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CHAPITRE 6

Elle put enfin se détendre dans l'eau chaude de son bain. Même si ses genoux dépassaient, elle aimait plonger sa tête sous la surface pour que les battements de son cœur lui soient audibles.

Malheureusement, cela ne l'empêcha pas de penser à ce qu'il s'était passé. Une sirène résonna dans le quartier. Et Rose se demanda si elle n'avait pas fait une erreur. Elle aurait peut-être dû alerter les autorités.

D'autant plus qu'elle ne considérait pas avoir progressé. Elle avait lutté pour atteindre le peu d'indices qui étaient en leur possession. Et cela ne les avançait pas. Elle croyait même tourner en rond. C'était un cercle sans fin, dans lequel elle s'épuisait pour ne pas y arriver.

Catherine lui avait beaucoup apprit et, elle lui avait permis de s'exercer à user de ses pouvoirs. Ce fut sans doute égoïste de sa part, mais elle estima que rien ne l'obligeait à l'accompagner jusqu'au bout. Et puis, se venger ne servirait pas. Il n'y avait aucun intérêt là-dedans.

Elle le su au moment où les frissons achevèrent de lui cribler le corps. Poursuivre dans cette voie ne la mènerait nulle part. C'est pourquoi, elle jugea bon de prévenir la police et d'effacer toute cette histoire de sa mémoire.

L'eau était froide quand elle sortit de ses pensées. Elle enjamba sa baignoire et s'enroula dans une serviette. Elle vida le bac de douche puis commença à se sécher les cheveux. À l'instant où elle retira le linge de son visage, elle croisa dans le miroir juste en face d'elle, le fantôme de Catherine. Son regard la fixait, noir et amer. Rose se retourna brusquement, et ne vit personne.

Elle pensa halluciner. Son pouls s'accéléra, tandis qu'une pression s'abattit sur sa poitrine. Elle gagna le salon, ses semelles mouillées semant des empreintes humides sur le plancher. Elle voulut vérifier que la porte d'entrée était bien verrouillée. Néanmoins, lorsqu'elle fut au centre de la pièce, Catherine réapparut, plus hargneuse que jamais. La jeune fille n'en revint pas de la voir dans cet état. Elle luisait plus sévèrement encore que d'ordinaire. Sa mâchoire se contracta et de la vapeur sembla émaner de son dos. Elle avait l'air essoufflée, comme quelqu'un qui venait de courir. Et elle était sérieuse, en colère, sans une seconde la quitter des yeux.

– Que faites-vous chez moi ? demanda Rose.

– Tu as dit que tu m'aiderais, articula-t-elle d'un ton trop calme.

– C'est ce que j'ai fait. Mais je ne peux pas maintenir le rythme que vous imposez.

– Tu n'as pas le droit de m'abandonner.

– Je ne peux plus continuer comme ça. Combien de fois faut-il vous le répéter ?

– Tu ne vas pas me lâcher, pas maintenant !

La fumée derrière elle s'épaissit. On aurait dit qu'un feu se déclenchait à l'étage. Rose fit un pas en avant, un bras tendu vers Catherine.

– Sortez de chez moi Catherine.

Cette dernière se mit à rire, ce qui eut le don d'énerver la jeune sorcière. Alors que, dehors, le soir endormait les âmes, à l'intérieur, une certaine animosité anima les cœurs. Rose serra les poings pour parer au tremblement qui lui saisit les mains. Catherine, elle, garda un sourire sordide.

– Que crois-tu pouvoir me faire, s'amusa-t-elle. Je suis déjà morte, au cas où tu n'aurais pas remarqué.

– Sortez de chez moi.

À ses mots, une bourrasque s'éleva dans le salon. Elle ne s'en rendit pas compte tout de suite. Et même si elle s'en aperçut ensuite, elle ne décoléra pas.

– Non, je ne partirai pas, insista Catherine.

Le vent devint violent. Il ébranla le sol. Des rotations brutales se créèrent autour du fantôme, qui se retrouva piégé dans un cercle d'air déchaîné. Et ça n'était pas lui qui le contrôlait.

– Sortez.

– Non !

Un courant électrique grésilla au niveau de ses pieds. Il s'entortilla dans le tumulte. Puis il circula sous le plafond, comme une nuée de vautours au-dessus d'une cible. Elle fut déroutante : une vague lueur d'effroi lui affleurant les pupilles, sans pour autant faner la joie que l'on put lire sur ses lèvres.

– Sortez ! hurla Rose.

D'emblée, Catherine se volatilisa avec la tempête ; ne laissant qu'une brise fraîche souffler dans l'appartement. Il ne resta plus que Rose.

Durant une minute ou deux, elle ne fit rien d'autre que s'efforcer de respirer tranquillement. Ses doigts n'étaient plus seuls à se secouer. Son corps tout entier frémissait.

Elle était perdue. Elle ne se rappela pas tout de suite de ce qu'elle faisait juste avant. Avant qu'un fantôme ne s'introduise chez elle, et qu'elle ne le chasse grâce à ses pouvoirs. Oui, parce que ce fut d'elle, tout ce désordre. Elle ne sut pas si elle devait prendre peur, ou en être ravie. Pourtant, elle fut sûre d'une chose. Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchirait le ciel, elle irait signaler la dépouille de Catherine.

Elle crut faire une insomnie. Elle alterna entre des phases de somnolence où des images cauchemardesques lui jaillirent au visage, et d'autres de réveil, où l'angoisse la prit à la gorge. Elle pensa à ses parents, à sa mère, à cette seconde où leurs vies basculèrent, à leur mort, à leur passé, à leurs secrets, à ce qui avait pu leur faire croire que ses pouvoirs ne s'éveilleraient jamais, à ses larmes qui n'avaient pas pu couler, à la solitude et la tristesse qu'ils avaient laissé, à tout ce mystère qui planait sur elle et cet univers fantastique. La nuit fut affreuse. Cependant, elle ne l'avait pas fait revenir sur sa décision. Son choix était clair, et indélébile.

Le lendemain,Rose se rendit au parc. Elle n'avait pas revu Catherine depuis la veille et elle en fut soulagée. Elle ne voulait pas avoir à l'affronter de nouveau. Elle ne savait pas jusqu'où elle aurait pu aller. Et elle ne voulait plus en entendre parler. Alors elle franchit la grille, dépassa le banc, et arriva surplace. Seulement, le corps n'y était plus.

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