Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE 8

Des lueurs spectrales rayèrent l'espace. Elle distingua un mur devant elle. La fumée se dissipa et Rose en discerna d'autres, qui l'enfermèrent dans un cube blanc sans issue. Elle n'osa plus bouger quand, dans un mouvement de va-et-vient, les cloisons coulissèrent comme dans un labyrinthe de glaces. Le monde vacilla. Le sol et le plafond s'inversèrent. Elle partit en arrière. Elle fut ballottée dans tous les sens, contre de la pierre froide, des angles saillants, des fractures rocheuses. Le chaos lui retourna la tête, lui renversa l'esprit, et la lumière s'éteignit.

Lorsqu'elle se ralluma, elle fut dans un couloir, avec des fenêtres et des rideaux de chaque côté. Elle avança de quelques pas et les premières vitres se fissurèrent. Deux enjambées de plus, et elles se brisèrent, déchirant les tissus, explosant dans un vacarme fracassant. Rose se protégea derrière ses avant-bras. Elle sentit une pluie de grains de sable la chatouiller. En les retirant, elle avait changé d'endroit.

Elle fut sur une plage, face à l'océan, agenouillée près du rivage. Deux individus arrivèrent par derrière, puis marchèrent droit jusqu'à l'eau, sans se retourner. Cependant elle put quand même les identifier. Cela faisait une éternité qu'elle ne les avait pas revus. Pourtant elle ne les avait pas oubliés. Qui pouvait oublier ce à quoi ressemblent ses parents ? Elle voulut se lever. Mais ses bras tendus à l'arrière, elle se rendit compte qu'elle avait les mains enchaînées dans le dos, les derniers maillons enfouis sous les profondeurs d'une dune. Elle tira dessus. Rien n'y fit.

– Maman ! Papa ! cria-t-elle.

Alors une voix, aussi grave que légère, susurra au creux de ses oreilles :

Il ne sert à rien de lutter.

– Maman ! continua Rose.

Seulement ils disparurent, les vagues roulant sur eux afin de les noyer. Elle hurla de toutes ses forces, et se débattit pour chasser le chagrin et la frustration qui lui attaquèrent le cœur.

Cesse de résister, répéta la voix. Ça ne fait que commencer.

C'est à cet instant qu'elle le reconnut, le Psychopathe. Il ricana, d'abord doucement, comme s'il s'étouffait, puis ensuite trop fort, pour l'étouffer elle.

Les embruns lui crachèrent au visage. Tandis que des lames de fond se rapprochèrent dangereusement. Il y eut un tintement métallique et Rose pu se libérer. Elle se remit sur ses pieds et évita de justesse une déferlante qui vint frapper la rive. Néanmoins, elle observa qui pointa à l'horizon, un gigantesque raz de marée. Il atteint la côte en quelques secondes. La muraille sombre et liquide se dressa, géante et rugissante comme une lionne affamée. Rose avait reculé. Elle courut, dans le sens opposé au monstre qui la pourchassa, et chercha à se mettre à l'abris. Malheureusement, le littoral fut désert. Toujours dans sa course, elle jeta de brefs coups d'œil dans toutes les directions, nerveuse et indécise. Soudain elle heurta une porte, qu'elle défonça de l'épaule. Avec l'élan, elle ne put s'arrêter et percuta une paroi.

Le tsunami, qui la suivait sans relâche, ou une deuxième porte à droite, au fond du couloir dans lequel elle fut. Le choix fut rapide. Elle fonça dessus. Une autre porte à droite, au fond d'un autre couloir. Elle renouvela l'effort. Une énième porte à droite, au fond d'un énième couloir. Elle revint à la charge. Mais quand elle rejoignit la porte suivante, au fond du couloir suivant, celle-ci fut fermée à clé. Et les flots la poursuivaient encore.

Quatre fois à droite. Rose comprit. Elle tournait en rond. D'autant qu'elle fut coincée maintenant. Et la menace ne s'en irait pas. Fuir ne servirait à rien. Il fallait l'affronter.

Elle pivota. Le grondement fit trembler les lieux. Lorsqu'il fut là, tout parut s'écrouler. Ce fut le noir complet.

Durant un temps indéterminé, le silence et l'obscurité régnèrent. Puis, à ses pieds, un carreau laissa filtrer une lumière d'ailleurs. Rose s'accroupit, posa la main dessus, et vit quelqu'un passer. Au moment où elle se releva, ses jambes se dérobèrent. Elle tomba dans un gouffre.

Son dos tapa sur quelque chose de rigide. Le jour éclot lentement. Elle fut attachée, ses poignets et ses chevilles sanglés à un mur si brut qu'il lui râpa la peau. De la poussière vola. Sa sueur coula sur ses tempes. Ses forces s'échouèrent ici, où son regard se coucha, nulle part. Elle toucha le fond. Ses parents lui manquaient. Terriblement.

Un bruit de pas dans une flaque. Des foulées éclatantes. L'écho d'un rire. Il persista, s'obstina, résonna partout.

Il n'y avait pas le moindre fil conducteur. Aucun ensemble cohérent. Pas de raison. Tout était désarticulé, démembré, insensé. Chaque changement lui claquait la joue, lui giflait l'esprit.

Elle fronça les sourcils, baissa la tête.

Ce n'est pas tout à fait terminé.

Quand elle la remonta, elle fut recroquevillée sur l'escalier, dans la maison de son enfance, un soir. Elle aperçut, entre les barreaux de la rampe, les reflets orange de la cheminée danser sur leur visage. Et malgré cette vision agréable, elle fut bouleversée parce qu'elle sut de quoi il s'agit. Elle sut de quelle nuit il fut question. Par réflexe, elle se lança vers eux. Mais des dizaines de bras gluants et bouillonnants surgirent. Ils l'agrippèrent, l'entourèrent, l'embourbèrent. Elle se démena. Seulement, elle ne contrôlait déjà plus son corps.

Lorsqu'elle reprit connaissance, elle fut dans l'entrée, devant l'escalier, ses parents toujours en vue. Elle tourna la figure vers le miroir sur sa droite. Sauf que ce ne fut pas la sienne de figure. C'était celle du Psychopathe. Comme à son habitude, il garda son sourire atroce. Et être dans sa peau n'en fut pas moins exécrable.

Il y eut un minuteur qui indiqua trente secondes. Elles filèrent à toute allure. Rose eut une révélation en sentant la main du Psychopathe se diriger sur ses parents. Plus que dix secondes. Elle ne voulait pas avoir à le supporter.

Cinq.

Il est trop tard.

Trois.

C'est fini.

Un. Elle s'époumona à l'intérieur.

Au revoir.

Le feu explosa. Le dragon de flammes grossit, grandit, sa gueule engloutissant les meubles, puis l'air, et ses parents. Un gros nuage de gaz noir s'en échappa. Rose ne vit plus rien.

Le Psychopathe voulait la perdre, la rendre confuse pour qu'elle se raccroche à lui, pour qu'elle abandonne et se laisse prendre. Elle, parce que la colère surpassa sa confusion, refusa. Elle voulait sortir. C'était tout ce qui compta.

Alors elle dérapa le long d'un tunnel d'étoiles et de nébuleuses pigmentées. Un feu d'artifices pétilla. Enfin, ce fut le vide total. Le néant.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro