Je grilles dans mon someil
Je n'avais pas choisi de m'évanouir, vraiment. Mais quand on perds connaissance, j'estime qu'on peut au moins espérer souffler quelques minutes, se reposer un tant soit peu avant de se réveiller avec un terrible mal de crâne. Hé ben non. Je n'avais pas le droit à un seul instant de répit, même dans les vapes. A l'instant où j'ai perdu conscience, j'ai tout de suite été plongé dans un effroyable cauchemar.
Immédiatement, j'ai été incapable de dire où je me trouvais. J'ai d'abord ouvert les yeux dans une gigantesque salle de marbre noir, si noir que les murs semblaient sculptés dans la nuit elle-même. La pièce semblait n'avoir que trois coins, et était dépourvue de la moindre porte. Trois murs d'obscurités qui se rejoignaient pour former une pointe au plafond, c'est tout. Mais immédiatement, tout a semblé disparaître, s'assombrir. Etait-ce juste l'obscurité que j'avais devant les yeux ?C'était difficile à dire.
Mon environnement était comme... en évolution constante. En regardant un peu plus attentivement ce que j'avais pris un instant pour des murs m'évoquais plus à présent une brume noire comme le charbon qui tournoyait autour de moi, tantôt proche, tantôt éloignée. J'aurais aussi bien pu être dans une pièce de la taille d'un placard à balais que de la superficie d'un stade de foot, toutes notions de distances semblaient avoir disparues. A l'intérieur même des murs de brume et du sol sous mes pieds, si tant est qu'il y en ai vraiment un, des filaments de toutes les couleurs aussi fins que des cheveux irisés se mouvaient avec grâce, décrivant des arabesques compliquées avant de disparaître dans la pénombre, aussitôt remplacés par d'autres qui à leurs tours tournoyaient avant de s'éclipser. J'avais l'impression d'être à l'intérieur d'une sorte de diamant transparent rempli de fumée, en train de couler dans une mer de pétrole où un coiffeur aurait déversé des kilos entier de cheveux multicolores. Un rêve de drogué, quoi. Mais j'ai à peine remarqué tout ces détails. Toute mon attention était fixée sur ce qui se trouvait un peu plus loin.
Au milieu de la salle infinie, trois femmes se tenaient à genoux, tremblantes, la tête baissée, à distance égale les unes des autres. Dire qu'elles étaient vieilles aurait été un euphémisme, c'était les créatures les plus flétries que j'avais jamais vu. Elles étaient... antiques. Ancestrales, millénaires.
Leurs rides ne plissaient pas leurs visages : elles dégoulinaient dessus. Un énorme pli s'effondrait sur leurs yeux, m'empêchant de voir leur regard. Leurs joues semblaient prêtes à tomber à tout instant et leur peau, réduite à une fine pellicule de chair, pendait sur leurs os comme un manteau trop grand. On aurait dit des statuettes de cire qu'on aurait laissées trop longtemps près d'une bougie. Leurs rares cheveux gris ternes, collés par la sueur, leur tombait sur le visage comme autant de filament de poussières. Pour ce que je pouvais en voir, leurs visages difformes de bouledogues cadavériques étaient identiques, elles étaient semblables jusque dans le moindre pli. Seule la couleur des vieilles toges rapiécées qu'elles portaient variait : l'une était bleue claire, l'autre rouge et la dernière aussi noire que le sol sous ses pieds.
Leur visage inhumain rendait leur expression presque indéchiffrable, mais elles avaient l'air de souffrir. A genoux, elles se tenaient sur des bras tremblants et osseux qui semblaient prêts de les lâcher. A chaque nouveau tremblement de leur corps au supplice je m'attendais à les voir s'effondrés, mais elles tenaient bon. Elles tenaient bon comme si le sort du monde en dépendait, comme si renoncer signifiait la fin de tout.
Autour de chacune d'elle était tracé un cercle de la couleur de leur toge, rouge, bleu et noir, qui brillait de mille feux. Des lignes lumineuses dorées reliaient les cercles entre eux, formant un triangle autour d'une épée de bronze dont partaient trois autres traits de lumière qui venait frapper les cercles.
Bref, c'était un triangle divisé en trois partie, avec une mémé à chaque pointe et une épée au centre. J'ai pigé sur le champ qu'elle avait un lien avec Persée Jackson. C'était la sienne, aucuns doutes, même si je ne l'avais jamais vu une épée à la main. Il émanait d'elle cette même aura sinistre et malfaisante que, j'en étais persuadé, je ne pourrais jamais oublier. De la lame se dégageait une brume d'un noir d'encre qui s'élevait lentement en volute vers le plafond avant de se mêler au paysage. Sans savoir d'où je tenais cette certitude, j'ai soudain compris que d'une manière ou d'une l'autre c'était cette épée qui m'empêchait de comprendre où je me trouvais. Comme si elle ne voulait me montré que le strict minimum. L'endroit où je me trouvais réellement n'avait sûrement rien à voir avec ca. C'était comme une illusion...
Les mamies murmuraient à l'unisson des paroles presque inaudibles. Je me suis concentré, tentant de comprendre le sens de leurs chuchotements. A l'instant où un mot, un seul, est parvenu clairement à mes oreilles, j'ai aussitôt été plongé dans une vision terrifiante, merveilleuse, cauchemardesque et paradisiaque.
Des centaines d'images ont déferlés dans mon esprit, si vite que j'étais incapable d'en retenir une seule plus de quelques secondes, venant de toutes les époques à la fois, de toutes les dimensions. Des vies entières défilait dans ma tête, des naissances, des morts, des souvenirs, des scène que j'étais incapable de comprendre, des choses qui étaient arrivés, qui se passaient en ce moment même, qui arriveraient à l'avenir, qui pourraient arriver ou qui auraient pu se produire, des possibilités et des visions en si grande quantité, si nombreuses que jamais un cerveau humain n'avait conçut un nombre assez lointain pour les énumérer.
Ca allait au-delà de la simple notion d' « Infini ». En moins d'une seconde, j'ai vu des mondes naître et mourir, j'ai vu vivre et tomber chacune des personnes qui en avait jamais foulé le sol, j'ai exploré toutes les strates de la Réalité tandis que les secrets de l'Univers jaillissaient en moi les uns après les autres, des choses que jamais une âme ne devrait savoir, des choses qu'une entité mortelle ne devrait jamais apprendre. J'ai vu le Temps. Et je n'ai plus fait qu'un avec le Monde. Une sensation de puissance enivrante, transcendante m'a envahi une fraction de seconde avant de m'abandonner aussitôt, me laissant aussi faible qu'un nourrisson.
Je suis tombé à genoux et me suis plaqué les mains sur les oreilles, haletant. Mes vêtements fumaient. J'avais vaguement conscience d'avoir été à deux doigts d'être carbonisé. C'était trop. Beaucoup trop. Et encore, je n'avais entrevu qu'un soupçon de ce qu'elles auraient pu me montré. Un unique mot. Si une seule de ces visions s'était attardée dans mon esprit, il aurait brûlé – si tant est qu'un esprit puisse vraiment brûler. Littéralement.
Ce n'était pas de l'anglais, du français, ou même du grec ancien. C'était quelque-chose d'encore beaucoup plus vieux, plus vieux que le monde lui-même. Une langue dangereuse.
Elles semblaient murmurer l'Existence elle-même, comme pour invoquer une force capable de les maintenir en vie, ou en tout cas de les maintenir dans ce que nous considérons comme la Réalité. Pourtant, lentement, leurs voix s'affaiblissaient. Et j'ai compris que si rien n'était fait, elles disparaîtraient. Toutes les Trois.
Soudain, une des trois vieilles dames, celle en rouge, a poussé un long râle avant de s'effondrer au sol. La lumière de son cercle a redoublé et est passé au rouge sang tandis qu'elle s'évaporait lentement, comme si elle se changeait elle-même en lumière écarlate, puis la brume qui émanait de l'épée a rampé le long de la ligne qui la reliait à la mémé en rouge pour transformé sa lumière en une colonne de fumée et d'énergie noire semblable à la sienne. Et quelque-chose s'est brisé. En moi, autour de moi. Quelque-chose s'est brisé dans la structure de l'Univers lui-même.
Instantanément, la Brume qui se dégageait de l'épée au centre du triangle est devenue plus noire encore, et une nouvelle aura de puissance m'a percuté de plein fouet. Le fin filet de brume était maintenant une colonne de vapeur noire qui tournoyait autour de l'épée de Persée.
Mon cœur s'est serré. C'était... mal. J'aurais été incapable de dire pourquoi, ou ce qu'il se passait exactement. Mais tout mon être me hurlait d'empêcher ce qui était en train de se produire ici. De mettre fin à ce rituel, tout de suite.
Sans réfléchir, je suis entré dans le triangle. Un fourmillement m'a aussitôt parcouru de la tête au pied. Je l'ai ignoré et me suis approché de l'épée à pas lent. Je pouvais sentir son pouvoir tenter de me repousser. La Brume s'est encore épaissit, comme pour m'empêcher d'approcher, mais j'ai continué de marcher dans un tourbillon de brume noire, à l'aveuglette, comme au cœur d'une tempête. J'ai tendu la main vers la lame... Et soudain, sortit de nulle-part, une fille a surgit devant moi, s'interposant entre moi et l'épée, et m'a poussé en arrière. A l'instant où elle m'a touché, j'ai sentit se propager en moi une énergie qui a commencé à me dévoré de l'intérieur, et soudain, je me suis sentis exploser.
-SASHA !
Et soudain, je me suis réveillé avec un hurlement de terreur et me suis brutalement redressé, haletant. J'ai regardé autour de moi, paniqué. La salle de marbre avait disparu. J'étais allongé dans un lit confortable, dans une petite chambre aux murs de bois avec une seule fenêtre, genre chalet dans la montagne. Une désagréable odeur de viande brulée flottait dans l'air. J'ai sauté hors du lit, sur le qui-vive, et je me suis aperçu avec surprise que j'étais en pleine forme. J'ai tâté mon abdomen, stupéfait. Rien. Plus une seule blessure. Si mon sweat n'avait pas encore été maculé de sang, j'aurais même pu douter qu'elle ait jamais existé. C'était juste impossible.
Il m'a fallut un moment pour réalisé que ce qui dégageait une odeur de barbecue foiré, c'était moi. De la fumée s'élevait de mon corps tout entier, comme de celui d'un homard plongé dans l'eau bouillante. Est-ce qu'on pouvait griller en rêve ?La vache, on était vraiment plus en sécurité nulle-part !
Plus préoccupant encore, la fin de mon rêve tournait en boucle dans mon esprit, encore et encore. Cette fille, qui m'avait repoussé, je la connaissais. Sasha Sanders. Elle avait été avec moi en famille d'accueil chez les Anderson. Sasha. Je n'avais pas prononcé son nom une seule fois depuis...
Je me suis secoué. Après son départ, je m'étais juré de ne plus jamais pensé à elle. Et là, c'était carrément pas le moment.
J'ai ouvert la porte, lentement. Je me trouvais au premier étage d'une maison que je ne connaissais pas. Un escalier descendait au rez-de-chaussé, accoudé à une balustrade de bois. J'allais descendre, quand j'ai entendu des voix en bas des marches :
-... mieux juste être prudent, disait une première, une voix d'homme. Ne pas tenter le diable.
-Tu te rends compte de ce que tu proposes ?, a rétorqué une deuxième.
Celle-là, je la connaissais. C'était la voix de Thalia Grace.
-C'est tout le contraire d'une attitude prudente, la prophétie est clair sur ce point, il...
-Le laissé vivre serait bien plus stupide que de le tué. Tu le sais mieux que moi.
-Je foudroierais le premier à tenter de tuer un enfant dans son sommeil.
J'ai reculé. Sans savoir pourquoi, j'avais l'étrange impression qu'on était en train de négocier ma vie, là, juste en bas.
-Je ne peux pas mourir, a poursuivie la voix masculine. Quand à lui, si je ne lui ai pas encore arraché son âme, c'est uniquement par respect pour toi. Ne me sous-estime pas.
-...
-Tu as entendu Hélèna comme moi, ce caducée était gris, déformé.
-Peut-importe. C'est un fils d'Hermès, tu le...
-Tu m'as très bien compris. On ne peut laisser ceci se produire.
-Tu souhaitais le voir échouer ?Aucuns d...
-Cette discussion n'a aucuns sens, ta faiblesse va nous perdre, je croyais que tu avais dépassé ce problème depuis bien longtemps. Je suis mieux placé que tout autre pour t'en assurer, ca, c'est une punition.
-Ecoute-moi, par les dieux !Et même si c'est le cas ?Tu ne peux pas prétendre savoir à qui revient vraiment le châtiment.
-C'est sans importance, nous en subirons tous les conséquences. Tu ne le vois donc pas ?C'est exactement la même chose, se refusé à faire ce qui doit être fait reviens à commettre la même erreur qu'alors.
-Ca n'a rien à voir, bien au contraire. Le prix est payé, ca n'aurait aucuns sens.
-Ce n'est pas comme ca que ca fonctionnes. En fait, à bien y réfléchir, si tu as raison, si la tragédie est là où tu penses la deviné, alors la situation est pire encore. Ils ne connaissent pas de demi-mesure, et sa faute est et plus grande encore.
-Il n'a commit aucunes fautes.
-Tu m'as très bien compris. Tu es incapables de t'en débarrasser, n'est-ce pas ?Ce cœur tendre qui t'as déjà tant coûté. Même en sachant tout ceci, tu es toujours incapable de faire ce qu'il faut. Tu te rends compte des conséquences ?
-La bonté est tout ce qui nous différencie de Persée. Tu le sais aussi bien que moi. De jours en jours, tu me fais de plus en plus pensé à celui-là même que nous combattons, Nico.
-Je suis celui que j'ai toujours été, un enfant des ténèbres. C'est ma nature. Contrairement à Percy qui y a sombré, je sais gérer les miennes. Et que tu l'acceptes ou non, vous avez besoin de quelqu'un qui soit prêt à faire ce qui doit être fait, et ce même quand ca ne ressemble pas à ce que font les « gentils ». Mais si c'est une preuve que tu désires, alors soit. Je te prouverais que nous sommes encore dans le même camp. Le petit vivra. J'attendrais que tu comprennes par toi-même, une fois de plus.
-Merci.
-Mais ne te méprends pas. Tu vas devoir en assumer les conséquences. Le moment venu, c'est toi-même qui décideras qu'il faut le tué. En me proposant de m'en occuper, je te faisais une faveur. Mais puisqu'il en est ainsi, tu mettras fin à tout ceci toi-même, Thalia. Tu le tueras de tes mains.
Il avait prononcé ces mots avec une conviction absolue. Comme une prédiction. Une prédiction vraiment, vraiment flippante pour moi. Je ne comprenais pas un mot de ce que j'entendais – ca devenait carrément une habitude – mais une chose était très clair : ce gars voulait me tuer. Et pour une raison ou une autre, il semblait persuadé que tôt ou tard, tout le monde finirait par en venir à la conclusion que c'était une super idée. Si jamais j'en avais l'occasion à un moment ou un autre, je devrais me débarrasser de lui. Avant qu'il ne se décide à se débarrasser de moi. La réponse de Thalia m'a rassuré un peu, claire et sèche :
-Jamais.
-Arrête de parler comme si tu allais avoir le choix. Tu sais comme moi qu'une équivalence aussi colossale n'a pu qu'engendrer de terribles conséquences. C'est incroyablement puissant. Si le garçon ne meurt pas aujourd'hui, j'ignore même si je serais capable d'intervenir avant que ces conséquences ne causent notre perte. Dans un cas comme dans l'autre, son existence signifie notre destruction. Quelqu'un a payé pour son crime, et qui que ce soit il nous entraînera tous dans sa chute si on lui en laisse l'occasion.
Alors qu'il disait ces derniers mots, sa voix a semblé s'éloigné jusqu'à devenir un simple murmure. Et puis, plus rien. Je me suis penché par-dessus la balustrade. C'était bien la femme au blouson de cuir, en bas des escaliers. Mais elle était seule. Comme si son interlocuteur s'était évaporé. J'ai sursauté quand Thalia Grace a levé sur moi ses yeux bleu électriques. Elle a sourit, comme si rien ne s'était passé.
-Enfin réveillé ?Il était temps. On a beaucoup de choses à se dire.
-Que... qu'est-ce qui s'est passé ?Qu'est-ce que je fais là ?Où on est ?
-C'est la colonie des sang-mêlés. Au collège, tu t'es évanoui. Après ca, quand Frank est arrivé, nous n'avons pas eu le choix, on t'a fait monté sur son dos est on t'a emmené avec nous, que tu le veuilles ou non on ne pouvait pas te laisser là. Persée aurait pu revenir, et les mortels ne pouvaient pas te soigné. Une fois arrivé, quelques enfants d'Apollon ont guéris tes blessures, et l'ambroisie et le nectar ont fait le reste.
-U... une seconde. Frank ?Qui est Frank ?
-Frank est un dragon. C'est une longue histoire.
D'accord... pourquoi pas ?J'avais fait un voyage à dos de dragon, et je ne m'en rappelait même pas. Je me suis avancé dans l'escalier, déterminé à en finir avec tout ces mystères. Depuis le début de la journée, j'avais l'impression d'être la victime d'une immense blague, et j'avais renoncé à chercher les caméras cachées après le serpent de glace magique.
Alors même que j'avais formulé cette pensée, je me suis rendu compte que Thalia n'était pas tout à fait seul. Dans un coin de la pièce, me dévisageant de ses yeux bruns emplis de préoccupations, une tasse de café à la main, se tenait un centaure. Je l'ai regardé quelques secondes. Ce n'était pas avec lui qu'elle parlait tout à l'heure, j'en étais étrangement sûr. Il m'a fallut un moment pour réaliser que j'aurais dû hurler de terreur. J'aurais dû être terrifié. Et pourtant, rien. A cet instant, j'ai compris que ma vie avait changé à tout jamais, que je le veuille ou non. Plus rien ne serais jamais comme avant. J'ai pris une grande inspiration.
-Ok. Racontez-moi tout. Je veux tout savoir.
-Très bien. Que sais-tu des dieux grecs, Derek ?
J'ai laissé échapper un rire nerveux. Mes mains, serrées autour d'une tasse de chocolat chaud, tremblaient.
-Les dieux ?Les monstres ?Non, c'est n'importe-quoi. Impossible. Je... Je suis mort dans la cafétéria et...
-C'est réel, Derek. Et je crois que tu le sais déjà. Peter et Hélèna sont des demi-dieux, tout comme toi. Du moins, Hélèna en est une un peu particulière, et le cas de Peter est un peu plus complexe. Et...
En face de moi, de l'autre coté de la table, le regard bleu électrique de Mme Grace s'est assombrit.
-Persée en est un également. Le dernier fils de Poséidon.
-Mes parents m'ont abandonnés. Vous voudriez me faire croire que au moins l'un d'eux n'a pas eu le choix, que c'était... un dieu ?C'est trop facile. C'est comme si vous me balanciez que ce n'était pas de sa faute, que ma mère ou mon père a juste fait ce qu'il devait faire en me balançant devant un orphelinat. Arrêter de vous moquez de...
Thalia a poussé un soupire las. Puis, elle a tendu la main. Soudain, un éclair bleu vif a jaillit de sa paume et a littéralement pulvérisé un vieux vase posé sur un meuble un peu plus loin, qui a explosé en morceau avec fracas.
-Est-ce que c'est assez convaincant ?, a-elle lancé avec agacement, comme si elle venait simplement de me faire un dessin. Je suis incapable de dire pour quelles raisons l'un de tes parents t'a abandonné, Derek, mais l'autre – Hermès – était capable de faire des choses comme celle-ci.
-Ce vase datait de l'antiquité romaine, a calmement commenté Chiron en observant les débris avec tristesse. J'y tenais beaucoup, il me rappelait mes jeunes années.
J'avais un mal de chien à m'habitué à sa présence. Il y avait un homme dans la pièce avec un corps de cheval, c'était désastreux pour ma concentration, et pour être honnête ca me foutait les jetons. Chaque fois qu'il parlait – rarement, en fait – je ne pouvais m'empêcher de baisser les yeux, j'avais l'impression d'avoir devant moi l'horrible résultat d'une terrifiante expérience chirurgicale. Thalia en revanche s'adressait à lui comme s'il était assis sur une chaise, comme tout le monde, pas sur un canasson.
-J'en ai marre de devoir expliqué à tous ces gamins l'histoire de leur naissance, Chiron. J'ai essayé votre méthode, ils posent toujours des dizaines de questions ! Vous m'avez laissé le commandement de la Colonie pour prendre quelques décennies de vacances, non ?Alors jusqu'à ma mort, nous feront ca à ma manière. Sous votre juridiction, on leur fait voir un film explicatif, sous la mienne, on leur donne des preuves, rapides et sans appels. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment ils peuvent encore douté de l'existence des dieux en arrivant ici après tout ce qu'ils voient sur le chemin !
-C'est pas possible..., ai-je soufflé.
Aussitôt, très calme, Thalia a une nouvelle fois tendu la main et a fait exploser une assiette de collection sur un buffet derrière-moi.
-Ok, ok, arrêtez de faire tout péter, je vous crois !
Je me suis presque effondré sur ma chaise, tremblant. Très convaincant, en effet. Je savais bien que c'était stupide de même tenter de me persuadé que rien de tout ca n'était réel. En quelques heures, j'avais vu des choses qui défiaient l'entendement, qui envoyaient valser toutes mes certitudes. On pouvait contrôler l'eau, le feu et la foudre. Devenir multicolore et être soudain doté d'une force prodigieuse. Créer des serpents de glace. Alors pourquoi les dieux grecs ne pourraient pas être bien réel, eux aussi ?J'ai fini par me rendre à l'évidence. J'étais un demi-dieu. Et je crevais de trouille.
Comme si elle avait vu l'acceptation dans mes yeux, Thalia s'est détendue soudainement.
-Bon. Ceci étant réglé, les choses se sont beaucoup compliquées depuis quelques années. Plus rien n'est aussi simple que ce que je viens de te raconté. Il faudra aussi établir ce que tu vas faire de ta vie à présent, bien-sûr, tu as sûrement une famille qui te cherches un peu partout depuis trois jours...
J'ai faillis ricaner. Je n'en étais pas aussi sûr qu'elle. Les Anderson seraient embêtés, inquiets pour leur responsabilité et de ce qui allait leur arrivé si on ne me retrouvait pas, mais ils ne s'inquiéteraient pas pour moi. Un jour, j'avais disparu pendant une semaine, simplement pour m'entraîné à l'Attraction sur des boites de conserve toute la journée. Quand j'étais rentré, la mère m'avait hurlé que j'aurais pu leur attiré de terribles ennuies, le père que c'était terriblement égoïste, il m'avait filé une grande gifle, mais personne n'a jamais demandé où j'étais passé, si j'étais blessé ou si j'allais bien, seulement si je n'avais embêté personne et si je ne m'étais pas drogué. Il n'avait même pas appelé la police, de peur d'avoir des ennuies.
En fait, il n'y avait qu'une seule personne qui s'était jamais réellement préoccupée de moi, à peut-être Peter et Hélèna. Une fois de plus, la deuxième depuis des mois alors que je m'étais juré de l'oublier, j'ai recommencé à pensé à elle. Sasha Sanders. Une fille du même âge que moi, orpheline, qui avait été en famille d'accueil chez les Anderson avec moi pendant plusieurs mois. J'avais détesté chacune des personnes avec lesquelles on m'avait collé en famille d'accueil. Mais elle avait été différente. Elle était comme moi. Je ne pense pas avoir eu d'ami un jour, mais quand j'étais avec elle, j'avais l'impression d'avoir une sœur, même si c'était sûrement débile. Et puis, elle avait fugué. Et m'avait laissé seul chez les Anderson. Je ne lui en avais pas vraiment voulu. On était des traîtres, l'un comme l'autre, et j'aurais pu faire bien pire dans mon propre intérêt, tout comme elle en aurait été capable dans le sien. C'était justement le fait qu'on se savait l'un comme l'autre capable du pire qui nous avait permit d'être amis : chacun était l'unique personne capable d'accepter l'autre comme il était vraiment. Mais qu'est-ce qu'elle foutait dans mes rêve ?
-... mais pour l'instant nous avons certaines priorités, a poursuivit Thalia. Pour commencé, il va falloir te présenté quelques personnes. Ensuite, nous parlerons de la Prophétie des Trois Parques.
-La Prophétie... Des Trois Parques ?
-Un truc absolument flippant, a lancé une voix derrière-moi.
J'ai fais volte-face dans un sursaut. Léo Valdez se tenait dans l'encadrement de la porte, souriant, et toujours aussi couvert de suie.
-Les autres sont déjà tous arrivés, on n'attend plus que vous. Ca risque d'être une réunion du Conseil intéressante.
Quand Mr Valdez avait parlé de réunion du Conseil, je ne sais pas à quoi je m'attendais exactement, mais j'ai commencé à avoir des doutes quand on a pris la direction de la salle de loisir. Pas franchement le genre d'endroit où on s'attendait à assisté à ce genre de trucs.
On a traversé la Colonie en passant devant des choses qui défiaient l'entendement. Des satyres qui jouaient au volley-ball. Des pégases qui sillonnaient le ciel. Le soleil commençait à se couché, comme la veille au collège, de fait j'aurais presque pu croire que je n'étais resté inconscient que quelques minutes alors que Thalia m'assurais que j'avais roupillé une journée entière.
-Peter a presque fini de fondre, a déclaré Léo alors que nous traversions un terrain de volley. Normalement, il devrait s'en sortir avec un léger rhume. Je l'ai laissé dans une machine adaptée.
-Très bien, a soupiré Thalia. Sa mort aurait été aussi regrettable que désastreuse. Tyson est déjà reparti, j'imagine ?
-Il est très occupé, si ca n'avait pas été pour Persée il ne serait même pas venu, personne ne veut le retrouver plus que ce pauvre Tyson. Il a dit qu'on n'avait plus besoin de lui. Il est général des armées de Poséidon, il ne peut pas se permettre de se barrer comme ca trop longtemps.
-Je vois.
Chiron est resté silencieux. Il ne disait vraiment quasiment rien.
Finalement, on est entrés dans une maison en bois, plus petite que la Grande Maison, d'où provenaient des hurlements discontinus, avant de traverser un salon vide. Les cris venaient de derrière une porte près de la cheminée. La salle du conseil. Thalia a soupiré avec agacement avant de l'ouvrir, comme à contrecœur.
Encore une fois, je ne sais pas à quoi je m'attendais. Mais certainement pas à une demi-douzaine d'adulte agglutinés autour d'une table de ping-pong à peine assez grande pour qu'ils aient tous la place d'y tenir.
Apparemment, nous les interrompions en pleine dispute. Ils étaient tous aussi étrange les uns que les autres, et la description en est si longue que je ne vous en voudrais même pas de la passer.
Il y avait là une femme qui ressemblait tellement à un homme que je n'ai jamais été certain qu'elle n'en soit pas un. C'était une motarde tout en muscle, si grande que la chaise de jardin sur laquelle elle était assise semblait prête à ployer sous son poids, vêtue d'un t-shirt de rockeuse, d'une veste en jean aux manches arrachés et d'un pantalon en cuir. Ses cheveux noirs étaient attachés par un bandana à pois qui aurait aussi bien pu être un vieux mouchoir. Elle était en train de hurlé sur un homme plutôt maigrichon, qu'on aurait pu croisé n'importe-où, qui lui criait dessus en retour. Il avait l'air tout à fait normal, furieux mais ordinaire du moment qu'on s'arrêtait à ses cheveux bruns bouclés. Parce-que juste au-dessus, ce gars-là avait des cornes. De grandes cornes recourbées, comme celles d'un bouc, qui jaillissaient de ses cheveux. J'avais vu tellement de choses étranges aujourd'hui que ca m'a à peine dérangé.
A coté de lui était assise une femme magnifique. On aurait dit qu'elle avait tenté de se battre contre sa beauté, et qu'elle avait complètement perdu la bataille. Ses cheveux pourtant complètement décoiffés avaient formés une coiffure aussi sauvage qu'élaborée qui lui conférait une beauté indomptable très loin de l'apparence négligée qu'elle avait essayer d'adopté. Sa tenue négligée, un simple T-shirt orange et un jean tout simple, semblaient sur elle si bien assorties qu'elle aurait pu défiler sur podium sans avoir besoin de se changé. Même la trace de moutarde qui s'étendait sur son T-shirt ressemblait au plus beau des motifs, comme un petit quelque-chose qui manquait. Son visage était si parfait que toutes traces de maquillages n'aurait pu que le salir. Elle se tenait entre la motarde et l'homme-bouc, et essayait de se faire entendre dans le brouhaha, comme pour tenter de les conciliés.
En face d'elle, une troisième femme avait les pieds sur la table, nonchalante, coupé du chaos qui secouait la pièce. Elle passait son temps à agité la main devant elle. Chose étrange, elle ne fumait pas et pourtant sous ses yeux flottaient dans l'air des volutes de fumées qui ne cessaient de se mouvoir, comme si le brouillard était vivant. Elle le regardait comme si il lui montrait des choses qu'elle était la seule à pouvoir comprendre. Ensuite venait un homme corpulent vêtu lui aussi du t-shirt de la colonie qui se penchait au-dessus la table en hurlant et en tapant du poing, l'air furieux.
Enfin, j'ai reconnu quelqu'un. Au bout de la table, Jason Grace, les mains en cloche devant lui, restait silencieux, l'air profondément soucieux. Il n'avait toujours pas enlevé son costume cravate. Sous ses lunettes rectangulaires, ses yeux étaient marqués par de profondes cernes.
A l'instant où nous sommes entrés, le silence s'est fait dans la pièce. Tous les yeux se sont fixés sur Thalia Grace, comme si ils n'attendaient plus qu'elle. Léo est allé s'asseoir à coté de Jason tandis que la fille de Zeus prenait une chaise au bout de la table et que Chiron restait debout. Je suis resté planté là, sans vraiment savoir quoi faire. Jason a posé les yeux sur moi avec un fin sourire amusé, puis a regardé la chaise à coté de la femme qui continuait de regardé la brume. Aussitôt, la chaise de jardin s'est lentement écartée de la table. Ah oui. Jupiter, le dieu du Ciel, les vents, tout ca... Je m'y suis assis en vitesse, de plus en plus inquiet.
-Derek, a annoncé Thalia, je te présente Clarisse Larue, Grover Underwood, Piper Grace, Hazel Levesque et Travis Alatir. Tu connais déjà mon frère, Jason Grace, qui semble prendre très à cœur la mission que je lui avais assigné, à savoir maintenir le calme jusqu'à mon retour.
-Va essayer de calmé Clarisse, Thalia, a rétorqué calmement l'intéressé. Je suis curieux de savoir si la Colonie serait réduite en cendre ou simplement à l'état de ruines.
-Peut-importe. Voici donc le Conseil des Anciens de la colonie.
Les petits yeux porcins de la motarde – Clarisse, apparemment – se sont fixés sur mes cheveux argentés d'une façon qui suggérait qu'elle aurait voulu me les arrachés à mains nues.
-C'est lui ?, a-elle grogné. Vous êtes vraiment sûrs ?Vous auriez pas pu prendre la taille au-dessus ?
-Absolument, a confirmé Thalia. Tout semble l'indiqué. C'est le troisième... et ca que nous le voulions ou non.
J'ai essayé de ne pas me vexé. J'avais passé toute ma vie en famille d'accueil, je savais comprendre quand on ne voulait pas de moi. Et là, il semblait évident qu'ils avaient déjà eu une longue discussion à mon sujet dont les conclusions n'avaient sûrement pas plu à tout le monde.
-Maintenant, que cette Réunion du Conseil commence. Nous avons beaucoup de choses à voir. Pour commencer, Derek, nous allons reprendre depuis le commencement. Pour comprendre la gravité de la situation, il te faut d'abord connaître les évènements qui y ont menés.
-Est-ce que c'est vraiment important ?, a soupiré le dénommé Grover Underwood, l'homme au corne de bouc. On devrait commencer par lui parlé de la Prophétie, on a peu de temps.
-Hors de question. S'il doit prendre part à cette quête, je veux qu'il sache exactement pourquoi. Hazel ?
La femme qui avait les pieds sur la table un instant plus tôt a hoché la tête, l'air grave. Puis elle a agité la main. Une étrange brume a envahit la pièce avant de se rassemblé en un brouillard compact tournoyant au centre de la table. Puis, lentement, comme un hologramme, l'image d'un ado y est apparut. Il portait le t-shirt orange de la colonie, il avait des cheveux noirs indisciplinés et des yeux verts brillants de malice. Son visage me disait vaguement quelque-chose. Je l'avais déjà vu quelque-part, mais c'était un peu comme si je l'avais croisé à un bal masqué. Et puis soudain, j'ai vu l'épée qu'il tenait à la main. La même que celle de mon rêve.
-Est-ce que c'est..., me suis-je étranglé.
-Oui, a commencé Hazel Levesque. Percy Jackson, le dernier fils de Poséidon de notre siècle. Comme tu le sais, cet homme est à l'origine même de tous les problèmes auxquels il nous faut à présent faire face. Auparavant, il était l'un d'entre nous, un demi-dieu de la colonie des Sang Mêlés.
Je reconnaissais à peine l'homme qui avait tenté de me tuer dans cette illusion. Il était tellement... différent. Son regard n'avait rien à voir avec celui du Percy que j'avais affronté, celui-là avait l'air incapable de faire le mal. Il avait même l'air sympa. Jamais je n'aurais pu envisager que le type qui avait voulu me noyé ait pu un jour faire parti des gentils.
-Pendant des années, Percy a combattu le Mal, a poursuivit Hazel. Depuis son enfance, il est l'un des demi-dieux les plus puissants que le monde ait connu. Il a affronté des dizaines de prophétie, il a vaincu le Titan Cronos, puis, par la suite, Gaïa. Ensuite, quand il a atteint l'âge de 18 ans, Percy a quitté la colonie des Sang Mêlés, il était prêt à affronté le monde. Il est allé à la fac de la Nouvelle-Rome, avec sa petite-amie, Annabeth Chase.
Avant même que l'image d'une jeune femme blonde aux yeux gris apparaisse à coté de l'hologramme de Persée, le nom avait tout de suite éveillé quelque-chose en moi. Annabeth Jackson. Où avais-je déjà entendu ce nom ?
-Pendant de longues années, Percy et Annabeth ont vécus heureux. Ils revenaient de temps en temps à la colonie des Sang Mêlés, pour entraîner les jeunes pendant l'été. Annabeth est devenu une célèbre architecte, et Percy a été prof de surf quelques temps avant de devenir homme au foyer. Ils ont eu un fils, que tu as déjà rencontré.
Et soudain, je me suis souvenu. Annabeth Jackson. LA Annabeth Jackson ?!Même moi, je connaissais son histoire, et pourtant je me fichais éperdument de l'architecture. C'était une architecte de renom, une des plus célèbres du pays, elle était connu pour avoir construit quelques uns des bâtiments les plus importants du continent et avait reçu des prix à ne plus savoir qu'en faire. Elle était si talentueuse que son nom était prêt à entré dans l'Histoire... mais c'était quoi, la suite, déjà ?Il s'était passé quelque-chose. On en avait parlé dans tous les journaux. Annabeth Jackson...
J'ai été déconcentré quand la brume s'est une nouvelle fois agitée pour former l'image de Peter, un peu plus jeune que je le connaissais, entre ses parents. Lui aussi avait l'air changé, sur cette image. Il avait l'air... heureux. Le Peter Jackson que je connaissais avait sans cesse cette lueur de rage au fond du regard, comme s'il n'était jamais complètement en paix.
-Pendant ce temps, Percy a continué à gagné en puissance, comme nous tous. Nous n'avions jamais compris à quel point les enfants des Trois Grands pouvaient devenir puissants, Zeus, Poséidon et Hadès avaient bien plus de raisons que nous ne le pensions de ne plus engendrer d'enfants. Ainsi, Percy est devenu de plus en plus fort, mais alors que la puissance de Thalia ou encore la mienne semblaient arrivés à leur apogée, celle de Percy continuait d'augmenté. Il était le plus fort d'entre nous, et par conséquent ses pouvoirs étaient ceux qui se développaient le plus. Cependant, il n'a jamais cessé de s'en servir pour faire le bien. De nombreuses prophéties ont encore secoués le monde, Cronos s'est réveillé une troisième fois et Nyx a tenté de plongé le monde dans une nuit éternelle, mais Percy a vaincu ses adversaires un à un sans cessé de protégé sa famille, il était le pilier de la Colonie des Sang Mêlés, notre chef.
Dans la Brume se sont formés les images de Percy combattant des ennemis si puissant qu'ils auraient du l'écrasé comme un insecte. On le voyait croisant le fer avec un géant aux yeux dorés et cruels, alors qu'Annabeth gisait derrière-lui, inconsciente. Puis il se tenait dans les décombres d'une église, sous la pluie, entouré des membres du Conseil, tous vêtus de tenue de soirée déchirés et lançant des regards emplis d'une crainte sans limite vers le ciel, presque comme si un mariage avait très mal tourné. Ensuite, il menait une armée au combat au milieu d'un paysage plongé dans les ténèbres. Derrière-lui se tenait Thalia, Jason, Léo (qui avait encore ses deux yeux) et tout les autres, courant à ses cotés au devant d'un danger que je ne pouvais pas voir, sans la moindre peur. Ils semblaient invincibles. Une dernière image est apparut, le montrant au milieu de ce qui semblait être les Enfers, avec un bébé –Peter ? – dans les bras, combattant une meute d'énormes chiens des Enfers avec sa main libre. Ses mouvements étaient si fluides que le petit babillait dans les bras de son père sans même sembler s'inquiété. Qu'est-ce qui avait bien pu changer Percy Jackson à ce point? Comment était-il devenu celui que je connaissais ?
Puis, soudain, les visions ont disparus de la Brume et Hazel a poursuivit :
-Mais un jour, tout a basculé.
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