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Ce pourquoi je deteste les bibliothèques




-MERDE !, a été la profonde et spirituelle réflexion dont j'ai décidé de faire mes derniers mots.

Avant que quiconque ait le temps de se relever, une lueur rougeoyante as percée le plafond des kilomètres au-dessus de nos têtes et une colonne de flammes s'est abattue sur nous en crépitant. Soudain, alors qu'ont allaient griller dans la seconde, l'épée de Peter a resplendit de milles feux dans son poing et il l'a balancé au-dessus de nos têtes. Bravoure, la lame qui gelait ce qu'elle touchait pour peu que son manieur se batte avec courage. Les flammes se sont abattues sur l'arme qui tournoyait dans les airs en brillant dans une explosion de magie puis sont brièvement devenues bleues avant d'exploser en une myriade de minuscules cristaux de glaces qui sont retombés sur nous, puis Peter a rattrapé son épée au vol, l'air de rien. Frimeur...

-Et t'aurais fais quoi si ça avait pas été du feu ?, n'ai-je pas pu m'empêcher de lâcher.

-COUREZ !, a hurlé Peter pour toute réponse.

Ont avaient à peine fait un pas qu'aussitôt, fusant de partout à la fois, d'énormes bouquins ont jaillit des rayons sur notre passage pour tenter de nous assommer tandis que des éclairs pleuvaient autour de nous et que contre toutes logiques la pluie s'abattait sur la bibliothèque sans sembler abimer le moindre livre. Heureusement, que ce soit parce qu'ont étaient en mouvement ou parce que les esprits étaient nuls en tir, ils étaient totalement imprécis. Bientôt, de nouveaux grimoires se sont joint aux autres, les murmures des esprits sont devenus assourdissant, et les choses les plus invraisemblables ont commencés à pleuvoir autour de nous : des boules de feu, des chatons, des lances, et – j'en ris encore – des parapluies.

-Ecoutez-moi !, ai-je haleté. J'ai peut-être une idée pour nous sortir de là !Le truc, c'est que...

-La ferme, sale traître !, a craché Peter. Comme si on allait te faire confiance, après ce que t'as osé faire à Hélèna !

Hélèna n'a rien dit. J'ai senti la colère monter en moi.

-Le pire que je pourrais vous faire, ce serait vous tuer, et de toutes façons si on fait rien on va mourir, alors quels choix ca te laisse, bouffon ?!

Il allait répondre, mais soudain, il a rivé le regard devant lui et accéléré. J'ai levé les yeux. La porte. La porte par laquelle on était entrés dans cette biblio infernale était juste devant nous, celle qui menait au monde des mortels. C'est alors qu'une nouvelle explosion a retentit derrière-nous. J'ai regardé derrière mon épaule sans cesser de courir, avant de hoqueter de terreur. Iris arrivait à toutes berzingues, chacun de ses pas creusant un nouveau cratère dans le sol dans une explosion colorée tandis qu'elle courait dans notre direction, le Livre toujours serré dans ses bras. Et elle brillait de milles-feux.

-Grouillez-vous !, ai-je glapit. Plus vite !

Enfin, au cœur d'une tempête qui hurlait si fort que je m'entendais à peine penser, le visage fouetté par une pluie torrentielle, ont a atteint la porte. J'ai tendu la main vers elle, mais soudain, je me suis figé. Quelque-chose n'allait pas.

-Tu fais quoi ?!, a crié Hélèna. Ouvre, VITE !

-Non..., ai-je murmuré. C'est pas normal.

Chaque seconde qu'on passait immobiles aurait dû être une nouvelle occasion pour les esprits d'enfin bien viser. Pourtant, si la tempête se poursuivait et que les grimoires tournoyaient toujours autour de nous, on n'entendait plus les murmures des incantations des esprits de l'air emplir la pièce. Comme s'ils préféraient attendre qu'on ouvre la porte plutôt que de nous foudroyer. Quand à Iris, si elle arrivait toujours vers nous en courant, se rapprochant à chaque secondes, j'aurais juré... qu'elle avait ralenti.

-On n'a pas le temps de réfléchir, Derek !, a couiné Hélèna en saisissant la poignée.

-Attend attend N'OUVRE PAS LA...

Mais c'était trop tard. Elle a ouvert la porte. Et soudain, une terrible lumière irisée s'est répandue dans la pièce comme un animal déchaîné jaillissant hors de sa cage. J'ai hurlé. Iris avait placé un portail dans l'unique porte de sortie, un portail d'un genre différent. Je le sentais nous attirer vers lui comme un aspirateur un peu plus puissant à chaque seconde.

-RECULEZ !, a hurlé Peter qui comme toujours avait d'excellents conseils.

J'ai essayé de faire un pas en arrière, et j'ai perdu l'équilibre, manquant basculer dans le vortex lumineux. J'étais assez loin pour résister à l'attraction, mais tout juste, la force était si grande que mes vêtements semblaient prêts à partir sans moi tandis que mes pieds glissaient vainement sur le sol de marbre alors que je cherchais désespérément quelque-chose à quoi m'accrocher. C'était comme être une souris sur laquelle on aurait braqué un aspirateur. Iris avait arrêté de courir. Elle se tenait à quelques mètres, hors de portée du portail, et se contentait à présent de nous regarder. Parce qu'elle avait gagné.

Soudain, Hélèna a décollé du sol avec un hurlement de terreur. Elle était bien plus près que Peter et moi, trop près. Aussitôt, j'ai levé une main, et attracté le bracelet qu'elle avait au poignet. La fille d'Héra a poussé un hurlement de douleur, presque déchirée entre la force du vortex et celle de mon pouvoir tandis que j'essayais d'employer plus d'énergie que jamais auparavant.

-Plus fort !, a crié Peter qui tentait tant bien que mal de reculer lui aussi. Il faut qu'on puisse fermer la porte, sors-la de là !

-Mais j'en veux pas, de ce bracelet !, ai-je rétorqué les dents serrées. Mon pouvoir, c'est le vol, je peux pas Attracter un être humain !

Mon pouvoir était loin d'égaler celui d'Iris. Peu à peu, inexorablement, le vortex attirait Hélèna à lui.

-Ne me lâche pas !, a-elle hurlé d'une voix déjà lointaine, les pieds battant dans le vide. Me lâche pas !

Plus j'essayais de la retenir et plus la force d'attraction du tourbillon semblait s'intensifier. Bientôt, il est devenu si puissant qu'il a commencé à m'attirer à lui à mon tour. Si je ne la lâchais pas, j'allais être attiré dans la dimension d'Iris avec elle.

-Désolé, ai-je soufflé. Si t'étais en colère contre moi, je comprendrais.

Là-dessus, je lui ai lâché la main. En un instant, le vortex a avalé Hélèna qui tendait encore la main vers moi, les yeux écarquillés par la terreur, et a disparu dans une explosion de lumière tandis que résonnait un long hurlement de terreur si strident qu'il a même couvert le hurlement de la tempête. La porte a violemment claqué derrière-elle tandis qu'elle disparaissait pour de bon.

Peter a ouvert la bouche sur un hurlement d'abomination, si épouvanté qu'il semblait même incapable d'utiliser la télépathie. Il a tendu une main tremblante vers la porte, les larmes aux yeux, incapable de croire ce qui venait de se produire. Je venais d'abandonner Hélèna. Encore.

-Comment t'as pu..., est-il parvenu à murmurer par à coups. Comment... t'as pu...

-C'était elle ou nous deux, ai-je rétorqué en haletant. J'ai juste choisi de survivre.

Il allait probablement hurler quelque-chose qui aurait réduit mon esprit en miette, quand soudain, Iris est passée devant moi en un éclair et lui a asséné un coup de pied de toutes ses forces, avant même qu'il ait eu le temps de la voir venir. Le gamin a été projeté contre un mur avec un craquement absolument sinistre et s'est effondré au sol, sans connaissance, un bras formant un angle contre-nature avec le reste de son corps flasque.

Enfin, Iris s'est tourné vers moi, le Livre toujours dans les bras. Elle m'a détaillé d'un regard où un semblant de calme dissimulait une infinie tristesse. Une infinie faiblesse.

-C'est à vous, a-elle simplement déclaré.

-Je passe, ai-je rétorqué. Vous d'abord.

-Vous êtes un bien étrange mortel. La fin est proche, ne l'avez-vous pas compris ? Il n'y a plus que vous. Pourquoi ne hurlez-vous pas ?Pourquoi ne pleurez-vous pas ?

-On verra. Je suis plus très sûr de ce que je suis capable de ressentir ou non, en ce moment. Et puis, un gars m'a dit que quand on savait que le courage était l'unique moyen de survivre, on n'avait plus aucunes raisons d'avoir peur. Dans tous les cas, je vais commencer par vous tuer.

Elle m'a lancé un regard sincèrement stupéfait.

-Vous avez perdu la tête ?Votre jeune ami ne se relèvera pas. Il est mort. Quand à la bâtarde, je vais l'amener à Madame Héra aussitôt que j'aurais procédé à votre exécution afin qu'elle ait le plaisir de s'en débarrasser de ses propres mains. De quelle façon espérez-vous pouvoir...

-Vous êtes d'une faiblesse carrément affligeante !, ai-je craché en déployant mes poignards dans mes mains.

J'en ai lancé un sur elle tout en me jetant en avant pour la transpercer en plein ventre avec celui qu'il me restait.

-Combien de temps encore vous comptez passer à causer avec moi ?!

En un instant, elle a envoyé valdinguer l'arme dans ma main d'un simple coup de pied, mais aussitôt j'ai ramené l'autre vers moi, achevant un nœud compliqué que la chaîne qui reliait mes armes avait formé autour de ses bras. Mais Iris n'avait jamais eu besoin de ses mains pour me battre : elle s'est simplement baissé pour éviter mon dernier coup de poignard, puis l'a envoyé valdinguer prodigieusement loin au-dessus de nos têtes simplement en levant la jambe et m'a fait basculer d'une balayette gracieuse. Je me suis effondré avec un grognement de douleur. Avant que je puisse me relever, Iris avait déjà son talon posé sur ma gorge.

-C'est pas ce que vous voulez, ai-je haleté. Vous avez enfermé Hélèna, vous avez peut-être même juste assommé Peter, vous êtes incapable de nous tuer !

-Les désirs de ma maîtresse sont les miens, a craché Iris.

-Et pourtant, à l'instant, en me frappant, vous avez encore hésité. Vous auriez pu me tuer, vous l'avez pas fait.

J'ai réprimé un hurlement de douleur quand elle a pressé un peu plus fort son talon contre ma gorge.

-Pendant une seconde, à peine un instant, vous avez hésité, ai-je articulé d'une voix étranglé.

-MON MOUVEMENT ÉTAIT PARFAIT !, a explosé Iris tremblante toute entière de rage.

-Mais vous n'aviez pas envie de le faire. Vous parlez sans cesse d'Héra, mais vous avez jamais dis ce que vous vouliez vous.

-Ce que je veux N'A PAS LA MOINDRE IMPORTANCE !

-C'est contre vous-même que vous êtes en colère, vous qui êtes trop humaine pour être fichue d'abattre un mortel !Si les rôles étaient inversés, je vous tuerais sans même y penser !

-Je suis une déesse, pauvre imbécile !Je suis immortelle !Aucunes de vos stratégies n'a la moindre chance !

Elle n'avait pas dit ca avec suffisance. On aurait plutôt dit qu'elle me suppliait d'arrêter de résister, d'arrêter de souffrir pour rien. Peut-être n'était-ce que la pluie qui dégoulinait sur son visage, mais l'espace d'un instant, il m'a semblé voir des larmes couler sur ses joues. Son talon s'est enfoncé un peu plus, prêt à me transpercer la gorge.

-Jamais je ne serais vaincue par un mortel, jamais je ne serais vaincue par un simple fils d'Hermès !

-Exactement...

-Tait-toi sur le champ, TAIT-TOI !

-Comme tu disais..., ai-je articulé avec le peu d'air qu'il me restait, le seul pouvoir capable de te soumettre est celui d'Héra, c'est ca ?

A l'instant où j'ai fini ma phrase, mon poignard, qu'elle avait envoyé si loin au-dessus de nous avec son dernier coup de pied, a achevé de tournoyer dans l'air dans sa chute. Et enfin, alors que je n'y croyais plus, l'espace d'une unique seconde le reflet de la lumière sur la lame dans la brume a fini par générer un arc-en-ciel, un bon kilomètre au-dessus de nous.

En fait, mon plan était assez élémentaire : le système des portails-iris était très semblable à celui des messages-iris, le pouvoir de les créer ne résidait pas vraiment en la déesse elle-même. Tout était dans la brume. Dés qu'elle avait décidé d'attaquer, elle en avait recouvert toute la bibliothèque, et chaque fois qu'elle avait voulue créer un portail, elle avait dû générer un arc-en-ciel en utilisant des reflets de lumière. Mais n'importe-qui pouvait générer des portails-iris tout comme n'importe-qui pouvait générer des messages-iris. Maintenant, chacun des portails qu'Iris créait menait à un autre bien précis, celui qu'elle créait tout de suite après, ok ? C'était des couloirs dont elle créait une entrée, puis une sortie. Peter y serait sans doute parvenu, mais moi, j'étais incapable de mémorisé quel passage menait où. Tout ce que je savais, c'était qu'elle avait piégé Hélèna dans sa dimension arc-en-ciel, puis n'avait plus créé d'autres portails. Parce-que le prochain serait celui par lequel Hélèna pourrait sortir.

Une surpuissante lumière irisé a jaillit du portail-iris qui venait de s'ouvrir loin au-dessus de nos têtes, différente de celle d'Iris. Et soudain, alors que la déesse levait les yeux, Hélèna a jaillit de la lumière en plein ciel avec un hurlement de rage, nimbé d'une lumière multicolore, et elle est tombée sur nous comme une étoile filante en lui abattant son poing en plein visage. Dans un fracas de fin du monde, la déesse s'est écrasé au sol face contre terre en creusant dans le marbre un profond cratère qui a continué de s'agrandir encore et encore, le poing d'Hélèna si bien enfoncé dans le nez qu'il semblait coincé dans son visage stupéfait tandis que les étagères s'effondraient victime du séisme sur des kilomètres à la ronde. Si elle avait été humaine, Iris aurait sans doute explosé à l'impact, mais même diminuée elle restait une déesse. Le bâtiment tout entier a tremblé sur ses fondations pendant encore un moment qui m'a semblé éternel, et puis enfin, se fut fini. La tempête s'est tu, la pluie a cessée, comme si les esprits avaient compris que le chaos avait enfin prit fin dans le lieu qu'ils devaient protéger de tous dangers. Les livres sont tombés sur le sol. La lumière s'est dissipée autour d'une Hélèna épuisée. J'ai laissé ma tête retomber contre le sol à coté d'une Iris en bouillie, à bout de force.

-Alors, a enfin haleté Hélèna sans quitter des yeux la déesse à ses pieds. A quel moment exactement tu as monté un plan aussi dingue ?

-J'vous l'avais dis, que j'avais une idée, suis-je parvenu à répondre d'une voix rauque en regardant le plafond, épuisé. Fallait écouter.

-« Si t'étais en colère contre moi, je comprendrais » ?Franchement, Derek, qu'est-ce qu'on aurait fait si j'avais pas compris le message ?!

-J'avoue, miser sur ton intelligence c'était du suicide total. Mais c'était ca ou crever, alors...

Vous êtes perdus ?Ouais, j'ai peut-être manqué de beaucoup de précisions, depuis que j'ai commencé à vous raconter ce combat. En fait, avant même qu'on atteigne la porte de sortie, j'avais déjà prévu de jeter Hélèna dans un portail-iris. Le portail aspirateur m'avait simplement facilité la tâche. Tout reposait sur un truc essentiel : le corps que possédait Iris avait été créé par Héra. Perso, si je créais une enveloppe charnelle invincible à une de mes servantes, je m'arrangerais pour pouvoir être le seul à la détruire. En hurlant : « Aucuns de vos plans n'a la moindre chance !Le seul pouvoir capable de me soumettre est celui de Madame Héra ! », Iris nous avait révélé son unique faiblesse, la Colère d'Héra. Mais elle restait beaucoup plus forte qu'Hélèna. Alors, ont avaient dû fabriquer l'effet de surprise parfait. J'avais fais semblant de tenter de sauver Hélèna puis de l'abandonner à son sort pour qu'Iris y croit jusqu'au bout, mais jamais je n'avais eu l'intention d'empêcher le portail de l'aspirer, il fallait qu'elle entre dans ma dimensions-iris. Ensuite venait le plus risqué : chaque fois qu'Iris m'avait désarmé pendant le combat, elle l'avait fait en envoyant mon arme valdingué au-dessus de nos têtes, pour elle c'était un automatisme, c'était pour ca que je m'étais jeté sur elle. Si elle avait employé n'importe-quel autre mouvement, si la lumière ne s'était pas reflétée sur la lame, on serait tous morts. La seule chose dont j'étais sûr, c'était qu'Hélèna comprendrait mon message, parce qu'elle était juste trop gentille pour croire que j'aurais réellement pu la jeter dans un vortex – ce que j'aurais bien-sûr fait s'il l'avait fallut. Cette idiote était persuadée que j'étais quelqu'un de bien, envers et contre tout, je l'avais compris quand elle m'avait sauvé la vie après que je l'ai trahie. Alors, elle avait essayé de trouver un sens à mon comportement, elle avait compris ce que Peter avait été incapable de saisir, et tout le temps qu'elle avait passé à tournoyer dans l'univers d'Iris, elle l'avait employé à penser à tout ce qui pouvait la mettre en colère pour éveillé le seul pouvoir capable de nous débarrasser d'une presque-déesse. Et on avait gagnés.

S'il m'a fallut un certain temps pour me rappelé l'existence de Peter, Hélèna, elle, s'est précipitée vers lui aussitôt que j'ai été capable de me relever. Contrairement à ce qu'on – enfin, à ce qu'elle – craignait, le gamin n'était pas mort, il avait seulement perdu connaissance, un bras cassé, et peut-être bien une commotion cérébrale et un tas de trucs dégueulasses pour ce que j'en savais.

-Il va guérir ?, ai-je simplement demandé.

-Le nectar a un sacré effet sur les demi-dieux, a répondu Hélèna en farfouillant dans son sac à main (oui, je vous le jure, elle l'avait encore), mais Peter est un Leg. Sur eux, ca fait des miracles. Comme ils ont plus de sang humain, ils sont beaucoup plus sensibles aux effets – ce qui veut dire qu'il suffit d'un soupçon pour les réduire en cendres, mais, en dosant bien...

Enfin, elle a trouvé ce qu'elle cherchait, une petite bouteille remplie d'un liquide doré dont elle a fait glisser une unique goutte entre les lèvres de Peter. Effectivement, il a aussitôt reprit conscience dans un sursaut et commencé à s'agiter. Et à fumer.

-Je suppose que tu ne veux pas de ?..., a osé Hélèna d'une petite voix en agitant sa bouteille de nectar.

-Finit cette phrase et je te jure que tu sortira pas du prochain portail magico-dimensionnel dans lequel je te balancerais, ai-je craché aussitôt.

-Ok, ok...

Dés que Peter a commencé à marmonner muettement, je me suis levé pour aller voir Iris dans son cratère. Elle y gisait toujours, défigurée, morte ou inconsciente j'étais sûr de rien. Elle était l'épicentre d'un véritable champ de ruine, pas une seule étagère à l'horizon n'avait survécu au séisme, on aurait réellement juré qu'une météorite s'était écrasée sur Iris. J'ai tendu la main, et Attracté le Livre qui a ENFIN glissé hors de ses bras pour voler jusqu'à moi. On l'avait obtenu. On avait le Livre. Je l'ai examiné avec fascination. Il était assez banal, dans l'ensemble. Un énorme volume en cuir rouge, le plus gros livre que j'avais vu de toute ma vie. Sur la couverture s'étalait quelques mots qui semblaient écrits dans la même langue que celle du sortilège qui avait libéré mon ombre. Aussitôt que j'ai senti ma bouche commencer à traduire automatiquement les symboles que j'avais sous les yeux, j'ai détourné le regard. J'avais retenu la leçon, plus jamais de magie noire.

Soudain, à quelques mètres de moi, Iris a été agitée d'un soubresaut avant de brutalement inspirer un souffle d'air et de commencer à tousser. Elle était encore en vie. Hélèna s'est précipitée vers elle tandis que je continuais calmement d'examiner le bouquin pour lequel on avait faillit tous mourir.

-Vous croyez qu'on l'ouvre ?, ai-je demandé. Si j'ai tous pigé, ca a eu des méchantes conséquences, la dernière fois.

-Derek, y a plus urgent, là, a rétorqué Hélèna avec condescendance tandis qu'elle s'agenouillait près d'Iris.

-Ah ouais. T'as raison.

Aussitôt, j'ai attracté mon poignard qui gisait un peu plus loin et prononcé sans état d'âme :

-Trie.

Je m'avançais déjà vers Iris, mon épée à la main, quand soudain une main s'est posée sur mon épaule. Peter se tenait derrière-moi, debout et presque indemne. Ca faisait vraiment des miracles, ce nectar, je l'avais même pas vu se relever.

-On ne peut pas tuer un dieu, Derek, m'a-il rappelé.

-Mais ca coûte rien d'essayer. Tu veux avoir une téléporteuse aux basques pendant tout le voyage ?Je sais pas ce qui va se passer quand je vais lui enfoncer ma lame en plein cœur, mais je suis à peu près sûr que c'est un truc qui ralentirait n'importe-qui.

-Ce serait mal.

-Sans doute, ouais. Heureusement que je suis là.

Je me suis dégagé, mais il m'a attrapé le poignet. Je lui ai lancé un regard furieux.

-Si on la laisses filer, elle va aller tout raconter à sa patronne, et la colonie entière sera réduite en cendre avant même que Persée ait eu le temps de s'en occupé, rien que pour avoir caché Hélèna !Parfois, le mal, c'est la seule bonne solution !Tu crois qu'elle hésiterais, à notre pla...

-Hé bien oui, tout justement. Elle répugnait à nous ôter la vie, Derek.

-Ouais, et elle comptait expédier ca comme une secrétaire qui répugne à classer des vieux dossiers. Elle l'aurait fait, c'est tout ce qui compte. Même si elle n'avait pas eu le cran d'aller jusqu'au bout, je m'en fiche. Moi je l'ai.

-Ce ne serait pas...

-Tu vois ca ?, ai-je coupé en levant le Livre que je tenais dans le bras. C'est le Livre. LE Livre, Peter. On a faillit crever pour ce bouquin, alors lit-le et fous moi la paix.

Je lui ai balancé le Livre. Je m'attendais à ce que ca le distrait, mais c'était beaucoup mieux que ca. Soudain, il a écarquillé les yeux. Son regard s'est comme voilé, terni. Il a posé les yeux sur son bouquin comme un enfant mort de faim tenant le plus délicieux des hamburgers entre ses mains. Ce n'était pas que de la fascination, c'était de la Magie. Puis il l'a ouvert, et il a commencé à lire en articulant silencieusement des mots avec un sourire béat. Totalement flippant. Mais je m'occuperais de ca plus tard.

Je me suis avancé à quelques pas d'Iris, mais Hélèna s'est levé de son chevet pour s'interposé à son tour. Mais qu'est-ce qu'ils étaient chiants !

-Laisse-la, m'a-elle ordonné. Elle n'est plus totalement immortelle. Si tu fais ca, elle va... elle va peut-être bien mourir.

-Alors ca devrait nous faire gagner vraiment beaucoup de temps. Ecartes-toi de là.

Je n'avais pas de pitié pour ceux qui avait essayé de me tuer, c'est sans remords que je lui rendrais la pareille. Et puis, de toute façon, elle ne pouvait sûrement pas mourir. Sûrement.

A ma grande surprise, non seulement Iris était capable d'articuler des mots, mais elle a approuvé, dans un murmure rauque :

-Il a raison.

J'ai vivement levé mon épée, mais Hélèna s'est tout de suite accroupie à nouveau à ses cotés. Je pouvais embrocher Iris sans même y penser. Hélèna, c'était une autre affaire. Iris a sourit faiblement derrière ses lunettes brisées.

-Ce coup... vous avez dans vos poings toute la force de votre mère, vous savez... Même si... même si j'avais été entièrement immortelle, je ne m'en serais... pas sorti si facilement...

-Merci, a simplement soufflé Hélèna d'une voix douce.

Iris a émit un rire faible et rauque, comme un murmure.

-Merci ?J'ai essayé de vous tuer, mademoiselle.

-Tu as essayé. Mais tu en étais incapable, parce-que tu n'es pas un assassin, Iris. Tu aurais pu me tuer dix fois, mais tu n'y arrivais pas. Alors merci.

La déesse a détourné le regard, une douleur bien différente de celle qui la clouait au sol brillant dans ses yeux irisé.

-Vous ne comprenez pas. Il est de mon devoir de vous tuer. Dé que j'en serais capable... je serais obligée de le faire. Pour Madame Héra.

J'ai tout de suite compris ce qu'elle essayait de nous dire. Le coup avait été si surpuissant que la magie opérait très lentement, mais Iris se régénérait. On devait fuir, maintenant. Tant qu'elle n'était pas en état d'obéir à la volonté d'Héra. Je me suis avancé.

-Hélèna...

-Non.

Elle s'est penchée un peu plus sur Iris.

-Tu n'es pas obligée de le faire. Tu es une déesse.

-Je suis la servante de votre mère depuis des millénaires, a murmuré Iris d'une voix aussi fatiguée qu'infiniment triste. Et nous savons toutes deux qu'elle voudrait votre mort.

-Dis-moi ce que tu veux, Iris, pas ce qu'elle voudrait que tu fasses, qu'est-ce que toi tu veux ?

Iris a émit un sanglot étranglé. Une larme d'or a coulé sur sa joue. C'était sans doute la première fois qu'on lui posait cette question. Il y a eu un moment de silence, si long que j'ai cru qu'elle avait perdu conscience. Puis, enfin, pour la toute première fois, Iris a dit ce qu'elle voulait vraiment :

-Je... je veux être libre. Je ne veux plus faire le ménage. Je ne veux plus l'aider à choisir ses vêtements, je ne veux plus la maquillé, je ne veux plus lui obéir... je ne veux plus tuer personne.

-Alors arrête.

-Je ne peux pas. Je dois obéir, rapporter de bonnes nouvelles. La colère de votre mère...

-Tu n'as pas à craindre la colère de ma mère. Tu es une déesse, toi aussi, elle ne peut pas te détruire, ou te maudire, elle peut juste te détester. Si tu ne lui en laisses jamais l'occasion, elle ne pourra rien faire. Tu pourrais même te trouver un petit copain, un dieu bien sympa et puissant qui veillerait à ta protection. Et puis, franchement, comment pourrait-elle attraper Iris aux Pieds Voltigeant ?

Je ne sais pas jusqu'à quel point ce qu'Hélèna venait de dire était vrai, mais Iris a émit un faible rire. Hélèna lui a prit la main.

-Vient avec nous.

J'ai bondis.

-De quoi ?!Comment, qu'elle vienne avec...

Le regard qu'Hélèna m'a jeté m'a dissuadé d'ajouter quoi que ce soit. J'ai reconsidéré la question une seconde. Après tout, pourquoi pas ?Non non, sérieux. Iris n'était plus vraiment une déesse, son état actuel s'approchait plus de celui d'une sang-mêlée pour le moment. Elle pourrait m'être utile, et je me savais capable de flairer une trahison à des kilomètres. Et surtout, malgré mes réticences, je ne pouvais m'empêcher de penser à la prophétie. C'était peut-être ca, que signifiait le quatrième vers : La couronne invisible reniera son souverain. C'était un peu gros, mais c'était possible. Genre si Iris reniait son allégeance envers Héra, la reine des dieux, pour servir Hélèna. On pouvait peut-être considérer qu'Iris était une couronne pour Héra, sa servante la plus fidèle et la plus puissante. Son allégeance était la preuve même de l'importance et du rang de sa maîtresse. Et puis, c'était vrai, jamais Iris n'avait vraiment voulu nous tuer. J'ai regardé Peter. Il a hoché la tête, sans un mot. Hélèna s'est à nouveau penchée sur Iris.

-On a une quête à terminer, après ca on rentrera à la Colonie. On a terriblement besoin d'organisation, là-bas.

Un fol espoir a brillé dans les yeux irisés de la déesse.

-Je... j'ai essayé de vous tuer, a-elle répété.

-Ma mère a essayé de me tuer. Elle a essayé il y a 13 ans, et elle a réessayé aujourd'hui. Toi, tout ce que tu voulais, c'était démissionner.

Elle a serré la main de la presque-déesse un peu plus fort. Je n'étais pas certain qu'elle en était consciente, mais en cet instant, Iris était en train de rajeunir. Peu à peu, elle prenait la forme d'une ado de notre âge, son visage toujours en train de se régénérer était de plus en plus jeune. Elle devenait l'une d'entre nous. Hélèna a sourit. J'étais à peu près sûr qu'elle venait d'obtenir une secrétaire personnelle. Iris s'est redressée avec difficulté, soudain âgée de treize ans, comme nous. Ses vêtements ont scintillés pour prendre la forme d'un jean et d'un t-shirt assez semblables à ceux d'Hélèna. J'ai laissé échapper un soupir agacé. Désormais, ont étaient Quatre.

Tout s'est passé en un éclair, comme un châtiment céleste s'abattant sur nous, impitoyable.

Soudain, un coup de feu a déchiré le silence. Iris s'est figée. La déesse a écarquillé les yeux et ouvert la bouche dans un hurlement muet de douleur et d'incompréhension, stupéfaite. Elle a levé une main tremblante pour esquisser un geste vers sa poitrine transpercée en plein cœur, sans oser y croire. Et puis, avant même qu'elle ait pu dire un dernier mot, tout son corps s'est changé en une fine poussière d'or semblable à de l'ichor qui s'est dispersée sur le sol.

Hélèna a regardé la main de son amie se désagréger entre ses doigts, sidérée, les yeux écarquillés, tandis qu'elle achevait de disparaître et que la réalité s'abattait sur nous, brutale, totalement insensée. Iris était morte. Juste au moment où les choses commençaient à s'arranger pour elle, alors même qu'après trois milles ans sa vie allait enfin débuter, alors même qu'elle était sensée être immortelle. Iris venait de mourir. Juste comme ca.

Je me suis retourné, lentement, tétanisé par la stupéfaction. Trois personnes sont sorties de l'ombre. Un homme et deux enfants, un garçon et une fille. Tous en costumes-cravates. L'homme tenait pointé devant lui un revolver encore fumant. Sur la moitié de son visage s'étendait un tatouage d'un noir d'encre, une lettre grecque. Un oméga.

-Cible prioritaire éliminée, a-il déclaré sobrement. Engagement de la procédure d'extraction.

Je n'ai pas eu le temps de réagir. Je n'ai pas eu le temps de tendre la main pour attracter son revolver, ni même de crier. Hélèna n'a même pas eu le temps de se mettre en colère. En une fraction de seconde, rapide comme la pensée, il a braqué son arme sur Peter. Le temps a semblé ralentir. Le gamin a levé les yeux de ce qu'il lisait encore, tiré de l'hypnose, et a lâché le Livre, une page arrachée dans la main. En un unique centième de seconde, il a semblé comprendre ce qu'il se passait, ce qui allait lui arriver. Son regard s'est tourné vers moi, horrifié, et le temps d'un battement de cil, dans l'affolement, il a tenté de me hurler quelque-chose, de hurler la vérité que tous recherchaient depuis trois ans, hurler ce que le Conseil n'avait jamais pu comprendre, hurler un soupçon de ce que sa mère avait appris avant lui. Mais Peter Jackson était muet. Aucun son n'est sorti de sa bouche. Et soudain, l'homme lui a tiré une balle en pleine tête.

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