une quarantaine d'année qui luttait pour rester debout et portait une couronne d'argent brisée. Nous pourrions vous tuer. Nous sommes des guerrières, et tes soldats ne sont que des enfants, nous n'aurions aucun mal à forcer le passage. A présent...

Soudain, elle a été coupée net par une formidable aura de puissance qui a balayé la clairière en faisant reculer tout le monde de trois pas, une force colossale, titanesque. Et elle venait de Clarisse. La fille d'Arès était à présent enveloppée d'une terrifiante aura rouge sang qui semblait l'illuminer de l'intérieur. Qu'est-ce qu'elle se la pétait, avec ses pouvoirs... les filles d'en face étaient si faibles que Clarisse avait dû manquer les tuer avec sa seule aura.

-Recommences, a dit lentement la motarde. Menace-moi encore, l'éclopée, et tu vas comprendre que j'ai besoin de personne pour vous botter le train à toutes autant que vous êtes. Va-y, redis-moi ce que tu pourrais nous faire et je t'enfoncerais mon épée dans la gorge pour t'arracher les...

-... Arrête ca, Clarisse !, s'est écrié une voix derrière-elle.

La foule s'est fendue pour laissé passer Thalia, essoufflé et manifestement furieuse. Elle s'est placé aux cotés de Clarisse et a dévisagé les chasseresses, comme si elle ne pouvait y croire.

-C'est vous. C'est bien vous. Que faites-vous ici ?

-L'O.M.E.G.A, a articulé la meneuse des Chasseresses. L'O.M.E.G.A a découvert notre existence et a décrété que les chasseresses devaient être éradiquées au même titre que les sang-mêlé. Ils nous traquent depuis des semaines. Ils ont également découvert le repère des Amazones. Nos routes se sont croisées en chemin, et nous avons fait alliance avec l'objectif d'atteindre cette endroit, un des derniers dont l'OMEGA ignore l'existence. Nous avons besoin d'un refuge, Thalia Grace.

-Vous êtes simplettes ?!, a mugit Clarisse. Et si ils vont pistaient toujours ?

-C'est impossible, chacune d'entre-nous a des siècles d'expérience dans l'art de la traque, nous savons dissimuler nos traces. Oui, nous avons été pourchassées par l'OMEGA et poursuivies par des monstres, mais jamais nous ne les aurions laissés nous suivre. Jamais ils ne pourraient nous rattraper à moins d'un incroyable coup de chance, presque un châtiment du dest...

-...Vous avez peut-être mené nos ennemis jusqu'à nous, pauvres imbéciles !

-Silence, a dit Thalia.

Puis elle s'est tournée vers la meneuse des chasseresses.

-Quand je suis partie, vous m'avez reniée. Vous m'avez appelée traîtresse et vous avez jurés de me tuer si nos routes se croisaient une nouvelle fois. Pourquoi venir maintenant chercher de l'aide chez celle que vous aviez jadis juré d'éliminer ?

-De quoi elle parle ?..., ai-je chuchoté sans vraiment m'adressé à quelqu'un en particulier.

-Mme Grace était une des chasseresses d'Artémis, avant, a répondu une voix dans ma tête.

J'ai sursauté. Peter était juste à coté de moi, la mine sombre. Je ne l'avais même pas entendu approcher.

-Quand Persée a attaqué la colonie, le soir où il a annoncé que ma mère était morte, Chiron a lancé un message iris aux chasseresses pour demander des renforts, mais Artémis lui a refusé son aide. Thalia, sa lieutenante à l'époque, l'a suppliée, mais elle a refusé de la laisser y aller. Elle laissait parfois Thalia prendre part aux recherches pour retrouver ma mère, une femme courageuse, mais cette nuit-là, la déesse a estimé que l'affaire ne concernait nullement les chasseresses et ne voulait pas risquer la vie de Thalia. Alors, Thalia a fait quelque-chose qu'aucunes chasseresses n'avait fait auparavant. Elle a renié Artémis et son serment envers elle, afin de redevenir une simple sang-mêlé et de pouvoir se porter à notre aide. Elle a renoncé à l'immortalité, à la liberté et à la protection d'Artémis simplement parce qu'elle savait qu'elle était la plus puissante des sang mêlés après mon père. A l'instant où elle a renié son engagement, l'immortalité l'a quittée et elle a retrouvé l'âge qu'elle aurait du avoir. Personne ne sait comment elle a évité d'être exécutée par Artémis, c'est un cas unique, mais les chasseresses n'ont jamais oubliées sa trahison. C'est grâce à l'arrivée de Thalia qu'on a pu forcer Persée à battre en retraite. Après, Chiron a commencé à ployer sous la pression. Il se sentait doublement responsable : il avait été incapable de protéger les pensionnaires de l'attaque de Persée, et incapable de protéger Persée de ses propres ténèbres. Je crois qu'il pense que s'il avait pu mieux le guider, lui montrer la bonne voie, alors on aurait pu éviter tout ce qui se passe à présent. C'est un instructeur dans l'âme, tu sais, il ne vit littéralement que pour ca. Pour lui, ce qui est arrivé avec Persée, un de ses meilleurs élèves, c'est comme s'il avait vu toute sa vie échouer, ca l'a démoli. Bref, quand Chiron a commencé à ployé sous la pression, Thalia a pris le commandement de la colonie et décidé de ne jamais revenir chez les chasseresses. Après la disparition de Percy, on avait besoin d'un chef fort plus que jamais.

Thalia Grace. Thalia Grace avait été une chasseresse. C'était comme annoncé que le père Noël avait été champion de catch. J'avais un mal fou à imaginé la sombre Mme Grace en petite tenue argentée, c'était juste inconcevable. Pendant qu'on discutait, Thalia continuait de parlementé avec les chasseresses et les amazones.

-Nous sommes désolées, a murmuré Cassandra comme à contrecœur. Vraiment. Mais tu ne peux nous refuser ton aide, pas en ce moment. Les ennemis du fils de Poséidon doivent resté unis, Thalia.

-Elle a pas tord, a grogné Clarisse. Pour l'instant c'est une bande de loques, mais elles pourraient devenir utiles si on les rafistole un peu. 'puis plus simplement les trois quarts de cette armée de connes sont des demi-déesse et elles sont massées de l'autre coté de nos protections magiques, je veux pas voir la moitié de l'enfer débarquer devant la porte attiré par leur putain d'odeur.

-Très bien, a soufflé finalement Thalia. Nous vous aiderons.

-Merci, a marmonné du bout des lèvres la reine des amazones. Merci.

-Nous vous aiderons. Mais au moindre signe d'agression, à la moindre menace ou même au moindre sous-entendu, nous arracheront les bandages encore neufs de vos blessures et vous chasseront de la colonie même si il faut pour ca que je vous foudroie moi-même une à une.

Les guerrières avaient tellement besoin d'un refuge que même après cette joyeuse menace, Cassandra a gardé le sourire.

Là-dessus, les pensionnaires ont aidés les chasseresses et les amazones à s'acheminé jusqu'au village. Etrangement, le fait d'avoir enfin trouvé un refuge a semblé les revigoré. Même certaines des guerrières inconscientes ont commencées à se réveiller lentement.

-Nous allons vous répartir dans les différents bungalows, a soupiré Thalia. Vous êtes bien trop nombreuses pour toutes tenir dans le bungalow d'Artémis.

-Je suis heureuse de voir que nous sommes à nouveau...

-Arrête ca tout de suite. Comprends bien une chose, Cassandra, je ne vous pardonnerais pas. Jamais. Si vous étiez venues avec moi, cette nuit-là où Persée a dévasté l'endroit même où vous venez maintenant chercher asile, alors nous aurions pu sauver des vies. Mais vous m'avez abandonnée. Ce ne sont pas des guerriers qui sont morts cette nuit-là, c'étaient des enfants.

Le visage de Cassandra s'est fermé. C'est clair que c'était culotté de venir trouver refuge à la colonie alors qu'elles l'auraient bien laissée brûler quand elle ne leur était d'aucune utilité.

-C'était la décision d'Artémis, pas la nôtre.

-Je ne vous laisserais séjourner ici que parce-que si l'O.M.E.G.A est vraiment à vos trousses, alors nous aurons besoin de toutes les épées disponibles pour les combattre. Encore une fois, au premier signe d'agression, je vous tuerais toutes moi-même. Je passe une très mauvaise journée, Cassandra.

Là-dessus, elle a fait volte-face. Et alors, tandis qu'elle avait le dos tourné, il s'est passé un truc très bizarre. Le dos de Cassandra a semblé bouger sous sa cape de voyage. On aurait dit que quelque-chose tentait de s'en échapper. La chef des Chasseresses a sourit une nouvelle fois.

-Il en sera fait selon tes désirs.

Thalia se dirigeait vers la Grande Maison quand, à ces derniers mots, elle a pilé net. Elle s'est retournée à demi, lentement.

-Qu'a-tu dis ?

Le sourire de Cassandra s'est encore élargit.

-Nous ferons les choses telles que tu le souhaite, Thalia.

La fille de Zeus a plissé les yeux, comme un chat.

-Je vois. Tu t'exprimes étonnamment poliment, Cassandra. J'ai pensé que tu employais toute ta volonté à rester correcte tant que je n'avais pas encore accepté ta demande.

-J'ai changé, je te l'ai dis. Plus que tu ne l'imagines.

-Depuis combien de temps avez-vous rencontré les amazones, au juste ?

-Deux semaines, est intervenu leur reine. Nous nous sommes croisés à Washington.

-Deux semaines, a répété Thalia. J'ai été une chasseresse. Nous avons fait la guerre aux amazones, de nombreuses fois. Que vous ayez pu décider de faire alliance plutôt que de vous entretuer, c'est surprenant.

-Les circonstances étaient exceptionnelles, a craché Kana. Notre alliance a pris fin à l'instant où nous avons atteint cette colonie.

-Certes, le danger était plus grand que jamais. Avec beaucoup de bonne volonté, vous auriez pu vous allier...

-... nous l'avons fait.

Cette fois-ci, j'en étais sûr. Quelque-chose bougeait sous la cape de Kana cette fois-ci. Comme si une chose vivante cherchait à s'en échapper. A chaque fois, le mouvement était si rapide, si fugace qu'on pouvait presque croire avoir rêvé. L'espace d'un instant, une terrible seconde, je me suis demandé si ce n'était pas un monstre. Mais c'était impossible. Ils n'auraient pas pu passer la limite de la colonie. Oui, que les barrières magiques de la Colonie aient pu laisser passer une armée de monstre était littéralement... impossible.

-Vous auriez pu vous allier, a répété Thalia. Mais ce que je vois ici, c'est une assemblée d'amazone et de chasseresses mêlées les unes aux autres, sans distinctions de couleurs, se soutenant mutuellement.

-Ca a été un voyage plus dur que ce que tu sembles supposer, Thalia, est intervenu Cassandra. Nous avons vécu des épreuves qui...

-Je devrais voir d'un coté des femmes vêtues d'argent, et de l'autre des femmes vêtues de pourpre, deux groupes parfaitement distincts se jetant mutuellement des regards méfiants, refusant de porter secours à une guerrière de l'autre camp ou de la soutenir sans une excellente raison. Hors, vous êtes parfaitement unies, un unique groupe soudé.

Au fur et à mesure de son discours, les chasseresses à les amazones à terre se relevaient, l'une après l'autre, comme si tout à coup leurs blessures ne les faisaient plus souffrir tant que ca. Je me suis écarté d'un bond d'une amazone qui reprenait conscience et se relevait souplement près de moi avant d'empoigner mon portable dans ma poche. Les pensionnaires ont commencés à sortir leurs armes de leurs fourreaux. Quelque-chose clochait.

-Maintenant que j'y pense, les chasseresses ne portent pas de cape de voyage, jamais, a poursuivit Thalia avec le plus grand calme. La bénédiction d'Artémis nous protège assez bien du froid. Et Cassandra Levingstone, qui par ailleurs se trouve être la sous-lieutenante des chasseresses et non leur cheffe, est la femme la plus vulgaire que j'ai jamais rencontré de toute ma vie. Vous avez prit la peine de vous informer, j'ignore comment. Mais pas suffisamment, j'en ai peur.

Le sourire si bienveillant de Cassandra s'élargissait de plus en plus, plus qu'aucuns être humains n'aurait jamais été capable de le faire, il semblait presque près à se déchirer... et sa bouche s'ouvrait sur une rangée de dents aiguisées comme des rasoirs. J'étais quasiment certain que les chasseresses n'avaient pas de dents aiguisées comme des rasoirs.

-Et bien-sûr..., a achevé la fille de Zeus, il reste le plus flagrant des défauts de votre déguisement. Si vous êtes réellement les chasseresses, où est Artémis ?

Bientôt, toutes les guerrières furent debout. Pour la première fois, j'ai réalisé à quel point elles étaient nombreuses. Vraiment nombreuses, bien plus de deux cent. Et soudain, leur blessure on commencées à se dissiper. Même pas à se refermer, à se dissiper dans un filet de Brume. Comme si elles n'avaient jamais été là. Des monstres.

Les pensionnaires se sont écartés d'un bond des femmes qui les entouraient tandis que le bruit de centaines d'épées jaillissant de leurs fourreaux d'un même mouvement envahissait la colline. J'ai déployé mon poignard dans ma main en sachant pertinemment que je ne saurais pas m'en servir, tandis qu'en quelques secondes tous le monde avaient reculés derrière Clarisse et Thalia.

Cassandra a éclaté de rire, un rire dément, tonitruant.

-Ca aurait du être plus facile, a-elle grincé d'une voix métamorphosée. Tu poses trop de question, Thalia Grace. J'aurais voulu pouvoir tuer discrètement le conseil des Anciens avant de commencer notre opulent festin !

La peau des femmes-guerrières a viré au gris cendre tandis que leur visage changeaient de forme, pour devenir les plus beau qu'il m'ait été donné de voir. Leurs lèvres pulpeuses ont virées au mauve, tout comme leurs yeux magnifiques, leur cheveux se sont changés en boucles soyeuses et noires comme la nuit qui ont commencées à pousser jusqu'à descendre en cascade jusqu'au milieu de leur dos puis à onduler et s'agiter comme des flammes sombres. Et soudain, leurs larges capes de voyage ont été brutalement déchirées par le déploiement d'immenses ailes de corbeau dans leurs dos, dévoilant sous leurs haillons des armure de combat rutilantes et noires comme l'ébène ainsi que des queues de reptiles hérissés de pointes qui s'agitaient sans cesse derrière-elles. On aurait dit les Valkyries de l'Enfer.

Thalia a ouvert les mains, et aussitôt elles ont été parcourues d'éclairs de foudre. Elle semblait prête à perdre son sang-froid. Et surtout, malgré tout ses efforts pour nous le dissimuler, elle semblait terrifiée.

-C'est impossible, a-elle soufflé les yeux écarquillés. Vous...

-Les Kères, a craché Clarisse en saisissant l'immense épée attachée dans son dos.

-Le Destin est hors de contrôle, a sifflé l'une des Valkyries avec une délectation palpable. Il est hors de contrôle ! LACHESIS EST MORTE !DESORMAIS, NOUS SOMMES LIBRES !

Et soudain, avec un hurlement de rage, les femmes en armure ont dégainés des paires d'épées noires démesurément longues et ont fondues sur nous la bave aux lèvres. Clarisse a poussé un rugissement de goret, et les pensionnaires se sont rués en avant à leur tour.

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